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3,55

sur 161 notes
Belle compilation de nouvelles alternant étrange et poésie. le monde tel qu'il est cède souvent la place à un monde rêvé, fantasmé. le lecteur se laisse couler et succombe à une écriture lente, magique et sensuelle.

Une découverte.
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« Quand j'ai réussi à bien dormir en avion, je ressens un immense bonheur. »

Tout commence dans un avion, avec cet homme, à côté d'elle, qui lui raconte l'histoire d'une vieille dame et son geiko fétiche. Une vieille dame, toute petite, « et curieusement, lorsqu'elle touchait quelque chose, cette chose à son tour paraissait petite ». « L'impression de la voir à travers des jumelles mises à l'envers. »Partie aux funérailles de son correspondant de longue date, qui lui avait envoyé la photo d'un acteur. Amoureuse à distance. Et puis..

Il y a aussi une collectionneuse d'odeurs, et son salon semblable à un laboratoire, odeurs de vies, de visages, de minéraux, de corps, d'accords. de tout. de tout ce qui échappe à la grande majorité des humains. Qui échappe au commun, des mortels, de l'immortel. « capable de distinguer tant d'odeurs et d'en parler avec des mots si riches, alors qu'elle-même n'en dégage aucune ». Jusqu'à ce qu'il monte sur l'échelle, et voit les flacons, sur la dernière étagère...

Un enfant prodige, excellent nageur, qui, quand il ne nage pas, se cale dans un coin de la maison, contorsionné, comme rassuré par toutes les parties de son corps en contact avec un élément solide. Il nage, son père nage dans l'alcool et les antiquités, sa mère ne vit que dans les remous de l'eau des piscines qu'il sillonne. Jusqu'à ce que l'un de ses bras se fige, à jamais. Et c'est le foyer tout entier qui se fige, se fissure, la peau des visages qui craquèle, comme ceux d'un vieux tableau.

Une femme, partie quelques jours, à la recherche de son messager du sommeil, qui se laisse aller à la visite guidée d'une maison transformée en « musée », d'une ancienne poétesse inconnue du grand public. Jusqu'à ce qu'elle se retrouve face à cet étrange amas de fils argentés, venus des entrailles de la défunte.

Dans une vieille maison japonaise tout en longueur, à l'intérieur de laquelle toutes les cloisons avaient été enlevées, pour ne former qu'une vaste cuisine, va se dérouler un cours de cuisine pour le moins atypique. Surtout avec l'arrivée de deux nettoyeurs de tuyauterie, qui feront régurgiter les longs boyaux métalliques asservis depuis plus de soixante ans.

Entre autres...

Histoires qui s'évadent et nous égare dans un « labyrinthe temporel », dans une langue avec laquelle nous ne sommes pas habitués.

Tous font la découverte d'un langage jusqu'alors inconnu, et pourtant qui leur semble si familier. Que ce soit le temps d'un rêve, d'une rencontre, d'une odeur, d'un mouvement aquatique. Qu'il soit verbal, corporel, olfactif, musical. Un langage qu'ils ne peuvent définir, mais qu'ils comprennent, à leur insu.

Pas de fin à ces histoires, pas vraiment de début non plus. Aucun dénouement, juste un glissement dans l'imaginaire, le fantastique s'immisce discrètement, à pas de velours, vient frôler quelques zones de notre cerveau méconnues, s'installe, tranquillement, et commence à agir quelques jours après la lecture. Douce folie, sentiment d'inachevé, le rêve empiète sur la réalité, comme si de rien n'était. Comme cette écriture, douce, épurée, poésie à fleur de page, sèche, parfois, sans effet spéciaux, l'image s'impose à la rétine, sans violence. Et nous laisse sur notre faim, n'apporte aucune solution, aucune explication. A nous de voir. A nous de vouloir.
Lien : http://www.listesratures.fr/..
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J'avoue que j'ai attrapé Les paupières dans ma PAL, parmi les romans de Yôko Ogawa, c'était sans savoir que c'était un recueil de nouvelles. Et mon avis, à la fin de la lecture, ne va pas me réconcilier avec mes réticences naturelles envers ce format, surtout lorsque les différentes histoires n'ont pas de fil conducteur , aussi ténu soit-il.

Stylistiquement, c'est très fin, élégant, l'idée même que l'on se fait de la littérature asiatique. Un rien de bizarrerie fantastique, beaucoup d'humanité et d'empathie, les ingrédients sont là. Pourtant, l'ennui a été là aussi. Vraiment. Ce format de la nouvelle ne fonctionne que lorsque l'auteur nous réserve une chute surprenante. Sans la chute, on se retrouve avec une chronique de vie, sans intérêt supplémentaire que le contenu. C'est le cas avec Les paupières.

Heureusement que la balade dans ce Japon original est suffisamment plaisant pour maintenir un minimum d'attention pour le lecteur que je suis.

Je vais oublier cette déception tant j'apprécie particulièrement l'univers de Yôko Ogawa. En plus, j'ai pas mal d'autres titres en PAL et je ne vais pas m'en débarrasser. de plus, je ne crois pas qu'il y a d'autres recueils. J'y serais attentif.
Lien : http://livrepoche.fr/les-pau..
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Recueil de nouvelles d'une immense écrivaine japonaise d'une écriture tout en douceur, sensualité et subtilité. Je n'ai pas compris grand chose au sens profond de ces histoires un peu oniriques mais je ne l'ai pas cherché tant je sais de cette écriture là que peu importe le sens mais ce qui compte sont les sens et le plaisir de cette lecture comme une musique ou un voyage
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Frustrant! Ogawa nous livre huit nouvelles originales, insolites voire fantastiques, qui se déroulent dans une atmosphère très particulière propre à l'auteur. Et c'est très bien écrit. Mais voilà: alors que l'intérêt grandit, que l'on est pris au jeu, que l'on se demande comment cette histoire bizarre va se conclure...tout s'arrête à chaque fois de façon abrupte, ce qui m'a laissé huit fois sur ma faim.
Un peu comme si des acteurs de théâtre décidaient de ne pas remonter sur scène après l'entracte...
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Pourquoi ce livre? J'avais tout simplement envie de lire un auteur japonais. Mon choix s'est porté sur Yogo Ogawa dont les livres sont mondialement reconnus. Toujours est-il que j'ai raté le coche avec ce recueil de nouvelles...

Huit nouvelles et à la fin de chacune, j'ai pensé fortement "tout ça pour ça". Pas de chute ou de nouveauté ce qui m' a laissé un goût amer et profond de déception.

Toutes ces nouvelles ont un thème récurrent le sommeil. L'écriture est limpide, fluide mais ça n'a pas été suffisant...

Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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Un recueil de huit nouvelles ayant pour thème la rencontre, le rêve, l'étrangeté. Des narratrices plongées dans le bizarre, le fantasque, loin de chez elles où tout proche, confrontées à l'inexplicable, au merveilleux, à des êtres exceptionnels.
Lien : http://aventuresheteroclites..
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C'est avec ce recueil de nouvelles que je découvre Yôko Ogawa.
J'ai entendu dire qu'il s'agissait d'une bonne entrée en matière pour découvrir son style...

Alors alors, si vous ne connaissiez pas non plus, en voici ma description.
En ce qui concerne l'écriture, elle est assez simple. Je m'attendais à autre chose. Soit à une syntaxe plus épurée, dans le style des haïkus, soit plus travaillée...comme quoi on a toujours des aprioris.
Concernant le genre, c'est là que ça se complique. Loin de la poésie, on se rapproche beaucoup plus du fantastique, dans le sens de la fable mais dépourvue de morale ou de finalité.
C'est en tout cas le sentiment que j'ai eu à la lecture. Un genre de: "Et c'est tout ?".
C'est un style qui plaît à beaucoup, mais qui me convient moins.
Enfin pour l'atmosphère générale, on est sur de l'étrange, de l'atypique, du glauque, et même du malaisant (pédophilie). Sans triger warning...

C'est donc la découverte d'une autrice traduite mondialement, mais une lecture plus que mitigée car éloignée de ce que j'aime lire.
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Huit nouvelles, huit univers qu'on effleure. Flirt avec l'étrange, le fantastique, le surnaturel avec une légèreté presque déconcertante, parfois ça dérange.

Savoureux mélange entre monde imaginaire et monde réel.

Les nouvelles de Yoko Ogawa sont loin d'être endormantes! C'est à chaque fois une expérience de lecture particulière que j'aime bien renouveler.
Lien : http://www.lelivroblog.fr/ar..
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Quelques nouvelles à la fois fascinantes et dérangeantes, et toujours insolites.
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