Premier numéro d'Ivanhoé de ''Mon Journal'' de mars 1960 des éditions ''Aventures et Voyages''. Bandes dessinées en albums petits formats que les jeunes garçons des années 60 pouvaient acheter pour 0.80 francs.
De bons scenarios, des illustrations soignées à l'encre de chine (à part les couvertures en couleur, les dessins étaient en noir et blanc) et des héros défendant la veuve et l'orphelin, comme dans les histoires que les enfants aimaient autrefois.
(Paru en mars 1960, il y a donc 61 ans que cette collection débutait...)
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La bonne ville d'Ashby dans le comté de Leicester, connaissait une énorme fièvre. Le tournoi devait avoir une portée considérable et le prince Jean, frère du roi, l'honorait de sa présence. Cinq chevaliers choisis parmi les meilleurs étaient les Tenants du tournoi... c'est à dire que quiconque prétendait au titre devait les combattre. Leurs cinq tentes étaient dressées côte à côte. Au centre, la tente du Grand Tenant, Brian de Bois-Guilbert... puis celles de Régnarld Front-de-Boeuf, de Philippe de Malvoisin, de Hugues de Grandmesnil et de Ralph de Vipont...
Une galerie richement ornée abritait le prince Jean et sa suite...
Des pavillons étaient réservés aux nobles normands et saxons...
Les Hérauts d'Armes prirent place dans l'arène...
< < Oyez, oyez, Messires ! Les cinq chevaliers Tenants doivent accepter le combat de Tout Venant...
Oyez, oyez ! Tout chevalier Venant choisit son adversaire parmi les Tenants en touchant son bouclier... Si le chevalier touche avec le bois de sa lance, le combat sera à armes courtoises... s'il touche avec le fer, le combat sera à outrance !
Oyez ! Oyez ! Le prince Jean déclarera le vainqueur du premier jour et celui-ci choisira la reine du tournoi... !
Oyez ! Oyez ! Le second jour aura lieu un combat général opposant deux troupes combattant sous deux bannières... > >
Ayant terminé les Hérauts d'Armes poussèrent le cri d'usage et les pièces d'or roulèrent autour d'eux.
(Ivanhoé n°1 : Le chevalier déshérité)
Les cavaliers du 6ème régiment de cavalerie s'immobilisèrent dans la plaine... Les clairons venaient de sonner la halte...
< < Nous pouvons nous vanter d'avoir déniché l'emplacement idéal, lieutenants !
- En effet, colonel ! Une rivière à proximité, une source, une forêt qui nous fournirait assez de bois pour construire cent forts !
- Construisons déjà le notre messieurs ! Mais auparavant, j'aimerais parler aux hommes... > >
Les clairons sonnèrent le rassemblement... L'écho des cuivres roulait dans les collines...
Non loin de là, dans la plus verdoyante vallée du territoire apache, Kocis songeait...
< < Entends le bâton qui chante, Flèche ! Les hommes blancs arrivent... > >
Le vent du sud jouait sur la crinière de Flèche...
< < Les blancs n'amènent jamais rien de bon ! Partons avec le troupeau Kocis !
- Nous n'avons pas le droit, Flèche ! Regarde cette herbe si haute et si fraîche... Partout ailleurs, la terre est brûlée... Ni toi, ni moi, ni le troupeau ne pourrions y vivre !
- Agis comme bon te semble, Kocis ! Tu sas l'intelligence des hommes... mais n'oublie pas que j'ai l'instinct des bêtes ! > >
Dans les jours qui suivirent, Kocis observa prudemment les cavaliers aux visages pâles...
< < Ils resteront ici des lunes et des lunes !... > >
(Kocis n°1 : La harde sauvage)