AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,8

sur 110 notes
5
13 avis
4
12 avis
3
7 avis
2
0 avis
1
1 avis
Telle l'aiguille de la boussole invariablement orientée vers le pôle Nord magnétique, Mika Etchebéhère, dans son attachement au concept marxiste de la lutte des classes, fût attirée sa vie durant par la défense de la cause prolétarienne.
Cette passion pour les destinées de la classe ouvrière se doublait chez Mika d'une aversion profonde pour le fascisme qu'elle combattra les armes à la main.

Comment ne pas s'intéresser au parcours de vie exemplaire de cette exilée, née en Argentine en 1902 et qui vécut la majeure partie de sa vie à Paris entourée d'amis intellectuels !
Comment ne pas être ému par son amour indéfectible pour Hipólito, l'étudiant maladif de Buenos-Aires, avec lequel elle découvrira l'Europe des années trente et notamment la montée de l'hitlérisme au coeur même de Berlin !
Comment ne pas être impressionné par l'audace de la jeune femme devenue pendant la guerre civile espagnole capitaine d'une compagnie de miliciens du POUM (Parti Ouvrier d'Unification Marxiste), encourageant ses hommes sous la mitraille fasciste !
Comment ne pas être bouleversé par le courage de la sympathisante trotskiste, kidnappée par la police stalinienne mais refusant la moindre compromission avec ses geôliers !
Comment ne pas être attendri par la vieille dame encourageant les étudiants de la Sorbonne pendant les événements de mai 68 !

« La Capitana » est un vibrant hommage rendu par Elsa Osorio à sa compatriote Mika Etchebéhère disparue à Paris à l'âge de 90 ans. L'auteure argentine a effectué un impressionnant travail de recherche à partir des notes éparses de Mika et des témoignages d'amis, de connaissances, de personnes qui l'ont côtoyée.

Deux particularités apportent de la vivacité à ce roman biographique publié en 2012 :
• Des paragraphes en italique s'intercalent au milieu de certains chapitres ; ils apparaissent à bon escient et permettent à l'auteure de s'adresser directement à l'héroïne.
• Une chronologie à première vue aléatoire des événements marquants de la vie de Mika, en définitive parfaitement maîtrisée, avec laquelle le lecteur se familiarise rapidement.

« La Capitana » fait partie de ces bons livres où l'osmose entre un auteur et un personnage historique se repère au premier coup d'oeil. Il m'a permis cette semaine de faire simultanément la connaissance de deux grandes dames ; les dieux de la littérature font parfois preuve d'une belle générosité !
Commenter  J’apprécie          645
Micaela Feldman de Etchebéhère, dite Mika. Quelqu'un sait de qui il s'agit ? Pas moi, du moins, pas avant de lire le fascinant roman La Capitana. Cette femme a réellement existé, au début du 20e siècle, se promenant entre l'Argentine, la France, l'Allemagne et l'Espagne, là où la plupart des principaux événements de l'histoire mondiale se passaient. Elle a tout vécu aux premières loges : la riche vie culturelle de Paris et de sa campagne, la participation aux mouvements socialistes (et son opposition aux communistes) à Berlin pendant la montée du nazisme, la lutte dans les tranchées en Catalogne lors de la guerre civile. Tout ça en quelques années seulement !

La Capitana, ce n'est pas seulement un titre original inventé par l'auteure argentine Elsa Osorio, c'était le surnom que lui avaient donné les hommes qu'elle commandait. Mais ce n'était pas qu'une combattante, elle savait se servir autant de sa tête que de ses armes, à tel point que même Staline la trouvait dangereuse. Et son mariage d'amour avec Hippolito Etchebéhère démontre qu'il y avait plusieurs facettes à cette femme d'exception.

Elsa Osorio a visé juste en déterrant cette héroïne d'une autre époque. Son parcours est tout simplement incroyable et il a été admirablement bien rendu… à l'exception peut-être des sauts dans le temps. Je comprends qu'une chronologie linéaire aurait été ordinaire mais tous les chapitres allaient et venaient sans que j'en saisisse la raison. L'un se déroule en 1933, l'autre en 1937, on revient en 1933 pour continuer en 1936 et ainsi de suite. C'était un peu mélangeant, même si les dates étaient inscrites en tête des chapitres (j'oubliais de les lire).

La Capitana est un roman intéressant, qui permet de faire revivre Micaela Feldman de Etchebéhère et une époque révolue. Je le recommande vivement.
Commenter  J’apprécie          382
Elsa Osorio m'avait marquée avec Luz ou le temps Sauvage , un roman fort sur la dictature Argentine. Elle se tourne à nouveau vers l'Histoire et c'est à un personnage en lutte qu'elle s'intéresse ici. La Capitana n'est autre que Micaela Feldman de Etchebéhère, dite Mika, et l'on a peine à croire que cette femme a réellement existé tant son parcours est romanesque et son tempérament héroïque.

Mika était une femme libre, une intellectuelle, une révolutionnaire, une antifasciste et anti-staliniste , une activiste d'origine juive, née en 1902 en Argentine. Dès ses 15 ans, elle consacra sa vie entière à la lutte pour la justice sociale, de l'Argentine à Paris en passant par Berlin en pleine montée du Nazisme, jusqu'en Espagne, où elle prit les armes pour s'impliquer dans le combat anti-fasciste avec un courage et une intelligence hors du commun, jusqu'à devenir capitaine d'une colonne de combattants républicains pendant la guerre de 36. Après avoir fui l'Europe pendant la seconde guerre mondiale, elle vivra à Paris de 1946 jusqu'à sa mort en 1992, en éternelle militante. Mais Mika n'aimait pas seulement la Révolution, elle vouait aussi un indéfectible amour à son compagnon de luttes et mari, Hypolito, rongé par la tuberculose.

C'est bien un roman et non une simple biographie qu'Elsa Osorio a écrit pour faire connaître et revivre cette femme exceptionnelle, injustement oubliée. Ecrit dans un ordre non chronologique, s'appuyant sur les voix de plusieurs témoins, et laissant libre cours à sa propre voix de narratrice, qui s'adresse directement à son personnage pour le questionner sur les zones d'ombre de son histoire, nous découvrons Mika par fragments, au fil des moments décisifs qu'elle a pu vivre. Grâce à cette savante composition, et en assumant sa subjectivité de romancière, Elsa Osorio insuffle à cette histoire toute la vie et toute la passion que son héroïne méritait. Elle fait de son roman un portrait de femme certes remarquable, mais pourtant de chair et d'os, intransigeante, généreuse, indomptable, battante, espiègle, enragée ... et amoureuse passionnée : tout sauf une statue figée. Bien vivante. Et le lecteur traverse avec Mika l'histoire du vingtième siècle. Comment ne pas être subjugué par la force de caractère de cette femme hors du commun qui a su faire sa place dans des univers éminemment masculins et par la tristesse et la beauté de son histoire d'amour ? Un hommage vibrant, émouvant et tellement beau qui donne envie de retrouver Mika dans Ma guerre d'Espagne et moi, récit de son combat écrit de sa main.
Commenter  J’apprécie          381
Ne vous dites surtout pas «Encore un livre sur la guerre civile espagnole !!» car ce livre qui relate l'existence de Mika Etchébéhère traverse presque tout le vingtième siècle, Mika étant née en 1902 et décédée à Paris dans une maison de retraite rue d'Alésia en 1992.
Elsa Osorio sort de l'ombre et parvient magnifiquement à redonner vie à Mika Etchébéhère, une femme exceptionnelle, lumineuse, oubliée de l'histoire non seulement Argentine mais espagnole vu son rôle au cours de la guerre civile où, engagée dans un groupe de milicien du POUM, elle deviendra «La capitana».

Elle sait nous la rendre proche en utilisant différentes voix qui interviennent pour nous conter ses années de jeunesse dans la colonie juive de Moises Ville en Argentine, où se sont installés ses parents juifs d'origine Russe, puis ses études à Buenos Aires où elle rencontre Hipolito Etchébéhère avec lequel elle se rendra en Patagonie puis à Paris, Berlin où elle participera avec lui à toutes les luttes qui ont marqué la première moitié du XXe siècle.
A Berlin elle et Hipolito vivront les évènements qui précédent et suivent l'avènement du nazisme «...le sang allait couler, là se jouait l'ascension du nazisme vers le pouvoir, la maladresse des dirigeants communistes et socialistes, obnubilés par leur haine mutuelle, empêchait de le percevoir.»

Et ce sera l'Espagne tout d'abord en compagnie d'hipolito puis seule. Hipolito qui lui a dit «Tu t'occuperas de ton petit destin personnel après la révolution, si tu ne meurs pas au combat. Ce n'est pas le moment de mourir pour soi.» 

Les hommes pourtant rudes et aguerris qu'elle finira par diriger la respectent, elle peut exiger tout d'eux. Tout en acceptant d'être sous son autorité, il la protègent prennent soin d'elle, et elle se sent aussi protégée par eux. C'est une relation complexe et belle, paternelle, maternelle et ressemblant aussi à un lien amoureux qui s'établit entre ce groupe de miliciens et Mika cette femme que rien n'a préparée à devenir leur chef mais qu'ils ont choisi.
«Rien en dehors de cette guerre ne la lie à ces austères paysans, à ces hommes rudes, hermétiques, dont elle partage l'existence. Mais c'est avec eux qu'elle fait cette guerre et elle veut les comprendre, elle veut... pourquoi le nier, être acceptée, être aimée par eux.»

Une femme inoubliable pour le lecteur de ce livre mais aussi pour tous ceux qui croiseront sa route. Hors du commun, elle est de la trempe de Louise Michels qu'elle admirait ou de Rosa Luxembourg.
«Elle paraissait très fragile mais elle était très forte. La grève de la faim qu'elle organisa des années plus tard dans la prison de Barcelone, à laquelle se rallièrent les détenues de droit commun, fit trembler les puissants. Ils durent la libérer.»

Après être retournée en Argentine, elle reviendra vivre à Paris où elle participera encore activement aux évènements de mai 1968. Jusqu'à la fin de sa vie elle restera, même pour de bien plus jeunes qu'elle, une femme qui séduit par son charme fait de gravité et de gaieté et la force de ses convictions. Toute sa vie elle aura défendu la justice et la liberté sans tenir compte des partis et n'a pas hésité à payer le prix fort pour rester fidèle à elle-même.
Commenter  J’apprécie          334
La Capitana, c'est Micaela Feldman de Etchébéhère. Née en Argentine, dans une famille juive venue de Russie, Mika s'investit très tôt dans les luttes pour plus de justice et d'égalité. Avec Hipolito Etchébéhère qui sera son éternel amour, elle va sillonner la Patagonie, puis partir pour l'Europe, en Allemagne et en France, pour toujours être au plus près de ceux qui luttent pour la liberté. C'est tout naturellement et plein d'espoir que le couple rejoint l'Espagne de 1936 pour combattre le coup d'état fasciste aux côtés du front républicain. Enrôlés chez les miliciens du POUM, ils sont très vite acceptés malgré leurs origines étrangères. Mais c'est seule que Mika deviendra La Capitana, une femme qui gagne ses galons au combat, qui sera aimée et respectée par les hommes qu'elle commande. Ni socialiste ni communiste, plutôt anarchiste, profondément engagée, passionnément anti-fasciste et anti-staliniste, Mika est une ardente héroïne du XXè siècle, une oubliée de l'Histoire qui méritait bien l'hommage que lui rend sa compatriote Elsa Osorio.


D'abord, il faut s'habituer au style d'Elsa Osorio. Certes elle se lance dans une biographie mais pas question pour elle de construire un récit linéaire. Elle passe allègrement de 1922 à 1937, elle part vers 1992 pour revenir en 1933 et ainsi déroule son histoire sans se soucier de l'espace ni du temps. Par ailleurs, elle aime mélanger les points de vue au cours d'un même chapitre passant du "Elle" au "Je" ou "Nous" et même au "Tu" quand elle s'adresse directement à son héroïne. C'est déstabilisant au début puis on s'habitue, ou alors on passe outre tellement son sujet est fort. Car, on se laisse entraîner avec plaisir dans le sillage révolutionnaire de cette Mika. Avec elle, on revit les grands évènements qui ont marqué le siècle, mais de l'intérieur : le communisme balayé par la montée du nazisme à Berlin, les débats d'idées dans le Paris des années 30, les forces en présence pendant la guerre civile espagnole, les tranchées, la boue, le sang, la mort... Eprise de liberté, Mika ne rejoint aucun parti mais souffre de voir les querelles au sein de la gauche, les idéaux bafoués par les manoeuvres du PC, l'anéantissement du POUM.
Décrite par ses hommes comme "un vrai mec", Mika était aussi une femme, amoureuse d'un homme, et leur communion ,autant intellectuelle que physique, leur amour indéfectible l'un pour l'autre et pour la cause, sont autant de moments bouleversants de l'histoire de cette femme courageuse et inoubliable. Merci Elsa Osorio de lui avoir redonné vie à travers cette magnifique biographie.
Commenter  J’apprécie          245
C'est ici la véridique histoire de Micaela de Etchebéhère, née Feldman, dite Mika.
Mika est une jeune argentine issue d'une famille juive émigrée de Russie. Elle s'est très vite engagée dans l'action révolutionnaire en particulier sous l'influence de son futur mari Hippolito de Etchebéhère.
Elle quittera avec lui l'Argentine pour s'engager corps et âme en Europe, à Paris, à Berlin au moment même où les nazis prennent le pouvoir, et surtout en Espagne où elle prendra une part active dans la guerre civile au sein du POUM, organisation marxiste anti-stalinienne. Nous vivrons avec elle les déchirements de cette cause.
C'est un beau portrait que nous offre l'auteure, celui d'une femme peu connue, entièrement dévouée à son idéal, et profondément féministe, bien avant l'heure. C'est aussi la relation amoureuse entre deux militants, et ce n'est jamais facile l'amour dans ces conditions !
L'auteure bouscule la chronologie, entrecroise les points de vue, c'est parfois un peu confus, mais toujours passionnant.
Commenter  J’apprécie          160
Challenge ABC 2018-2019
Challenge Plumes féminines 2018-2019

Elle a vécu dans le tourbillon des 60 premières années du 20è siècle, avec presque autant d'années de lutte communiste et internationaliste. Partout où la révolution pointait son nez, elle pointait le sien avec son compagnon puis mari. Ensemble, ils écrivirent, enquêtèrent, s'opposèrent, s'indignèrent, firent avancer la lutte. Sans jamais perdre de vue que stalinisme et communisme ne sont pas les mêmes choses. Ils n'abandonnèrent jamais leurs convictions pour entrer dans un moule.
C'est un hommage vibrant que leur rend Osorio. Pas uniquement à Mika, mais à tout ce qu'elle représente de force et de courage. D'inspiration, aussi.
S'inspirant d'interviews, de carnets de notes, de lettres, Osorio écrit un livre entre biographie et roman. Biographie, parce que les faits, les personnages, les événements sont réels. Roman, parce que ce qui lie tout cela, est certes vraisemblable, mais comment connaitre l'état d'esprit de quelqu'un que l'on n'a pas connu ou si peu, si peu de temps ? Elle intervient dans le roman, qui lui-même adopte plusieurs points de vue pendant la narration (c'est d'ailleurs un peu surprenant au début, et puis ça passe. C'est fluide).
J'ai aimé découvrir cette femmes, ses engagements, ses luttes. J'admire son courage, ses talents, sa force de vivre.
C'est une de ces nombreuses femmes que l'histoire gagnerait à faire connaitre, voire reconnaitre.
Commenter  J’apprécie          143
J'attendais beaucoup de ce livre écrit par un auteur dont j'avais littéralement adoré un précédent roman, Luz où le temps sauvage. A nouveau, il s'agissait d'un livre fortement ancré dans un contexte historique dur, où des individus s'élèvent et se battent au péril de leur vie contre l'arbitraire et de la violence d'état. Dans un premier cas, Elsa Osorio nous parlait de la dictature argentine, dans le second, elle évoque le combat des républicains dans la guerre d'Espagne.
Un auteur et un sujet, donc, qui avaient toute ma faveur.

Pourtant, force est de constater que j'ai été un peu déçue. Peut-être parce que l'attente était très élevée... le sujet ne manque pas d'intérêt : Elsa Osorio nous parle d'une femme injustement méconnue issue d'une famille d'émigrés russes installés en Argentine, qui s'est rendue en Espagne par conviction, qui a lutté les armes à la main, et qui, des années 30 à mai 68, a été de tous les mouvements contestataires européens. Une personnalité hors du commun qui mérite amplement d'être révélée au public.
Mais j'avoue qu'il m'est arrivé d'être un peu perdue par le mode de narration choisi par l'auteur, qui passe de la première à la seconde personne du singulier sans que l'on ne sache plus toujours très bien qui parle. Beaucoup d'allers et retours dans le temps brouillent parfois un peu le fil de la narration.
C'est dommage, car le récit est très riche et Elsa Osorio sait nous rendre la personnalité de Micaela Etchebéhère, dite Mika, attachante. de plus, il est évident qu'elle s'est énormément documentée pour écrire ce livre et nous livrer le portrait de cette infatigable militante qui sut s'imposer dans un milieu d'hommes.

J'imagine que le moment était peut-être tout simplement mal choisi de ma part pour lire ce livre, qui n'a rien d'un roman, alors que je me trouvais en vacances et que j'attendais un texte qui ait davantage des allures de fiction. Car en ce qui concerne l'aspect documentaire, ce récit est incontestablement d'une grande richesse et d'un réel intérêt.
Lien : http://delphine-olympe.blogs..
Commenter  J’apprécie          90
Il y a dans ce livre des éléments qui m'ont gêné, je vais commencer par eux, histoire de finir sur une note positive et vous donner malgré tout envie de découvrir ce livre ! Déjà, j'avais oublié le style d'Elsa Osorio, ce style narratif qui nous promène entre différentes périodes, différents narrateurs. On passe du "elle" au "nous" en passant par le "tu", créant ainsi une complicité entre l'écrivain et Mika tout au long des épisodes de sa vie. La narration fait fi de l'ordre chronologique, mais ce n'est qu'une fois terminé ce roman que j'ai saisi l'intérêt de ces allers et retours dans le temps et dans l'espace. Ceci dit, grâce à la localisation dans le lieu et le temps qui nous est fournie au début de chaque chapitre, sur ce point, on ne se perd pas !

L'autre élément qui m'a un peu gêné est l'omniprésence de la guerre. Vous allez me dire que pour une femme révolutionnaire qui fut Capitaine pendant la guerre d'Espagne, cela n'a rien d'exceptionnel ! Mais justement, la moitié des chapitres doit concerner la guerre d'Espagne justement. Mais pas les origines de la guerre d'Espagne, plutôt les combats que vont s'y livrer les forces en présence ! J'ai d'ailleurs été obligée de me refaire un petit rappel de cette période de l'Histoire car les forces s'opposant sont parfois tellement nombreuses, y compris au sein de chaque camps, que j'étais un peu perdue.

Ceci mis à part, on pourrait presque lire la postface d'Elsa Osorio avant de cmmencer l'ouvrage. On y apprend son parcours autour de l'histoire de Mika, des années 80 lorsqu'on lui parla pour la première fois de cette figure révolutionnaire alors encore vivante, jusqu'à la rédaction à la fin des années 2000 de son roman. Car plus qu'une biographie, c'est un roman que nous livre Elsa Osorio, l'histoire d'une femme militante, engagée, passionnée, l'histoire d'une femme dont on comprend à la fin pourquoi elle n'hésita pas à monter au front en Espagne, elle l'Argentine installée à Paris après un séjour à Berlin.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
Commenter  J’apprécie          90
J’ai connu une petite partie de ce qu’a vécu La Capitana en ayant été toute ma vie et l’étant toujours très proche d’un organisme trotskyste. Je reconnais les querelles entre « camarades » du PC ...et les autres…

Je reconnais parfaitement les injures et le mépris pour ne pas dire la haine qu’éprouvaient pour nous les membres influents staliniens du PC. Ce n’était pas la chasse au capitalisme qu’ils menaient à une époque pas si lointaine, mais la chasse aux révolutionnaires trotskistes et autres. tout ce qui était sur leur gauche en fait.

Donc je n’en dirai pas plus sur ce roman qui pour moi est un grand moment de l’histoire car qui connait Michèle Feldman ? Cette grande dame qui a risqué sa vie partout où il fallait lutter contre le fascisme que ce soit en Espagne, en Argentine, en Allemagne et en France ?

Merci à Elsa Osorio de nous avoir rappelé que des personnages comme la Capitana nous ont donné l’exemple du courage.
Commenter  J’apprécie          72




Lecteurs (235) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1710 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}