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John K. Snyder (Illustrateur)Steve Erwin (Illustrateur)
EAN : 9781401262617
272 pages
DC Comics (19/07/2016)
2/5   1 notes
Résumé :
Amanda “the Wall” Waller has fought tooth and nail to keep her Suicide Squad of metahuman black ops agents in operation. Together with Checkmate, a covert government spy agency, these two teams make up Waller’s Task Force X, taking on the missions that the United States government deems too dangerous for anyone else. But the members of Task Force X aren’t the only ones doing the government’s dirty work…

When Waller uncovers a conspiracy code named th... >Voir plus
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Que lire après Suicide Squad, tome 4 : The Janus DirectiveVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Rogues (épisodes 18 à 25, et annuel 1) qu'il vaut mieux avoir lu avant. Il contient les épisodes 26 à 30 de la série, initialement parus en 1989, écrits par John Ostrander, et coécrits par Kim Yale pour les épisodes 27 à 30. Il comprend également les épisodes 15 à 18 de la série Checkmate écrits par Paul Kupperberg, l'épisode 14 de la série Manhunter coécrits par John Ostrander & Kim Yale, l'épisode 86 de la série Firestorm écrit par John Ostrander, et l'épisode 30 de la série Captain Atom coécrits par Cary Bates & Greg Weisman. Mis à part l'épisode 26 de Suicide Squad, les 11 autres forment l'histoire appelée Janus Directive. le détail des dessinateurs se trouve en fin de commentaire. John Ostrander écrit ou coécrit donc 3 séries sur 5.

Suicide Squad 26 - La base de l'organisation terroriste Jihad est toujours active dans la place forte de Jontunheim dans le pays fictif de Qrac, sous le commandement du supercriminel Rustam. Rick Flag infiltre la base en espérant bien profiter d'un artefact qu'a laissé son père lors de la seconde guerre mondiale. Pendant ce temps-là, l'entarteur frappe encore dans la prison Belle-Rêve, la base du Suicide Squad.

The Janus directive - Amanda Waller est la responsable d'une organisation gouvernementale qui emploie des supercriminels pour des missions suicides, avec des remises de peine à la clé. Parmi les membres de l'équipe se trouvent Bronze Tiger, Vixen, Ravan, Captain Boomerang, Duchess, Shade, Count Vertigo, et quelques membres du personnel de la prison Belle-Rêve. À la fin du premier chapitre, elle fait irruption dans le quartier général de l'organisation Checkmate. Celle-ci compte dans ses rangs Harry Stein, Harvey Bullock, Valentine Vostock, Gary Washington, Black Thorn et les chevaliers Checkmate. Elle révèle aux directeurs qu'une opération appelée Directive Janus vient d'entrer en action, ayant pour objet de monter les organisations secrètes des États-Unis, les unes contre les autres.

En effet, en plus du Suicide Squad et de Checkmate, il y a d'autres organisations gouvernementales secrètes qui sont impliquées : le Projet Peacemaker (avec le vigilant du même nom), le Projet Atom (Major Wade Eiling, Heinrich Megala, Captain Atom, Major Force), Central Bureau of Intelligence (Sarge Steel, King Faraday, John Chase, Cherie Chase), Force of July (Major Victory, Lady Liberty, Mayflower, Silent Majority, Sparkler, Abraham Lincoln Carlyle), sans oublier Firestorm (un élémentaire de l'air à l'époque) & Firehawk, et Manhunter (Mark Shaw). Ces différentes organisations commencent à se tirer dans les pattes, alors qu'aucune ne semble y gagner quoi que ce soit. Y aurait-il un autre groupe en train de tirer les ficelles en coulisse ?

Le résumé permet de se faire une idée assez exacte de la densité de personnages à l'épisode. L'épisode 26 du Suicide Squad permet de faire avancer les différentes intrigues secondaires de la série, à commencer par le sort de Rick Flag. Par contre, le mystère concernant l'entarteur en série reste entier. Grant Miehm réalise des dessins descriptifs, un peu simplifiés, avec un bon niveau de détail, mais une mise en page parfois un peu tassée.

Une fois cet interlude passé, le lecteur plonge dans l'univers DC version 1989, côté espionnage. Sans grande surprise, l'intrigue et sa mécanique prennent le pas sur tout le reste. le lecteur sent bien la patte de John Ostrander dans le concept directeur du récit : une compétition idiote entre services secrets des États-Unis, toute ressemblance avec des faits réels étant intentionnelle. Mis à part cette idée grinçante, le reste prouve à nouveau qu'il reste meilleur sur une seule série, que comme grand ordonnateur d'un événement à l'échelle de 5 séries, en 11 chapitres, quand bien même il en écrit ou coécrit plus de la moitié, 6 sur 11. La révélation sur le véritable responsable retombe dans les pires clichés des supercriminels, pour une grande attaque finale aussi spectaculaire qu'artificielle.

La mécanique du récit d'espionnage monopolise toutes les pages, car elle nécessite de pouvoir exposer de nombreuses informations, à commencer par les noms des personnages, les missions des uns des autres, la manière dont les missions des uns interfèrent avec celles des autres, les font capoter ou au contraire aboutissent à leur capture. Comme ces organisations sont basées dans des états différents, les scénaristes doivent également gérer les déplacements des différentes équipes d'intervention, sans oublier de montrer les préparatifs stratégiques et tactiques des différents commandements. Dans la mesure où 6 organisations différentes sont impliquées ainsi que 2 superhéros, cela demande beaucoup de pages et de phylactères pour pouvoir exposer où se trouvent chaque pièce sur les nombreux échiquiers. Au fur et à mesure, le lecteur se lasse un peu de ces explications pesantes qui viennent alourdir le rythme de la narration.

L'un des autres attraits de ce récit au long cours est de pouvoir s'immerger dans l'univers partagé DC de l'époque (1989). À nouveau, le lecteur se retrouve un peu submergé par le nombre de personnages. Il a bien repéré ceux de la série Suicide Squad, puisque la série a déjà plus de 2 ans d'existence. Il regrette fortement que, pendant ces 4 épisodes, toutes les intrigues secondaires sont laissées de côté, et que les personnages n'ont pas la latitude de laisser leur caractère s'exprimer. Il n'y a qu'Amanda Waller qui arrive à s'imposer face à tous les autres, et encore son rôle va en s'amenuisant au fil des épisodes (pour une raison logique dans l'intrigue). Harvey Bullock (en provenance de l'entourage de Batman et de James Gordon) fait de la figuration, pas très intelligente. L'épisode consacré à Captain Atom ne met en avant que le côté un peu coincé du personnage. La situation de Firestorm en fait un personnage unidimensionnel, avec une seule réaction possible (évoquer sa coupure d'avec l'humanité). Il reste Mark Shaw qui s'avère un personnage d'action capable dans l'épisode de sa série.

Lorsque le lecteur entame le premier épisode de l'histoire, il découvre ou se rappelle de cette première incarnation de l'organisation (qui sera reprise des années plus tard par Greg Rucka, voir Checkmate by Greg Rucka Vol. 1). Il découvre surtout la lourdeur de la narration de Paul Kupperberg, avec des dialogues indigestes, et un manque de caractère de tous les personnages. Évidemment cette série doit également abandonner ses intrigues secondaires pour se jeter toute entière dans la Directive Janus, ce qui lui fait perdre une bonne partie de sa spécificité. du coup, le lecteur ne peut qu'observer le principe de cette équipe d'intervention dont les agents s'habillent avec des tenues moulantes noires adaptées à une forme de camouflage, sauf qu'elles comportent également une partie dorée des moins discrètes. Il finit par capituler devant le nombre de personnages véhiculés par chaque série, manquant de personnalité, réduits à l'état de dispositif narratif, sans grand potentiel de projection, sans dégager d'empathie.

De manière un peu inattendue, le lecteur se rend compte qu'il regrette les dessins frustes de Luke McDonnel, qui donnaient une apparence âpre aux aventures du Suicide Squad. Il découvre un nouveau venu : John K. Snyder III qui avait déjà réalisé une aventure de Grendel God and the Devil de Matt Wagner. L'encrage minutieux et appliqué de Karl Kesel a pour effet de rendre ses dessins un peu plus lisses. Pourtant son approche graphique appuyée et brut de décoffrage aurait mieux servi la dimension macabre de ces personnages risquant leur vie pour des missions dont ils n'obtiendront aucune reconnaissance. Cela aboutit à des dessins très superhéros avec une belle énergie, mais un petit peu lisses par rapport à ce qu'ils auraient pu être. Steve Erwin réalise des dessins très minutieux et très descriptifs. La mise en couleurs un peu datées leur donne une apparence gentille, alors qu'une mise en couleurs un peu plus sombre aurait apporté le poids nécessaire pour rendre plus plausible les actions des chevaliers de Checkmate. Les dessins de Doug Rice pour l'épisode de Manhunter sont un peu trop simplifiés pour les décors, mais très fluides dans la mise en scène des mouvements. Pour l'épisode de Firestorm, Tom Mandrake n'a pas encore poussé à bout sa logique graphique, mais il propose déjà des dessins plus expressionnistes que la moyenne, avec une belle mise en évidence de la force élémentaire de Firestorm. Il fera beaucoup mieux sur 2 séries suivantes scénarisée par John Ostrander : The Spectre et Martian Manhunter.

Au final, cette histoire de grande ampleur (sur 11 épisodes) repose sur une mécanique bien huilée, mais pesante, plombant le rythme de la narration, empêchant toute expression du caractère des personnages, et n'arrivant pas à se libérer d'une trop grande inertie. 2 étoiles.

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- Dessinateurs et encreurs

Suicide Squad 26 : dessins de Grant Miehm, encrage de Karl Kesel
Suicide Squad 27 : dessins de John K. Snyder III, encrage de Pablo Marcos
Suicide Squad 28 : dessins de John K. Snyder III, encrage de Karl Kesel
Suicide Squad 29 : dessins de John K. Snyder III, encrage de Pablo Marcos
Suicide Squad 30 : dessins de John K. Snyder III, encrage de Pablo Marcos

Checkmate 15 : dessins de Steve Erwin, encrage d'al Vey
Checkmate 16 : dessins de Rick Hoberg, encrage d'al Vey
Checkmate 17 : dessins de Steve Erwin, encrage d'al Vey
Checkmate 18 : dessins de Steve Erwin, encrage d'al Vey

Manhunter 14 : dessins de Doug Rice, encrage de Pablo Marcos
Firestorm 86 : dessins et encrage de Tom Mandrake
Captain Atom 30 : dessins de Rafael Kayanan, encrage de Romeo Tanghal
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