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3,73

sur 1485 notes
Ce joli roman fait penser aux romanciers sud-américains. Peut-être parce qu'il se situe dans une région qui doit se rapprocher de l'Amérique du Sud ou des Antilles, mais surtout du fait qu'il est riche, foisonnant et captivant.

Le roman raconte l'histoire de 3 femmes : la grand-mère, Rose Bustamente, la fille, Violette, et la petite fille, Vera Candida. Chacune a une fille et cache l'identité du père. le personnage de Rose est assez intéressant et marquant mais celui de Vera Candida a plus de force, et le gros de l'histoire tourne autour d'elle. Monica Rose est la fille de Vera candida mais son destin semble différent.

Vera Candida part de chez elle, enceinte, se bat dans un monde pas toujours favorable, mais arrête le cycle de misère et de fatalité. Elle rencontre un journaliste, Itxaga dit billythekid, qui parviendra à la conquérir, avec bien du mal. Après quelques années de bonheur, Vera Candida l'abandonne pour retourner à Vatapuna, son île natale car elle est malade. Cette fin n'est pas triste car les personnages nous donnent encore un peu d'espoir.

Il n'y a aucun misérabilisme dans le récit (et c'est tant mieux !), ni aucun moralisme, juste de la force dans les sentiments des personnages. le style est élégant et léger, l'histoire ne se raconte pas en ligne droite, les ambiances sont très bien rendues, j'ai vraiment bien aimé.
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Quatre générations de femmes, un pays imaginaire, une île nommée Vatapuna.
L'auteur nous entraîne dans un drôle de voyage sous fond de climat tropical et explore l'âme humaine dans tout ce que qu'elle contient de noirceur et de luminosité.
Des femmes intelligentes et libres, mais aussi prisonnières et fatalistes nous livrent leurs sentiments intimes.
Rose, Violette et Vera Candida, de mère en fille, composent avec le secret de leur lourd destin et tissent des liens forts, qui les unissent par delà la mort.
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Les livres sont des drogues, dures dans certains cas. Un petit livre et c'est le ramdam du quotidien en plus loin.

Bref, la en l'occurence, une drogue douce, dépend du ressenti a la lecture. Je me rappelle avoir lu « l'élégance du hérisson » il y a quatre ans, je ne verrai pas le film, le livre m'a transporté, ou plutôt emmener flotter. La je compare ce qui n'est pas comparable, un jeu aussi, et j'ai donc apprécié grandement la lecture de ce dernier, qui m'a fait un effet comparable si différent :

« Ce que je sais de Vera Candida » m'a emballé et retourné la tête, si tant est qu'une tête puisse se retourner. Bref, j'ai passe un bon moment a sa lecture et donc n'en dit pas plus et si vous ne l'avez pas lu, je vous laisse le découvrir.

PS: je suis en retard, je sais que beaucoup parlent du dernier de M. Véronique Ovaldé, " des vies d'oiseaux". Depuis que je profite de la lecture, alors étudiant, je suis très format poche et folio. Peut-être pour cela aussi que je suis si motivé par l'évolution des livres des auteurs contemporains vers les ebooks.
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Encore trois générations de femmes, mais dans un environnement et une atmosphère exotique, pour nous conter la lutte de quelques femmes face à leur destin.
Ce pourrait être l'antithèse du livre Les petits sacrifices de Caroline Sers. Là où tout n'est qu'apparence, froideur, rigidité, soumission, Véronique Ovaldé aborde la maternité et les relations mère-fille sous un angle à la fois tendre et cruel avec une fantaisie qui sied à merveille au cadre sud-américain de ce roman et une poésie qu'on lui connaissait déjà.

Lien : http://moustafette.canalblog..
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Ce roman était dans ma PAL depuis bien longtemps. Et c'est quand je l'ai vu en version audio à la médiathèque, que je me suis dit que j'avais assez attendu.
Premier point : je déteste ces romans qui débutent par un chapitre qui se passe sur la fin de l'histoire. J'ai l'impression que c'est juste un appât pour pousser le lecteur à aller jusqu'au bout, et alors je m'interroge sur ce que je vais y découvrir, si le fil de l'histoire "normal" risque de ne pas me donner envie de lire en entier le livre.
Et je suis restée au seuil de cette histoire. Moi qui normalement entre tout de suite en empathie avec tous les personnages, là, rien. J'ai écouté la vie de vera Candida, sans réelle intérêt et surtout en me demandant en permanence quel était le fond de cette histoire. Et maintenant que j'ai fini, je ne sais toujours pas où voulait en venir se roman.

Par contre j'ai ADORE le style d'écriture. C'est fluide, doux, avec une petite pointe d'ironie peut-être par fois. le regard porté ne semble jamais prendre au sérieux tous les drames qui sont racontés.
C'est ce que je retiendrai de ce roman : le plaisir des mots. et le reste je vais vite l'oublier
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Il y a dans ce livre la foisonnance exotique d'une Amérique Latine rêvée, des personnage atypique une grand-mère prostituée spécialisée dans la pêche au poisson volant, un mafieux russe et pervers vivant reclu dans un immense château perdu dans la forêt, une dame patronnesse protectrice des filles-mères et accessoirement ancienne nazi, un journaliste au nom imprononçable Itxanga et Véra Candida. Celle qui fuit, celle qui affronte sa vie, celle qui revient au pays natal.
Entre Vera Candida et sa grand-mère qui l'élève, un lien puissant existe mais malgré cela Vera Candida va fuir son île et quitter cette femme pour s'arracher à la malédiction qui pèse sur sa lignée de femme.
C'est le parcours de ces 3 femmes la grand-mère, la mère et la petite fille qui est raconté dans ce récit sombre qui montre la difficulté de s'arracher à l'assignation de soumission imposée aux femmes.
L'écriture y est magnifique, la lecture fluide mais elle ne m'a procuré aucune émotion réelle, personnellement je suis restée spectatrice extérieure de l'exil volontaire de Vera Candida. Il m'a manqué un je-ne-sais-quoi pour entrer dans le livre et vivre de l'intérieur l'histoire de ces personnages binquebalée par la vie.
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Dans une île imaginaire que l'on peut situer en Amérique latine, trois générations de femmes sont confrontées à la même destinée : avoir un enfant sans l'avoir désiré et l'élever seule. C'est donc une galerie de famille qui nous est proposée :
Rose (on commence par son histoire) donne le ton. C'est une femme forte, pragmatique. Prostituée dans sa jeunesse, elle choisit de se reconvertir en pêcheuse de poissons volants. Séduite (ou kidnappée ?) par un brigand, Jeronimo qui se révèlera un individu de plus en plus sordide, elle devient mère dans la quarantaine alors qu'elle pensait ne jamais être concernée par la maternité. Violette, la fille, devenue mère à 15 ans de Vera Candida, incapable de l'élever pour cause de retard mental et d'alcoolisme. Vera Candida, recueillie par Rose, est celle sur qui les espoirs reposent. Enceinte à 15 ans, elle décide de quitter Vatapuna, pour rompre avec cette fatalité contre laquelle sa grand-mère l'avait pourtant mise en garde. Départ pour Lahoméria, la ville du continent où elle met au monde la petite Monica Rose. Un temps hébergée dans un foyer pour mères célibataires puis dans un immeuble communautaire, elle s'efforce de se construire un avenir mais ferme son coeur aux hommes dont il faut décidément se méfier. Elle reste insensible à la cour appuyée que lui réserve le journaliste Itxaga (pseudo Billythekid...), sorte de chevalier servant de la cause des femmes. Plusieurs années s'écoulent avant que Vera Candida se sente digne du bonheur qui lui est proposé. Désormais, Itxaga sera son grand amour, son compagnon et le père de sa fille.
Pourtant, c'est à Vatapuna qu'elle décide de revenir, seule, à l'annonce de sa maladie. Retour aux origines, à l'île-matrice, c'est en fait le topos par lequel commence le roman, 24 ans après le départ de Vera Candida.
Un roman vif qui aborde sans détours, des thèmes difficiles concernant la condition féminine ; une très belle évocation de l'amour maternel en tant que force rédemptrice ; un roman qui invite, avec bonheur, aux grands écarts entre le caractère terrien de Rose (et pourtant, elle pêche...) et l'incongruité de certaines situations, entre la force qu'il dégage et la nostalgie qui s'y fait une place, le tout dans un décor latino-américain parfaitement assumé (dans sa géographie et son passé) : quel talent !
Pourquoi ne l'ai-je pas lu plus tôt...


Lien : http://leschroniquesdepetite..
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Touchée par un cancer, la fin de sa vie approchant, la narratrice se rend sur l'île de son enfance qu'elle a fuit à l'âge de 15 ans, enceinte. Par ce retour, elle nous relate les différentes étapes de sa vie, sa filiation et la transmission qui se joue de mère en fille depuis des générations.

Un récit très touchant où les secrets de familles honteux côtoient les beaux souvenirs. Ce retour aux origines, est une démarche nécessaire pour Vera Candida afin de finaliser son chemin sur terre. La fuite n'est pas toujours une solution, devenue adulte elle peut et veut faire face.

Le lieu au climat tropical rajoute à la lourdeur des révélations, une vie à essayer de se sauvegarder, s'en sortir mais le point de départ du traumatisme est à traiter, une souffrance ne peut s'apaiser si la plaie est toujours infectée.
Lien : http://metaphorebookaddict.w..
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Exotisme et lutte pour la liberté : « Ce que je sais de Vera Candida » de Véronique Ovaldé

mai 10, 2012
Présenté aux deux clubs de lecture auxquels je participe, Ce que je sais de Vera Candida de Véronique Ovaldé qui semble plaire a été jusqu'alors emprunté par d'autres participants. A son retour, je l'emprunte à mon tour pour me faire mon avis sur ce roman qui a reçue le grand prix des lectrices Elle.



Quelque part en Amérique du Sud, dans l'île de Vatapuna ou à Lahomeria, trois femmes d'une même lignée semblent prédestinées à connaître le même sort : mettre au monde une petite fille et être forcée de taire à jamais le nom du père. Elles se nomment Rose, Violette et Vera Candida. Ce sont des femmes éprises de liberté mais enclines à la mélancolie, des femmes téméraires mais sujettes aux fatalités propres à leur sexe. Chacune à sa manière se bat pour faire honneur à ce qu'elles sont : des mères affranchies, bien décidées à se choisir elles mêmes leur destin.

Ce roman qui présente trois générations de femmes est un petit bijou. Plongée dans le monde de Vera Candida, je me suis laissée emporter par le flot des chapitres, les lisant l'un après l'autre sans interruption.

J'ai aimé cette construction en chapitres courts mais qui forment chacun une unité et le cheminement vers le dénouement est bien construit. Sa forme cyclique, de Vatapuna à Vatapuna, permet de voir le lien qui existe entre ces femmes qui ne sont pas que mère et fille mais qui portent en elles une fatalité et une soif de liberté.

L'écriture est simple mais belle et elle nous plonge dans cet univers féminin. J'ai beaucoup aimé d'être dans le flot de conscience de chaque personnage, de comprendre leurs pensées et motivations. Je trouve que le roman porte bien son titre et qu'il nous en apprend beaucoup sur l'héroïne mais aussi sur les femmes en général.

Ce roman m'a d'ailleurs donné envie de lire d'autres oeuvres de cet auteur dont j'ai vraiment apprécié l'imaginaire et l'écriture.

En résumé : un bon roman, bien construit, bien écrit qui fait le succès des clubs de lecture !
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Je suis littéralement tombée sous le charme de l'écriture atypique de Véronique Ovaldé. Depuis de longues années, je me convaincs que je dois lire ce livre et c'est seulement maintenant que j'ai, enfin, pu le tenir entre les mains. Pourtant, j'en connaissais déjà beaucoup de l'auteur, ayant lu le superbe reportage lui étant consacré par le magazine décapage. J'ai tout de suite été séduite par sa personnalité et la lecture de ce roman n'a fait que confirmer cet attrait. Véronique Ovaldé a une écriture imaginaire, fantaisiste et offrant une nouvelle dimension à la réalité. Ses personnages sont des femmes fortes, des « amazones » (comme elle le dit si bien) et l'on suit avec plaisir leurs parcours de combattantes, avec, dans le coin de la tête, le rêve que leur destin de mères solitaires se brise enfin. Ce que j'ai adoré dans ce livre, c'est aussi cette île fantasmagorique aux accents espagnols sur laquelle elle nous emmène. L'immersion est totale, on profite du soleil chaud, du ressac de la mer et de la flore tropicale de ce petit coin reculé qu'est Vatapuna. Ensuite, j'ai adoré sa créativité, l'utilisation des parenthèses pour aller plus loin dans les pensées des personnages, l'invention d'un lexique propre et d'un univers original. le fait que les chapitres soient très courts, comme des mini nouvelles, m'a séduite. Ce qu'il y a de bien avec cette histoire, c'est qu'elle sort du réel, mais qu'il est aussi possible d'y croire. C'est aussi, une belle ode à la féminité et au féminisme à travers les différentes générations. À lire absolument de vos vacances, les doigts de pieds en éventails, en profitant du soleil.
Lien : http://unbouquindansmabulle...
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