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sur 1487 notes
Rose Bustamente vit sur une île d ‘Amérique du sud, dans sa cabane au bord de l'eau. Elle pêche les poissons volants après avoir gagné sa vie en vendant les charmes de son corps. Un nouveau riche s'installe alors en haut de la colline. Il y fait ériger une somptueuse villa aux 132 marches et décide que la bicoque de Rose lui gâche la vue. Rose va lutter, à la fois contre cet homme riche et impitoyable, et pour élever sa fille Violette, attardée. Celle-ci, à son tour met au monde une fille, Vera Candida, dont elle est incapable de s'occuper. Elevée par sa grand-mère, Vera Candida décide de quitter l'île et sa fatalité quand elle découvre qu'elle est enceinte. Sa fuite mettra-t-elle un terme à cette vie de lutte de ces mères célibataires ? Des pères, il n'en est pas fait mention, ils sont à peine suggérés dans ce roman qui s'attache à ces trois figures féminines. du jour ou Vera débarque dans un foyer pour jeunes mères célibataires, sa vie va changer. Elle prend son destin à bras le corps malgré les difficultés et s'emploie à élever sa fille Monica. Elle va rencontrer Itxaga, l'homme qui va la réconcilier avec la vie et qui saura, petit à petit, l'apprivoiser. le chemin sera long pour Vera, la gamine meurtrie et violée, pour trouver le bonheur et rompre enfin avec la fatalité des femmes mères malmenées par les hommes. Loin de l'île native, la dernière fille, Monica, pourra se construire un destin différent de ses aïeules. Mais qu'en est-il de Vera lorsqu'elle découvre qu'elle est gravement malade ?

Ecrit dans une langue poétique et magnifique, ce roman retrace la vie de trois femmes aux destins si semblables, marqués par une fatalité cruelle et injuste. Ces vies, qui se déroulent dans une île imaginée par l'auteur, sont dominées par une villa obscène et mystérieuse et son propriétaire qui sera le géniteur de Violette et le symbole de l'homme machiste et bourreau.
Dès que Vera quitte l'île et ses histoires, le récit devient plus réaliste, le rythme plus haletant, comme si le contact avec la grande ville affranchissait Vera Candida de son passé.
Derrière la plume émouvante et légère de la romancière, derrière ce conte empli de couleurs et de senteurs exotiques, se profile en filigrane le destin tragique de ces trois femmes qui subissent la loi de l'homme et des traditions. Grâce à Vera Candida, jeune femme obstinée qui veut changer le destin de sa fille et des femmes exploitées, un souffle d'espoir traverse le roman. La description de la condition des femmes en Amérique Latine, qui subissent toutes, et souvent très jeunes, la violence de l'homme, est parfois très dure. Mais Vera Candida est là qui apporte, avec son désir obstiné d'une autre vie, un espoir pour les femmes. Sa rencontre avec Itxaga démontre que la violence masculine n'est pas inéluctable.
Mais, dans ce récit, ce qui emporte, voir envoûte le lecteur, c'est ce style inimitable où alternent poésie onirique et réalisme où les dialogues se mêlent étroitement à la narration., Cette écriture d'une richesse intense, dont la luxuriance nous étonne et nous ravit, contribue au plaisir de la lecture
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Dans une Amérique du Sud imaginée, sur l'île de Vatapuna, trois générations de femmes se succèdent. Rose, Violette et Vera Candida sont trois femmes d'une lignée où elles semblent toutes devoir enfanter des filles, sans pères. Jusqu'à ce que Vera Candida décide d'affronter le destin et de réécrire sa propre histoire...

L'histoire de Vera Candida sonne à merveille comme un conte, et c'est principalement ce qui lui donne sa beauté. On découvre avec une belle simplicité la vie depuis Rosa Bustamente, la grand-mère de Vera Candida, et les difficultés que ces trois générations de femmes ont subi, et notamment la fatalité du sexe féminin. A travers le voyage de Vera Candida, on réalisera à quel point ce problème se cache derrière bien des portes et que les femmes démunies, aux destins similaires à nos héroïnes, sont nombreuses.

C'est une histoire qui semble faite de magie, dans un monde imaginé, qui pourtant, n'est certainement que le reflet de notre propre monde. Chaque personnage féminin est admirable, mais encore plus Vera Candida, par la force de son souhait, de changer son destin - et aussi celui des autres. Pourtant, cette histoire s'avère aussi très paralysante, face à la violence faite aux femmes, qui en ressort et qui reste d'actualité.

Un livre passionnant qui met en avant le féminisme, dans une très belle histoire de femmes. Sans pour autant être ridiculement niais, ce livre touche et fait rêver.
Lien : http://www.livreovert.fr/201..
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Dommage d'avoir perdu tant de temps à mettre sur papier mes impressions sur ce livre qui fut des presque un coup de coeur. J'ai aimé la poésie des mots de Véronique Ovaldé. J'ai aimé découvrir ces trois filles puis femmes meurtries par les hommes. le mystère m'a fait poser des questions parfois mais il m'a surtout rappelé les romans de l'Amérique du Sud, comme l'endroit où se déroule une partie de l'histoire. Un roman sur les femmes, sur l'amour.
J'ai relevé beaucoup de beaux passages, je me suis laissée porter par la musique des mots. Encore merci à E. qui me l'a offert pour mon anniversaire.
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Prêter des livres est un art délicat, dont la principale difficulté consiste à choisir le bon titre en fonction de l'emprunteur.

Pour les lecteurs qui nous ressemblent, c'est facile. Mais mon entourage compte peu de ces livrovores qui comme moi peuvent indifféremment dévorer romans ou nouvelles, polars ou récits de science-fiction, textes glauques ou drôles, tristes ou romanesques. La plupart des lecteurs que je connais ont une nette préférence pour un genre en particulier, et les rares fois où j'ai tenté de les initier à une autre forme de littérature n'ont pas été vraiment concluantes.
Je ne prêterai donc plus "Marelle" à un fan de Coben, et éviterai dorénavant de faire lire Peace à quelqu'un qui a pour lire de chevet le dernier Barbara Constantine...

Là où cela devient vraiment périlleux, c'est lorsque j'ai affaire à l'un de ces lecteurs occasionnels, qui voient dans la lecture une distraction qui ne doit pas nécessiter trop d'efforts.
Je pourrais choisir la facilité, et leur conseiller d'acheter le dernier titre de X... ou de Y...*, mais je pars du principe que la littérature, si elle peut être ludique, doit rester de qualité, et que quitte à se distraire, autant le faire avec un roman bien écrit...

J'essaie alors de trouver une histoire assez romanesque pour éviter l'ennui, mais pas trop compliquée...
... un sujet qui sorte assez de l'ordinaire pour que ma "victime" ait le le sentiment d'avoir découvert quelque chose d'inhabituel, sans que cela lui paraisse trop farfelu...
... avec des personnages attachants, mais pas trop ordinaires...
... avec une écriture simple, mais pas simpliste.

La prochaine fois que je devrai prêter un roman à ce type de lecteur, sans doute opterai-je pour "Ce que je sais de Vera Candida", de Véronique Ovaldé.

Ça se lit presque sans y penser, au fil du style tout en fluidité de l'auteure. Ses héroïnes ont juste ce qu'il faut d'originalité, et son histoire juste ce qu'il faut de drame et de rebondissements. On y assiste enfin à quelques manifestations du surnaturel, mais pas suffisamment pour décourager les éventuels adeptes du crédible et du terre-à-terre...

Il m'a personnellement manqué, en revanche, un peu de cette acidité qui m'avait conquise dans "Les hommes en général me plaisent beaucoup" ou "Déloger l'animal", cette cruauté qui arrive en douce et vous prend par surprise...
Dans "Vera Candida" aussi, il y a bien de la cruauté, puisqu'il y est question de la façon dont les hommes profitent de la faiblesse des femmes, de la solitude -et parfois le mépris- subis par celles qui revendiquent, envers et contre tout, leur indépendance. Mais j'ai trouvé qu'elle n'y était pas traitée de la même façon que dans les précédents romans de l'auteure, qu'elle était presque accessoire, servant de faire-valoir à l'aspect romanesque du récit. Ce qui, ici, est mis en avant, c'est la façon dont les héroïnes prennent leur destin en main. Plutôt que de disséquer la profondeur de leurs blessures, ou d'en analyser leurs conséquences, Véronique Ovaldé préfère s'attarder sur la relation d'actes et d'événements.

Une lecture agréable, donc, et un titre de plus à ranger sur mon étagère de "livres à prêter à ceux qui considèrent que lire ne doit pas demander d'efforts"...
Lien : http://bookin-ingannmic.blog..
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J'ai beaucoup aimé ce livre et c'est surtout le style de l'écrivain qui m'a flashé ! Oui on peut dire qu'elle a un style bien particulier comme "sur-réaliste" en quelque sorte.

J'ai apprécié que l'auteur s'insère dans ce qu'elle raconte par touches de parenthèses diverses. Il y a de l'humour mais c'est aussi et avant tout assez profond et emprunt de choses lourdes...

J'ai adoré me sentir transporter dans ce village d'Amérique du Sud et ma préférence dans les portraits féminins va à la mère de Vera : Rosa.
Quel personnage, quelle femme, je l'ai tout de suite appréciée, comme un tableau vivant mélangeant tous les genres : modernité, tradition, romantisme...

Dans les personnages il y a Itxaga, un des seul homme que l'on a pas envie de gifler ou pire ....

Je ne peux tout vous raconter bien sur mais je peux vous dire qu'un élément de la fin m'a un peu déçue ... Enfin j'ai trouvé que c'était peut être trop ... Mais bon cette histoire est un conte et dans les contes il y a toujours beaucoup de cruauté ...

Quant au happy end .... je ne pense rien dévoiler ici car les deux premières lignes de ce livre nous en indique la fin alors ....

En résumé j'ai apprécié cette lecture dont le style m'a plus marqué que l'histoire.
Même si j'exagère quand même car l'histoire de ces femmes mérite d'être connue !

Lien : http://imagimots.blogspot.fr..
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Vera Candida est née à Vatapuna, une île imaginaire, quelque part en Amérique du Sud. Elle a été élevée par sa grand-mère Rose, qui était autrefois "la plus jolie pute de Vatapuna". Sa mère Violette, un peu simplette, est morte de façon mystérieuse alors qu'elle était enfant.

Quand Vera Candida tombe enceinte, à l'âge de quinze ans, elle choisit de s'enfuir pour mettre un terme à la malédiction qui touche les femmes de sa famille. Nous la suivons dans la nouvelle vie qu'elle tente de reconstruire, abandonnant sa grand-mère Rose sans un mot d'explication. Nous savons, dès le début du roman, qu'un jour elle reviendra à Vatapuna...

J'ai écouté ce roman il y a quelque temps déjà, sans prendre le temps d'écrire un billet. La fin de l'année approche, je viens bientôt vous proposer un récapitulatif de mes coups de coeur. Sans aucun doute cette très belle histoire restera l'une de mes lectures préférées de l'année, je ne voulais donc pas la passer sous silence.

Ce livre enchanteur se lit comme un conte, tout en racontant une histoire plausible. On peut s'identifier aux personnages mais on ne situe précisément ni les lieux, ni les époques. Véronique Ovaldé aborde de façon très personnelle et originale la condition féminine et la transmission intergénérationnelle. Si vous n'avez pas encore lu "Ce que je sais de Vera Candida", vous avez beaucoup de chance car un grand bonheur de lecture vous attend !

Une très belle histoire de femmes...

Lien : http://sylire.over-blog.com/..
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Je découvre Véronique Ovaldé et ne suis pas déçue du voyage.

Une lecture très fluide qui nous plonge dans le roman dès la première page. J'ai trouvé que la plume de l'auteure ressemble un peu à celle de Carole Martinez (Le coeur cousu, Les roses fauves...) bien que moins poussé.

On découvre la vie de trois femmes, de générations en générations et surtout celle de l'avant dernière, qui a eu une enfance très difficile. Ce personnage se renferme sur lui-même, n'a confiance en personne mais doit cependant avancer pour survivre et se débarrasser de ce lourd fardeau qui lui pèse depuis ses huit ans...

Ce que je sais de Vera Candida - Véronique Ovaldé - L Olivier
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Rose Bustamente, ancienne prostituée, espérait passer sur l'île de Vatapuna une retraite tranquille à pêcher, pieds nus, des poissons volants le matin et à se reposer l'après-midi assise , ses orteils en éventail ,devant sa petite cabane construite sur la plage. Mais l'arrivée de Jéronimo, joueur professionnel fort riche va totalement bouleverser sa vie. Comme il veut faire disparaître sa cabane, Rose tente de négocier et se retrouve violée par lui. de cette étreinte, naîtra Violette, pauvre fille simple d'esprit et un tantinet nymphomane qui se retrouvera enceinte des oeuvres du fils du maire, accouchera et se révèlera incapable d'élever sa fille, Vera Candida, laquelle, à l'âge de quinze ans, quittera l'île enceinte suite à une visite à son « grand-père ». Arrivera-t-elle à briser le destin fatal de cette lignée de femmes qui se retrouvent mères sans l'avoir voulu et doivent élever seules leurs filles elles-mêmes promises au même avenir ?
Sur fond d'Amérique latine fantasmée et réinventée (tous les lieux sont imaginaires), Véronique Ovaldé nous propose une fable philosophique sur la condition des femmes, leur exploitation, le manque de respect des hommes à leur égard pour ne pas dire les violences qu'elles doivent subir (viol, inceste...). Les personnages positifs sont émouvants et attachants. On espère de tout coeur que la fille de Véra, Monica Rose, arrivera enfin à s'en sortir grâce aux études. L'histoire est exemplaire et symbolique à la fois. Dommage que le style ne soit pas vraiment à la hauteur : être fâchée avec la ponctuation traditionnelle et infliger au lecteur des phrases à rallonge pouvant atteindre une page entière est peut-être du dernier chic, mais cela n'apporte rien au confort de lecture. Dommage. En dehors de ce point particulier, rien à redire, un très beau roman que tous les machos devraient lire...
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Une petite île imaginaire dans la mer des Caraïbes ou au large de l'Amérique du Sud, peu importe, c'est la vie de Vera Candida qu'on s'approprie dans ce roman hautement évocateur de la langueur des tropiques. De jeune femme retournant vers ses origines à petite fille élevée par sa grand-mère, Rose Pustamente, en passant par l'adolescente enceinte et mère à son tour de Monica Rose, Vera Candida grandira sans la présence d'un père et tentera d'effacer à sa façon cette fatalité. Soleil, douceur de vivre mais aussi violence et désolation dans ce très beau roman.
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N°394– Février 2010.
CE QUE JE SAIS DE VERA CANDIDAVéronique OVALDE – Éditions de l'Olivier.

Dès la première ligne le ton est donné «  Quand on lui apprend qu'elle va mourir dans six mois, Vera Candida abandonne tout pour retourner à Varapuna ».

Qui est-elle donc, cette femme qui, au pas de la mort, choisit de revenir sur le lieu de son enfance et de confier au lecteur, certes à travers une narratrice, ce que fut sa vie? Pourquoi, choisit-elle de rompre un destin tracé à l'avance, celui des femmes vouées à la prostitution, l'asservissement, la misère et l'enfantement. Pourtant la vie semblait toute tracée. Rose sa grand-mère et Violette sa mère, toutes éprises de liberté avaient assumé leur vie, leur maternité, loin des hommes, de leur présence, de leurs responsabilités paternelles et d'une famille traditionnelle. Pourtant, Vera Candida part, dès quinze ans, enceinte, la tête pleine d'illusions, pour un ailleurs qu'elle imagine plus radieux, plus neuf et porteur d'espoirs que dans ce village de Varapuna...Ce sera une ville, Lahomeria, où elle croisera un homme, Itxaga, au passé tourmenté, qui s'intéressera à elle, en deviendra naturellement amoureux. Elle aussi mettra au monde un fille, Monica Rose.

Cela ressemble à une fable qui ne commencerait pas par la traditionnelle formule « Il était une fois », comme celle qu'on raconte aux enfants pour leur faire croire que le monde est beau. Cela se déroule dans un pays plus ou moins imaginaire de l'Amérique du Sud où il fait chaud mais hélas, la réalité reprend rapidement le dessus sur le merveilleux. Cela a commencé avec sa grand-mère Rose Bustamente, ancienne prostituée devenue pêcheuse de poissons volants, séduite par Jéronimo, un véritable goujat qui l'ignore surtout depuis qu'elle met au monde la fille,Violette, qu'elle a eue avec lui et qu'elle va élever seule. Elle représente l'archétype de femme soumise, non à un homme, mais à son destin. A l'issue de sa courte vie, Violette donnera naissance à Vera. Ce sera elle qui choisira de rompre cette logique traditionnelle et d'inviter sa propre fille à marcher sur ses traces en s'émancipant, mais pas par la fuite comme sa mère mais par l'étude. Elle confiera même à sa mère son intention de partir en Angola s'occuper des réfugiés. Véra, de son côté, poursuivra en quelque sorte cette fuite en quittant Itxaga, l'amour de sa vie!
C'est un univers de femmes différentes, victimes à leur manière à la fois de leur destin et de leur condition qui illustrent la difficulté d'être. le décor tropical et les noms un peu irréels ne parviennent pas à nous faire oublier le côté sordide et violent. Cette transposition dans un pays imaginaire ne réussit pas à créer un dépaysement que j'aime tant retrouver dans la lecture.
Le récit qui est fait de ces trois vies me paraît bizarrement silencieux(sauf peut-être vers la fin entre Véra et sa fille) en ce sens que ces femmes ne se parlent pas entre elles, ne se confient rien de leur vie, vivent, presque côte à côte sans échanger un seul mot.

Je n'ai pas trouvé que le style de ce roman était aussi enchanteur qu'on a bien voulu le dire. Je m'attendais à autre chose et je retire de la lecture de cet ouvrage une impression mitigée, pas vraiment un engagement à accompagner l'auteur dans son parcours.

© Hervé GAUTIER - Février 2010.
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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