Ce titre est le nouveau one-shot des éditions Komikku, bon argument pour investir dans le titre, on sait très bien quand ça va se terminer, mais pas forcément comment, donc on a toujours une petite appréhension à l'idée de se lancer dans un one-shot.
Mais ici, l'idée m'a tout de suite beaucoup plu, et cette couverture, aux couleurs vives m'ont beaucoup attiré ! On découvre un otaku hikikomori, donc une personne qui ne sort plus du tout de chez elle. Un phénomène que l'on retrouve partout dans le monde mais que le Japon met en avant, avec notamment des sortes de coach pour aider ses personnes à se réinsérer dans la vie sociale. Et c'est justement, le thème, l'idée de ce titre, une soeur qui veut aider son frère otaku à se sortir de ce cercle, et qu'il retrouve la vie extérieure. L'idée est vraiment plaisante, et comme ces comportements semblent poser un peu problème à la société japonaise, j'étais très curieuse de voir comment elle allait se débrouiller pour que son frère sorte.
Et, ce n'est pas tout à fait ce à quoi je m'attendais… Je pense que cette couverture colorée aurait dû me mettre la puce à l'oreille… En effet, le titre n'est pas vraiment porté sur cette idée, et c'est tellement dommage… On découvre bien un otaku qui vit reclus dans sa chambre, et qui limite ses interactions sociales physiques avec les membres de sa famille, mais le personnage communique tout de même beaucoup avec l'extérieur grâce aux réseaux. Il ne sort pas de sa maison, limite s'il ne sort pas de sa chambre, mais surtout c'est un auteur de dojinshis boy's love, il met en action des personnages fictifs déjà créés, et il leur invente une histoire d'amour. Cela reste une bonne surprise, et c'est très drôle à découvrir, mais je crois que j'aurai préféré un titre un peu plus sombre, et qui confrontent réellement les personnages à ce problème de société japonais.
Mais tout n'est pas raté, bien au contraire ! le titre est vraiment drôle, et met plutôt bien en avant, la difficulté qu'à Teruo à sortir. Il me donnait plus l'impression d'être agoraphobe en fait. Mais c'était vraiment intéressant ce côté-là du titre, et surtout de le voir agir pour ne pas avoir à sortir, bien que notre Teruo soit d'ailleurs un personnage plutôt intéressant. En effet, on est face à un personnage qui est très beau, où hommes et femmes intéressés par les hommes se retournent pour le regarder. Lui n'en joue pas, il est très mal à l'aise, et son caractère vient contraster avec son physique, il a tendance à se rabaisser, et à se sentir plus inutile qu'un insecte. J'avoue avoir un peu de mal avec cette façon de penser, mais cela ne fait que conforter cette idée de l'agoraphobie.
Et c'est ici que Kirika entre en scène, la petite soeur de Teruo, qui veut l'aider à se réinsérer dans la société. Une jeune lycéenne plutôt sympathique, avec un bon caractère qui est en opposition avec Teruo. Elle reste très sympathique et adorable avec son frère, et elle va jusqu'à l'aider avec ses mangas pour qu'il puisse faire des efforts de son côté. Des sacrifices qui ne seront pas vains comme on peut le voir tout au long de ce titre, mais avec tout de même quelques doutes, et difficultés. S'ils semblent bien s'entendre, et faire leurs affaires, on ressent tout de même les contrastes entre leurs modes de vies. J'ai trouvé que c'était intéressant ce genre de petits détails et qui apportent plus de crédibilité au titre. J'ai aussi beaucoup apprécié la relation qu'ils avaient tous les deux, bien que le titre soit vraiment plus porté sur l'activité de Teruo que sur sa réelle réinsertion. Cette idée, était vraiment plus secondaire finalement, pour laisser place au côté otaku de notre protagoniste masculin.
Ce côté otaku me semblait assez fidèle à l'idée que l'on peut s'en faire, ses rencontres de fans qui s'entendent très biens, et qui arrivent à partager sur leur passion. Cela dépeint tout de même une image assez positive de l'univers d'un passionné, mais le côté renfermé du personnage est totalement cliché, un otaku est souvent une personne renfermée chez elle, dans l'idée générale... Mais on sait bien que ce n'est pas vrai, tout le monde n'est pas comme ça, certains cas extrêmes oui, peut-être, mais tout le monde ne l'est pas.
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Kirika décide un jour d'aider, contre rétribution, son frère, otaku et hikikomori de surcroit ! Elle découvre alors qu'il est mangaka et qu'il fait des dōjinshi d'un titre Boys love, et que ses parutions sont plutôt célèbres. Comme elle est aussi ignorante que moi dans le domaine, elle va aller de surprise en surprise. Son but, même si elle est tout le temps rétribuée (en viande de qualité) est tout de même de sortir son frère de son isolement.
Alors ce titre est présenté comme une comédie, mais je dois dire que cet aspect m'est passé complétement au dessus, à part quelques fois grâce au ressort de la différence de caractère et de personnalité des deux personnages. Je pense pour ma part que c'est un titre à réserver aux connaisseurs de cet univers, en tout cas pour l'aspect comique. Pour mon goût le trait était trop grossi. Par contre pour le gain de connaissance d'une partie de la culture geek japonaise c'est plutôt pas mal et c'est ce qui a sauvé le titre pour moi.
Niveau dessin c'est le style classique des séries humoristiques, donc rien de particulièrement notable.
C'est un one shot, donc si vous voulez tenter votre chance pourquoi pas.
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Je pense que beaucoup de lecteurs (et surtout lectrices) vont se retrouver au moins une fois dans une des scènes de ce manga. C'est dégeanté à souhait et surtout je me dis maintenant, "non tu n'es pas seule dans ton délire". J'attends le tome 2 avec impatience!
Comme un petit air de "Otaku Otaku".
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En dépit des péripéties souvent loufoques que nos deux protagonistes doivent traverser, les thèmes sont somme toute assez sérieux : comme le monde impitoyable de l’édition principalement, mais également la réclusion volontaire de Teruo, incapable d’interagir dans la vie réelle soit à cause de sa passion dévalorisée pour les BL, soit pour une raison encore inconnue.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Un univers à découvrir avec humour et tendresse.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Et de fil en aiguille... Voilà comment je me suis retrouvée à ma première convention de Dôjinshis.