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C'est un roman autobiographique, mais je comprends mal l'association, sauf si une artie du livre est en effet romancée, ce qui est quasiment imossible à savoir pour le lecteur. J'ai moyennement aimé la première partie, quand il évoque sa famille (sauf les parents). Par contre, l'évocation de ses relations avec son père et surtout sa mère est passionnante, et j'ai aimé par dessus tout la partie liée à la création d'Israël. Cette période pour le moins troublée est passionnante, et j'ai beaucoup appris sur un sujet que je connais mal. C'est un texte très dense, très riche,
très bien écrit, par un des plus grands écrivains israeliens.
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Comment ai-je pu passer à côté ? Pourtant emprunté avec d'excellents à priori : très bonnes critiques, j'avais apprécié ma lecture précédente de cet auteur, un receuil de nouvelles : Scènes de vie villageoise...je n'ai pas reussi à entrer dans ce roman.
Les raisons peuvent être nombreuses : de trop grandes attentes, un moment mal choisi ?...
Ce roman autobiographique m'a été difficile : un lexique exigeant, une richesse culturelle autour de la communauté juive, des liens généalogiques complexes avec des patronymes difficilement mémorisés ...bref ce roman demande une lecture lente et soutenue peut être à remettre à plus tard pour moi.
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Comment décrire Une histoire d'amour et de ténèbres, ce livre magnifique, dense, tragique, drôle, bouleversant et cruel ? Ce roman d'Amos Oz qui nous restitue les débuts d'Israël et le désenchantement des émigrés d'Europe de l'Est ? Ce pavé de quasi 900 pages qui tient des Buddenbrook pour l'ampleur et la complexité de la narration, des Marx Brothers pour certaines scènes familiales burlesques et de la tragédie antique, avec une sorte de Médée à l'envers ?
Ne soyez pas effrayés par la profusion du roman, quitte à sauter quelques détails dans les personnages ou les livres cités quand vous vous trouvez au bord de l'asphyxie (je sais, je viens de proférer une horreur). Ce magnifique texte va vous bouleverser durablement, je vous le garantis.

L'auteur commence par nous décrire son enfance et nous plonge d'emblée dans l'étroit, le sombre, l'humide :
Lien : http://nicole-giroud.fr/hist..
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Ce qui est passionnant dans ce livre, c'est qu'il mêle la petite et la grande histoire. Je ne peux pas résumer en quelques lignes cette formidable épopée familiale, je me contenterai donc de quelques faits principaux.

Amos Oz est né en 1939 de parents qui ont fuit l'Europe avant sa naissance pour cause d'antisémitisme. Leur vie d'avant nous est contée, ainsi que celle de leurs ancêtres qui vivaient en Russie et en Pologne. Les deux parents d'Amos, issus de milieux bourgeois, étaient très cultivés, parlaient plusieurs langues couramment…

Quand la famille d'Amos Oz arrive à Jérusalem, "vomie par l'Europe", (j'ai lu cette expression quelque part), il lui faut d'abord accepter le décalage entre le paradis tant espéré et la réalité d'une ville sale et pauvre. La littérature, qui occupe une grande place dans la famille, lui permet de tenir le coup.

Dans ce cocon protecteur (trop ?), Amos Oz vit une petite enfance plutôt heureuse. Enfant unique, il est porteur de toutes les espérances. Mais peu à peu, une fêlure se produit. Cette fêlure, c'est l'état dépressif de la maman d'Amos. le lecteur assiste à la dégradation du moral de cette femme et accompagne Amos dans le questionnement qui suit son suicide, terrible choc pour lui. A l'adolescence, il choisit de tourner le dos au modèle familial pour aller vivre en communauté au Kibboutz, contre l'avis de son père, intellectuel de droite.

Ma lecture de ce livre s'est faite en quinze jours. le soir je me plongeais dans le récit de cet homme, j'y pensais au cours de la journée et j'avais hâte de m'y remettre le soir. Il faut toutefois que je vous avoue que la lecture des cent premières pages a été laborieuse. Mais peu à peu, la lecture m'a été plus aisée. Il y a beaucoup d'anecdotes familiales, la narration n'est pas chronologique et quand on connaît mal la littérature juive, dont il est beaucoup question, il faut être attentif pour ne pas perdre le fil. Mais au final quel beau récit ! J'ai désormais une meilleure connaissance de la création de l'état d'Israël et j'ai trouvé passionnante l'histoire de cette famille.

J'ai très envie d'en savoir plus sur Amos Oz. le récit n'englobe pas toute sa vie mais se concentre sur son enfance et son adolescence. Je sais, pour l'avoir lu dans des articles de presse, qu'il oeuvre pour la paix en Israël en préconisant le compromis comme issue au conflit. Espérons qu'il soit écouté…

Si un pavé de 540 pages "écrit petit" ne vous effraie pas, que vous aimez les autobiographies et que l'histoire d'Israël vous intéresse, ce livre ne peut que vous passionner.

Lien : http://sylire.over-blog.com/..
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J'ai mis beaucoup de temps à achever la lecture du roman autobiographique d'Amos Oz, Une histoire d'amour et de ténèbres, publié en 2003 en Israël, traduit en 2004 par Sylvie Cohen pour Gallimard et sorti en Folio (n° 4265) en 2005.

Je voulais vraiment lire cet auteur, après ses déclarations au dernier salon du livre de Paris et un de membres fondateurs, en 1978, du mouvement La paix maintenant. Dès le milieu du livre, vers la page 250, il annonce le suicide de sa mère à l'âge de 38 ans, alors qu'il en avait 12 et demi. Enfin, il le suggère déjà avant, mais le dit clairement plus tard. Évidemment, cet épisode a fait écho à ma propre histoire. Surtout qu'à partir de ce point, il alterne les chapitres sur les relations avec son père et sa mère, sa famille, y compris les ancêtres qui vivaient en Europe centrale, les écrivains qu'ils fréquentaient, et la lente dégradation de l'état de santé psychique de sa mère, de plus en plus dépressive après la guerre d'indépendance d'Israël, sa rémission provisoire juste une semaine avant qu'elle ne passe à l'acte... dans le dernier chapitre.
Lien : http://vdujardin.over-blog.c..
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C'était ma première rencontre avec un auteur israélien, qui m'a été conseillé par une amie, et je n'ai pas été déçue.
Au tout début, je me suis heurtée à cette terminologie particulière qui m'est peu connue (shetl, yeshiva, ...) et j'ai craint que ça ne me rebute mais que nenni j'ai persévéré, j'ai même cherché chaque mot qui me faisait défaut tout au long du livre (mais plutôt concentré au début). Ce faisant, je me suis sentie un peu proche de la branche paternelle de l'auteur dans son amour de la linguistique et des mots (mais je suis ô combien bien moins érudite). Amos brosse le portrait d'un arbre, celui de sa famille, un arbre déraciné, à l'image de bon nombre de membres du peuple juif). On visite l'Europe de l'Est, Vilnia, Rovno, et on est quand même un peu contents de voir que les parents d'Amos sont arrivés en Palestine juste avant... Juste avant. Dans les années 30.
Amos Oz tisse sa biographie au fil de l'histoire politique d'Israël (pas évident de rester objectif avec la partie sioniste paternelle) et de sa propre histoire, son enfance dans les rues de Jérusalem (le potager de l'ombre, l'école) et moins de Tel Aviv, la proclamation de l'Etat d'Israël en 1948, sa fuite au kibboutz quand il a eu 15 ans (fuir pour renaître).
J'ai trouvé étonnant que le livre se clôture sur le suicide de sa maman (je ne spoile rien, on le sait dès les toutes premières pages), comme si ça devait être le point final de sa vie. On sait que ça ne l'a pas été, quand on voit l'engagement politique et poétique de l'auteur, notamment en faveur de la paix. Mais sûrement que ça l'a été un peu quand même, en cas la fin de son enfance très probablement.
Le seul bémol est qu'il y a des longueurs, mais on se perd volontiers.
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Une touchante autobiographie de l'écrivain israélien Amos Oz. Il nous raconte les débuts de la création de l'État d'Israël à travers l'histoire des membres de sa famille émigrée de l'Europe de l'Est qui traînent avec eux une mélancolie, une tristesse et un certain mal de vivre. Puissant et érudit.
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Le livre est en fait une autobiographie.
Elle retrace les années d'enfance le l'auteur à Jérusalem et nous fait découvrir son entourage familial.
Les parents, oncles, tantes, grands-parents issus de la diaspora juive européenne.
Une branche familiale vient de Lettonie, une autre d'Ukraine.
Ceux ci ont échappé à l'extermination; ceux qui sont restés ont disparu.
Nous découvrons aussi la création et l'essor de l'état d'Israël ainsi que les désordres (Doux euphémisme) qui l'ont accompagné.
Toute cette famille entoure ce jeune garçon un rien seul et introverti.
Il observe ses aînés avec l'oeil de l'entomologiste et restitue parfois avec humour leurs aventures et perversités...
Une langue tantôt grave tantôt légère concoure à la beauté de ce récit émouvant et passionnant.

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Amos Oz revient sur sa jeunesse pour nous raconter la création de l'état d'Israël et nous parler des gens qui, comme ses parents, sont venus s'installer là bas avec l'espoir d'un avenir meilleur. C'est un livre bouleversant qui donne à entendre autre chose que les discours journalistiques qui trop souvent dominent sur le sujet. Comme beaucoup de témoignages quand ils sont réfléchis et critiques, ce récit porte en lui la justesse et la force qui manquent parfois aux romans. C'est aussi une très belle histoire d'amour filial, un récit initiatique, un retour sur les bonheurs et les hontes de l'enfance. de quoi rire, pleurer et réfléchir...
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Chronique douce amère de l'auteur dans l'épopée moderne et difficile des Juifs d'Europe en Palestine, le pays qui leur est, finalement, pour partie accordé en fonction de tractations politiques multiples et variées.
Des familles se retrouvent, se souviennent, réinstallent une vie tant bien que mal, dans un pays déchiré par leur arrivée.
Sentiments mêlés d'espoir, ils vont pouvoir vivre tranquillement hors des persécutions, de crainte, les affrontements avec les Arabes sont fréquents et, somme toute, logiques, de regrets pour des vies anciennes plus confortables et intellectuellement satisfaisantes.
Et puis, souvent, de l'humour, de la dérision, le rire, au moins le sourire ne sont jamais bien loin même dans les pires moments.
C'est un récit très intéressant, agréable.
Lecture achevée le 28 Août 2019
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