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L'ingénieur Jaatinen a été envoyé à Kuusmäki par la direction départementale des Ponts et Chaussées pour construire un nouveau pont, attendu de longue date par la population. Il est très apprécié des ouvriers à qui il procure du travail justement rémunéré, qu'il défend vis à vis de la banque auprès de laquelle ils étaient obligés de s'endetter, et qu'il respecte en tant qu'hommes. Mais trop libre, trop efficace, trop séducteur, le nouveau venu est détesté par les notables. le maire, le directeur des travaux communaux, le commissaire, le proviseur du lycée réussissent malgré la livraison avant échéance de la construction du pont, à exiger le renvoi de l'ingénieur. Mais Jaatinen n'est pas homme à se faire humilier. Par ruse, et grâce à la loyauté des ouvriers qui lui sont acquis, il réussira à se voir confier les travaux à venir de la bourgade, et à évincer petit à petit tous ceux qui voulaient se débarrasser de l'ingénieur.

Une histoire pleine d'humour et d'humanité. Une histoire qui dépeint un homme déterminé, chanceux, exigeant et juste qui ne supporte pas la petitesse d'esprit.

Dans un épilogue daté de 1976, année de la publication du roman, l'auteur explique s'être inspiré d'un personnage réel qu'il a rencontré et qui vit avec ses deux femmes et ses enfants, en homme heureux.
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Dans le village de Kuusmäki, en Finlande, « Un vieux pont de bois enjambait une rivière aux flots noirs. Les habitants de la commune l'appelaient la Tuerie, car une bataille y avait eu lieu en 1918 lors de la guerre civile ... » Sur ce lieu, le chef de peloton des rouges, Vernanen, avait été tué par une attaque des blancs, autrement dit, Vernanen le gauchiste avait été tué par le chef des conservateurs ! Au terme de la seconde guerre mondiale, le petit pont de bois bien gardé avait résisté mais ne supportait plus de grosses charges. En attendant, rien ne bougeait !
Au printemps, l'ingénieur des Ponts, Akseli Jaaniten, envoyé par l'Etat, informa les villageois qu'un nouveau pont, en béton, serait achevé à l'automne prochain.
Dirigé par Akseli Jaaniten lui-même, le chantier débute dans les jours suivants l'annonce. de nombreux ouvriers du village sont embauchés, ils travaillent dur selon des méthodes peu habituelles qu'ils s'approprient sans contestation bien au contraire.
En revanche, cette saine mini-révolution ouvrière ne plaît pas aux notables. Débute ainsi une guéguerre ironiquement écrite par Arto Paasilinna, nourrie par la revanche, le conflit social et même par les extravagances de l'ingénieur dans ses relations avec les femmes.

Aussi burlesque que « le lièvre de Vatanen », je qualifierai ce roman de satire sociale, et je dirai même que les comportements de certains personnages ne nous éloignent pas beaucoup de l'actualité. Drôle et divertissant !


Lien : https://mireille.brochotnean..
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On entre tout de suite dans ce récit haut en couleur, parfois satyrique ou humoristique malgré son côté un peu sombre. Un village, un personnage principal original, des faits d'étonnants, amour, vengeance, ambition, fierté, jalousie, le divertissement y est. On lit vite cette histoire comme les autres de cet auteur malgré une trame qui se répète un peu. Un clin d'oeil au lièvre de Vanaten complète le tout simplicité. J'ai bien aimé.
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J'avais bien aimé le lièvre de Vatanen du meme auteur .
Ici, dans ' Un homme heureux ' on ressent la meme narration fluide et pleine d'humour de Paasilinna.
L'ingénieur Jaatinen est chargé de construire un pont dans le village de Kuusmaki, ou les habitants n'aiment pas trop les nouveautés ...
Jaatinen, avec ses méthodes étranges va vite déranger le petit monde du village.
De plus, il va coucher avec la secrétaire de mairie, s' attirant les foudres des notables qui vont tout faire pour le bannir .
C'est sans compter sur la persévérance et la provocation de Jaatinen qui va tenter de se venger !
Ca se lit bien, c'est un peu loufoque, j'aime beaucoup
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C'est un roman qui m'a fait sourire, enrager, espérer et halluciner ! C'est bien rare, du moins dans mes lectures habituelles, que le personnage principal se comporte comme Jaatinen à la fois rancunier et d'une bonté exemplaire.
Au début, c'est assez déroutant car ce dernier nous semble correct avec les ouvriers, il va droit au but et il a de l'expérience. On ne comprend pas tout de suite à quoi est du l'antipathie que lui vouent les différents membres en charge de la gestion de la commune !
Puis on réalise petit à petit qu'il n'y a pas de raison valable, ce n'est que de la jalousie, de la méchanceté, un besoin maladif de contrôler et de nuire aux autres.
L'auteur a parfaitement dépeint les traits des différents personnages, dans le comportement de mouton de la foule, qui suit sans savoir, sans raison, dans les réactions excessives et injustifiées d'un pasteur à la limite du stéréotype, avec la femme adultère qui crie au viol pour ne pas assumer ses actes... C'est l'humain dans toute sa laideur qui nous est présenté dans ce petit livre, avec beaucoup de réalisme.
Heureusement, il y a autre chose, il y a la bonté, celle de Jaatinen, qui soutient sincèrement les ouvriers avec lesquels ils travaillent, son engagement va les étonner et atiser plus encore la haine débile des hommes, notamment le commissaire, le maire et le pasteur. Alors ces trois derniers vont tous faire pour lui nuir, allant jusqu'à le faire renvoyer de son poste d'ingérieur.
C'est un coup dur pour Jaatinen, mais une fois encore il va nous surprendre et prépare une vengeance (plus ou moins) justifiée, mais terrible. Peut-être un peu trop, d'ailleurs...

C'est un livre d'abord agréable à lire car très accessible, original et soulevant pourtant de nombreux points sensibles comme les difficultés à s'intégrer dans un microcosme tel que le village de Kuusmäki, la bêtise humaine qui n'a pas de limite et l'abus de pouvoir de ceux qui sont en mesure de le faire (police, maire, banque, religion etc.).

J'aime beaucoup la plume de l'auteur, c'est efficace, précis toutefois, il me semble de Jaatinen va trop loin et devient malgré lui assez semblable à ceux dont il cherche à se venger : cruel et excessif, prêt à tout pour arriver à ses fins peu importe les dommages engendrés.
Je suppose que c'est intentionnel de la part de l'auteur, mais cela m'a un peu déçu car à la fin, il ne reste plus grand chose de la sympathie que je ressentais pour le personnage principal et inversement, je ressens presque de la pitié pour ses "victimes". du coup, j'ai un peu moins apprécié la second moitié du roman.


C'est mon premier livre de cet auteur, sûrement pas le dernier mais je pense qu'il faut laisser un peu de temps entre chaque lecture.
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C'est l'histoire toute simple d'une vengeance, l'ingénieur Jaatinen a été chargé de construire un nouveau pont dans le village de Kuusmäki. Mais les notables du village n'apprécient pas les méthodes peu conformistes de l'ingénieur et ils vont le renvoyer de son poste. Mais Jaatinen n'est pas homme à se laisser faire. Méthodiquement, il va mettre en oeuvre une vengeance...
On retrouve l'humour décalé, des situations rocambolesques et une fine critique de la société finlandaise en dressant des portraits caricaturaux L'auteur décrit avec intelligence la difficulté de s'intégrer dans un petit village refermé sur lui-même et hostile à la nouveauté. On s'attache rapidement au héros qui veut être un homme heureux.
Lien : http://aproposdelivres.canal..
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Lu quasiment d'une traite. Un régal. Bon, l'avis n'est peut-être pas très objectif tellement l'écriture d'Arto Paasilina me plaît. Pourtant, l'humour et les situations cocasses si souvent présentes dans son oeuvre ne sont pas aussi affirmées dans "Un homme heureux".
Le récit raconte plutôt le cheminement d'une vengeance personnelle qui parallèlement profite aux villageois. L'égoisme au service du collectif, en quelque sorte. L'histoire peut également s'interpréter comme la lutte des ouvriers, menés par leur patron (sincère ou manipulateur ?), face aux notables du village, du proviseur au maire en passant par le pasteur. Au fil de la lecture, on trouve des exagérations dans le comportement de Jaatinen, le héros, sans jamais toutefois parvenir à le détester et avoir envie de le voir tomber de son piédestal.
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Akseli Jaatinen, ingénieur des Ponts est chargé de construire un pont dans le village de Kuusmäki. Mais s'il sait se faire aimer de ses ouvriers, il déplait d'emblée aux notables du coin à l'esprit revanchard.
Ses méthodes peu conformistes seraient-elles la cause de cette inimitié féroce, ou bien serait-elle la résultante de l'ignorance, la bêtise, la jalousie, la méchanceté gratuite, la haine viscérale envers l'Autre que l'on ne connaît pas, bref, la peur de « l'étranger » ?
En tout cas, la lutte va s'engager.

Humilié, malmené, puis finalement renvoyé, Askeli est mis KO assez rapidement.
Mais c'est sans compter sur sa fierté, son imagination, sa ténacité, ses compétences professionnelles et sa générosité. Il prendra alors sa revanche en utilisant les armes utilisées par ses adversaires et se révèlera être un fin stratège en abattant progressivement ses cartes.

Alors ? « Oeil pour oeil, dent pour dent » ? Et Askeli de nous apparaître aussi méchant, despotique, tyrannique et intolérant que les notables…

Je pense qu'Arto Paasilinna a voulu à travers Askelli nous montrer un homme qui ne fait que réagir au mal qu'on lui a fait en dénonçant au passage l'esprit « revanchard » (dont j'ai déjà parlé dans « La guerre des boutons ») et l'intolérance qui lui est associée.
Un conte (social) drôle, stimulant, tumultueux, ironique (parfois), mais avant tout optimiste puisqu'il parle de solidarité entre les hommes, de la quête du bonheur, bref d'une humanité ouverte et soucieuse d'autrui.

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Un ingénieur des Ponts et Chaussées en provenance de Helsinki vient diriger des travaux de construction d'un pont dans un village de la cambrousse finlandaise. Les notables du coin ne l'acceptent pas et font tout pour lui nuire. Rumeurs infondées, agressions caractérisées, intimidations, tout y passe et ils arrivent même à le faire virer. Mais il revient se venger en créant sa propre boîte qui va devenir le principal employeur du village et, partant de là, il aura la peau de tous ceux qui l'ont emmerdé. le tout est écrit sur un ton léger et plein d'humour, c'est un joli pavé contre le conformisme, la mesquinerie, la bassesse et la médiocrité humaine. On peut dire que la société rurale finlandaise en prend pour son grade. J'adore cet auteur et ce n'est pas ce livre qui me fera changer d'avis!
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Un bon livre bien écrit.
Un peu plat à mon goût, comme une plaine de Laponie peut-être.

Axel Roques
Lien : http://axelroques.blogspot.c..
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