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EAN : 9782355237430
140 pages
Editions Jets d'Encre (01/03/2023)
4/5   2 notes
Résumé :
Alexia Pacas en est convaincue : elle ne pourra s’épanouir qu’en prenant soin des autres. Alors, en 2017, après avoir réussi le concours d’infirmier, elle commence sa formation. Rapidement plongée dans le grand bain, sans réelle préparation mais forte de quarante milligrammes de curiosité, soixante de patience, quatre-vingts gouttes de motivation et six cents millilitres de capacité à rebondir, Alexia doit faire et refaire, à chaque nouveau stage, ses preuves… entre... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Je voudrais tout d'abord commencer par remercier Sarah ainsi que les Éditions Jets d'Encre pour l'envoi de ce livre.

Concernant la couverture, je pense qu'elle ne pourrait pas être plus dans le thème.

Concernant la plume d'Alexia Pacas, je l'ai trouvée assez fluide et agréable, malgré des phrases longues qui, parfois, auraient mérité d'être scindées en deux et quelques maladresses typiques d'une jeune plume. Rien de bien méchant. Mais, ce qui est surtout à noter, c'est la force des émotions qui sont transmises. On ressent l'envie de l'auteure de réaliser son rêve de devenir infirmière, mais aussi la souffrance lors de ses stages, l'incompréhension, le stress, la détresse et la colère.

Alexia est sûre de son rêve d'avenir : elle veut devenir infirmière. Soigner et aider son prochain, c'est ce qu'elle veut faire. Commencent alors ses études, l'énorme masse d'apprentissage, d'assimilation, les nuits blanches, le stress... mais aussi les stages.

Un stage, c'est quoi ? C'est une insertion dans le monde du travail qui permet de mieux cerner ledit travail et d'apprendre en quoi il consiste. Il permet également d'être encadré, formé et de valider des compétences essentielles.

Malheureusement pour Alexia et bon nombre de ses camarades, les stages sont un enfer. Alors oui, il y a ce stress du premier jour qui revient à plusieurs reprises, avec l'appréhension d'une nouvelle équipe, d'un nouveau lieu, d'une nouvelle spécialité (EHPAD, psychiatrie, gériatrie, urgences, maternité...), de nouveaux patients, de nouvelles choses à apprendre...

Mais quand en plus les personnes qui sont censées vous former vous dénigrent, vous rabaissent, vous ignorent, vous accusent, vous harcèlent, vous bizutent, vous laissent vous débrouiller seul/e... Comment voulez-vous apprendre dans de bonnes conditions ? La réponse est simple, vous ne pouvez pas.

Quand cela se passe une fois, on se dit qu'on est tombé sur une mauvaise équipe et on avance. Quand cela se reproduit à chaque fois, on se demande si ce n'est pas soi, le problème. Mais quand on apprend que ses camarades vivent la même chose, on comprend que le problème est ailleurs.

J'ai vraiment eu de la peine pour Alexia et j'ai halluciné devant son témoignage, et ceux d'amis qu'elle inclus en fin de tome. J'ai cherché moi aussi à comprendre et ai découvert qu'une de mes collègues avait été étudiante infirmière avant d'arrêter ses études à cause, justement, de ces stages. Elle m'a dit qu'on lui avait mis dans les bras un bébé, qu'il fallait laver, mais sans lui dire qu'il était décédé. Ses "collègues" avaient parié sur le temps qu'elle mettrait à se rendre compte qu'il ne respirait pas... Ou cet autre témoignage de cette étudiante qu'on a envoyé féliciter une femme pour son accouchement... alors que les personnes savaient que son bébé était mort né. le pire, c'est qu'elles riaient sous cape derrière...

Comment des soignants, qui ont la vie des patients entre leurs mains, peuvent-ils être aussi inhumains ? Comment peuvent-ils traiter de futurs collègues ainsi, parfois au détriment des patients ? Ces personnes ont-elles oublié qu'elles aussi ont été étudiantes par le passé ? Je ne comprends pas...

C'est de la pure idiotie, de la méchanceté et c'est complètement contreproductif ! Ces personnes dégoûtent de jeunes gens qui, une fois diplômés, auraient pu réduire leur charge de travail en étant embauchés. Et on sait, on l'entend partout, que les hôpitaux sont en manque de personnel. Alors quelle est la logique ? Aucune, bien entendu.

Je peux comprendre le stress, la surcharge de travail, celle occasionnée par la formation de stagiaires, chose que l'on a pas vraiment le temps (et peut-être pas l'envie) de faire. Oui, je peux comprendre. La mauvaise volonté aussi, pourquoi pas. Mais le reste... non, désolée, mais ça ne passe pas. Encore plus dans le domaine médical.

En résumé, j'ai vraiment été happée par ce témoignage, qui m'a fait voir une autre facette, bien peu glorieuse, du milieu médical. Je ne comprendrai jamais ces gens qui prennent plaisir à rabaisser et à en humilier d'autres, ça me révolte. Nous n'appartenons visiblement pas au même monde...
Je souhaite plein de force et de courage à nos futurs soignants, parce qu'il en faut, en espérant que leurs études et leurs stages se passent mieux que ceux décrits ici.
Lien : http://booksfeedmemore.eklab..
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Ce livre est un témoignage prenant et intéressant sur la vie que vivent certains étudiants infirmiers et honnêtement, ça fait froid dans le dos.
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Alexia nous livre ici le harcèlement morale subit lors de ces stages et son courage pour continuer à avancer malgré la méchanceté. 💪
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Elle nous explique sa solitude, sa détresse et son éloignement avec ses proches. Alexia a réussi à faire face, mais qu'en est-il des autres ?
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On oublie souvent le rôle essentiel des infirmiers et ce genre de comportement ne devrait pas exister, ici ou ailleurs. 🩺
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Alexia ose afin sortir du silence avec ce témoignage glaçant ! 💉
Lien : https://www.instagram.com/le..
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Cette position que l'on vous donne qui n'est ni plus ni moins qu'un douloureux siège bancal, une posture à laquelle on vous oblige de vous adapter, de coopérer. Une place si particulière, où vous devez sans cesse jauger l'humeur de celui qui vous encadre, modérer voter façon d'être, à la façon du service dans lequel vous vous trouvez, à votre tuteur, à l'équipe, à l'institution.
Un milieu où nous devons sans cesse refaire nos preuves, à chaque stage, nous y rendre très tôt le matin, quand toute la famille dort encore, parfois de nuit, avec quarante milligrammes de curiosité, soixante de patience, quatre-vingt gouttes de motivation et six cents millilitres de capacité à rebondir. Mais rassurez-vous, je n'ai jamais trouvé la recette idéale. En effet, devant la singularité de chaque terrain sur lequel vous vous trouvez, elle n'existe pas.
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La plupart ne voient même plus leurs enfants, leurs petits-enfants, ils vivaient leurs dernières années de vie. Quel était le mal dans le don d'un brin d'affection, quand on le peut, quand on le veut, dans le respect, puisque nous sommes probablement les dernières personnes qu'ils verront ?
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J'entends également beaucoup de mes collègues parler des violences qu'ils subissent en stage : abus de pouvoir, propos injurieux, exploitation. Qui peut bien croire que l'on puisse utiliser ces mots en parlant de l'hôpital ?
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Chers collègues ou futurs collègues, si vous passez par là, je n'ai aucune motivation à vous décourager, j'aimerais que ce manuscrit vous donne la possibilité de comprendre, vous encourage à parler, à dénoncer, à appeler au secours, même si cela paraît absurde ou dérisoire, même si l'on pense aussi que les violences morales sont un passage obligatoire du stagiaire. J'aimerais que cet écrit puisse aider chacun d'entre vous, qui souffrez peut-être encore. Vous ne devez pas subir ça. Vous ne devez plus subir ça. Travaillez dur, travaillez bien, ne lâchez pas vos rêves d'une miette, ils se chargeront de vous remettre sur la voie, la vôtre, pour atteindre vos objectifs. Travaillez rigoureusement, rapidement, mais tout de même à votre rythme, comme on vous le dit en service. En fait, n'essayez pas de comprendre cette dernière phrase.
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C'est aussi ça, notre métier. On est bien plus qu'un distributeur de comprimés, bien plus qu'un administrateur de seringues et de perfusions, c'est aussi transmettre, partager, échanger, conseiller, en façonnant à deux tous les aspects de la relation soignant-soigné.
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