Lydia Padellec
La Porte, 2015
(01/01/2015)
/5
2 notes
Résumé :
Deuxième livre d'un triptyque "Poésie/art" paru en 2015 aux éditions La Porte : "Cinéma de quartier" et "Poème-photo".
EXT.JOUR PRISE 44
La première abeille
te titille l'esprit
il est huit heures
et quelques poussières
le vent balaie la rue
Charlot le clochard
brasse la lumière
avec sa canne
EXT.JOUR PRISE 44
La première abeille
te titille l'esprit
il est huit heures
et quelques poussières
le vent balaie la rue
Charlot le clochard
brasse la lumière
avec sa canne
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INT. NUIT PRISE 26
Tellement fatiguée
Tu ne trouves pas ton sommeil
dissimulé sous l’oreiller
la pluie frappe à la vitre
mais ton amant n’est pas là
Tu creuses la lumière
pour gommer le reflet
des premières rides
Tellement fatiguée
Tu ne trouves pas ton sommeil
dissimulé sous l’oreiller
la pluie frappe à la vitre
mais ton amant n’est pas là
Tu creuses la lumière
pour gommer le reflet
des premières rides
Gros plan
Ton visage raconte
l’histoire de ton ancêtre
femme au lavoir
ou femme à l’usine
ton visage porte
plusieurs visages
que tu gommes
avec des crèmes
Ton visage raconte
l’histoire de ton ancêtre
femme au lavoir
ou femme à l’usine
ton visage porte
plusieurs visages
que tu gommes
avec des crèmes
EXT. NUIT PRISE 35
Dans la rue pluvieuse
Tu croises des mots
silencieux papillons de nuit
et le rond lumineux
des réverbères dessinent
des lettres sur le bitume
tes talons claquent
dans l’ombre de Gene Kelly
Dans la rue pluvieuse
Tu croises des mots
silencieux papillons de nuit
et le rond lumineux
des réverbères dessinent
des lettres sur le bitume
tes talons claquent
dans l’ombre de Gene Kelly
INT. JOUR PRISE 71
Il est arrivé à l’improviste
les bras chargés
de mots empaquetés
en sifflotant l’air
de la Strada il est venu
le poème fellinien
mais Tu n’as pas compris
la fin de l’histoire
Il est arrivé à l’improviste
les bras chargés
de mots empaquetés
en sifflotant l’air
de la Strada il est venu
le poème fellinien
mais Tu n’as pas compris
la fin de l’histoire
Taille de guêpe
Devant l’objectif
le ventre rentré
Tu coupes court
à toute expiration
fine mouche
amputée de ses ailes
ton sourire frémit
sous le poids du ciel
Devant l’objectif
le ventre rentré
Tu coupes court
à toute expiration
fine mouche
amputée de ses ailes
ton sourire frémit
sous le poids du ciel
Video de Lydia Padellec (1)
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Dans le cadre du projet "Hair in the Wind", en soutien aux femmes d'Iran, proposé par l'artiste Antje Stehn, Lydia Padellec lit son poème "Cri incandescent des femmes debout".
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