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Manon, tome 2 de L'eau des collines, est très riche en événements et en rebondissements et, même si l'on entrevoit la fin depuis longtemps, cela ne gêne aucunement une lecture très belle. Pagnol, après avoir montré la fortune mal acquise et insatisfaite d'Ugolin, permet à Manon de découvrir l'opportunité d'une vengeance dans laquelle chacun paiera son prix : les coupables qui ont bouché la source et ruiné les espérances et la vie de son père, les habitants du village dont l'indifférence ne les a pas sauvées et qui, maintenant concernés par l'absence d'eau, délient leurs langues. Pagnol a superbement construit ce récit simple, donnant une ampleur extraordinaire à ses personnages, particulièrement César Soubeyran qui découvrira une trop cruelle vérité. C'est donc un nouveau drame, après celui de Jean, que celui du Papet et même celui d'Ugolin, ce pauvre couillon. Interprétation magistrale de Montand au cinéma qui a donné à cette oeuvre un nouveau souffle si besoin était.
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A lire, de préférence après avoir vu l'adaptation au cinéma du tome 1 Jean de Florette (avec Yves Montand), et sans être informé de la révélation finale de ce tome 2 Manon des sources. Ensuite, vous regarderez l'adaptation cinéma de ce tome 2 (toujours avec Yves Montand). Un régal.
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"Manon des sources" est encore mieux que "Jean de Florette", ce livre est si Beau, si touchant .. D'une très grande tristesse, avec toujours les mots de Marcel Pagnol qui nous donne le sourire.
On ne sait jamais si on doit détester ou aimer le Papé et Ugolin.
Une fin qui en vaut largement la peine, qui "nous laisse sur le c*l", j'ai énormément pleuré, lors de ma lecture.
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Ha Manon des sources. Moi qui aime beaucoup Pagnol ça m'a été difficile de garder ce livre, que j'ai déniché, sans le lire. Il me manquait Jean de Florette et j'ai lutté jusqu'au bout pour ne pas regarder le film avant, mais j'ai tenu bon. Je me suis laissé porté par l'histoire que j'ai lu en un soir, si bien que je n'ai pas vu venir la chute finale. Bref, une lecture comme je les aime. Un petit drame de village qui a donné un véritable chef d'oeuvre. Je dois quand même confesser que, par moment, je n'ai pas pu m'empêcher de trouver Manon cruelle envers Ugolin malgré ce qu'il lui avait fait. Saleté!
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Même si bien sûr nous connaissons l'histoire grâce aux adaptations filmées, lire le roman de Pagnol est un véritable plaisir et une redécouverte du romancier de talent qu'il fut.
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Ce second roman est en quelque sorte la suite logique du fameux "Jean de Florette". C'est la réponse (tardive) de la bergère au berger. Manon, la fille du défunt Jean, devenue une belle jeune fille, va se venger de ceux qui ont conduit son père au désespoir et à la mort. Elle considère à juste titre qu'Ugolin en est le principal responsable, avec l'appui du Papet et la complicité tacite des villageois. Justement Ugolin s'éprend de Manon, qui le repousse bien évidemment, d'autant qu'elle tombe alors amoureuse de l'instituteur. Comment va-t-elle accomplir sa vengeance, c'est l'objet principal de ce roman; je n'en dirai pas plus. Le dénouement imaginé par Pagnol est assez surprenant et n'était peut-être pas indispensable.

J'ai été tout à fait charmé par l'art de conteur dont fait preuve une fois de plus Marcel Pagnol. Les émotions intenses avoisinent la légèreté et l'humour. La fatalité tragique se juxtapose avec le "folklore" provençal. C'est finalement un monde cruel que décrit l'écrivain, dans son style simple et agréable. Comme "Jean de Florette", ce roman est - dans son genre - une grande réussite. A noter que j'ai trouvé le moyen de ne jamais voir le célèbre film (avec Emmanuelle Béart) qui en a été tiré…
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Quelle lecture! quel plaisir! allez j'ose le dire coup de coeur, un vrai de vrai sans chichis sans falbalas ....
Nous avions laissé Manon, Aimée et Baptistine regagner Les Plantiers après la vente de leur ferme des Romarins aux Soubeyran. Quelques trois années se sont écoulées, Ugolin fait fortune dans la culture de ses oeillets et Manon s'est faite bien belle à courir avec ses chèvres dans les collines...
Et ce grand "couillon" d'Ugolin qui tombe amoureux fou , le Papet voudrait tant qu'il se marie alors pourquoi pas ...Mais c'est compter sans l'arrivée de Bernard Olivier l'instituteur, le savant ....
Les Bastides, ce village où il fait bon de ne jamais se mêler des affaires des autres, où l'union est de mise quand il s'agit de haïr ceux de Crespin, coule des jours tranquilles, chacun vaque à ses occupations jusqu'au jour où la fontaine se tarit ....
Une fois de plus Marcel Pagnol raconte, et je reste là à l'écouter avec cet accent qui chante que ce n'est pas possible . Directement inspiré par le film Manon des sources qu'il avait réalisé en 1952 avec son épouse Jacqueline dans le rôle de Manon, il faudra attendre 1962 pour que Pagnol écrive L'eau des collines . Un roman de terroir qui chante l'amour de Pagnol pour ses collines de Provence . Un univers bien rude , sans pitié, des personnages souvent peu sympathiques ,égoïstes, avares, coupables d'indifférence et puis tout à coup désarmants de gentillesse . Une bien belle histoire d'amour, de vengeance , de désespoir et d'espérance .
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Deuxième moitié de l'eau des collines, Manon des sources se déroule bien plus tard.

Pour Ugolin, ayant le champ libre après sa conspiration de Jan de Florette c'est la prospérité qui s'est installé. Mais malgré cela il n'est pas pleinement heureux. En partie car amoureux fou de la dernière personne qu'il faut: Manon, la fille de Jean, qui lui attribut la mort de son père et le hait farouchement. Manon qui attend sagement l'heure de la vengeance.

La deuxième partie est aussi passionnante que la première dans cette atmosphère de non-dits, de haine cachée et rancunes antédiluvienne qui font la vie d'un village.

Bref une excellent lecture que je ne peux que recommander.
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Après la mort tragique du touchant Monsieur Jean, Manon et sa mère s'en vont vivre chez Baptistine dans la grotte du Plantier. Les années passent et Manon devient une jolie jeune fille, perpétuant le mythe de la petite sauvageonne, qui parcourt la garrigue dans ses moindres recoins et vit de ce que lui offre la nature. Ugolin, quant à lui, met son plan à exécution grâce à la terre (et surtout à la fameuse source) du Bossu, il possède désormais d'immenses champs d'oeillets qui ne cessent de l'enrichir et d'ajouter des louis d'or sous la pierre de l'âtre.

Les sentiments d'Ugolin et de Manon sont au centre de ce deuxième tome, l'amour pour l'un, la rancoeur qui se transforme en haine pour l'autre. La bergère que tout le monde surnomme Manon des sources, apprenant la vérité de manière fortuite, ne pense plus qu'à se venger. Et quoi de mieux que priver Ugolin et tous les habitants des Bastides Blanches de leur bien le plus précieux...

Ce deuxième tome fait moins "carte postale" que le premier, les descriptions bucoliques sont moins présentes mais ce qui fait la force de Manon des sources c'est sa dramaturgie. Une véritable tragédie grecque en pleine Provence ! Et que dire de l'émotion qui nous submerge dans les dernières pages. Je considère ces deux tomes qui constituent L'Eau des collines comme un chef d'oeuvre, que je n'hésite pas à placer au même rang que Les Misérables ou le Comte de Monte-Cristo.
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Le tome 1, "Jean de Florette", m'avait déjà fortement impressionnée mais je dois avouer que ce second et dernier tome de la série "L'eau des collines" achève de me commotionner et c'est avec un véritable sanglot dans la gorge que j'ai tourné la dernière page, tard dans la nuit.

En trois mots : coup de coeur.

Manon, la fille du "pauvre Monsieur Jean", le bossu victime de l'ambition de ses voisins, n'a pas quitté les collines d'Aubagne à la mort de son père. Réfugiée avec Aimée et Baptistine dans la bergerie du Plantier, elle vit des ressources de Dame Nature et garde son troupeau de chèvres tout en recueillant les simples à vendre au marché. La sauvageonne incarne à merveille "le mythe du bon sauvage" dont la droiture va être corrompue par la société : la pure et innocente Manon garde en effet au coeur un solide noeud de rancune et de rancoeur, support idéal à sa vengeance, à la fois nourrie de son amour filial et d'un profond besoin de justice.

J'ai adoré retrouver intacte l'ambiance unique de "Jean de Florette" ; une suite qui se dévore avec le même appétit. le drame se fait véritablement tragédie grecque et chaque figure acquiert une dimension solaire ou maléfique. Si parfois les Bastides Blanches prennent les allures de certain village armoricain peuplé d'irréductibles Gaulois, l'auteur ne tombe jamais dans le cliché et conserve à chacun sa dualité, voire sa duplicité.

Je n'ai pas cherché à échapper à l'ascendant de la forte émotion qui m'a saisie en cours de lecture ; au contraire, j'ai pleinement apprécié le fait d'être presque physiquement transportée au coeur des collines surchauffées de Provence, avec une sensation de proximité presque palpable avec les protagonistes et les lieux du drame.

Un véritable régal.


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