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Depuis plusieurs jours je reculais le démarrage de cet ouvrage, lui préférant des livres moins copieux que les quelques 500 pages du troisième romain de Fabrice PAPILLON
toutefois, motivation supplémentaire aux moultes critiques positives qui me faisaient saliver à l'idée de débuter ce recueil, ma prévisionnelle rencontre avec l'auteur au salon du quai du polar de Lyon devenu pour ma compagne et moi, le rendez vous annuel à ne pas manquer
Double intérêt donc puisqu'une partie de l'histoire se déroule dans la dite ville d'origine de l'auteur avec qui j'ai pu longtemps échanger.
Très sympathique et totalement accessible et beaucoup moins sollicité que dès Minier ou autres thilliez, Delzongle ou Norek à la notoriété exacerbée
L'histoire est donc un savant mélange d'énigmes policières, de sciences fictions additionnées d'une pointe d'ésotérismes. Tout ce que j'aime et je n'ai pas été déçu
Toujours un peu à la hollywoodienne comme dans son précédent ouvrage, l'auteur nous fait traverser le globe à vitesse subsonique, et pour le coup une partie de l'espace puisque nous débutons notre intrigue avec un double meurtre, le premier dans les entrailles de la cité lyonnaise et l'autre au coeur de l'ISS
Notre duo composé de l'astronaute sur vitaminé Ethan Miller et du commandant Louise Vernay à la répartie bien trempée va devoir sillonner une partie de la planète a la recherche de la vérité
Meurtre ou accident, éventuel patient zéro d'une nouvelle pandémie
réalité divine ou extraterrestre a l'origine des nouveaux maux de l'humanité
Ou simplement la plus énorme des manipulations, tout est possible
Il faudrait donc aller aux termes de cet ouvrage au rythme effréné ou le lecteur n'a pas le temps de s'ennuyer pour le découvrir
Un bon papillon
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On le savait scientifique, capable de rendre la science accessible et passionnante, doué pour l'Histoire et les allers-retours dans le temps jouant avec différentes temporalités, on le supposait féministe tant il avait formidablement bien développé son propos dans « Le dernier Hyver », on connaissait ses préoccupations écologistes narrées dans « Régression ». le voilà dans un nouveau registre notre grand Papillon qui pollinise le paysage littéraire français : le récit d'anticipation. « ALIENés » est un thriller qui associe roman policier, roman historique ET effets spéciaux cinématographiques. Certains y verront un James Bond à ses meilleures heures, j'y vois plutôt un Bourne capable de changer de lieu comme il change de flingue. « ALIENés » est mené tambour battant, de la première à la dernière ligne, avec des scènes dignes des meilleurs films d'action.

L'action se situe en 2022. Deux lieux (pour commencer), deux meurtres, deux personnages centraux. La station spatiale internationale et « les arêtes de poissons de Lyon », le cadavre d'un astronaute et celui d'un chercheur tous deux éviscérés, Louise Vernay sur terre et Ethan Miller dans les airs pour mener l'enquête. Autant vous dire qu'un cadavre dans l'ISS c'est assez improbable, mais celui situé dans les profondeurs de Lyon, aussi. Louise Vernay est le genre de femme brut de décoffrage, elle n'a pas sa langue dans sa poche, jure comme un charretier, fume des pétards, boit comme un trou, occupe ses rares soirées à « binge-watcher » des séries Netflix jusqu'à l'écoeurement. Ethan Miller a le charme discret et suranné anglais, de la distinction, de l'ambition, des armes secrètes pour accélérer sa carrière, une obéissance toute militaire, un savoir-être « so british ». La rencontre de ces deux-là, c'est du bonheur en barre à regarder. Deux personnages bien ancrés dans leur époque, aux références culturelles différentes, mais finalement complémentaires et aux buts communs : démêler coûte que coûte cet imbroglio dans lequel ils sont tombés. Qui a fait le coup ?

Il ne s'agit pas ici d'un simple divertissement, même si divertissement il y a. Si vous connaissez un peu les oeuvres précédentes de Fabrice Papillon, vous savez bien qu'il y a toujours un message sur lequel il souhaite nous interpeller. Pour ce faire, il a introduit dans « ALIENés » des personnages célèbres et emblématiques qui existent vraiment, dans la « vraie vie ». Ce choix narratif permet de plonger le lecteur dans une réalité qu'il connaît, d'apporter du poids et de la crédibilité à son histoire. En choisissant l'alternance de lieux, il apporte du rythme. Mais l'essentiel est ailleurs… David Vincent sort de ce corps ! Qui a pu tuer cet astronaute de la plus horrible des façons ? Toutes les hypothèses sont ouvertes, y compris celle de la présence dans l'espace d'une autre forme d'humanité… La probabilité d'être seuls dans l'univers s'amenuise pendant que l'auteur, lui, s'éclate à ouvrir le champ des possibles en menant de front plusieurs enquêtes, dans différents lieux, de la Californie au Yucatan, du 444 Ocampo Drive ancienne résidence de Henry Miller (Plexus, Nexus, Sexus, Tropique du cancer et Tropique du Capricorne, je voyage dans mes années de fac) à l'Agua Dulce, un cénote magnifique situé hors des sentiers battus. Mais où veut donc nous emmener Fabrice Papillon ? Et pourquoi ce titre, « ALIENés » ? Vous le comprendrez bien assez vite… à coup d'explications vulgarisées sur un procédé parfaitement bâti qui fonctionne admirablement bien. Et toute la petite fourmilière humaine se précipite allègrement dans ce piège tendu à dessein. Pour être baignée depuis plusieurs années dans l'imagination des futurs visionnaires de ce monde, par l'intermédiaire de la voiture autonome, j'en viens à me demander où s'arrêteront les idéaux de ces savants fous. Ce fut exactement ma pensée en refermant « ALIENés ». de quand date cet abandon de notre réelle liberté, ce renoncement à nos jardins secrets, cette capitulation face aux sirènes d'être vus et entendus ? comment avons-nous pu donner aussi facilement nos accords tacites ? En attendant, n'oubliez pas : une question ? Google. Un appel FaceTime ? Apple. Une humeur ? Facebook. Un besoin quelconque ? Amazon. de l'ennui ? Netflix. Une location ? AirB&B. Un déplacement ? Uber.

Dans l'intervalle, lisez « ALIENés », parce que c'est rythmé, cinématographique, addictif, et intelligent et que « L'intelligence on croit toujours en avoir assez, vu que c'est avec ça qu'on juge. » Coluche
Lien : https://aude-bouquine.com/20..
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Il y a quelques mois, j'étais attablée dans un hôtel situé sur le Mont Cindre à Saint-Cyr-au-Mont-d'Or.
La vue était imprenable sur Lyon sur la gauche et les petites agglomérations sur la droite. Sur une hauteur, deux formes ressemblant à des châteaux d'eau surmontées d'un globe ont attiré mon attention, me demandant bien ce que c'était n'imaginant pas que des châteaux d'eau puissent être construits en hauteur.
Je n'y ai plus repensé jusqu'à la lecture d'Aliénés de Fabrice Papillon, livre que j'avais sélectionné parmi d'autres pour la présente masse critique.
Comme dans tout bon thriller, la mort n'attend pas et dès les deux premiers chapitres deux décès mystérieux interviennent, l'un dans l'espace à bord de la station spatiale internationale et le second, dans les profondeurs des arêtes de poisson, galeries souterraines à Lyon, appelées également réseau des Fantasques. le plus stupéfiant est qu'ils se produisent pratiquement au même moment.
Les enquêtes partent sur les chapeaux de roues. La première, par l'envoi d'un astronaute britannique, Ethan Miller, chargé de rapatrier le corps mis en quarantaine dans le lieu même du décès ; la seconde par la commandante, promue commissaire-stagiaire, Louise Vernay.
S'ensuivent des interrogations, des spéculations, des révélations, des ruses, des mystères, des manipulations, des trahisons, des courses poursuites, et aussi un tout petit peu d'amour, dignes des grands films d'aventure, d'espionnage, souvent l'adaptation de romans, comme ceux de Ian Fleming ou de Dan Brown. A quand celle-ci ?
Car on suit, visuellement, cette frénétique quête de la vérité lancée à 200 km à l'heure, quand ce n'est pas à 28 000 km/h, en compagnie des deux héros, grâce à un contexte tout à fait réaliste, faisant découvrir des lieux réels, certains que l'on peut voir, d'autres qualifiés secret défense donc interdits, des nombreuses personnalités célèbres évoquées, et parfois mises en scène. de plus, on voyage de la France aux Etats-Unis, en passant par l'Italie et la Russie, et bien sûr le vide sidéral. Sans parler de la religion et du monde angoissant des GAFAM.
C'est ainsi, qu'à la page 143, j'ai eu la réponse à mon interrogation du début en découvrant que les deux globes sur pieds font partie du centre national opérationnel du commandement de la défense aérienne, plantés sur le Mon Verdun, moi-même les apercevant du Mont Cindre lui faisant face. L'un des deux radars « boules », d'ailleurs, va bientôt être détruit, après 50 ans d'existence.
Je ne suis pas du tout familière avec ce qui concerne le monde scientifique, spatiale ou militaire. Certaines facettes m'intéressent bien sûr, notamment la question sur l'existence d'êtres extraterrestres, mais sans plus. J'ai lu La Guerre des Mondes de H.G. Wells, j'ai aimé le film Gravity. Fabrice Papillon décrit tout cela d'une façon tellement naturelle qu'après quelques chapitres, l'on s'y plonge en toute confiance. Ancienne documentaliste, j'ose à peine imaginer la somme du travail de documentation que l'auteur a dû entreprendre pour restituer ce contexte, en soi, complexe, angoissant, incroyable et le rendre si divertissant tout en favorisant la réflexion et parfois le doute sur certaines institutions et entreprises.
Bien sûr quand on lit sa biographie, on voit l'étendue de sa connaissance du monde biologique puisqu'il est devenu journaliste scientifique, et notamment dans les questions de génétique et de bioéthique, entre autres.
J'ai beaucoup aimé ce livre et je tiens à remercier Babelio et les Editions Plon de m'avoir fait découvrir cet auteur dont je lirai les autres romans.
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Merci à Babelio et aux éditions Points pour ce roman envoyé dans le cadre des masses critiques !

Alors que les derniers retentissements de ce roman fou terminent leur écho dans mon crâne, le grand silence de l'espace vient m'envahir. Tout s'arrête après un rythme infernal de plus de 500 pages, et autant de battements cardiaques par minute. 


Les canons de la symphonie stellaire lancée par Fabrice Papillon éclatent dès les premiers mots de son roman. Au coeur-même de la station spatiale internationale, le corps éventré de l'un des astronautes flotte dans le module dédié aux recherches de laboratoire. Mais les moyens des hommes en blouse bleue ne sont pas programmés pour intervenir à des milliers de kilomètres au-dessus de nos têtes. Loin de la période de la guerre froide, les esprits bouillonnent et le coupable est forcément un ennemi des américains. 

Le meurtre d'un autre ressortissant Yankee dans les souterrains lyonnais glace par sa simultanéité avec le décès de l'espace. 

Louise Vernay, tout juste en formation de commissaire, ne va pas se contenter de passer les barrières, elle les ecrase au bulldozer pour ma plus grande joie ! Ce personnage est tout bonnement irrésistible !!

Son association avec le ténébreux Ethan Miller - carrure de mannequin, sourire ultra-brite et regard azur - va vite s'avérer fusionnelle. Cet anglais surentrainé ne mérite son grade d'astronaute qu'à compter de sa mission bien particulière : rapatrier le corps de son confrère, bloqué dans la boite de conserve de l'espace. 


Dans ce roman d'action intense, il est question des hommes et de leurs addictions, de leur crédulité et du pouvoir de la science, bien sûr. Il est aussi question du terrestre et de l'extraterrestre, et de ce que nous supposons ou connaissons scientifiquement. Une seule chose est sûre, nousbsommes tous Aliénés.


Fabrice Papillon m'a totalement embarquée pour la deuxième fois après La Conjuration de Dante, dans un polar scientifique haletant, riche de données établies et surprenantes (voir terrifiantes), toujours dans un style très pédagogique. le style d'un homme passionné, ravi de partager son savoir et de le rendre accessible au plus grand nombre. 

J'ai dévoré ce roman absolument passionnant, flirtant entre mon souvenir du grand 2001, Odyssée de l'espace, Alien, et Hubert Reeves, l'accent en moins ;)
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Le livre démarre fort: un astronaute est retrouvé mort, éventré dans la station spatiale internationale. Qui a pu faire ça? Les astronautes russes sont bien sûr les principaux suspects… Quoique très vite le doute s'installe et la question qui va se poser va être “qu'est ce qui a pu faire ça?”.
Au même instant à Lyon, un biologiste américain est retrouvé mort dans une galerie souterraine de la ville, lui aussi éviscéré.
Louise Vernay, chargée de l'enquête, voit tout de suite un lien entre les 2 morts.
Son enquête, qui n'est pas au goût de tous, va la faire rencontrer des personnes de tous horizons : un jésuite astrophysicien, un beau gosse astronaute américain, mais aussi, Elon Musk.
Quel est le lien entre toutes ces personnes et surtout qui, ou quoi, tire les ficelles?

Un roman qui mêle science à ésotérisme, réalité à extra-terrestres, mais aussi religion, internet, GAFAM, NATU et guerre froide.
Tout va vite à l'image de l'enquêtrice très speed qu'est Louise Vernay, un peu dans le style 24h chrono. le style est d'ailleurs en adéquation avec cette rapidité. le lecteur est embarqué et ne s'ennuie pas une seule seconde.

Personnellement, j'ai beaucoup apprécié ce thriller assez original, je l'ai dévoré.
Fabrice Papillon fait aujourd'hui partie des auteurs que je vais suivre assidûment et dont je ne raterai aucune publication (d'ailleurs je vais peut être lire ses précédents ouvrages même si au final je ne les lirai pas dans l'ordre).
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La première scène de crime dans l'espace à bord de la station spatiale internationale, ça vous intéresse ?

Fabrice nous embarque dans une enquête de toute beauté. J'ai été ravie de retrouver Louise Vernay, commissaire stagiaire à la Brigade Criminelle de Lyon. Bon, j'ai inversé les romans, puisque « Alienés » se déroule avant « La conjuration de Dante », que j'ai lu en début de mois. Mais franchement, je n'ai pas du tout été gênée.

Le meurtre dans l'ISS vaut son pesant d'or. le cosmonaute qui est passé de vie à trépas à 400 km d'altitude a été éviscéré. Avec l'apesanteur, je vous laisse le soin d'imaginer la scène… tripes et boyaux flottant dans le module et se collant aux grilles d'aération. J'espère que vous n'êtes pas en train de manger pendant que vous lisez ma chronique, lol. En plus, question partico-pratique, qui est chargé d'enquêter à bord de l'ISS ? Vous le savez, vous ?

« C'est un module immatriculé par l'Agence spatiale européenne. Or, comme le prévoit le traité de l'espace extra-atmosphérique de 1967, c'est l'État qui a immatriculé le module dans lequel a lieu un crime ou un délit qui a juridiction. Donc formellement, c'est à l'Europe de mener l'enquête. Pas à vous. »

Au même moment, Louise découvre une scène de crime tout autant insolite : un homme éviscéré, lui aussi, dans les souterrains de Lyon, les fameuses « Arêtes de poisson ». Coïncidence ? Louise va vite faire le lien entre ces deux meurtres.

Je vous préviens, il va falloir vous accrocher. Entre l'espace et les souterrains lyonnais, la France, les États-Unis et l'Angleterre, la NASA, les laboratoires de type P4 et la Grande Muette, vous n'allez pas vous ennuyez !

Des illustrations parsèment le récit afin de nous expliquer les choses de manière simple et pour nous aider à comprendre concrètement ce qui nous est détaillé.

Le rythme est affolant, la plume de Fabrice nette, riche et fluide. Les chapitres s'enchainent, un réel page-turner absolument impossible à lâcher.

Les personnages sont complexes et nuancés. Chacun possède ses propres motivations et secrets. A charge au lecteur de les découvrir. On retrouve même des personnes réelles, en effet, Elon Musk ou encore des membres de la famille royale d'Angleterre prennent possession des pages. Louise, quant à elle, est totalement déjantée. Adepte de la fumette, ne mâchant pas ses mots, elle m'a fait rire à plusieurs reprises. Son côté borderline indomptable monte crescendo au cours du récit, à certains moments je me suis demandée comment c'était possible, pour moi ça devenait trop, mais ne vous inquiétez pas : à la fin, tout s'explique ! Son équipier, Ahmed Tahiri, n'est pas en reste. Et que dire de l'astronaute Ethan Miller, avec qui Louise va enquêter ? Quel duo ! Ils m'ont bien fait rire tous les deux !

Fabrice instille beaucoup d'humour dans son texte, ce qui rend l'affaire plus légère. Et ça fait du bien. Parce que les sujets qu'il développe font froid dans le dos. Fabrice explore les implications potentiellement dangereuses des avancées de notre société. Et cela interroge. A plusieurs reprises j'ai abandonné « Alienés » pour fouiner sur internet et creuser un peu plus le sujet évoqué. Cela me permettait également de faire une pause, car j'ai passé une bonne partie de ma lecture en apnée.

Aux côtés des personnages, on apprend une foule de choses sur des thématiques vastes et variées, astrophysique, biologie, numérique, xénobiologie, ésotérisme, on trouve de tout dans « Alienés ». La lecture s'est révélée passionnante, je me suis régalée, même si j'ai relevé quelques longueurs dans le dernier tiers du roman, mais cela ne m'a pas plus gênée que cela. Fabrice maîtrise tous ces sujets et ne laisse rien au hasard. Il incorpore les éléments scientifiques à son intrigue de façon précise et accessible. le travail de recherches a été approfondi et minutieux.

Le dénouement m'a mise extrêmement mal à l'aise. On ne peut que douter, se dire « Et si c'était vrai ? ».

Je vous conseille cette lecture, qui mise à fond sur l'originalité, mais attention tout de même : à lire au calme pour bien en comprendre les finalités.

« Voler à bord de la Station spatiale internationale, c'était vivre une expérience unique, certes, mais c'était surtout s'ennuyer ferme en côtoyant pendant des mois les cinq mêmes tronches. Pisser dans des poches, stocker sa merde dans des compartiments, bouffer des mets insipides, sentir des relents d'ordure – parce que l'air se purifiait mal – et passer des heures à courir sur un tapis de course pour maintenir sa masse musculaire et ne pas finir comme un poulpe anémique. »

Je remercie les Éditions Points pour cette lecture.

#Alienés #Fabrice Papillon
Lien : https://soniaboulimiquedesli..
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🛸 Aliénés - Fabrice Papillon 🛸
@editionsplon

Résumé :
Mai 2022. À 400 kilomètres de la terre, la station spatiale internationale sombre dans la nuit artificielle. Tandis que l'équipage dort, le cadavre éventré d'un astronaute américain flotte en impesanteur dans l'un des modules de recherche. le même jour, à Lyon, le corps éviscéré d'un biologiste américain est retrouvé à 30 mètres de profondeur, dans un mystérieux réseau de galeries souterraines baptisé les " arêtes de poisson ".
S'engage une double enquête, d'abord internationale avec la NASA, aux États-Unis, pour tenter d'élucider un meurtre inédit dans l'histoire : celui d'un astronaute dans l'espace. À Lyon, Louise Vernay, commandant de la brigade criminelle, fait rapidement le rapprochement entre les deux assassinats, très semblables et synchrones, l'un dans l'espace, l'autre sous terre... Qu'est-ce qui les relie ? Pour quelle raison ces deux Américains ont-ils été visés ? Comment ont-ils pu être éliminés au même moment, à une telle distance ?
Louise fait rapidement la rencontre d'un étonnant moine jésuite, astrophysicien et directeur de l'observatoire du Vatican, de passage à Lyon et qui avait rendez-vous avec la victime. Ce personnage troublant lui laisse entendre que des signes d'une présence extraterrestre se multiplient, et qu'ils pourraient bien être à l'origine de ces deux meurtres...

Intrigant non? le roman est très intéressant, on apprend beaucoup de choses sur l'astrophysique, l'histoire, les croyances, les recherches scientifiques...
J'ai adoré le personnage du jésuite, érudit et habité par ses convictions. Par contre je n'ai pas du tout aimé Louise la personnage principale qui m'a très vite agacée avec ses addictions et son agressivité perpétuelle, ce qui a un peu gêné ma lecture du coup. L'enquête est très prenante, le suspens est là, le rythme est bon et il y a de l'action (parfois un peu énorme d'ailleurs).
Par contre il y a un moment je n'ai pas compris : on découvre un endroit important pour ne plus revenir sur la question ensuite alors que l'on a pas les réponses... ça m'a un peu agacée et frustrée.
Bref un livre intéressant et instructif qui se lit très bien.
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Mai 2022. Deux Américains, deux Russes, une Italienne et un Anglais effectuent une mission de plusieurs mois à bord de la Station spatiale internationale, à quatre cents kilomètres de la Terre. L'obscurité est créée artificiellement afin que les astronautes se reposent. Pourtant, chaque nuit, depuis trois semaines, Jenkins, un des Américains s'infiltre dans un des laboratoires de recherche et effectue des expériences. « Mais cette nuit-là, un tout autre spectacle s'offr(e) aux deux caméras de surveillance du module Columbus » : « le cadavre éviscéré de Jenkins ». (p. 16) Au même moment, un homme éviscéré, lui aussi, gît, trente mètres sous terre, dans les arêtes de poisson de Lyon. Louise Vernay est chargée de l'enquête dans les égouts. Elle découvre que le corps est celui d'un biologiste américain. Très rapidement, elle pense que les deux morts sont liées. Un moine jésuite suggère à son esprit cartésien que des extraterrestres pourraient être responsables.


J'ai adoré Aliénés. Si je le dis aussi tôt dans ma chronique, contrairement à mes habitudes, c'est parce que je ne m'y attendais pas.


En effet, je ne m'intéresse pas à l'espace et j'ai une aversion pour les sciences, car très souvent, je fais un blocage et je n'y entends rien. Je ne connaissais pas Fabrice Papillon et il m'a impressionnée par ses talents de vulgarisation. Non seulement, j'ai compris ses explications scientifiques et ses messages, mais en plus, je me suis passionnée pour ce domaine que je rejette de prime abord. J'ai tellement été fascinée qu'il a ouvert mon esprit et que j'ai eu envie de faire des recherches. Ce suspense m'a fait me questionner et a attisé ma curiosité sur des sujets, jusque-là étrangers à moi. J'ai aimé être bousculée dans mes principes, penser qu'un livre n'est pas pour moi et découvrir que c'est l'inverse.


De plus, la notion d'extraterrestre dans une quatrième de couverture me fait fuir, car j'aime être ancrée dans le réel. Une fois encore, mes préjugés ont été balayés par l'auteur : son approche du sujet correspond à mon esprit obtus. Son héroïne, Louise Vernay, est aussi fermée que moi. J'ai accepté les différentes possibilités au même rythme qu'elle. J'ai aimé sa personnalité rebelle, réfractaire à l'autorité, intrépide et ouverte à tous les dangers pour faire émerger la vérité.


J'ai, également, été emportée par le rythme trépidant de ce thriller. Courses poursuites, espionnage, complots, faits inexpliqués, rebondissements qui renversent le cours de l'histoire et détruisent les convictions, c'est un enchaînement d'actions à couper le souffle. Enfin, j'ai été troublée par les alertes de Fabrice Papillon au sujet des entreprises qui dominent notre monde. Sa description de leurs objectifs fait froid dans le dos.


Aliénés semblait traiter de tous les sujets qui me rebutent, habituellement, et pourtant, je l'ai adoré. La magie de la littérature s'exprime grâce au talent de Fabrice Papillon. J'ai été fascinée par tous les aspects d'Aliénés et j'ai été transcendée par l'angoisse. J'ai énormément aimé me faire balader et que les énigmes me torturent le cerveau. J'ai très envie de découvrir les autres romans de l'auteur.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Le résumé me semblait original et intéressant. Mais c'est un club de la page 100. Les personnages sont de purs clichés, la policière pas toute seule dans sa tête, le religieux mystérieux, le beau gosse trop louche, l'intrigue est un mélange de SF saupoudré d'ésotérique et l'abus d'argot que je ne comprends pas (oui, il y a un lexique, mais je n'ai pas envie de lire le dictionnaire, non plus), tout ça me lasse... Dommage.
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Un cadavre en orbite dans l'ISS, un autre enfoui dans un souterrain lyonnais. Deux Américains morts au même moment et de la même façon, intrigante. Un bon point de départ pour une histoire policière, non ? En réalité on s'est régalé des premiers chapitres. Seulement. La vie dans une station spatiale, décidément pas aussi trépidante que le laisse penser Thomas Pesquet mais drôle tout de même, racontée par un Russe bien cynique. Les débuts d'une enquête française, menée tambour battant par un genre de capitaine Marleau version canut. Elle jure comme un charretier et n'a aucun respect de la hiérarchie, elle boit, fume de la pas très légale. On a apprécié aussi la dose d'ésotérisme, le soupçon de recherches scientifiques, ce qu'il faut de questionnement sur la vie extraterrestre... Alors pourquoi on a un peu décroché au bout de quelques chapitres ? Parce que X Files on aime, parce que Dan Brown aussi, parce que Alien on adore, mais si on y ajoute James Bond et GTA V alors là ça ne va plus. Les chapitres nombreux consacrés à l'aventure américaine de la Marleau (ici appelée Louise Vernay), les course-poursuite en voiture à 4 millions de dollars, on peine à y croire. L'éternelle rivalité russo-américaine incarnée par des hommes en costard, on sature. Cela tourne trop au blockbuster. Mais où est passé le charme des débuts? La participation d'Elon Musk himself est peut-être un peu too much aussi (et nous voilà frappé d'anglicisme aigu à force d'être plongé dans cet univers, c'est malin). Quant à la romance entre l'héroïne gouailleuse et un beau-riche-intrépide spationaute alors là on capitule. Que celui qui y croit lève le doigt. Et les révélations sur l'origine de l'homme (Dieu ou ET ?) on en a déjà trop lus des comme ça.
Alors c'est dommage parce que vraiment soulignons la qualité de l'écriture très imagée de Fabrice Papillon, la langue très vivante qui colore le roman, soulignons aussi le point de départ original de l'histoire, les explications scientifiques des labos P4 et mystico-archéo-religieuses de frère Lupo. Bref, on a aimé lire du Dan Brown avec Audiard aux dialogues au début, c'était bien surprenant. le milieu nous a un peu ennuyé et la fin qui nous emmène sur un terrain différent encore (celui du complotisme et des GAFA) nous fait un peu retomber sur notre première bonne impression mais encore faut-il poursuivre jusque-là.
Merci à NetGalley de m'avoir permis la lecture d'Aliénés.
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