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3,83

sur 212 notes
Sélectionné pour concourir au Prix du Meilleur Polar des éditions Points, j'ai été agréablement surprise à sa lecture. Les votes du jury devaient être envoyés pour le 14 janvier. Nous sommes maintenant tous dans l'expectative concernant les résultats.

Soit je suis complètement passée à côté à sa sortie en librairie, soit ce livre a connu une parution assez intimiste, mais j'avoue que je ne le connaissais absolument pas avant de le recevoir dans cette sélection pour le Prix du Meilleur Polar.

Polar à proprement parler ? Non, je ne dirais pas. C'est tout un mélange : d'histoire, de roman ésotérique, de suspens, de livre scientifique, d'aventure, de fantastique, de roman policier. Si vous êtes adeptes de l'une de ces catégories, ce livre ne pourra que vous plaire. Attention, même si le parallèle avec les romans de Dan Brown est facilement réalisable (notamment, deux clins d'oeil assez subtils au fil des pages), il est beaucoup plus noir.

Passé et présent s'alternent au fil du récit. Dans le passé, on y retrouve de grandes figures des sciences, de la littérature, des personnages politiques partageant un secret commun dont la découverte pourrait bouleverser le cours de l'histoire et de l'humanité. L'essence du récit est parfois un peu tirée par les cheveux mais je m'y suis laissée emporter.

Le style de l'auteur est parfaitement abouti et mené d'une main de maître. Je suis épatée par les faramineuses recherches que l'auteur a dû entreprendre afin d'écrire un livre de plus de 600 pages mêlant de nombreuses figures historiques à la fiction.

Même si je l'ai beaucoup apprécié, je n'ai pas trouvé qu'il soit «le» digne représentant pour le titre de Meilleur Polar 2018. du fait de ses genres multiples, le côté « polar » s'éloignait parfois un peu. Attention, cela ne veut pas dire qu'il ne reste pas un très bon livre que je suis contente d'avoir pu lire par cette sélection et que je vous conseille de découvrir.
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Polar historico-ésotérique nimbé de sciences et d'alchimie, orienté dystopie.
Un pavé de plusde 600pages que j'ai tournées avec avidité, impatiente de découvrir la fin, inattendue pour ma part. Et puis, je n'avais qu'une envie, connaître le sens de Hyver...Et la réponse est bien trouvée !
Plusieurs points positifs dans ce roman inclassable, à commencer par la construction narrative : des aller-retour entre l'époque actuelle, dans laquelle se déroule une enquête sur un meurtre sordide,  et différents personnages connus du passé, scientifiques, philosophes, ermite, ou même reines !  Tous liés à l'histoire d'un mystérieux parchemin qui pourrait changer le monde (je ne vous dis pas comment...) et que des femmesse transmettent.

Le second point positif, le plus évident, ce sont les apports historiques et/ou scientifiques, réellement de qualité, parfaitement vulgarisés. Perso j'ai adoré cette part du roman.

Enfin, les personnages sont bien campés, l'inspecteur et la jeune stagiaire de la police scientifique sont très touchants, vraiment attachants.

Bon, il y a quelques longueurs et quelques bémols, les principaux pour moi étant l'inclusion trop prégnante de certaines sciences encore à leurs balbutiements mais ici poussées à l'extrême. Ce qui donne quelques passages invraisemblables.
Quant à l'épilogue, contrairement à la fin bien trouvée, il est trop radical pour moi, il vient dans la continuité de ces invraisemblances. Mais là c est peut être mon esprit rationnel de prof de physique qui refuse !😉

Cela reste malgré tout un très bon roman, vraiment addictif, qui plus est bien écrit, et avec du suspense ! Et une superbe couverture, qui colle bien au thème, vous verrez.
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Ce livre m'a transportée dans un autre monde, entre les références aux savants de l'ancien temps et les apprentis sorciers du nouveau. Cela pourrait être un roman historique, ou d'anticipation ou polar, la frontière est ténue, j'ai lu ce livre comme un mix des trois.
Sur un fond de lutte féministe, Fabrice Papillon nous emporte dans un thriller palpitant, et comme il est très documenté nous instruit sur notre histoire passée en même temps.
On rencontre ainsi plusieurs "pointures" comme Léonard de Vinci, Hypatie d'Alexandrie, Isaac Newton, Voltaire...
Tout cela sur un fond de complot au travers des âges, de l'asservissement des femmes par l'homme, et la chute de l'histoire est à la hauteur de la trame.
Merci, merci, merci à l'auteur, j'ai trépigné pour savoir la suite, apprécié les multiples références et les rapports humains entre les héros de ce roman.
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J'aime les polars historiques et ésotériques, surtout quand ils sont historiquement justes et documentés. Ici, c'est bien le cas. La construction m'a bien plu. On alterne les chapitres concernant l'enquête/thriller en 2018 et les chapitres qui nous plongent dans L Histoire, retraçant une chronologie de l'Antiquité au XXème siècle. On rencontre à chaque fois un personnage ayant existé et l'auteur détourne d'ailleurs certaines incertitudes pour servir son intrigue. Ce choix de narration permet de faire monter la tension et d'ajouter des mystères à l'enquête finale.
J'ai adoré les personnages. On sent bien qu'ils ont des secrets et que les non-dits sont nombreux. Et malgré le côté fantastique un peu invraisemblable, l'ensemble reste étonnamment crédible.
En ce qui concerne la fin, je n'ai rien vu venir et ça a fait partie des très bonnes choses de ce roman.
C'est donc un pavé et un coup de coeur, plus de 600 pages que je n'ai pas vu passer.
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« le Dernier Hyver » de Fabrice Papillon - La chronique qui ne fait pas le Printemps !

« le Dernier Hyver » est un roman exceptionnel comme on en voit peu dans la production littéraire française.
Exceptionnel parce qu'il ne se contente pas de nous raconter une histoire mais parce qu'il EST l'Histoire ; il s'en nourrit et nous la régurgite intelligemment s'appuyant sur des faits ou des personnages historiques pour étayer son propos. Et c'est diaboliquement passionnant.

J'en veux d'ailleurs pour d'ailleurs la sublime couverture, une peinture de Gustav Klimt appelée « La médecine », qui n'est pas là juste pour flatter l'oeil du chaland mais qui est partie intégrante de l'intrigue. A la manière de ce que Dan Brown avait entrepris dans son « Da Vinci Code » mais avec une approche résolument différente. Ici ni code ni énigme, juste l'Histoire comme source à laquelle l'auteur puise allègrement.

En effet, même si le roman et l'enquête policière se déroulent en 2018, c'est du fin fond du Vème siècle que se forge l'intrigue. Et en remontant le fil cristallin du temps, vous rencontrerez du beau monde : Léonard de Vinci, Voltaire, Newton pour ne citer qu'eux.

Papillon butine d'une époque à l'autre pour nous servir un miel exquis dont la saveur délicate va emplir les palais de délices. Il déroule le fil du temps comme une araignée emprisonne le lecteur englué dans sa toile. Et c'est un fait, ses personnages vous collent au doigt et au coeur.

Mais ne vous y méprenez pas, ce bouquin est avant tout un polar, avec des meurtres et des flics pour les résoudre, mais c'est un polar aux ramifications dantesques ; la différence est que Papillon transcende les genres et forge un diamant aux multiples facettes.

Voilà un livre qui met un sérieux coup de vieux au « Da Vinci Code » !

Fabrice Papillon ne s'interdit rien et surtout pas d'être ambitieux. Quand on voit la quantité de matière utilisée, on reste ébahi par tant de travaux de recherche. Un boulot de dingue ! D'un point de vue historique, scientifique et philosophique. Sans rien lâcher aux scènes d'action puissantes et étouffantes qu'il met en scène magistralement.

Papillon papillonne même aux lisières du fantastique et nous propose une odyssée humaine démesurée. Oui, j'ai prévenu, ce roman est ambitieux !

Ce bouquin a tellement de qualités que vous trouverez les 600 pages finalement trop courtes car il s'avale ce livre, l'écriture est rythmée, l'action gourmande et l'envie d'en savoir plus va s'avérer goulue.

Pourtant, pas de chapitres courts dans ce livre, non ! Mais des chapitres qui prennent leur temps, qui s'installent chez toi comme s'ils étaient chez eux squattant même ton canapé. Des fois que tu leur servirais le thé et les petits biscuits. Et cependant, ce bouquin se dévore.

« le Dernier Hyver » propose une vision féministe de l'Histoire bienvenue. On constate cette récurrence, de manière différente, dans de nombreux romans sortis dernièrement, j'en veux pour preuve, au hasard, le dernier Stephen King « Sleeping Beauties » ou « le fruit de ma colère » de Mehdy Brunet et ils sont de plus en plus nombreux. Cet angle féministe est résolument original, moderne, dans l'air du temps et c'est un vrai vent de fraîcheur.

Alors n'hésitez pas, venez vous perdre dans le labyrinthe crépusculaire et nihiliste concocté par Fabrice Papillon, calé bien au chaud chez vous avant que l'hyver ne vous emporte !
Il se dit qu'il suffit d'un battement d'ailes de Papillon pour provoquer un cataclysme en Chine. Qu'on se rassure, le seul cataclysme sera celui qui vous soulèvera en refermant la dernière page de ce livre bluffant. Wynter is coming !
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Le dernier hyver de Fabrice Papillon est un très bon thriller, à la fois historique, scientifique et ésotérique.
En le lisant j'ai tout de suite fait la comparaison avec un "Dan Brown", un livre d'une densité rare, des éléments de recherches qu'on sent très aboutis.
L'intrigue tourne autour de deux premiers meurtres particulièrement atroces de deux jeunes filles.
Marie, stagiaire au 36 quai des orfèvres se retrouve sur cette enquête mais elle va s'y retrouvée mélée bien plus qu'elle ne le pense.
Ces chapitres alternent avec des faits passés de plusieurs milliers d'années pour certains, des grands scientifiques, des philosophes qui se transmettent un codex.
Ce roman est très bien écrit et on est de suite immergé dans cette histoire passionnante.
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Août 415 après J.C, Hypathie mathématicienne et philosophe néoplatonicienne est sauvagement assassinée pour avoir refusé de se plier à la doctrine chrétienne. Ses écrits, par l'intermédiaire d'un livre, le codex, traverseront les siècles et seront confiés, sous le manteau, à d'autres esprits brillants capables de le nourrir. Juillet 2018 à Paris, Marie Duchesne étudiante en biologie intègre la police scientifique en stage et atterrit sur une première scène de crime défiant tout entendement, dans la grande boutique Hermès parisienne. La victime a été battue à mort, dépecée, et ses restes jetés au bûcher. Ce crime ressemble étrangement à celui d'Hypathie, et Marie, empreinte à de terribles cauchemars où elle se voit brûler vive, semble être le lien entre passé mystérieux et présent bien réel.

Petit résumé aussi concis que possible de ce roman, sans en dévoiler trop, pour vous donner envie de le lire sans craindre son côté « historico-philosophico-scientifique ». En effet, c'est cette partie-là, dans la 4e de couverture qui m'a rebutée et empêchée de découvrir bien plus tôt ce roman captivant. 415 Après J.C, pensez donc, j'en avais déjà des bourdonnements d'abeilles dans le cerveau. le lecteur est parfois difficile à convaincre et ses réticences complexes à vaincre ! N'allez pas non plus chercher un quelconque avis en lisant les commentaires amazoniens, j'y ai lu un sacré tissu de conneries (excusez du peu) sur ce roman vraiment brillant. La comparaison avec Dan Brown vous entendrez, n'y croyez qu'à moitié. Ce garçon-là a l'intelligence en plus (pardon, Dan mais il y a un petit jeunot qui te colle sacrément aux basques et qui t'a dépassé dans les virages). J'y ai retrouvé plus de Ken Follet que de Dan Brown, dans l'aptitude de Fabrice Papillon à nous plonger dans l'Histoire (et même dans la Science) sans que cela soit assommant. Ce roman n'est pas un prétexte pour étaler sa science (ouf merci) ni un déversoir de faits historiques dont le commun des mortels (genre moi) ignore à peu près tout, prenant des claques à chaque page par martelage intempestif « regarde un peu comme tu es ignare. »

Ce roman, au titre cryptique dont l'auteur vous révélera petit à petit la signification, n'en reste pas moins un polar. S'il s'ouvre sur une période historique méconnue, il bascule très rapidement vers une enquête dont le départ est une scène de crime ignoble dans un endroit où tout n'est que « luxe, calme et volupté » : la boutique Hermès. Devant un cadavre démembré et fumant, le lecteur fait la connaissance de deux personnages clés de l'enquête, Marie jeune étudiante et Marc Brunier commandant de la Crim du 36 quai des Orfèvres en pleine mutation, un duo attachant qui fonctionne à merveille et dont vous aurez du mal à vous séparer.

Ce roman alterne passé et présent avec une remarquable sagacité selon un dosage minutieux et parfaitement maîtrisé. Les chapitres historiques se succèdent grâce à un solide fil conducteur qui permet de relancer l'intrigue et de propulser le lecteur dans un incroyable jeu de piste où chercher les éléments du passé dans le présent devient un plaisir qui ne se boude pas. Car oui, les traversées historiques sont passionnantes. Elles sont instructives sans être pédantes, et expliquent le propos sans le noyer. Pas d'étalage de connaissances ici, seulement un plaisir accru lorsque sont évoqués de grands personnages de l'Histoire tels que Platon, de Vinci, Voltaire ou Marie Curie parmi tant d'autres. Loin d'être ennuyeuse, la rencontre avec des personnages moins connus suscite au contraire un éveil de l'intérêt. Vous l'aurez compris, c'est passionnant, car instructif et bien amené. Outre le travail de recherche qui a dû être conséquent, les parties consacrées à l'enquête ne sont pas laissées à l'abandon, bien au contraire. Si Fabrice Papillon a créé des personnages attachants, dotés d'une profonde personnalité, contraires que tout oppose, mais terriblement complémentaires, il possède également la dextérité de s'attaquer aux détails précis d'une enquête de police sans tomber dans des erreurs de parcours fatales. Tout se tient, et ce fil conducteur du passé vient habilement rejoindre cette enquête où la Science gagne du terrain au fil de l'histoire.

Il fallait bien trouver un axe de réflexion plus philosophique pour torturer un lecteur déjà bien accroché ! Quoi de mieux que de l'amener à s'interroger sur les conséquences morales de l'avancée scientifique en matière de génétique ? En confrontant les points de vue, Fabrice Papillon nous livre des réflexions palpitantes sur la place des femmes dans la société et le rôle des hommes dans l'équation.

En effet, « Le dernier Hyver » est un polar historico-scientifique féministe qui délivre un joli message philosophique. La fin est à la hauteur du cheminement, admissible et argumentée dont les exemples construits et tangibles achèvent de vous convaincre.

C'est un premier roman et un coup de maître que je regrette de ne pas avoir découvert plus tôt. Un roman dense, profond qui mêle de nombreuses thématiques sans que cela soit lourd ou étouffant. L'intelligence d'un auteur érudit qui sait se mettre au niveau d'un lectorat moins spécialisé sans lui donner l'impression d'être débile… Je vais me faire taper sur les doigts si j'utilise le mot addictif, mais lire un roman de 624 pages en 2 jours, vous appelez ça comment ? Je ne peux que vous encourager à vous précipiter sur ce livre en vous disant que vous avez de la chance de ne pas encore l'avoir découvert. C'est une merveille !

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Quand j'ai accepté de lire ce roman, je ne m'attendais pas à une telle lecture. Ce roman ne peut pas se classer dans une seule catégorie. Il y a dans ce roman, du thriller, de l'historique, du scientifique et de l'ésotérisme, rien que ça me direz-vous ?!, avec de telles catégories parcourues sur plus de 600 pages, l'auteur aurai pu se planter sur toute la ligne, mais non, il y a un fil conducteur et pas des moindres qui va nous faire voyager dans l'histoire au travers des siècles jusqu'au présent/futur.

L'auteur Fabrice Papillon a parfaitement réussi son voyage au travers de l'histoire. En traversant les siècles et époques de l'histoire, il nous immerge totalement dans les lieux et moments qu'il a voulu exploiter, avec une rigueur extrême. Il a utilisé les styles de langues, la philosophie de chaque époques. J'ai adoré faire ses retours en arrière, passer de la mythologie, à Vinci, à Elisabeth Ière, à Voltaire.
On peut découvrir dans ce roman, une foule de descriptions, d'une précision de maître. L'auteur a vraiment fourni un travail de recherches pointilleux pour coller de près à la réalité.

Un côté scientifique aussi bien exploité, car l'auteur montre avec son voyage dans l'histoire, l'évolution des recherches jusqu'à aujourd'hui la pointe de l'ADN. Chaque personnage historique apporte un temps et une évolution des mathématiques et de la science, entre recherches, expériences et découvertes.

Le côté ésotérique m'a fait penser aux romans de Dan Brown, d'ailleurs plusieurs fois Fabrice Papillon fait des références. Pour les lecteurs qui ont aimé le Da Vinci Code, le dernier Hyver va leur plaire sans aucun doute.

Et si je revenais au thème du roman, le thriller, car ce roman est classé dans la catégorie thriller. de ce côté ci, une nouvelle fois Fabrice Papillon est dans la minutie voir maniaquerie du détail et nous voyons de suite qu'il a fait de nombreuses recherches . A la fin du roman dans ses remerciements, cela confirme que l'auteur ne laisse rien passé sur les détails et ceci donne un réalisme fou à son roman.
Certaines scènes sont tellement réelles, que j'ai eu des hauts le coeur. Il y a ce rythme que j'aime, qui nous laisse pas le temps de nous poser des questions et nous oblige à tourner les pages.


Il y aura peut être un petit point faible pour moi, dans la partie "présent" j'ai eu quelques longueurs, parfois j'ai l'impression qu'on n'avançait pas. Contrairement aux parties du passé, où c'était un régal de découvrir les époques, il y avait un rythme beaucoup plus soutenu et mystérieux.
Donc peut être, que c'est seulement moi, qui manquait de patience pour découvrir le secret d'Hypatie. Plus de 600 pages, c'est un beau pavé, surtout que les caractères me semblaient plus petits que dans les romans habituels.


J'ai mis bien 15 jours pour le lire, mais je voulais pas passer à côté de ce roman digne d'une encyclopédie. Il y a tellement de recherches et de minuties, qu'on ne peut pas le lire en 2 ou 3 jours. Il faut le temps de bien assimiler les indices donner au compte gouttes et parfois pas si évident que ça. Il y a une part qui nous fait aussi bien réfléchir sur ce qu'est le monde, son devenir, comment la science pourrait prendre peut être le dessus de la raison humaine ou pas.
C'est un roman qui donne beaucoup de questionnement, la part thriller qui s'intensifie à la fin est assez flippante je trouve et je m'attendais vraiment pas à une telle conclusion.

En conclusion le dernier Hyver est un roman que je conseille fortement. J'ai eu un véritable coup de coeur pour l'esprit du roman, les recherches minutieuses que l'auteur nous a fourni et le style d'écriture qui reste soutenue mais je pense abordable à tout lecteur curieux, qui aime l'histoire, les sciences, le thriller.

Je tiens à souligner le superbe travail sur la première de couverture, elle raconte le roman par codes et elle prend tout son sens une fois notre lecture terminée.
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Il est temps de parler de ce qui restera sans doute comme ma pire lecture de l'année 2020. Un roman ésotérique dans la pire veine de ce sous-genre de la littérature. C'est bien simple rien ne va dans ce roman ni la narration, ni les personnages ni l'histoire et encore moins le style. Nous allons détailler tout ça point par point. Je préfère avertir tout de suite que ma chronique risque d'être émaillé de spoiler donc ce qui ne l'on pas lu passez votre chemin, à moins que vous n'en ayez rien à faire.

Honneur au problème qui est mine de rien le moins problématique. La narration est extrêmement rigide, avec les classiques flashbacks qui n'apportent rien et entraîne des dialogues redondants en fin d'ouvrages mais c'est malheureusement une pratique courante du genre. Ce qui m'a le plus dérangé c'est la manière dont l'auteur étale son savoir et nous force à l'assimiler comme si l'ont été des oies à gaver. Ces chapitres sont l'occasion pour l'auteur de hurler à travers les pages de son livre "TU LE VOIS QUE JE SUIS CULTIVÉ, HEIN TU LE VOIS ?". le travail de recherche en amont de l'écriture est bien sûr à saluer mais la manière de faire, rigide et scolaire, est rébarbative. Les chapitres au présent sont heureusement plus digestes , les scènes d'enquêtes et d'actions offrent les rares moments plaisants du récit, mais comportent d'autres soucis.

Car cette narration est au service d'une histoire fantasque et incohérente où on est censé croire que des commandos féminins parviennent à s'introduire dans les plus grands centres de reproduction de la planète sans aucun souci et sans qu'aucun service de sécurité ne réagisse ou ne soit même alerté de leurs plans. On est aussi sensé croire que des scientifiques initiés au plus grand secret alchimique laissent de côté leurs créations imparfaites sans les placer sous étroite surveillance, et que cette même création puisse mettre sur pied sa propre organisation sans que personne ne le remarque. La fin du récit enchaîne tellement d'incohérences que c'est difficile de toutes les citées.

Et ces soucis ne sont rien à côté des personnages. Ne comptez pas vous attacher à l'un d'entre eux, l'auteur s'est efforcé de les rendre tous plus antipathiques les uns que les autres. Mis à part l'héroïne principale, Marie qui est aussi lisse et transparente que l'on est en droit d'attendre de ce genre de personnage qui est destiné à se faire manipuler pendant tout le récit. Tous les autres personnages sont des abrutis complets à commencer par la mère de Marie, Élisabeth, scientifique de génie qui préfère abandonner l'une de ses créations à son sort, plantant ainsi les germes de la haine, plutôt que de la surveiller étroitement. Création qui, à l'instar des grands antagonistes des blockbusters hollywoodien, préfère expliquer tous les détails de son plan stupide plutôt que de prendre la fuite. Tous les autres personnages sont écrits de manière à illustrer le thème principal du récit, à savoir, la guerre des sexes.

Car oui le roman se veut féministe, ou se croit féministe alors même que plus de la moitié de ses personnages féminins sont des têtes à claques insupportables. Pour nous prouver que les femmes valent mieux que les hommes, plutôt que d'écrire des personnages crédibles et attachantes, l'auteur s'est évertué à rendre ses personnages masculins détestables, sans aucune nuance. On a donc droit à des scènes pitoyables où la concupiscence et la perversité des méchants mâles est porté à son paroxysme sans que cela ne s'avère pertinent. Même le premier rôle masculin, ce pauvre Marc Brunier, fait preuve de condescendance envers ses subordonnée féminines qui ont pourtant fait leurs preuves, pour un chef d'équipe ce comportement de mâle alpha mal dégrossi et pas diplomate pour un sou paraît peu crédible. le cause des femmes mérite beaucoup mieux que ce manifeste sans âme, creux et aussi bourrin qu'un sketch de Jean-Marie Bigard.

On va finir sur un point plus discret mais qui m'a gêné au cours de ma lecture. À de nombreuses reprises l'auteur fait preuve d'un ton méprisant envers ses personnages et le monde qui les entourent. Son style se fait hautain et insultant à de nombreuses reprises, et pas uniquement lorsqu'il s'exprime par le biais de ses personnages. Certains mots, certaines expressions, traduisent un état d'esprit condescendant, au mieux, et contribuent à auréoler l'ouvrage d'une atmosphère particulièrement malsaine et nauséabonde tant il donne l'impression d'être plus une déclaration d'intention qu'un réel récit divertissant.

Voilà j'en aïs finis avec cet ouvrage duquel je ne parviens pas à sauver le moindre élément. Ce qui m'amène à penser qu'il va vraiment falloir que je sois plus sélectif dans mes lectures. En commençant peut-être à supprimer les polars ésotériques qui, bien souvent, ne sont que des passerelles pour de mauvais écrivains servant à véhiculer leurs principes nauséeux.
Lien : https://culturevsnews.com/
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je referme le thriller hier au soir, contente d'en être venue à bout ! Familière des "pavés", J'ai trouvé le dernier tiers un peu long et dur "à digérer" tant sur le fond que la forme.
Difficile de classer cette lecture : c'est
- un policier,
- un thriller,
- une quête historique, même si la lecture de l'Histoire est "déviée", orientée par la ligne fictive choisie par l'auteur, les personnages cités sont à la fois réels et "détournés" ce que j'ai trouvé très gênant !!! et pour certains "détournements" vraiment surréalistes (cf. Elisabeth I° !!!)
- un pamphlet féministe (un certain hommage aux grandes scientifiques souvent ignorées par L'Histoire écrite par des hommes) , ou son contraire vu comment ça se termine : les femmes du XXI°s sont des vraies terroristes génétiques ! ,
- un hommage aux forces de l'ordre (bien que les allusions aux événements du Bataclan à tout bout de pages m'ont mises mal à l'aise, car ce sont des faits trop réels mêlés à des "terroristes" fictives, j'ai trouvé ça gênant, déplacé ...),
- un cours sur la génétique (révisez vos cours de collège-lycée et accrochez vous),
- une visite des sous-sols parisiens (catacombes, carrières souterraines, stations de métro "fantômes"), ...
j'ai pensé immédiatement à Dan Brown (que j'ai détesté !!! ), par certains points de l'intrigue aux Rivières pourpres (intéressant bien que flippant), ...
bref, il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses dans ce roman, peut-être trop !
en tout cas il faut pouvoir le lire assez vite (et pas 10 pages/jour), car on risque de perdre le fil.
je salue l'imagination de l'auteur, son travail documenté ( ce qui brouille vraiment les lignes réalité/fiction, vue la bibliographie dont se recommande l'auteur à la fin) et son écriture agréable à lire et assez soignée,
je regrette le délayage et une intrigue très dense, décidément trop ! et les détournements historiques (dangereux !?)
j'ai eu peu, voire pas d'empathie pour les personnages, sauf le commissaire peut-être,
Je n'adhère pas à la fin, ni au fil d'intrigue finalement, tout féministe que je sois ! la vision donnée de la femme n'est pas positive et historiquement éronée !
le roman m'a aussi beaucoup interpellé sur la véracité des manipulations génétiques possibles aujourd'hui (flippant, on ne sait pas où est la limite entre réalité et fiction!).
en BREF : voilà une lecture qui va vous occuper un bon moment
on ne sait pas finalement comment, où se place l'auteur, où sont les limites entre réalité et fictions (Histoire, Génétique...) ... Disons que c'est une sorte de Dan Brown français ... on aime ou pas !
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