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EAN : 9782312076737
232 pages
Du Net (30/10/2020)
5/5   2 notes
Résumé :
Exister est un acquis contrairement à vivre. Désireux de donner vie à leurs envies et rêves, tout homme lutte sans relâche. Lutter sans répit garantirait-il le bonheur souhaité ? Tout homme ne serait-il pas condamné à un mode de vie ? Quand le monde des humains, ces êtres vivants étirés entre espoir et désespoir se veut tribulations, où aller pour se sourire et sourire à l’humanité ?
Faut-il tout questionner ou se laisser mener par le courant des vents nués e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
J'ai apprécié ce "parcours casuel", à commencer par son curieux titre, qui s'est tout d'abord heurté à mon incompréhension, mais que je comprends un peu mieux après avoir terminé le roman, et donc son parcours.

Comme dans un roman d'Amadou Hampâté Bâ, que les prémices du récit m'ont rappelé, j'avais le sentiment de vivre avec les personnages dans leur village ivoirien, Bozafla - je goûtais proprement les descriptions de la vie dure des paysans, de la nature autour d'eux. Cette vie avant tout communautaire reflète bien la place que chacun souhaite prendre, à la fois dans une continuité de la tradition, et dans les aspirations de chaque être à trouver une juste place, "une place de choix", aime à dire l'auteur.

L'histoire commence en nous propulsant dans de violents changements, après l'accident de chasse de Guessan Bi, époux de deux femmes et père de trois enfants. Comme l'honneur de sa fille venait d'être mis en danger par des délinquants, cet accident entraîne en cascade de fâcheux événements et dissensions. Il est vrai que les anciens veillent, que le conseil du village tente d'apaiser les esprits, mais parfois c'est en vain que la sagesse d'hommes qui ont vécu se fait connaître et cherche à convaincre de retrouver la paix, de dialoguer.

La suite du roman introduit une rupture, lorsque Colette Djénan, la plus jeune fille de Guessan Bi, part pour Abidjan en compagnie d'une cousine qui veut la prendre sous son aile. Quels dangers rencontrera-t-elle dans la grande ville, elle qui veut suivre les recommandations de sa mère, rester sage et se marier ? La mentalité du village convient-elle à la ville ?

L'auteur a le mérite de poser de nombreuses questions, et d'essayer de se décentrer de son unique point de vue d'homme pour parler des rapports hommes/femmes ; on sent toutefois qu'il est tenant d'un certain ordre de ces relations, qu'il tient à ce que la femme africaine conserve son statut d'épouse modèle. On peut lui accorder de se prononcer clairement contre l'excision par exemple, jusqu'à ce village éloigné de tout, et de délivrer plusieurs points de vue, avis, sur le mariage, la polygamie. Je constate également qu'il préfère poser des questions, laisser le lecteur se faire son avis autour de ces exemples, des "cas", que juger ou pointer du doigt.

J'ai lu un roman très vivant, foisonnant d'énergie, d'espoir, d'humanité, jusque dans la langue, à la fois "étrangère", avec des expressions idiomatiques dépaysantes - et pourquoi pas ? cela redonne véritablement du sang frais à notre langue du vieux continent, comme l'ont fait le canadien, le cajun... - et à la fois désarmante, en ce qu'elle nous rend les personnages proches, tout proches. Je ne peux malheureusement pas accorder à ce livre la note qu'il mérite réellement, parce que l'expression ne m'a pas paru tout à fait terminée, corrigée ; mais si l'auteur trouve par la suite l'accompagnement que peut donner une bonne maison d'édition, il comptera, c'est une Voix qui mérite d'être entendue.
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L'aube d'un parcours casuel est un roman qui visite le vécu continu de nombreuses gens, loin des faisceaux de l'humanéité. le bonheur et l'espoir sont-ils une parodie ou une réalité ? Si tout est en mouvement, peut-on devenir un, en s'universalisant avec le rêvé ? Que de champs à bêcher dans ce vaste trait...
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Un beau trait de pinceau d'humanité tenu par la main agile d'un grand camusien...
Avec Alain, le voyage est là, à notre portée, et pourtant il s'ingénie à nous faire toucher cette universalité qui demeure en nous, ce qui parfois est une gageure...
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
- Crois-tu être ici pour te marier ? Ca ne se passe pas comme ça ! Le mariage, c'est une question de plus tard ! Ce qui doit t'intéresser, c'est son argent ! Est-ce que tu comprends cela ? Son argent !
- Penses-tu qu'un homme de son acabit me donnera son argent sans exiger de moi quelque chose ? On n'a pas besoin de caresser quelqu'un qu'on n'a jamais vu parce qu'on doit lui donner son argent ! Je ne suis pas un objet pour ce type !

Page 101.
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Du haut de ses soixante ans et plus, aidée par sa canne qu'elle ne quittait jamais, toujours taquine et savante, elle s'était mise immédiatement en route ; l'envoyé marchant à ses côtés veillait sur ses pas, et il s'efforçait à suivre son rythme - car à quoi servirait-il de la précéder chez son ami si cette vieille femme n'allait jamais s'y rendre ?

Page 14-15.
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Tout s'effondrait pour elle ; elle se croyait sur une autre planète ; elle voulut que tout s'arrêtât, hélas ; le train du changement avait quitté son quai depuis des années lunaires. Soit l'on y embarquait, soit l'on se retirait sans incriminer ses occupants.

Page 91.
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Ne dit-on pas que lorsqu'on danse avec un aveugle, il faut parfois marcher sur ses pieds afin de lui rappeler qu'il partage la scène avec d'autres gens ? En somme, il faut oser sa place dans le concert de la bataille, celle qui doit nous élever à la dignité humaine, même au prix de notre vie (...).

Page 27.
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Vivre sobrement, c'est se garder des envies démesurées, ne pas jalouser autrui, ne pas oeuvrer à assujettir un tiers parce qu'on a une autorité, un titre, ou qu'on est bardé de diplômes de l'école occidentale.

Page 64.
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