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Le 30 mai 1770 devait être une fête pour célébrer le mariage du Dauphin, Louis avec Marie-Antoinette mais les défaillances flagrantes de la sécurité confiée au prévôt des marchands ont provoqué des mouvements de foule faisant de nombreuses victimes. Parmi elles, Nicolas le Floch remarque le corps d'une jeune femme qui, après l'ouverture du corps par Samson et Semacgus, s'avére avoir été étranglée quelques jours après avoir accouché. Sartine, responsable désigné des défaillances de sécurité charge Nicolas de faire la lumière sur le nombre de morts de cette fête funeste et le commissaire breton y pose une condition, celle d'enquêter également sur le meurtre de la jeune inconnue.

Une nouvelle enquête du commissaire de police du Châtelet, secondé par le fidèle Bourdeau, dans ce qui pourrait être un crime domestique c'est à dire dans la famille, celle des Galeine, dont le chef de famille tient un négoce de fourrures, rue Royale, ” les deux castors”. Une famille que Nicolas va pouvoir observer de très près, puisque, sur ordre du roi, il doit y séjourner pour y faire toute la lumière. Des phénomènes étranges commencent à surgir, des bruits de pas dans la nuit, un indien Micmac, proche de la jeune victime s'évade, les deux soeurs du propriétaire semblent ne pas avoir l'esprit clair et la petite domestique semble possédée par le démon...
Il faut toute la sagacité et le sang-froid du jeune commissaire pour démêler le vrai du faux et surtout passer outre les apparences et les indices qui s'accumulent pour incriminer une personne en particulier, un stratagème que Nicolas le Floch va finir par démasquer.
Cette troisième aventure tient toute ses promesses avec un Nicolas le Floch qui fait un peu le point sur sa vie, neuf ans après être arrivé à Paris, toujours entouré de ses fidèles compagnons mais côtoyant ses aînés qui vieillissent ou décèdent et lui donnent la mesure de la vie qui passe.
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Voilà bien quinze ans que je n'avais pas lu un roman policier... Pour tout dire, ma culture dans ce genre littéraire s'est faite avec Léo Malet, Patricia Highsmith et Chester Himes, ce qui ne rajeunira personne. J'ai encore lu quelques Daeninckx et Jonquet, et puis plus rien, essentiellement par manque de temps. J'étais tellement largué sur le sujet que lorsqu'on a utilisé pour la première fois devant moi l'expression « rom-pol », j'ai cru qu'il était question de fromage. Je comprends mieux aujourd'hui le silence perplexe qui a suivi quand j'ai déclaré que pour ma part je préférais le Saint-Nectaire.
Mais voilà : depuis que je suis arrivé sur Babelio, j'ai lu des dizaines de critiques de polars, et j'ai fini par succomber au désir (quoi de plus agréable?). Mon choix s'est porté sur Jean-François Parot parce que je ne l'avais jamais lu et que j'avais aussi, quelque part, une petite envie de roman historique.
Le bilan est honorable mais tout de même mitigé. Les points forts de Parot tiennent à son style, au cadre de ses récits et à ses personnages bien campés. Il a un talent certain pour faire vivre le Paris de 1770, son petit peuple aussi bien que la cour du Roi, les métiers de rue, le parler et les moeurs de l'époque. Ça vit, ça grouille, les images se bousculent, et puis les sons, les odeurs... Parot n'atteint sans doute pas l'excellence d'un Robert Merle en la matière mais la lecture de ce roman est très immersive, et c'est un vrai bonheur. Je suis en revanche plus réservé sur l'intrigue. Tout d'abord parce qu'il y a ici ou là quelques petites incohérences assez gênantes dans un récit policier, lequel à mes yeux doit être une mécanique sans faille : pour prendre un exemple, le commissaire Nicolas le Floch annonce page 79 à l'un des suspects que la victime a été étranglée, et dès la page 80 il se félicite en aparté d'avoir dissimulé à ce même suspect qu'il y a eu strangulation... Avec un tel enquêteur, pas étonnant qu'à peu près tous les personnages finissent au rang de suspects.
Mais plus que ces détails, le point qui m'a dérangé est l'irruption d'un fantastique que rien ne justifiait vraiment. Il se trouve en effet que l'une des personnages est possédée du démon. La bougresse entre dans des crises dignes de L'Exorciste, et d'ailleurs paf, voici justement le prêtre exorciste qui arrive, ce qui nous donne un chapitre haut en couleurs et d'un registre tout à fait différent de l'enquête policière. le diable prend corps devant notre héros et révèle bientôt à chacun des assistants quelques vérités aussi intimes que douloureuses. le problème est que ce surgissement du fantastique ne sert à rien dans le récit, hormis permettre de retrouver le cadavre d'un bébé disparu. Incroyable hasard, c'était la pièce manquante qui permet à notre commissaire de conclure enfin son enquête. Comme quoi, même le diable peut accomplir des miracles. Pourquoi pas, après tout ? Mais bon, s'il faut faire sortir Belzébuth du placard aussitôt que l'on a besoin d'un indice, le « rom-pol » va vite devenir indigeste...
À la fin, je l'avoue, la résolution de l'énigme policière était pour moi clairement passée au second plan. Il reste que je savourais pleinement la promenade récréative dans le Paris du XVIIIème siècle et que je suivrai volontiers une nouvelle enquête de Nicolas le Floch, pour le seul plaisir de retourner là-bas un jour prochain.
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Troisième tome des enquêtes du commissaire Nicolas le Floch , personnage crée par Jean-François Parot, « le Fantôme de la Rue-Royale » nous renvoie à un évènement historique très précis. Nous sommes en 1770, et le jeune dauphin(le futur Louis XVI) vient d'épouser une jeune princesse autrichienne, Marie-Antoinette. A l'occasion de cet évènement, la ville de paris organise une fête qui va malheureusement dégénérer faute d'avoir sécurisé la ville. Une cohue générale va avoir lieu et les morts vont se compter par centaines. Parmi les victimes se trouve le corps d'une jeune fille qui ne semble pas avoir été victime de la panique générale mais étranglée. Nicolas le Floch va être sur l'affaire avec l'accord de son supérieur, Sartines.
Une fois l'identité de la jeune femme vérifiée, Nicolas va se rendre auprès de la famille de cette dernière. Il va vite réaliser que tous pourraient être suspects et l'enquête va s'avérer difficile. Je n'ai pu qu'admirer les talents d'enquêteur de le Floch. Il va être secondé une fois de plus par Bourdeau et par un personnage un rien énigmatique même s'il a réellement existé : Sanson, alias monsieur de Paris qui n'est rien d'autre que le bourreau de la ville.
Une fois de plus je suis sous le charme du talent de conteur de Jean-François Parot qui nous entraine avec beaucoup de talent dans cette période historique. Les personnages de fiction côtoient avec beaucoup de réalisme ceux qui ont vraiment existé. Et il faut avouer que le petit monde qui entoure Nicolas le Floch est on ne peut plus attachant.

Un petit bémol toutefois à cette histoire : j'ai eu un peu de peine à adhérer aux phénomènes surnaturels qui auront lieu à un moment dans cette histoire d'autant plus qu'aucune explication rationnelle ne viendra étayer cet incident…



Challenge Séries 2019
Challenge A travers l'histoire
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J'ai adoré ce tome, qui flirte très agréablement avec le surnaturel !

C'est toujours formidablement bien écrit, avec un vocabulaire très riche (et d'époque, le seul défaut étant les notes en fin de livre, et non en bas de page, ce qui serait quand même drôlement plus pratique, parce que non, non, la compréhension intuitive ne marche pas à tous les coups , lol !).

Comme toujours l'intrigue s'intrique avec L Histoire, d'une façon très fine, c'est intelligent, intéressant, passionnant parce qu'on voit vivre les parisiens à tous les étages de la société, vraiment j'adore Nicolas le Floch. On voit leurs plats, leur mode, leurs occupations et préoccupations, leur philosophie, leur médecine, ça parle de tableaux, de peintres, de poésie, des pauvres, des prostituées, des mendiants, des enfants des rues, de tout, quoi, c'est une plongée sous Louis XV vieillissant absolument jouissive.

Je vais juste attendre le mois de septembre pour continuer la série (eût égard au thème du mois, du challenge historique de BazaR, sur le forum des Trolls de Babel, "arts et sciences", dont ces livres sont agréablement bourrés...).
Coup de coeur !
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3e aventure de Nicolas le Floch. Je remercie @Jodyane pour cette pioche de Novembre 2019.

1770.
L'histoire commence avec Nicolas, venu inspecter, sans en avoir l'autorité ( conflit entre la police et les autorités de la ville), le déroulement d'un feu d'artifice sur la place Louis XV en l'honneur du mariage du Dauphin. Les festivités dégénèrent en drame et parmi la multitude de mort, le corps d'une jeune fille, visiblement étranglée.

Sommé de faire une enquête officieuse sur le déroulement de ces festivités pour identifier les manquements de la Ville qui ne doivent pas être imputés à Sartine, Nicolas le Floch entreprend une enquête officielle pour élucider le crime de cette jeune fille. Jeune fille qui est issue d'une famille bien particulière...

La narration est dans l'ensemble plaisante. J'ai plaisir de lire cette écriture XVIIIe s, d'apprendre de nouvelles expressions, de saliver vis-à-vis des recettes de cette époque et d'entrevoir la réalité politique de ce règne mal connu par moi-même. Concernant l'enquête, elle commence sur des tambours battants. Cependant, le rythme ralentit sur l'élucidation, traîne en longueur, ce que je trouve dommage. Mais les résultats restent très intéressants!

Pioche dans ma PAL novembre 2019
Challenge A travers l'histoire
Challenge le tour du scrabble en 80 jours (7e éd)
Challenge Mauvais Genres
Challenge 50 objets 2019-2020
Challenge Séries


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Waouh, trop trop bien, j'adore toujours :-p

Le style est juste inimitable, l'auteur reste toujours dans le bon ton, celui du XVIIIème siècle ; truculent, violent, chahuté, superstitieux, amusant aussi. On reste dans la vérité de l'Histoire avec ce drame urbain de la Rue Royale où un feu d'artifice en l'honneur du mariage du dauphin le 30 mai 1770 s'est transformé en immense incendie terriblement mortel pour les malheureux spectateurs entassés, écrasés, étouffés sous la foule apeurée. Résultat officiel, 132 morts ; résultat réel, 1200 morts ! Déjà, à l'époque, la bagarre des chiffres dilue les responsabilités…

Et nous voilà face à deux enquêtes pour notre ami Nicolas, plus vieux de dix ans quand même, à savoir, un drame dû à l'incurie de la police municipale (la garde-française) et un meurtre noyé dans la masse des décès. Si l'on ajoute à cela un bon exorcisme dans les règles de l'art et les formes légales, et bien, c'est juste un régal malgré les passages glauques :-p

Je ne peux terminer ma critique sans ajouter une recette qui m'a fait saliver le ventre plein à savoir, un pâté de poitrine de veau :-p
« Vous me coupez un bon morceau de poitrine de veau, bien choisi, dodu et nacré. Vous me le débitez en tronçons que vous lardez d'un ou deux morceaux de gras. Là-dessus, vous me préparez une pâte brisée au saindoux que vous abaissez dans la tourtière. Vous empâtez les tronçons dans celle-ci après les avoir assaisonnés de lard, sel, poivre, clous, muscade, fines herbes, laurier, champignons et culs d'artichauts. Vous recouvrez le tout de pâte. Deux heures gaillardes au four du potager. Vous sortez, vous ouvrez un nombril au couteau et vous y introduisez avec délicatesse une sauce blanche bien conditionnée avec un jus de citron et des jaunes d'oeufs, juste avant de servir. »
Et voilà, j'ai de nouveau faim, pas vous ?

Le prochain est déjà sorti de la bibliothèque, j'ai un peu de temps devant moi, je me lance :-p
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Troisième tome des enquêtes de Nicolas le Floch, et j'apprécie toujours autant !
Comme dans L'Énigme des Blancs-Manteaux, l'auteur soigne toujours autant la présentation : langue très soignée et reconstitution historique fidèle (on s'y croirait) sont extrêmement agréables et donnent un ton particulier à cette série de polars historiques.
Et pour ne rien gâcher, Nicolas et ses amis sont toujours amateurs de bonne cuisine, et le commissaire le Floch n'hésite pas à se renseigner sur quelques recettes, dans les gargotes qu'il fréquente avec l'inspecteur Pierre Bourdeau : cela donne quelques passages savoureux, qui donnent envie de redécouvrir certains plats de l'époque.
L'intrigue, quant à elle, est passionnante. Teintée de quelques éléments surnaturels, l'histoire tient en haleine jusqu'à la dernière page. La famille Galaine, très mystérieuse et pas très coopérative, semble plus que suspecte et chaque membre de la maisonnée paraît avoir une part de responsabilité dans les divers drames ayant secoué le logis de la rue Saint-Honoré.
Tout cela donne une enquête palpitante que l'on souhaiterait pouvoir lire d'une seule traite !
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L'auteur reprend sa recette et nous propose encore une fois un tome de qualité : description de la vie quotidienne, recette du 18ème siècle, personnages historiques...
Petit plus par rapport aux précédents opus : l'intrigue prend un tournant surnaturel avec une possession démoniaque. Parot en profite pour détailler la procédure d'exorcisme de l'époque. Très intéressant surtout que cette dimension est assez inattendue.
J'adore vraiment cette série historique.
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Mon troisième opus de la série et mon préféré à ce jour.
Incontestablement le personnage tel un bon vin arrive à maturité et ceci combiné à un contexte intéressant nous donne une histoire agréable à suivre.
On retrouve tous les personnages des romans précédents (Sartine, Bourdeaux, Sansom, etc.) dans leur rôle désormais familier et la mise en route est donc naturelle.
Il y a un aspect que j'aime beaucoup avec Nicolas le Floch, c'est ce passage par la case cuisine où le plat qui va être dégusté (ou plutôt dévoré) est expliqué dans les règles de l'art avec une vraie jubilation, cela met "l'eau à la bouche" et me donne le sourire dans ma lecture.
L'intrigue est d'un bon niveau et permet d'apprécier le contexte historique dans le quotidien de Nicolas, en famille pourrait-on dire puisque l'on retrouve les us et coutumes des épisodes précédents (jusqu'au chien de M de Noblecour qui a vieilli et est moins foufou).
Fascinante aussi cette incursion dans l'extraordinaire avec cette scène de possession qui nécessitera les talents d'un exorciste patenté.
J'ai vraiment aimé cette histoire dont il est à noter que le contexte historique de l'accident lors de la fête, causant plus d'une centaine de morts, est authentique d'un point de vue historique, ce qui me fait dire qu'en plus l'on s'instruit sur cette période de l'histoire de France.
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J'ai beaucoup aimé cette enquète, peut être parce qu'il y a plus de femmes et que les circontances des meurtres m'ont plus touché.
La découverte du corps d'une jeune femme au milieu d'une cohue de victimes, m'a tout de suite plu,elle cache un secret qui m'a touché, la famille dans laquel elle vit n'est pas sans interet ; tout cela en fait une intrigue passionnante, un peu complexe pour que le lecteur ne soit pas mis sur la piste, mais pas de quoi nous perdre.
Ce 3° volet est, à ce jour mon préféré, le premier et le second m'ont donné plus de difficulté à rentrer dans l'histoire, à présent, je connais les personnages, je suis familier des lieu.
Je poursuivrais donc avec plaisir cette série.
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