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Ce petit entretien d'une centaine de pages est une introduction historique à la symbolique des couleurs.
Au fil des questions, l'historien Michel Pastoureau retrace les significations morales, géopolitiques, religieuses, populaires successives auxquelles les couleurs ont été associées ainsi que les contingences des sciences et techniques qui ont propulsé une couleur sur le devant de la scène ou au contraire précipité le déclin d'une autre.

Cet ouvrage révèle toute l'ambivalence des couleurs chargées d'affects et d'aspects versatiles, parfois contradictoires et de versants positifs et négatifs.

Ainsi le blanc fut symbole de deuil quand le noir fut celui de l'humilité.
Le vert doit tout au hasard et le jaune porte une sombre histoire.
Le bleu fait désormais consensus mais nos sens continuent de voir rouge.

Les autres couleurs sont brièvement abordées, le violet excentrique, l'orange électrique, le rose inverti et le gris synthétique.


Cet essai très accessible reste néanmoins un petit aperçu seulement de l'histoire des couleurs et pour les plus désireux d'approfondir le sujet, l'auteur a publié des ouvrages “monochromes” sur le bleu, le rouge, le vert ou le noir.

Qu'en pensez-vous ?
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Saviez-vous que le vert a longtemps été une couleur difficile à fixer sur les vêtements ? Les Grecs n'ont même pas de mot pour le vert et certains savants ont pensé qu'ils ne pouvaient pas le voir. Au Moyen-Âge il représentait l'instabilité, la chance et la malchance. C'était même la couleur du diable (et non le rouge!). Depuis peu il représente l'hygiène et l'écologie (pharmacie, recyclage, etc).
Une fois n'est pas coutume, ce n'est pas un roman qu'on vous présente aujourd'hui mais la série de livres de Michel Pastoureau sur les couleurs et notamment le très beau "Les couleurs expliquées en images". les textes sont simples, bien mis en valeur et agrémentés de belles images.
Pour les plus intéressés, on recommande les livres plus érudits, mais quand même faciles d'accès, en poche : "Vert, histoire d'une couleur", "Rouge, histoire d'une couleur, etc..."
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Elles sont partout et pourtant les hommes ne cessent de les chercher, les inventer ou les recréer.
De nombreux ouvrages de Michel Pastoureau apportent un éclairage passionnant sur les couleurs d'un point de vue historique, anthropologique et culturel, ce qui est d'autant plus intéressant que l'histoire des couleurs offre un témoignage de l'évolution des moeurs et des pensées d'une époque.

« Le petit livre des couleurs » est écrit en sept chapitres sur le mode vivant de l'entretien avec Dominique Simonnet, journaliste et écrivain, autour de six couleurs : le bleu, le jaune, le rouge, le vert, le blanc et le noir. Les six premiers chapitres sont consacrés chacun à une couleur, le septième aux demi-couleurs. A l'instar d'Aristote, Michel Pastoureau compte en effet 6 couleurs de base qui sont incontournables. Viennent ensuite les demi-couleurs, celles dont les noms sont principalement issus de la nature tels l'orange, le rose, le mauve…

Ainsi apprend-t-on que c'est au XIIe siècle que l'on passe de trois couleurs de base - le blanc, le rouge, le noir - à un système à six couleurs avec le bleu, le vert et le jaune. Au fil du temps, le rouge va rentrer en concurrence avec le bleu. « A la fin du Moyen Age, la vague moraliste, qui va provoquer la Réforme, se porte aussi sur les couleurs, en désignant des couleurs dignes et d'autres qui ne le sont pas. La palette protestante s'articule autour du blanc, du noir, du gris, du brun… et du bleu. » L'approche de Pastoureau consiste essentiellement à décrire comment est perçue la couleur à diverses époques.

Ce « petit livre des couleurs » se lit rapidement et nous présente l'essentiel des connaissances sur la symbolique des couleurs en tenant compte de leur poids culturel et historique. Celles-ci sont en effet chargées d'histoire, et consciemment ou non, nous sommes influencés par le passé dans le choix de nos couleurs (vestimentaires, décoratives…). Comme nous le rappelle l'auteur, chaque culture appréhende différemment les couleurs, le savoir occidental en la matière n'a pas force de loi. Avec des mots simples et justes, à travers des anecdotes liées à l'histoire, aux arts ou aux religions, Michel Pastoureau s'adresse à tout public et s'attache à faire connaître et comprendre les émotions liées aux couleurs aujourd'hui.
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Ô, LA BELLE BLEUE ! Ô, LA BELLE ROUGE !

Quoi de plus universel, quoi de plus anodin, quoi de plus neutre que les couleurs, penserez-vous peut-être ? Et bien, détrompez-vous, car c'est à peu près tout le contraire : rien de plus lié à son époque, à son ère géographique, aux us et coutumes, aux religions, aux modèles sociaux et, bien entendu, aux sciences, aux modes de fabrication et de reproduction que nos couleurs !

Sous la forme d'un amical entretien d'un peu plus de cent pages passionnantes, le grand historien, médiéviste de renom, spécialiste des... couleurs, mais aussi paléographe et héraldiste de renom Michel Pastoureau se livre, avec la passion, le sens de la formule et une clarté jamais mise en défaut, à un rapide mais enthousiasmant petit survol de l'histoire des principales couleurs qui ont marqué l'humanité à travers les âges, les cultures (les différences de perception, d'usage, d'interprétations symboliques sont encore notable entre l'Asie et l'Occident d'aujourd'hui, pour ne prendre que ce distinguo), les sphères sociales, les utilisations. Évitant toute froide érudition, Michel Pastoureau répond ainsi aux questions choisies avec intelligence et curiosité par le journaliste, écrivain, essayiste, journaliste et amateur d'art Dominique Simonnet dont les interventions relancent et rythment cet échange plein d'esprit et de subtilité.

Ainsi, on prendra conscience de cette espèce de guerre culturelle que se livrent le rouge et le bleu à travers notre histoire. Que si le jaune est une couleur plutôt mal perçue chez nous - cocu un jour, cocu toujours...- malgré la promotion réalisée par un certain maillot cycliste, il n'en est franchement pas de même en extrême Orient où cette couleur vit des jours plutôt heureux !
Se servant et de l'histoire et des sciences les plus récentes, Michel Pastoureaux en profite aussi pour faire la peau aux supposées "couleurs primaires" et autres "complémentaires" qui ne se justifient guère plus que par des conventions et des astuces inventées pour l'essentiel à partir du XVIIIème siècle et consolidées à partir du XIXème. Ainsi, avant le siècle des "lumières", nul ne se serait lancé à mélanger jaune et bleu pour obtenir du vert. Et pour cause : si l'on a mis fort longtemps à stabiliser les pigments verts obtenus naturellement (ce qui a d'ailleurs longtemps fait de cette couleur celle de l'extravagance, de l'instabilité, bien avant d'être celle de la... nature !), on savait cependant parfaitement le réaliser sans tour de passe-passe !

Ainsi, Michel Pastoureau n'hésite-t-il pas à redéfinir, ou plutôt à bousculer nombre de nos certitudes concernant ce que nous croyons acquis de tout temps (et qui ne l'est, en vérité, que depuis deux ou trois siècles). Voici d'ailleurs ce qu'il en dit, sans ambages :

«Elle [la théorie des couleurs primaires et secondaires] ne repose sur aucune réalité sociale, elle nie tous les systèmes de valeurs et de symboles qui se sont rattachés à la couleur depuis des siècles, elle refuse d'admettre que celle-ci est d'abord un phénomène culturel. Une telle classification témoigne d'une étonnante méconnaissance de l'Histoire.»

Systèmes de valeurs et de symboles, voilà les maîtres mots lorsqu'il s'agit d'évoquer ce que sont, en réalité, nos si courantes, si sympathiques, si faussement évidentes couleurs !

Et de remettre le blanc et le noir dans la courses - mais surtout pas dans cet espèce de néant chromatique où ces deux COULEURS ont été maintenues par ce classement aussi arbitraire qu'inconséquent -, ainsi que le jaune, donc, ainsi, bien sûr, le vert (couleur fétiche de notre médiéviste, il est important de le préciser).

A la suite de ces six couleurs principales, on trouvera ce que l'historien appelle les "demi-couleurs". Pourquoi un tel semblant de dénigrement ? Pour une raison fort simple, c'est que ces couleurs sont d'un cortège infini de nuances tandis que, nous explique-t-il, les six couleurs de base «se définissent de manière abstraite sans avoir besoin d'une référence dans la nature, au contraire de ce qu' [il] appelle les demi-couleurs : le violet, le rose, l'orangé, le marron ; le gris, quant à lui, est un peu particulier.» Et de s'en expliquer plus longuement dans la suite de sa démonstration.

Et de conclure, sur la portée et l'importance de cette (re)connaissance du rôle et de la symbolique des couleurs :

«Mais, malgré les découvertes technologiques, l'essentiel ne change pas. En Occident, nos six couleurs de base seront rigoureusement les mêmes dans les prochaines décennies. Des changements affecteront peut-être les nuances, mais pas notre système de symboles. Nos couleurs sont des catégories abstraites sur lesquelles la technique n'a pas de prise. Je crois qu'il est bon de connaitre leurs significations, car elles conditionnent nos comportements et notre manière de penser.»

Petit ouvrage s'il en est - par ses dimensions modestes - le petit livre des couleurs est de ces ouvrages tout à la fois passionnant, sobrement didactique, enjoué, et parfaitement abordable par quiconque est un tant soit peu curieux du monde qui l'entoure. Les plus épris de cette Histoire Ô! combien fascinante pourront satisfaire leur appétit symbolique et coloriste en allant fouiner du côté des autres ouvrages - onéreux dans leurs versions "beau-livre" mais sublimissimes - de ce très grand bonhomme : Bleu : Histoire d'une couleur, Vert : Histoire d'une couleur, Noir, Histoire d'une couleur, Rouge, Histoire d'une Couleur (à noter que ni le blanc ni le jaune n'ont eu leur publication dans cette collection à ce jour) ou encore, regroupant l'ensemble des couleurs abordées dans la présente édition poche, ce très bel ouvrage : Les Couleurs expliquées en images ...

Autant d'idées de cadeaux intelligent et beaux à la fois pour cette fin d'année approchante ! Précisons que nous n'avons pas d'action ni un quelconque intérêt aux éditions du Seuil où sont tous édités ces riches volumes... Hélas !
Disons que, considérant ce grand esprit - peu médiatique malgré son immense jovialité et son sens inné de la vulgarisation - comme l'un de ceux parmi les plus élevés de notre temps, au moins dans le domaine historique, il faut parfois mettre un point d'honneur à leur faire une promotion aussi méritée qu'elle est injustement rare.
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Une lecture que je recommande vivement à qui veut améliorer sans peine sa culture générale. Michel Pastoureau est un anthropologue et historien français spécialiste de la symbolique des couleurs et des animaux entre autres. Dans un entretien avec Dominique Simonnet, il explique de façon très claire et synthétique (l'ouvrage fait à peine p.127) l'évolution des représentations des couleurs (étymologie, cote de popularité, signification). Bleu, rouge, jaune, vert, blanc, noir, jaune, orange, rose et violet sont ainsi passés au crible. Cet ouvrage ne vous en fera pas voir de toutes les couleurs bien au contraire, vous vous en souviendrez !
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Un petit essai en forme de questions-réponses sur la signification culturelle des couleurs. Très pédagogique et facile à lire, cet essai est une sorte d'introduction à des ouvrages plus approfondis.
L'auteur introduit d'abord son sujet en présentant la notion de couleur en tant que référence culturelle puis chaque chapitre développe plus spécifiquement une des six couleurs principales : le bleu, le vert, le noir, le rouge, le blanc et le jaune. Pour chaque couleur, l'auteur explique son histoire, l'évolution de sa perception au cours du temps, sa signification dans notre culture comme dans d'autres cultures non-européennes.
On apprend ainsi plusieurs anecdotes au sujet des couleurs et de leur perception. Très instructif.
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Sous les questions variées de Dominique Simonnet, Michel Pastoureau, historien de grande renommée nous relate l'histoire des couleurs sous forme d'interview.

Un livre très instructif, utile pour décrypter le sens des couleurs et pratique pour les artistes en herbe. Michel Pastoureau sait nous expliquer facilement et efficacement, une qualité qui rend la lecture vraiment prenante et fascinante.

Celui-ci nous apprend donc, par exemple que le rouge signifie le pouvoir, le sang, la violence tout autant que le désir et la passion ; que le bleu, la couleur préférée des européens est une couleur calme paisible, qui se fond bien dans le décor sans trop se faire remarquer comme on peut le constater avec les jeans ; que le jaune, la couleur mal-aimée est depuis toujours dans les pays occidentaux un signe de mensonge, de trahison, de tromperie. Une couleur qui ne signifie rien de bien, comme on le retrouve dans les expressions « rire jaune » ou bien « avoir le teint jaune » et même avec l'étoile juive qui fut… jaune. Il nous parle également du noir, la couleur du deuil et de l'élégance, du chic et de la mort, une couleur qui fut à l'époque très difficile à reproduire parfaitement (Cette couleur nécessitant des matériaux extrêmement couteux). Et du blanc son compère, signe d'espoir et de pureté, de virginité et d'innocence, mais qui en Asie représente également le deuil. Un voyage à travers le temps et les couleurs. On observe que les symboliques évoluent avec les siècles, avec les personnes et même avec la science qui s'en est mêlé. Notre regard également change sur les couleurs, on ne les perçoit pas de la même façon qu'il y a 400 ans ou même qu'il y a 100 ans.
Un livre indispensable pour les passionnés d'art, je le recommande vivement !
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J'ai commencé et vite laissé tomber. La partie "historique", m'a vite ennuyée. Je ne suis surement pas assez passionnée par les couleurs pour ce genre de bouquin, pourtant une référence en la matière.
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Livre qui nous apprend plein de choses.
Ne pas croire qu'il soit technique au sens de rebarbatif !
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C'est en empruntant à la bibliothèque, le livre Bleu, histoire d'une couleur de Michel Pastoureau que je suis tombée sur cet essai de vulgarisation du même auteur. Sous forme d'entretien, l'historien, spécialiste des couleurs, répond de manière concise, simple et très instructive sur l'utilisation des couleurs à travers le temps, leur fabrication et leur origine, leur symbolisme et leur évolution au travers des époques.

Le bleu était par exemple une couleur peu utilisée dans l'Antiquité car difficile à fabriquer (guède) ou relativement cher à se procurer (lapis-lazuli). Pour Rome, cette couleur était l'apanage des Germains qui s'enduisaient le corps de guède pour effrayer leurs ennemis. Jusqu'au Moyen Âge, il n'y a d'ailleurs pas de mots pour désigner cette couleur : on emprunte au germain le mot "blau" pour bleu et aux Arabes, le mot "Azraq" pour l'azur. À partir du XIIème siècle, la situation se renverse puisque le bleu s'associe au "divin" : il devient par exemple la couleur qui désigne la Vierge ou orne les rosaces des cathédrales. Enfin, avec la découverte de l'Indigo, dans les colonies américaines, le bleu devient une couleur récurrente, au point d'être plébiscitée en première position par les Européens. On la trouve partout aujourd'hui : chez les Républicains, dans les instances européennes, à l'ONU, l'UNESCO, etc... le bleu se veut alors consensuel et sage.

L'utilisation du rouge, dans la teinture ou les peintures pariétales, est très précoce et remonte au paléolithique, grâce à l'emploi de végétaux (la garance) ou de métaux (oxyde de fer). Dès l'Antiquité, il devient le symbole du pouvoir et est couramment associé à la religion (Mars) ou à la guerre (Le général victorieux se peint le visage en rouge). le Christianisme récupère d'ailleurs ce symbolisme puisque le rouge représente aussi le sang versé par le Christ. À partir du XIII-XIVème, le Pape et les Cardinaux, autrefois habillés de blanc, revêtent désormais cette couleur. Aujourd'hui, le rouge est en concurrence directe avec le bleu, voire son opposé : c'est la couleur des socialistes, de la passion, du luxe, du danger, etc...

Le symbolisme du blanc, en revanche, a peu évolué dans le temps et est relativement universel. Il revêt un caractère d'innocence, pacifique, pur, propre et est l'apanage des jeunes vierges ou de la vieillesse. En Afrique et en Asie, il devient la couleur du deuil.

Dans l'Histoire, le vert était une couleur mal aimée car s'il n'est pas difficile de la fabriquer, elle reste, en revanche, très instable et vire avec la lumière et le temps. Elle était obtenue soit à partir de végétaux (aulne, bouleau, poireau ou épinard), soit par des métaux (vert-de-gris). le vert est donc devenue rapidement le symbole de l'instabilité, de la chance, du hasard ou du destin. Ce n'est qu'à partir du XIXème siècle et de la période romantique que le vert est associé à la nature. Aujourd'hui, il est couramment associé aux notions d'environnement et d'écologie.

Dans l'Antiquité, le jaune n'était pas dédaigné et était même arboré par les jeunes mariées romaines. C'est à partir du Moyen Âge qu'il devient la couleur de la trahison (dans la peinture, Judas porte des vêtements de cette couleur) ou de l'infamie (ceux condamnés au bûcher devaient porter une robe jaune ou l'étoile de cette même couleur imposée aux Juifs). En Asie, cette couleur est au contraire très positive puisqu'elle est réservée à l'empereur et au pouvoir.

Le noir est au contraire une couleur ambivalente : elle est tantôt associée à la Mort, au deuil, tantôt à l'humilité, l'austérité, l'autorité (la robe des moines, du juge ou des anciens policiers) et l'élégance.

En conclusion, l'essai de Michel Pastoureau vaut le détour à plus d'un titre : il livre des anecdotes intéressantes, est abordable pour tout le monde, court et précis. Pour ceux qui recherchent des connaissances plus poussées, je conseille davantage de se tourner vers ses ouvrages plus spécialisés comme Bleu, Rouge, Noir ou Vert.
Lien : https://labibliothequedaelin..
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