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Tout commence avec Charon, le boucher qui tue des chats pour en faire des pâtés qu'il vend au prix du foie gras. Jacques, un adolescent, le surprend et un terrible accident suivra.
Le soir-même, en rentrant chez lui, Jacques découvre que son père à une fois de plus frappé sa mère et là encore, il décide que ça suffit.
Toute la vie de Jacques sera placée sous le signe de la violence et cet engrenage fera sa fierté jusqu'à ce que l'engrenage s'emballe et signe sa perte.
Cette bande dessinée est sombre, tant par les couleurs employées que par les propos mais j'ai beaucoup aimé suivre le destin très particulier de ce garçon.
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Ce qui attire au premier coup d'oeil quand on se retrouve devant cette bande dessinée, c'est tout d'abord sa couverture, sombre et pesante à souhait qui contraste avec le titre qui nous fait sourire « Dans mon village, on mangeait des chats ». Résultat, direction la quatrième de couv' pour découvrir qu'il s'agit de l'histoire d'un parcours initiatique d'un jeune garçon dans le crime organisé. Cet album avait donc toute sa place dans ma bibliothèque.
Nous ferons donc connaissance avec Jacques Pujol, un ado issu d'une famille pas tout à fait comme les autres, même si les faits divers nous en présentent régulièrement des du même acabit. Son père, routier ne rentre que pour boire et tantôt violenter sa femme, tantôt ses enfants. Sa mère ne possède nullement la fibre maternelle et préfère donner de l'affection à différents hommes en l'absence de son mari plutôt que vers ses enfants. Seule Lily, sa petite soeur apporte un peu d'humanité dans ce foyer.
Un soir où ils font le mur, Jacques et Lily, tombe sur le père Charon, boucher et maire de leur village du sud-ouest, réputé pour ses pâtés pour lesquels les clients n'hésitent pas à faire des kilomètres et dépenser des fortunes en train de chasser des chats. Jacques fera vite le rapprochement et voit là une opportunité pour essayer d'améliorer sa condition.
De ce moment, Jacques trace sa voie vers un destin qui lui fera franchir les étapes de sa transformation de caïd en chef de gang bientôt à la tête d'une petite entreprise criminelle d'envergure. Son histoire nous rend attachant ce personnage pourtant détestable.
Philippe PELAEZ, nous déroule un récit aux petits oignons, très visuel, on pourrait se croire dans un film de Belmondo. Chaque évènement marquant dans la vie de Jacques est décrit tel une évidence. Il subit, n'a jamais vraiment le choix, quand à chaque fois à quelques minutes à dire ou quelques centimètres près, on se dit que l'histoire aurait pu être tout autre.
Pour donner encore plus de profondeur et de noirceur à ce scénario génial, Francis PORCEL, joue avec les dessins et surtout les couleurs qui créent une ambiance pesante.
Si comme moi, vous aimez le noir, vous allez adorer « Dans mon village, on mangeait des chats ».

Lien : https://imaginoire.fr/2020/0..
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Le nouvel album de Philippe Pelaez au scénario ( Un peu de tarte aux épinards, Puisqu'il faut des hommes) et de Francis Porcel ( Les files bergèeres, Les Mentors) au dessin nous raconte la génèse d'un jeune garcon qui tombe dans la délinquance et le crime organisé.

En surprenant le boucher de son village en train de tuer des chats pour en faire du paté, Jacques va commencer à devenir meurtrier un peu en son corps défendant et continuera à tuer notamment son père, violent et tyran

Le voila plongé dans une spirale de violence, racontant un quotidien très glauque et sombre d'une France très populaire des années 70. Cet album raconte l'évolution d'un garçon né sous une mauvaise étoile qui va entrer dans une spirale de violences impossible à juguler. Une narration assez originale- le narrateur s'exprime souvent directement au lecteur, donnant une dimension très cinéma, à la Martin Scorsese au récit- et des illustrations sombres mais percuantes font de cette histoire d'un enfant né sous une mauvaise étoile un récit édifiant et captivant à recommander !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Les lecteurs qui aiment les chats devront s'abstenir de lire cette BD, c'est ainsi à moins d'être un peu sadomaso. En effet, votre chat préféré sera pourchassé par le maire d'un village qui est également charcutier de profession. Pour remplacer le foie gras, il proposera au même prix un pâté à l'ancienne vendu rubis sur ongle à une clientèle d'épicerie fine peu crédule.

Evidemment, cette rencontre avec ce curieux boucher va marquer à vie le petit Jacques qui a déjà une enfance bien difficile avec un père violent et une mère absente. le jeune garçon va goûter à la violence qui le fera sombrer dans un univers assez glauque dans le contexte des années 70 des gangs et des malfrats faisant fortune.

Ce polar est finalement découpé en trois parties dont les deux premières sont assez intéressantes mais la dernière un peu moins. C'est un parcours assez atypique qui va transformer un innocent petit garçon en criminel. Evidemment, cela ne se terminera pas par un happy-end de rigueur.

Au final, c'est un bon polar dans un registre grandeur et décadence.
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Jacques Pujol et sa petite soeur Lily n'ont pas eu une enfance heureuse. Leur père violent, s'en prenait à plus faibles que lui, et avoir une femme et des enfants était une aubaine pour lui !

Heureusement pour lui, Jacques est à la fois courageux et intelligent. Et heureusement pour sa petite soeur, il l'adore et la protège.

Pas sûr que ces qualités suffise à les tirer tous les deux d'affaire.

L'histoire est prenante, et le graphisme, même s'il n'est pas extraordinaire, est agréable.
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Jacques vit dans un village où le boucher, qui est aussi le maire, a inventé une nouvelle formule de pâté à base de chats. Mais personne ne le sait et tout le monde veut manger de ce succulent mets que Charon, le boucher, fabrique avec parcimonie.

Jacques vit au milieu d'un père routier, violent quand il rentre à la maison et d'une mère, un peu volage qui accueille d'autres hommes pendant l'absence du sien.

Jacques va découvrir le terrible secret du maire boucher et va chercher à l'asticoter. le père de jacques a la bonne idée de mettre jacques en apprentissage chez le boucher. Mais celui-ci va tendre un piège à Jacques car il a compris que le garçon avait percé son secret. le destin de Jacques va basculer au cours de cette bagarre qui sera fatal au boucher.

L'engrenage de la fatalité étant en route, en rentrant chez lui, Jacques ne supportera pas de prendre une nouvelle raclée de son père, le repoussera et causera sa mort.

Pendant 5 ans Jacques va vivre dans uns institution, un foyer pour les inéducables, pour les violents, pour ceux qu'il faut faire rentrer dans le moule pour protéger la société. Il va s'avérer être un véritable leader et se fera des mais qui le suivront ensuite à sa sortie.

Pelaez et Porcel nous raconte la vie de Jacques ou font raconter sa vie à Jacques. C'est l'histoire d'un jeune élevé dans la violence et le mensonge qui ne devra compter que sur lui-même pour essayer de s'en sortir. Très vite, jacques saura trouver des failles chez les autres et les faire chanter ou trouver des arrangements avec eux. Les auteurs nous décrivent la vie dans ces institutions ou maison de redressement qui souvent parvenaient au contraire de leur mission initiale : au lieu d'agneaux c'était parfois des loups qui ressortaient.

Nous sommes dans une situation banale d'accès à la délinquance : violence au sein du foyer familial, violence chez le jeune qui entraîne un placement dans un centre, constitution d'une nouvelle famille avec les jeunes rencontrés au centre, petite délinquance à la sortie, montée en puissance au sein du milieu, jusqu'à la grande délinquance avec toujours en arrière plan, la violence extrême avec les meurtres pour arriver à ses objectifs.

Les auteurs nous décrivent un jacques assez paradoxal et bourré de contradictions : violent mais très attaché à sa soeur qu'il veut protéger, fidèle en amitié et haineux envers ceux qui s'opposent à lui.

Jacques a cru accéder à une forme de bonheur, à une forme de petit paradis alors que sa vie n'était qu'une lente descente aux enfers. Il est monté très vite à une forme de sommet mais a été rattrapé per le destin.

J'ai complétement adhéré au scénario de Pelaez, aux dialogues proposés et aux insertions des réflexions ou de la narration de Jacques. J'ai trouvé le graphisme de Porcel adapté à la situation par sa composition et par la mise en couleurs choisie, comme si on feuilletait un vieil album photos. J'ai retrouvé dans le dessin l'atmosphère que l'on peut trouver dans des films des années 50, 60.

Les visages des personnages, en particulier, celui de Jacques, sont impressionnants. Celui de Jacques varie entre l'ange et le démon.

Même si le récit est violent, il est prenant et la fin est surprenante.

J'ai beaucoup apprécié cette BD et j'ai retrouvé l'atmosphère que Pelaez avait créé dans "L'écluse". Cette Bd m'a fait pensé à un livre de Henry Loeven bruck "Nous rêvions juste de liberté"".
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Le titre de cette BD m'intriguait.
La couverture m'interpelait.
Alors forcement je ne pouvais que l'emprunter, et me lancer dans la lecture sans regarder ce que racontait la 4ème de couv'
Je n'ai pas été déçue.
Comment en quelques pages passer d'un boucher qui fait du pâté de chats, à la pègre marseillaise... j'ai très vite tourné les pages pour comprendre où toute cette histoire aller finir.
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Tout le monde se bouscule pour acheter les pâtés du boucher Charon, vendus au prix du foie gras. Un soir, Jacques Pujol, un ado qui vit avec un père très violent, le surprend et découvre leur composition... s'ensuivra plusieurs crimes (accidentels pourtant) qui enverront Jacques en maison de correction.
Il y rencontrera ses 3 acolytes, Christophe, Alain et Sylvain.
Parce qu'il est très malin, il devient le meneur de la bande et ensemble ils vont petit à petit sombrer dans la délinquance et la criminalité...

Une bande dessinée sombre, violente, plutôt glauque... mais très prenante ! C'est le titre qui m'a d'abord interpellé ! Et je suis ravie d'être passée à la caisse avec !
Le visage de Jacques est si expressif ! j'ai beaucoup aimé les dessins qui illustrent parfaitement l'ambiance de cette bd.
J'ai aimé sortir de mes habitudes de lecture mais je préviens les âmes sensibles... dans ce village, on mangeait des chats !

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Jacques est maltraité par son père et négligé par sa mère. Il s'occupe tant bien que mal de sa petite soeur qu'il aime énormément. le jour où il surprend le boucher tuer des chats pour faire son fameux pâté, sa vie va basculer dans la criminalité.

C'est une bande-dessinée sombre et cruelle. Jacques grandit dans la violence et, sans le vouloir, elle finira par conditionner sa vie. C'est une bande-dessinée aux illustrations un peu glauque parfois mais tout à fait cohérentes avec le récit. Elle se lit très bien.
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Drôle de titre pour une BD! Dans mon village, on mangeait des chats met en scène Jacques. Il a quatorze ans et vit dans un petit village sur lequel règne le maire et boucher tout-puissant Charon. La boucherie de Charon est réputée pour ses pâtés fins et onéreux. Un soir, Jacques surprend le secret de Charon. Il fabrique ses pâtés grâce à la viande de chats! Charon décide de tuer Jacques mais c'est le jeune garçon qui en se défendant tue le boucher. Jacques est alors envoyé dans une maison de correction…

Jacques c'est l'histoire d'un pauvre gosse, comme tant d'autres, qui grandit au milieu des années 70. Son père est routier. Quand il revient à la maison tous les quinze jours, c'est pour s'alcooliser et taper sur sa mère. Cette dernière se prostitue dans sa propre maison pour arrondir les fins de mois. C'est donc dans un foyer malsain et déséquilibré que grandit Jacques. Lorsqu'il devient meurtrier, pourtant, c'est presque par accident. Car au fond Jacques est un gamin au grand coeur qui ne cherche qu'une chose: protéger sa soeur Lily.

Comment ne pas s'attacher à ce gamin d'une rare intelligence? Au sein de la maison de correction, Jacques va se rendre indispensable. Il n'est pas seulement un meurtrier. C'est un garçon intelligent et fin qui sait se sortir de toutes les situations. Ainsi, la maison de correction va devenir pour lui un terrain d'expérimentation géant pour gravir les échelons du crime organisé.

J'ai tout simplement adoré cette BD très courte. J'ai d'abord aimé la noirceur de l'intrigue renforcée par les dessins épurés du dessinateur. Il n'y a pas de fioritures. C'est parfois un peu brut mis le trait s'accorde parfaitement avec le scénario imaginé par les auteurs. La force de l'intrigue est aussi bien présente. On suit Jacques de son adolescence à l'âge adulte. Il y a peu de bulles mais des encarts dans lesquels le personnage s'adresse directement au lecteur, l'immergeant complètement dans cette ambiance sombre.

Il y a ensuite toute une réflexion sur les institutions de correction qui se chargent des enfants « non éducables » pour en faire finalement des enfants perdus dans la société, sans avenir. La fin de la BD donne raison d'ailleurs à cette version d'une jeunesse perdue et sans espoir. C'est extrêmement bien vu de la part des auteurs et très réaliste.

« Dans mon village, on mangeait des chats » est une BD à découvrir. Un récit très sombre, réaliste et violent qui m'a beaucoup plu.
Lien : https://carolivre.wordpress...
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