Un très bon
Pelevine, inventif mais un peu gâché par sa fin mystico-n'importequoiesque...
Poursuivant l'exploration de la remarquable collection « &
D Ailleurs » de Denoël, avec ce roman de 2004 de l'auteur acclamé d' «
Omon-Ra » et de «
La mitrailleuse d'argile », on découvre soit une imposture (présentée classiquement comme telle dans l'introduction) soit les mémoires d'une « renarde », forme féminine spécifique de loup-garou « relativement » non-violente, et suprêmement adaptable. le cadre de la Russie post-soviétique permet à
Pelevine de jongler comme à l'habitude, avec brio, avec une impressionnante nomenclature de pop culture et de réflexions saignantes sur cette société ayant présenté pendant dix ans, peut-être mieux qu'ailleurs, ce que génère vraiment le libéralisme « débridé »...
Hilarant, habile, rapide, «
le livre sacré du loup-garou » aurait pu être un excellent
Pelevine, mais il n'est que bon, gâché malheureusement par ses 50 dernières pages, dans lesquelles un salmigondis mystique épuisant ne parvient pas à faire même simplement sourire, un peu à la manière affligeante des pires moments du « Villa Vortex » de Dantec...