Chagrin d'école

Livre acheté d'occasion sur un marché, c'est le titre qui m'a interpellé, car le chagrin d'école, j'ai connu. Et j'aurais beaucoup aimé rencontrer un prof comme Daniel Pennac (l'auteur). Il devrait être obligatoire de lire ce livre avant de se lancer dans l'enseignement ! Intéressant aussi pour les parents. L'auteur a été mauvais élève avant de rencontrer des profs qui lui ont redonné envie... Et il a eu de la mémoire quand il est devenu à son tour prof. Donner confiance, faire comprendre que l'on peut y arriver, il n'y a pas de fatalité en la matière.

Je n'ai jamais été scolaire ni trop aimé l'école et j' ai xonc beaucoup apprécié toute la partie où l'auteur parle de son passé d'élève... et je suis quand même devenue instit et j'ai été très intérressée la vie de prof de Pennac. Je trouve qu'il montre sa vision du métier, son expèrience mais je n'ai pas particulièrement trouvé qu'il donnait des leçons ou qu'il nous incitait à suivre ses méthodes. J'avais peur de m'ennuyer en lisant un livre qui me rappelle trop le quotidien mais j'ai vraiment beaucoup apprécié ce livre et je le relira régulièrement.

la question de l'école du point de vue de l'élève, et en l'occurrence du mauvais élève.

Pennac a touché mon cancre dysorthographique... Je m'y suis tellement revue... Et jusqu'au bout puisque comme lui, je suis devenue enseignante, mêmes maux (mots), mêmes symptômes, mêmes remèdes... La rencontre avec les profs qui vous sauvent et les autres qui vous ont martyrisé (et vis et versa, sans doute...)
Bref, les doutes du cancre, toujours présents me pèsent maintenant un peu moins...
Un livre qui ne dévoile rien d'extraordinaire niveau pédagogique et pourtant... Que de profs manquent de ces petites choses évidentes qui permettraient à l'école d'être une école pour tous pas seulement pour les élèves modèles rêvés par certains profs absolument pas à l'écoute du publique qu'ils ont en face d'eux...

Un livre offert pour mon anniversaire, descendu très rapidement dans les transports en commun, avec parfois une petite larme à l'oeil tellement le récit me touche et m'émerveille. Étant donné que je suis malade en ce moment, la larme à l'oeil était interprétée comme une irritation de mes sinus, donc pas de regards compatissant en biais dans la rame. Mais j'y peux rien : Cet auteur me touche à chaque fois, par sa simplicité et sa franchise, un bonheur à mettre entre toutes les mains.

Je ne suis pas un cancre, je ne l'ai jamais été, j'étais plutôt une bonne élève, une gentille fille qui ne faisait pas de vague, mais qui avait tout de même son caractère, je n'acceptais pas l'intolérance de certains profs, et je leur faisais savoir. Mais à la lecture de ce livre, je n'ai pas pu m'empêcher de repenser à ces professeur qui ont jalonné ma scolarité, car sans être un cancre, on peut aussi être sauvé par un prof.

On s'y retrouve ... cancre parmi les cancres, évaporés du système scolaire que quelques âmes charitables vont réussir, dieu seul sait comment, à intéresser à toutes ces histoires ...

C'est LE livre qui m'a permis de me remettre à la lecture.
Je n'ai jamais été copine avec cet aspect des cours de français, lire mais pourquoi faire ??
Et ce livre là m'a permis de comprendre, pour s'évader !! Je l'ai lu quand je ne pouvais rien faire d'autre et finalement il m'a sorti de mon lit d'hôpital.
Un vrai bonheur que j'ai hâte de faire découvrir à mes enfants.

Les cancres comme moi se reconnaîtront et se sentiront moins seuls. Ne pas comprendre ne signifie pas que l'on est stupide, l'incompréhension provient de l'incommunicabilité de la formulation.
J'ai trouvé de l'intérêt a étudier le jour où j'ai enfin pu m'éloigner de la cellule familiale, deux parents enseignants et quatre grands parents enseignants.
J'ai finalement obtenu deux bacs, deux années de médecine, deux cap, exercé diverses professions pendant 47 ans et demi, et suis toujours allé travailler avec le sourire.
Ce livre est un pied de nez au conformisme éducatif.

(décembre 2007) L'Histoire commence par son épilogue, car l'histoire, on le sait, finit bien. Quel cancre qui ne s'en serait pas sorti pourrait oser en parler, oser penser être lu, espérer être cru ?

J'ai aimé ce livre
D'abord j'aime son titre. Ce titre "Chagrin d'école" porte en lui que ce n'est pas ce qu'on attend de l'école, que l'école peut faire mal, que l'école peut être aimée. Aimer l'école, c'est possible. Vouloir être aimée d'elle, aussi. L'école est une maîtresse, une amoureuse, une relation.

Ensuite j'aime sa forme. Certains disent fouillis. Moi je dis aussi légère que le chagrin est lourd, le sujet dense, les idées nouvelles. Et puis une classe c'est jamais pareil … cela n'empêche ni de réfléchir ni d'aimer ni de travailler.
Daniel Pennac nous offre ses suggestions de professeur et ses souvenirs de cancre. Il illustre par ses sentiments, par son histoire, par ses expériences des points de vue qui bousculent. Evidemment ! Comment peut-il en être autrement ? Et l'on imagine ses cours comme son livre : du magistral à faible dose, de la découverte, du dialogue, de l'écoute, de l'amour …

Enfin j'aime son coeur. S'il y a des métiers où le manque de passion de l'autre est dommageable, ce sont bien les métiers de la "Relation d'aide" à l'autre. Et quand un homme a besoin d'aide, c'est souvent qu'il est en situation difficile pour lui. Que les droitiers écrivent de la main gauche un texte important et en peu de temps et sous la pression environnante, ils vivront un court instant ce que l'élève vit à l'école : on lui demande toute la journée de savoir et savoir faire des choses … en oubliant qu'elles sont nouvelles pour lui !

Sa conclusion est sublime. Un cadeau.

Ayant dévoré et adoré toute la saga de la famille Malaussène, j'aurais dû tout naturellement et dans la foulée lire ce "Chagrin d'école" de cet auteur que j'affectionne particulièrement tant son écriture, sa sensibilité et son humour illuminent mes moments lecture. Je ne l'ai pas fait, sans doute rebutée par le titre, pour avoir de l'école moi-même peu de souvenirs heureux. C'est un heureux hasard - merci les boîtes à lecture qui jalonnent les villes - qui me l'a mis entre les mains. Quelle bonne surprise !! Car j'ai retrouvé la magie de l'écriture de Mr Pennac avec en véritable plus-value, un questionnement nécessaire sur cette école française rigide et peu attractive pour ceux qui s'écartent un peu de la norme. Ce livre devrait donc être recommandé à tous les enseignants pour ouvrir leur coeur et esprit à toutes les formes d'intelligence qui composent une classe et sans doute également à tous les élèves pour garder espoir malgré tout. Un grand merci à Daniel Pennac une fois de plus !