Citations sur Le cas Malaussène, tome 1 : Ils m'ont menti (100)
La perspective immense et silencieuse qui s'ouvre sur le massif entier a fait de moi, homme d'asphalte et de décibels, un amant du silence, du ciel et de la pierre. Julie et moi avons offert ce paysage aux petits pendant toute leur croissance. L'immensité convient à l'enfance que l'éternité habite encore. Passer des vacances à plus de mille mètres d'altitude et à quatre vingt kilomètres de toute ville c'est alimenter le songe, ouvrir la porte aux contes, parler avec le vent, écouter la nuit, prendre langue avec les bêtes, nommer les nuages, les étoiles, les fleurs, les herbes, les insectes et les arbres. C'est donner à l'ennui sa raison d'être et de durer.
Les générations sont à l'homme vieillissant ce que les vagues sont aux falaises : usantes.
L’immensité convient à l’enfance que l’éternité habite encore. Passer des vacances à plus de mille mètres d’altitude et à quatre-vingts kilomètres de toute ville c’est alimenter le songe, ouvrir la porte aux contes, parler avec le vent, écouter la nuit, prendre langue avec les bêtes, nommer les nuages, les étoiles, les fleurs, les herbes, les insectes et les arbres. C’est donner à l’ennui sa raison d’être et de durer.
P 149 : La facilité, c'est de laisser les aveugles ne pas voir quand nous avons les moyens de leur rendre la vue !
P 208 : Je suis comme l'or, moi, moins il en reste, plus c'est cher.
Le silence des maisons est rempli de ce qu’on y entendait.
Monsieur, un roman, c’est ce que chacun en pense. Attendez que votre famille ait lu le vôtre, vous verrez. Quand ce sera fait, changez votre serrure et en cas de menace appelez-moi.
De la ronce, les Malaussène ! Lutter contre leur prolifération c'est vouloir transformer l'Amazonie en jardin à la française.
- N'est-ce pas un peu facile d'utiliser le roman pour décider de la vérité des uns et des autres ?
- La facilité, monsieur, c'est de se taire ! La facilité c'est de faire comme si nous n'avions pas vécu ce que nous avons vécu ! La facilité c'est de laisser les aveugles ne pas voir quand nous avons les moyens de leur rendre la vue ! Dans mon cas, ne pas écrire équivaudrait à un délit de non-assistance à fratrie en danger.
C'est pas de putes qu'on manque, c'est de pognon.
Les yeux de Silistri s'attardent sur le petit podium à briefings présidentiels où Legendre perche sa parole. Il a une pensée pour le vieux Coudrier, son ex-patron depuis longtemps retraité, chez qui il vient de passer quelques jours de vacances. Jadis on bossait sous l'ombre d'un aigle, se dit Joseph Silistri, aujourd'hui on évite les chiures d'un pigeon.
Passer des vacances à plus de mille mètres d'altitude et à quatre-vingts kilomètres de toute ville c'est alimenter le songe, ouvrir la porte aux contes, parler avec le vent, écouter la nuit, prendre langue avec les bêtes, nommer les nuages, les étoiles, les fleurs, les herbes, les insectes et les arbres. C'est donner à l'ennui sa raison d'être et de durer.