Le retour de la famille Malaussène et de ses tribulations. Les trois jeunes cousins, Mosma, Mara et Sept ont organisé le faux enlèvement de Georges Lapietà et de son fils à des fins de performance artistique. le père et le fils sont alors enlevés, pour de vrai cette fois, par une troupe paramilitaire, dirigé d'une poigne de fer par un certain Pépère, un personnage bien moins sympathique que son surnom pourrait le faire croire. Verdun, alias la juge Talvern, nièce de Benjamin Malaussène, mène l'enquête pour retrouver les Lapietà et monte une opération officieuse qui se transforme en fusillade généralisée. Benjamin essaie de mettre de l'ordre dans tout cela, non sans que la Reine Zabo, des éditions du Talion, le charge d'une mission délicate auprès d'un de ses auteurs phares. Et pendant ce temps Maman débarque à la Quincaillerie, le temps que les gendarmes remettent la main sur son mari atteint d'Alzheimer, qui a fait une énième fugue… Laquelle héberge maman Malaussène, dont le mari, avec lequel elle vit en EHPAD et qui est atteint d'Alzheimer, a fait une énième fugue…
Tentative maladroite de résumer le deuxième tome du Cas Malaussène, et forcément lacunaire. C'est que les aventures de la famille Malaussène incluent désormais de nombreux autres personnages, notamment l'équipe de flics chargés de retrouver les Lapiétà, et les membres du gang de Pépère. Celui-ci a bien éduqué « ses petits » : polis, nantis de vocabulaire, rompus aux interrogatoires les plus musclés, ils sont d'une efficacité redoutable.
Alors certes, tout cela fait du monde, et à la lecture des premières pages le lecteur affolé, qui a lu le tome précédent lors de sa sortie il y a quelques années (2017 tout de même), craint fort de ne pas y retrouver les siens, de petits. Je lui demanderais d'ailleurs bien, à Monsieur
Pennac, s'il a fait des fiches pour chacun et s'il ne s'emmêle tout de même pas un peu les crayons lui aussi. En tout cas, conscient de la difficulté, il a eu la prévenance de faire figurer, en tête d'ouvrage, l'arbre généalogique de la famille et, à la fin, un index alphabétique de tous les personnages, les principaux comme les secondaires, dont le chien Julius qui en est à sa troisième incarnation mais qui a une haleine toujours aussi épouvantable. On lira d'ailleurs avec plaisir les explications fournies pour qualifier chacun d'entre eux, dont certaines sont très drôles et prolongent un peu la lecture d'un roman qui se lit avec un plaisir jubilatoire et se quitte avec regret.
On a beau savoir que ce septième opus sera le dernier, on aimerait bien, on aimerait beaucoup, on aimerait vraiment une suite. Parce qu'avec la bombinette dans la sacoche dans le bus où est réunie toute la tribu, quand même, monsieur
Pennac, vous ne pouvez pas nous laisser comme ça…
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