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4,02

sur 344 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce livre est le point d'orgue (le feu d'artifice ?) de la saga Malaussène.
A savoir que le cas Malaussène 1: Ils m'ont menti et Terminus Malaussène forment une seule histoire, j'en veux pour preuve qu'il n'y a pas de naissance à la fin du premier.
Et donc, les neveux Malaussène ont enlevé Georges Lapietà (qui rappelle un certain Bernard T.), homme d'affaires, ex-ministre, ex-détenu aussi, avec la complicité de son fils Tuc. Malheureusement, ils se font doubler par de vrais malfrats, menés par un certain Pépère, un méchant très très méchant. C'est la juge Talvern, alias Verdun, qui est chargée de l'enquête.
Je ne vous cache pas que certains liens se font vite. Toutefois, même en connaissant le coupable, on reste surpris par toutes les péripéties imaginées par l'auteur.
Au-delà du côté rocambolesque et gentiment foutraque de l'enquête, ce sont des problématiques très actuelles qui sont abordées : la corruption des élites, le trafic d'êtres humains, les paris truqués dans le foot, ... Daniel Pennac en profite pour démontrer, par l'exemple, la supériorité de l'imagination et de la fantaisie sur la vérité vraie.
Si les personnages ont grandi ou vieilli, l'écriture de Daniel Pennac, malicieuse et inventive, n'a pas pris une ride.
Tous les ingrédients (et tous les personnages) bien aimés de la saga se retrouvent dans ce dernier (?) opus, ce qui en fait une conclusion idéale. le bonheur !
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Voilà voilà... Est-ce que je viens de lire les dernières lignes des aventures des Malaussène? Si c'est véritablement le cas (petit doute ici tout de même), j'ai véritablement apprécié cette ultime escapade!

"Ils m'ont menti" n'était que la mise en place de ce banquet final. J'y ai retrouvé le meilleur de cette saga, alors que le tome précédent m'avait laissé sur ma faim.

C'est l'effervescence malausséènne à son meilleur. C'est la dernière pelote de laine qui nous fallait dénouer afin que toute la saga tombe sous le sens. C'est un bel adieu (si s'en est un)!

Tout ce qui a fait le succès de la série y est! C'est un feu roulant d'actions comme dans "Au bonheur des ogres", c'est une ode à la famille comme on l'avait dans " Monsieur Malaussène" et c'est un autel à la gloire de la littérature comme l'était " La petite marchande de prose". C'est une superbe conclusion (si s'en est bien une)!
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Alors la saga Malaussène se terminerait par un Terminus ? Je n'ai pas envie d'y croire !

- parce que voilà 38 ans que Benjamin Malaussène est un ami proche de ma famille et que je ne veux pas le perdre de vue.

- parce que Daniel Pennac a encore une palanquée d'histoires à raconter.

- parce que je veux savoir ce que sont devenues les jumelles de Louna.

- parce que la 3ème génération des Malaussène a encore beaucoup de choses à faire pour sauver le monde et que la 4ème n'a pas dit son premier mot.

- parce que l'écriture de Daniel Pennac est comme une migration d'oiseaux sauvages, qu'elle arabesque, strie et redessine le ciel et que si elle disparaît c'est comme une lumière qui s'éteint (oui je sais : j'amalglomère les métaphores et les comparaisons).

- parce que "Terminus Malaussène" est un feu d'artifice et je refuse que ce soit le bouquet final.

- parce que même si ce dernier (noooooon !) roman referme tout ce qui était resté en suspens dans les romans précédents, je suis sûre que des questions, des énigmes subsistent, bien cachées au creux des péripéties de la tribu.

- parce que l'imagination de Daniel Pennac est une corne d'abondance, un pays de Cocagne, une myriade d'images et de situations burlesques, dramatiques, tendres, tragi-comiques (aucune mention n'est inutile), une symphonie de liberté et d'humanité et qu'il est impossible d'imposer silence à une telle profusion.

- parce qu'en relisant tous les ouvrages malaussèniens, je m'aperçois :

1. qu'ils se bonifient avec l'âge (comme les très bons crus).
2. que l'écriture se fait de plus en plus inventive et virtuose.
3. que les aventures des Malaussène gagnent en fantaisie au fil des volumes et que la narration s'affine en jouant avec tous les codes littéraires.

par conséquent le prochain sera encore plus talentueux que "Terminus Malaussène" qui est d'emblée génial.

- parce que, même si Benjamin Malaussène et la galerie de personnages qui l'accompagne sont des êtres de papier, ils font partie de notre vie, de notre histoire. Il est inconcevable qu'ils nous laissent abandonnés à nous-mêmes et à notre quotidien routinier voire tristounet.

- parce que Zola a écrit 20 romans sur les Rougon-Macquart et qu'avec les Malaussène on est loin du compte.

- parce que "Terminus Malaussène" donne vraiment et impérieusement envie que l'histoire continue et que Daniel Pennac se remette vite à écrire la suite !


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Voilà c'est fait.
Depuis le temps que je l'attendais, il est là entre mes mains et je n'ai pas décrochée jusqu'à la dernière page, et je ne suis pas déçue. Fin de la saga.
Ce n'est pas à cause du titre : « Terminus Malaussène », non, le titre est le nom du petit dernier de la famille qui pointe son nez à la toute fin du livre. Daniel Pennac nous réserve toujours des surprises et nous a habitué à des prénoms originaux après la naissance de Jérémy, puisque c'est lui qui surnomme dès l'apparition d'un bébé dans la famille et il y en a eu beaucoup depuis le premier tome : « Le Bonheur des Ogres ».
Je le dis tout de suite, si vous n'avez pas lu la saga Malaussène : « Des chrétiens et des maures », « Le bonheur des Ogres », « La fée carabine », « La petite marchande de prose », « Monsieur Malaussène », « Aux fruits de la passion » et le deuxième volet qui commence par : « Le cas Malaussène 1 : Il m'ont menti », vous aurez un peu de mal à comprendre ce dernier opus.
Je vous conseille vivement de commencer par le début, surtout si vous êtes amateurs de romans policiers bien déjantés et où l'humour (noir) prime. Pas du tout le genre de polards américains, ni même anglais, encore moins suédois ou transalpins, c'est du polard français dans un style dynamique, parsemé de références culturelles et philosophiques assez perchées, aux dialogues à la Michel Audiard et des trésors d'imaginations pour les situations toutes plus stupéfiantes les unes que les autres dans lequel l'auteur plonge le personnage principal, ci-devant Benjamin Malaussène, bouc émissaire professionnel (inspiré par René Girard, à lire impérativement lui aussi) qui attire sur lui tous les malheurs du monde ainsi que sur toute sa famille. Famille qui s'agrandit au fil des livres.
Vous allez vraiment vous régaler et la fin est stupéfiante.
Ce que je relève, malgré la noirceur des situations (mais pas pire que ce qu'on voit à la télé tous les jours ou sur Internet) c'est l'humanité de Daniel Pennac. Depuis 1985, date de la parution du premier tome, l'auteur a suivi l'actualité du monde et en a imprégné son oeuvre. On peut suivre l'évolution de la société de ces 40 dernières années et c'est assez surprenant. Dans le dernier et la fin de la saga, on parle beaucoup de foot et ses dérives, sujet oh ! combien d'actualité.
Daniel Pennac un peu voyant ? en tout cas prévoyant, car la fin est ouverte et laisse libre court à l'imagination de ses lecteurs.
Lecture indispensable.
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Terminer une saga à succès avec un titre aussi éloquent et donner à ses lecteurs fidèles une fin en feu d'artifice, on n'en attendait pas moins de Daniel Pennac qui parsème les aventures de ses héros favoris d'une touche de cet humour irrésistible qui fait définitivement son charme.
On retrouve bien sûr tous les personnages de la saga et même si les enfants ont grandi, leurs aînés sont toujours au rendez-vous pour participer à ce joyeux délire iconoclaste, plus que jamais ancré dans l'actualité.
L'homme d'affaires Lapiéta, enlevé dans le précédent volume, est toujours détenu avec son fil TUC, mais ce sont cette fois-ci de vrais méchants qui veulent utiliser les vastes connaissances de la corruption du "beau monde" de l'otage pour se faire un maximum de fric !
Pendant que toutes les forces de police recherchent activement (ou non ) les deux malheureux, la petite Verdun , devenue ce juge infaillible et craint de tous les criminels , mène elle aussi son enquête et n'hésite pas pour cela à mobiliser sa nombreuse famille.
Il est vrai que Benjamin éditeur du second volume autobiographique de l'auteur fétiche des Editions du Talion , Alceste, détient avec ce manuscrit des éléments clés pour faire évoluer l'enquête...
Les deux intrigues se rejoignent ainsi avec bonheur et les rebondissements incessants rendent vraiment la lecture addictive avec toujours ce sens délicieux de l'humour et cette fantaisie qui rendent anecdotiques les pires catastrophes .
Des meurtres, des tortures, du chantage, bien sûr il y en a, mais rien qui puisse troubler le sommeil si ce n'est le fou rire qui risque de surprendre le lecteur nocturne !
Comme toujours le style est fidèle à lui-même et le plaisir toujours au rendez-vous.
Qu'en dire pour conclure ? Mais quelle chance ont les lecteurs qui ne connaissent pas encore cette série parce qu'ils vont pouvoir la découvrir dans son intégralité en suivant l'ordre chronologique et on peut garantir qu'il n'y aura aucune lassitude au fil des volumes que l'on sera conduit à enchainer ...
Et toujours les facétieuses illustrations de Tardi qui donnent un point d'ancrage visuel savoureux !
Parfait sur toute la ligne....
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Ravie de retrouver le clan Malaussene dans leurs aventures hautes en couleurs !
J'ai adoré ce tome (final ?) de la saga où on découvre de nouveaux personnages qui nous éclairent sur l'ensemble des livres précédents et sur le passé de tous nos personnages.
C'est toujours un plaisir de lirePennac avec ce style d'écriture inimitable, bref, j'ai adoré !
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De Daniel PENNAC j'ai lu toute la série des aventures de la tribu MALAUSSèNE, dans l'ordre s'il vous plaît, et je ne le regrette pas car sinon, vu le nombre de personnages et les péripéties abracadabrantes de cette famille, à mon avis, ce devrait être difficile de s'y retrouver autrement.
Soit vous avez procédé comme moi, et cela veut donc dire que vous êtes un admirateur inconditionnel de l'auteur, soit c'est votre premier (ou mieux deuxième puisque c'est le tome 2, il vaut mieux avoir lu le tome 1) PENNAC et alors l'arbre généalogique au début et le répertoire à la fin ont dû vous être très utile pour vous y retrouver ... déjà que , en tant que lecteur de cette saga qui s'étire sur de très longues années , j'étais parfois un peu perdu.
J'avais retrouvé avec grand plaisir les membres de la tribu vingt après avec "Ils m'ont menti" et j'attendais avec intérêt cette suite (et fin ? ... mystère). Je n'ai pas été déçu, car j'ai savouré ce livre encore plus que les précédents (si ma mémoire est bonne), peut-être grâce à toutes les références à l'époque actuelle.
Daniel PENNAC est pour moi un grand auteur, et cette saga, une oeuvre majeure dans le genre humour déjanté.
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Fan absolue des aventures de la famille Malaussène, il m'était absolument obligatoire de me replonger dans cet univers déjanté dont je me réjouissais de retrouver tous les héros, tous plus farfelus et attachants les uns que les autres . Las !! C'était sans compter le passage des ans sur ma mémoire amoindrie ! Si j'ai bien évidemment toujours autant apprécié la plume désopilante et néanmoins réflexive ( on rit certes mais il y a des questions sociologiques de fond qu'il ne faut pas évacuer) de Mr Pennac, j'avoue avoir été complètement perdue face à la complexité des relations familiale et au nombre de personnages concernés. Un conseil donc avant de se lancer dans ces deux derniers tomes de la saga : relisez, avec bonheur, les premiers !!
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Les Malaussène sont pour moi une famille et un groupe d'amis littéraires, qui ont souvent comblé un vide réel. Je m'y replonge tous les cinq ou dix ans, avec toujours autant de plaisir pour ces dialogues justes, drôles, colorés, sincères et riches d'une langue si nécessaire aujourd'hui. le dernier tome vient de paraître… Pincement au coeur…
« Terminus Malaussène » signe donc l'aboutissement de 40 ans d'aventures d'une famille atypique, si attachante qu'on voudrait en partager les joies, les peines et les épisodes rocambolesques. Mais le terme « famille » n'est en réalité pas tout à fait juste ici : les Malaussène représentent une tribu à laquelle appartiennent les amis d'enfance, les voisins, les commerçants du quartier, des membres des forces de l'ordre (!), les collègues de travail…
Ce dernier tome dégage une atmosphère légèrement différente : les années ont passé, les enfants sont devenus des adultes, les adultes eux-mêmes ont mûri. Daniel Pennac distille tout en douceur et toujours avec humour les mots de la fin d'une époque. On pourrait penser que Benjamin va enfin accéder au repos, à une existence plus posée…. Mais heureusement (pour nous !), ce n'est pas le cas. Car quand on s'appelle « Malaussène », on est lié à vie aux problèmes, aux gros problèmes même et c'est ici qu'on comprend que c'est génétique, en quelque sorte !
Pépère entre en scène pour une conclusion en feu d'artifice, le roman noir et les dialogues à la Audiard s'invitent pour continuer à nous transporter dans le tourbillon que cette tribu ne peut s'empêcher de créer.
Au fil des pages, on apprend ce qu'est devenu tel ou tel personnage, ravi d'avoir des nouvelles d'un univers si partie prenante dans nos vies de lecteurs.
On s'aperçoit également qu'à l'image de tout être humain, Benjamin se questionne sur les années qui filent, les enfants qui grandissent et qui deviennent indépendants.
Plus la lecture avance, plus le coeur se serre de savoir qu'on s'achemine vers la fin d'une saga qui nous a accompagnés pendant tant d'années. Paradoxe de vouloir connaître l'épilogue d'une si grande aventure tout en souhaitant ralentir le rythme pour en profiter encore un peu…
En refermant le livre, on mesure qu'on quitte tout un monde dans lequel on avait trouvé une petite place et qui fait partie de nous.
Et si on s'autorisait à espérer que tout n'est pas terminé, finalement ?
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Pour ce 9e et dernier tome de la saga Malaussène, j'ai hésité… D'un côté, j'avais hâte de retrouver le tribu Malaussène, mais aussi peur de les quitter définitivement… Comment Daniel Pennac allait-il pouvoir mettre un terme aux histoires de cette tribu si spéciale, à cette saga qui a une place à part dans mon coeur de lecteur ? Bon, je vous rassure… J'ai hésité mais pas longtemps. J'ai relu ce que j'avais écrit du cas Malaussène, tome 1 « Ils m'ont menti »… et ça m'a convaincu… alors je me suis lancé… et j'ai été, une nouvelle fois, happé. Je ne les avais plus croisé depuis 2017 mais, finalement, comme des amis qu'on sait proches même si on ne le croisent que rarement, j'ai senti que la distance ne s'était pas installé, que l'énergie des Malaussène était intacte, que leur petite musique était toujours là, je m'en suis senti toujours aussi proche.

On retrouve quatre générations de Malaussène, de Maman Malaussène à Terminus Malaussène, en passant évidemment par Benjamin, mais aussi Julie et Julius, aussi ses frères et ses soeurs, leurs enfants… et les pièces rapportées, la Reine Zabo, Alceste, Gervaise, Titus, Hadouch…

D'ailleurs, c'est le 9e tome… mais il comporte “L'équation de Maman”, telle que proposé par le petit (plus si petit que cela) ;: ΔtMam = τMalaussène × log(1+Δt/τMalaussène)

Cryptique ? À première vue, oui… mais tenez-vous bien et suivez les explications du petit (vous vous rappeliez qu'il était devenu astrophysicien ?), elles se tiennent et valent le détour.

Outre tous ces personnages hauts en couleurs, j'ai aussi beaucoup apprécié de croiser JR, entre star et guest star (pas banal dans un roman) mais aussi Paris en général et Belleville en particuliers qui sont presque des personnages à part entière.

Enfin, c'est le 9e tome d'une saga commencé il y a presque 40 ans, mais c'est aussi un roman qui s'inscrit particulièrement bien dans son époque. Je ne veux pas vous en dévoiler de trop, je ne vous proposerait donc que cet extrait… éclairant.

"...les bonbons tuent, les virus pandémisent, le Russe a des appétits d'Empire, le soleil surchauffe et la démocratie fond comme les neiges éternelles..."

Bref, c'est toujours aussi drôle, toujours aussi surprenant, les personnages se renouvèlent mais sont toujours aussi extravagants, et toujours aussi bien croqués. On sent que Daniel Pennac a pris un malin plaisir à les retrouver encore une fois, à nous perdre une dernière fois. Merci monsieur Pennac.
Lien : https://www.6x8.org/2023/02/..
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