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4,02

sur 346 notes
Ce roman est la suite de « le cas Malaussène : ils m'ont menti »

Ce tome m'a beaucoup plus enthousiasmée que le précédent. J'ai retrouvé la petite musique de Daniel Pennac dans la première série Malaussène : un multitude de personnages (mention spéciale à Maracuja et a la juge Verdun), des rebondissements, des clins d'oeil au « réalisme magique », et puis aussi un « vrai méchant » dénommé Pépère.
Si on rajoute à cela quelques fusillades,
une oreille coupée, un femme enceinte, un bébé au nom improbable, des interrogatoires et un bouc émissaire (Benjamin Himself) vous obtenez un cocktail désopilant et un peu explosif.

La fin est surprenante : on y apprend qui est le père de Benjamin Malaussène : c'est vraiment la fin ? Zut alors
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Cette critique dira au fond ce que les autres critiques ont déjà exprimé, qui constitue à la fois la (grande) force et la (petite) limite de ce Terminus.

C'est épatant pour les fans :
- de retrouver la tribu (on ne dit pas famille) Malaussène - et toutes ces générations, empilées les unes sur les autres, de personnages doux, attachants et déjantés,
- de se replonger dans la prose de Daniel Pennac qui nous embarque comme peu d'auteurs savent le faire aujourd'hui, entre loufoquerie/ folie, inventivité, justesse et infinie tendresse,
- de remonter aux origines de tout, ces sommets qu'étaient la Fée carabine et la Petite marchande de prose, et d'atterrir en joie dans ce bel et vivace aujourd'hui...

Épatant, ce le sera peut-être moins pour des primo-lecteurs, en dépit du rappel de l'épisode précédent (le moins réussi Cas Malaussène dont Terminus est la suite) qui figure en début d'ouvrage, de l'arbre généalogique Malaussène (qui y figure aussi) et du répertoire (copieux) (une centaine de personnages) (rien que ça) en fin de volume.

Il est alors recommandé de commencer par les origines déjà citées (la Fée carabine ou la Petite marchande de prose) ou, à défaut, de lire Terminus comme nous l'avons fait, d'une traite, en s'abandonnant grisé à Benjamin, Verdun ou Pépère, sans se référer aux glossaires et aux répertoires, en leur laissant le soin d'assembler les pièces du puzzle comme bon leur semble...

De toute façon, ils le font (très) bien !


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La Tribu Malaussène est de retour.  Est-ce vraiment pour la dernière fois comme semble le suggérer le titre de ce nouvel opus ? Rien n'est moins sûr.
Ce qui est certain en revanche, c'est que les aventures rocambolesques de cette famille hors-normes s'enchaînent à vive allure, avec force retournements de situations liées , ou non, à des situations passées. On y utilise l'analyse de texte pour tenter de brosser le portrait du dénommé Pépère,dont la cruauté et l'intelligence perverse sont inversement proportionnelles à l'aspect bonhomme de son surnom. On y évoque au passage des sujets d'actualité (scandale des Ehpads, pandémie, guerres...) bref, on sent que le narrateur s'en donne à coeur joie, soulignant même le côté " aussi délibérément convergeant de son récit" . Un plaisir de lecture, un peu tempéré par quelques longueurs.
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Dans le tome précédent, les trois jeunes cousins Malaussène qui avaient organisé un faux enlèvement à des fins de performance artistique avaient vu leur ami Tuc et son papa Monsieur Lapietà se faire enlever par une troupe quasi paramilitaire. Dans ce recueil, on suit en parallèle les pensées du chef de ce gang, un homme d'un certain âge ancien militaire, nommé Pépère par ses recrues qu'il pousse aux pires exactions, et celles de Benjamin Malaussène qui observe l'enquête de sa nièce juge d' instruction et le quotidien de toute la famille, qui a le plaisir d'avoir sous son toit la maman Malaussène, dont le mari, avec lequel elle vit en ehpad, a fait une fugue habituelle de malade d'Alzheimer…
Même si je n'avais pas lu le tome précédent, et que ma lecture la plus récente de Pennac datait d'il y a six ou sept ans, je me suis tout de suite remise dans le bain des Malaussène, appréciant à la fois le style vif, «frais» de Daniel Pennac, et l'originalité des personnages, jamais d'un seul bloc. Peut-être y a-t-il effectivement plus de dialogues que dans les précédents romans de l'auteur, mais ils sont si bien amenés et si bien écrits que ça ne pose aucun souci. C'est un vrai bonheur d'avoir lu ce roman, même si la fin m'a un peu déconcertée : est-ce vraiment la fin des Malaussène comme l'a annoncé l'auteur ?
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Aujourd'hui je vais évoquer Terminus Malaussène, le cas Malaussène 2 le nouveau roman de Daniel Pennac. C'est normalement le huitième et dernier volume de la saga des Malaussène, mais avec l'auteur la vérité est souvent mensonge. le précédent opus le cas Malaussène 1 date de 2017, Pennac propose cette fois la suite des aventures de ses personnages qui sont embringués dans une série d'enlèvements et de crimes complexes. Il faut rappeler que le premier volume de la série le bonheur des ogres a paru en 1985 dans la Série Noire.
Le titre Terminus Malaussène est polysémique ; en première apparence cela évoque la fin d'un parcours, l'aboutissement d'un cycle, mais à la toute fin du roman le lecteur découvre que c'est également le prénom (trouvé comme d'habitude par Jérémy un des sept enfants de Maman) d'un nouveau venu dans la famille. La maternité est une thématique omniprésente avec ces enfants frères, soeurs et cousins de pères différents. En début de volume figure un arbre généalogique partiel et à la fin un répertoire des principaux protagonistes des quarante ans de ces aventures bellevilloises rocambolesques. Ces éléments hors texte sont bien utiles pour se situer et se remémorer les épisodes précédents. En effet, durant les premiers chapitres c'est un peu foutraque et bordélique, le lecteur est un peu paumé entre toutes ces générations, les identités qui se ressemblent sans compter les personnages qui ont plusieurs noms. Mais peu importe, retrouver les Malaussène et la gouaille de l'auteur est un plaisir roboratif. La plupart ont une double vie, Benjamin Malaussène est toujours attachant et naïf. A la suite de l'épisode précédent Ils m'ont menti le lecteur va apprendre qui sont les ravisseurs qui ont subtilisé Lapiéta et son fils aux cousins Malaussène qui les avaient enlevés pour réaliser un happening artistique. le responsable est Pépère accompagné et soutenu par sa clique. Ce vieux monsieur aux identités multiples est un personnage extravagant, diabolique, monstrueux. Il est à l'origine d'une armée de jeunes malfrats qu'il éduque et façonne à son image. Dans le roman il apparait aussi sous les traits d'un vieillard cacochyme qui fréquente l'EHPAD des Osselets. Il est donc apparemment lié à la famille Malaussène ! Terminus Malaussène est un roman dialogué, l'oralité est importante, les phrases doivent s'entendre pour faire écho. La famille est une valeur cardinale qui est vénérée par les personnages de cette smala tendre et sensible. Ainsi, lorsque le Petit est pressenti pour obtenir un prix Nobel de physique Maracuja (enceinte) imagine un voyage avec la participation exhaustive de tous ; ils doivent se retrouver au grand complet, toute la famille et plus largement tous les personnages amis, flics et autres, en bus jusqu'à Stockholm. Ce voyage sera l'occasion de l'ultime rebondissement du roman. A la lecture, il appert que Pépère est un peu l'incarnation de Daniel Pennac lui-même, désormais vieillissant mais toujours alerte et espiègle.
Terminus Malaussène met en scène la tribu au complet, quasiment quatre générations ; ils sont tous aussi déjantés les uns que les autres. L'intrigue policière n'est qu'un prétexte à réunir et confronter ces personnages attendrissants. Ce roman fonctionne pour le lecteur qui a lu certains tomes précédents (voire tous pour les plus fanatiques) comme une délicieuse madeleine de Proust qui réactive les saveurs et les souvenirs enfouis dans la mémoire littéraire.
Voilà, je vous ai donc parlé de Terminus Malaussène de Daniel Pennac paru aux éditions Gallimard.

Lien : http://culture-tout-azimut.o..
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J'ai beaucoup aimé ce livre. Et pourtant je vais essayer de vous dissuader de le lire pour l'instant, si vous n'avez pas déjà lu une partie au moins de la série Malasussène.
Bien qu'elle ait été écrite et publiée sur une durée de quarante ans, avec un hiatus de plus de vingt ans entre Monsieur Malaussène et Ils m'ont menti, elle n'en constitue pas moins un tout cohérent, il ne s'agit pas de romans isolés malgré les protestations d'usage de l'éditeur, et je dirais presque qu'elle constitue un seul ouvrage en plusieurs volumes.
L'idéal serait donc en entreprendre la lecture ou la relecture dans l'ordre chronologique dans l'ordre chronologique, C'est d'ailleurs ce que j'ai fait à l'occasion de la sortie de Ils m'ont menti avant d'ouvrir ce volume. La tâche n'est pas insurmontable malgré le nombre de volumes, car le total des pages n'est finalement guère supérieur à celui de nombreux pavés indigestes.
Si vous ne sous en sentez pas le courage, de grâce lisez ou relisez au moins Ils m'ont menti avant de vous plonger dans Terminus Malaussène, dont l'action reprend directement ù celle du premier se termine, au point qu'on ne comprend pas qu'ils aient été publié à cinq ans d'intervalle, les explications que donne l'auteur à ce sujet n'étant guère convaincantes
Cette réserve faite, que cela ne vous dissuade sur tout pas de lire ce livre ; Et finalement lisez-le comme vus voulez, même si vus n'avez rien lu d'autre de Pennac. Et cela vous donnera envie de lire le reste, et de pénétrer ainsi l'un des univers les plus original de lda littérature française.
De quoi s'agit-il, au fait ? C'est irracontable, surtout dans le cadre nécessairement étroit de cette chronique. Et même, je n'aurais pas le talent nécessaire.
Et la série est terminée? Malgré le titre, je ne sais pas. Certains critiques trouvent le dénouement amusant. Mouiii... C'est peut-être un dénouement, et peut-être pas. La fin est ouverte. Et lorsqu'il y a un narrateur à la première personne, son histoire ne peut pas ne pas se poursuivre après la dernière page. Il y a au moins une issue que l'on peut éliminer, à laquelle l'auteur n'a sans doute pu se résoudre
Et donc....En route pour de nouvelles aventures ? le terminus n'est pas la fin du voyage!
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Voilà c'est fait.
Depuis le temps que je l'attendais, il est là entre mes mains et je n'ai pas décrochée jusqu'à la dernière page, et je ne suis pas déçue. Fin de la saga.
Ce n'est pas à cause du titre : « Terminus Malaussène », non, le titre est le nom du petit dernier de la famille qui pointe son nez à la toute fin du livre. Daniel Pennac nous réserve toujours des surprises et nous a habitué à des prénoms originaux après la naissance de Jérémy, puisque c'est lui qui surnomme dès l'apparition d'un bébé dans la famille et il y en a eu beaucoup depuis le premier tome : « Le Bonheur des Ogres ».
Je le dis tout de suite, si vous n'avez pas lu la saga Malaussène : « Des chrétiens et des maures », « Le bonheur des Ogres », « La fée carabine », « La petite marchande de prose », « Monsieur Malaussène », « Aux fruits de la passion » et le deuxième volet qui commence par : « Le cas Malaussène 1 : Il m'ont menti », vous aurez un peu de mal à comprendre ce dernier opus.
Je vous conseille vivement de commencer par le début, surtout si vous êtes amateurs de romans policiers bien déjantés et où l'humour (noir) prime. Pas du tout le genre de polards américains, ni même anglais, encore moins suédois ou transalpins, c'est du polard français dans un style dynamique, parsemé de références culturelles et philosophiques assez perchées, aux dialogues à la Michel Audiard et des trésors d'imaginations pour les situations toutes plus stupéfiantes les unes que les autres dans lequel l'auteur plonge le personnage principal, ci-devant Benjamin Malaussène, bouc émissaire professionnel (inspiré par René Girard, à lire impérativement lui aussi) qui attire sur lui tous les malheurs du monde ainsi que sur toute sa famille. Famille qui s'agrandit au fil des livres.
Vous allez vraiment vous régaler et la fin est stupéfiante.
Ce que je relève, malgré la noirceur des situations (mais pas pire que ce qu'on voit à la télé tous les jours ou sur Internet) c'est l'humanité de Daniel Pennac. Depuis 1985, date de la parution du premier tome, l'auteur a suivi l'actualité du monde et en a imprégné son oeuvre. On peut suivre l'évolution de la société de ces 40 dernières années et c'est assez surprenant. Dans le dernier et la fin de la saga, on parle beaucoup de foot et ses dérives, sujet oh ! combien d'actualité.
Daniel Pennac un peu voyant ? en tout cas prévoyant, car la fin est ouverte et laisse libre court à l'imagination de ses lecteurs.
Lecture indispensable.
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Ravie de retrouver le clan Malaussene dans leurs aventures hautes en couleurs !
J'ai adoré ce tome (final ?) de la saga où on découvre de nouveaux personnages qui nous éclairent sur l'ensemble des livres précédents et sur le passé de tous nos personnages.
C'est toujours un plaisir de lirePennac avec ce style d'écriture inimitable, bref, j'ai adoré !
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Hâte de le lire ! Daniel Pennac reste un écrivain apprécié et qui a un réel talent. Chaque sortie d'un de ses livres est un événement littéraire.
J'ai très heureuse de le voir à la télé (France 5)
📖📖📖📖📖📖📖📖
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Quel plaisir de retrouver nos personnages ! Je dis "nos", car depuis toutes ces années, c'est comme s'ils nous avaient suivis dans la vie. Et c'est sûrement la force principal de Pennac, d'avoir réussi à nous rendre attachés à une saga qui se dévoile quand elle veut. L'auteur conserve sa capacité à construire des rebondissements fous, et son sens de la fantaisie n'a pas pris une ride. Rien à dire de plus, si ce n'est que cette série méritait la plus belle des fins, et c'est le cas ! Bravo M. Pennac !
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