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Citations sur Deux hommes de bien (133)

- Très bien. Mais tout passe par l'éducation. Par les livres, par ceux qui les écrivent et les traduisent... Il faut que l'on puisse discuter les systèmes scientifiques sans devoir aussitôt les réfuter. Il n'est pas décent d'obliger chaque savant espagnol qui publie un livre - quand il y parvient - à ajouter après chacune de ces conclusions : Ce qui n'est pas crédible, parce que contraire aux Saintes Écritures... Cela nous interdit tout progrès et fait de nous la risée de l'Europe.
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- Pour ce qui est de l'avenir politique de monsieur Marat, je ne m'en mêle pas. Mais en tant que médecin, c'est un danger public. Je vois en lui un dangereux penchant à envoyer les gens dans l'autre monde.
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- Désolé, docteur... Je n'ai pas retenu votre nom.
- Je ne vous l'ai pas dit. Je m'appelle Marat.
- Eh bien, voyez-vous monsieur Marat...
- Docteur Marat, si cela ne vous fait rien.
L'Amiral acquiesce, avec le plus grand calme.
- Cela ne me fait absolument rien. Docteur, si vous préférez... mais, avec tout le respect dû à la science que vous pratiquez, je vais m'opposez à ce que l'on ouvre une veine à mon ami.
Marat sursaute comme s'il venait d'être insulté.
- Pourquoi ?
- Parce que, sans être médecin, j'ai vécu assez longtemps pour reconnaître un simple refroidissement quand j'en vois un. Et aussi parce que je me méfie comme du diable de la lancette et de la saignée, qui n'ont jamais rien donné de bon dans ce siècle, pas plus que dans un autre, et qui devrait être à jamais bannies de la pratique de la médecine.
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A chacun son lot, songe-t-il. Etre espagnol peut souvent être considéré comme une disgrâce, mais une chose en vaut une autre, à Madrid on a une Inquisition, à Paris une Bastille.
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- Vous avez bien fait, monsieur, lui dit Bringas. Cette ville regorge de fripouilles telles que lui, dont il vaut mieux se garder... Permettez-moi pourtant de vous donner un conseil : à Paris, on ne dit jamais "non," mot qui équivaut presque à une insulte. Ce serait un peu comme si, en Espagne, on disait à quelqu'un qu'il ment.
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[...]
- Et pour en revenir à ce dont nous parlions, nul ne peut être sage sans avoir lu au moins une heure par jour, sans s'être constitué une bibliothèque, aussi modeste qu'elle soit, sans maîtres à respecter, et sans être suffisamment humble pour poser des questions et tirer profit des réponses.
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- Quelle tristesse. Les Espagnols sont les plus grands ennemis d'eux-mêmes. Acharnés à éteindre les lumières partout où ils les voient briller.
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Les deux dernières lignes me firent sourire dans ma barbe. Quarante-deux ans après ce MDCCLI, en 1793, le petit fils du roy qui avait donné son autorisation et accordé son privilège pour l'impression de ce premier volume était guillotiné à Paris sur la place publique, précisément au nom de ces idées qui, à partir de cette même Encyclopédie, avaient embrasé la France et le reste du monde. La vie joue de ces tours, conclus-je. Elle a son sens de l'humour bien à elle.
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Le fait est que je me trouvais ce matin-là à la bibliothèque de l'Académie royale espagnole - où j'occupe la chaise T depuis maintenant une douzaine d'année -, debout devant l'ouvrage qui résumait la plus grande aventure intellectuelle du XVIIIe siècle : le triomphe de la raison et du progrès sur les forces obscures du monde alors connu.
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Il y a une formule bien espagnole qui me brûle la langue, à laquelle on recourt souvent dans nos collèges et nos institutions : « C'est un enfant d'une grande humilité. », ce qui est évidemment considéré comme un éloge et qui, traduit en langage clair, veut dire : « Dieu soit loué, il a contracté la maladie éminemment espagnole de la soumission, de l'hypocrisie et du silence. »
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