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🙈🙉🙊Premier tome de la saga Thomas Pitt.🙈🙉🙊


Le quartier de Cater Street est aux abois. Un serial killer semble sévir et assassiner des jeunes femmes de diverses conditions. Non loin de cette rue réside la famille Ellison composée de trois filles. La première, Sarah est mariée. La seconde Charlotte est convaincue que la femme est l'égale de l'homme et ne cesse de clamer haut et fort ses opinions. La dernière Émilie ne rêve que de monter dans la hiérarchie sociale en réalisant un beau mariage. Pour ces jeunes filles, ce serial killer n'est rien de plus qu'un fait divers. Mais, lorsque leur bonne est assassinée, la venue de l'inspecteur Thomas Pitt dans leur petit univers douillet bouleverse leur vie... Entre secrets d'alcôves, petits mensonges, la suspicion monte et les membres de la famille se redécouvrent d'une manière moins idyllique.
Les choses deviennent encore plus complexes lorsque Charlotte prend conscience que l'inspecteur ne semble pas réfractaire à son charme...



Après la série William Monk, me voici plonger une cinquantaine d'années plus tard dans un univers plus socialement acceptable. Oublier les rues sombres près des docks, les prostituées de bas étage, les trafiquants en tout genre et les pickpockets. Ici, le crime se perpétue dans les quartiers chics de Londres.
L'ambiance de ce roman est moins sombre que ceux de la série Monk mais les crimes restent les mêmes. Seuls l'art et la manière diffèrent.


Dans ce premier roman, Anne Perry nous invite à suivre l'enquête qui permet à Thomas Pitt et Charlotte Ellison de se rencontrer. Deux mondes qui se télescopent avec d'un côté une jeune fille de bonne famille désirant obtenir plus de droits que ne lui permet sa condition de femme dans une société patriarcale ; de l'autre, un homme de basse extraction, qui à force de travail a pu obtenir une éducation et un métier convenable. Ce duo est aux antipodes du couple William Monk/Hester Latterly avec des personnages plus policés, moins agressifs dans leur manière de penser ou de parler. Cela se ressent totalement dans le roman avec une sensation de lumière, de douceur, de couleur malgré l'horreur relatée.


L'intrigue est tout simplement CAPTIVANTE ! Anne Perry commence son récit avec un premier meurtre, puis un second tout en alternant son récit avec l'évocation du ressenti véhiculé dans la bonne société au travers de la famille Ellison. Pour cette "bonne société", seul des êtres fous, des pauvres bougres peuvent commettre ce genre d'horreur. Pire, les victimes étant des femmes, peut-être qu'elles sont responsables de ce qu'elles ont subit... Bref, une société patriarcale, machiste au possible où la femme n'est pensé que comme être inférieur. Cette société "aisée" est décrite de manière réaliste et saisissante. le contraste est encore plus flagrant après la lecture de la saga Monk : en effet, ici, les femmes n'ont pour seul objectif dans la vie que de se rendre visite, acheter des robes, assister à des réceptions et faire un bon mariage. A contrario, les femmes décrites dans les romans de la saga Monk étaient souvent de basse extraction et travaillant dure pour ne serais-ce que manger dans la soirée...


Au final, ce premier tome est une très belle entrée en matière dans cette autre série de Monk. En tant que lectrice assidue de cette auteure, je craignais de retrouver des éléments ressemblants, voire de lire une pseudo adaptation. Au final, je suis séduite avec un nouveau duo, une nouvelle ambiance plus feutrée et des intrigues palpitantes.


À très vite pour le second volet !😍
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Je me suis lancée a l'aventure de cette série policière.. une envie suite aux différents billets qui me sont passés sous le nez.

Je ne suis pas complètement séduite par ce premier tome, pour la simple raison que j'ai deviné assez vite qui était l'étrangleur. Certes sans en savoir les raisons, ni le pourquoi du comment. Pour cela il m'a fallu attendre la fin.

J'ai par contre apprécié les personnages ,l'époque bien entendu et surtout la plume de l'auteure. Alors du coup je me dis que ce roman d'introduction pose les bases et que la suite pourrait être excellente.

Je reste donc sur ma réserve avec l'espoir que la suite sera de grande qualité
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Cette enquête policière est la toute première mettant en scène l'inspecteur Pitt et Charlotte Ellison, qui deviendra sa femme et partenaire tout au long des trente et quelques enquêtes suivantes.
L'histoire se déroule à Londres à l'époque victorienne et l'inspecteur Pitt est souvent amené à enquêter au sein de la bourgeoisie.
Ici, des femmes sont étranglées dans Cater street, une rue dans laquelle vivent des notables.

L'ambiance est particulièrement bien décrite, on ressent vraiment le froid mordant, la pluie, le soir qui tombe, les gouttes de pluie qui s'insinuent dans la nuque, on entend des bruits de pas derrière nous sans voir qui que ce soit, on n'ose sortir dès que le nuit tombe, même pour se rendre chez un voisin.
Bref, j'ai adoré cette atmosphère très british où l'on est content de rentrer se blottir dans un fauteuil devant la cheminée, tout en brodant, en lisant le journal (les hommes seulement, car cela n'est pas considéré comme une lecture digne des femmes !) et en buvant un thé bien chaud ou un verre de porto au besoin.

A cette époque, et dans les milieux aisés, les femmes n'avaient pas beaucoup de droits et elles passaient donc tout leur temps à papoter, à se rendre visite les unes aux autres, elles s'occupaient des pauvres en leur tricotant des mitaines, en leur recopiant des recettes ou en apportant du réconfort aux malades et aux démunis...bref, elles n'avaient quand même pas grand chose de constructif à faire et elles adoraient donc cancaner et répandre des rumeurs, ce qui bien souvent, servira à aider à la résolution d'affaires criminelles.
Un roman très agréable qui permet de comprendre comment l'inspecteur et son épouse se sont rencontrés et de mieux comprendre les différences de classes.
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Charlotte Ellison, fille d'Edouard et de Caroline, a deux soeurs, Sarah mariée à Dominic et Emily courtisée par un Lord. La famille Ellison fait partie de la bonne société de Londres, ils ont un majordome, une cuisinière et une bonne. Cette histoire débute en 1881 dans un quartier huppé de la capitale anglaise. C'est dans cet environnement que des crimes sont commis, sur des jeunes filles, dans Cater street. L'enquête est confiée au séduisant inspecteur Pitt de Scotland Yard ...
L'étrangleur de Cater street est le premier volet d'une série d'enquêtes menées par l'inspecteur Pitt.
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Le roman se passe à Londres dans les années 1880.
Des femmes meurent étranglées et mutilées dans Cater Street, là où habite la famille Ellison, une famille de la haute bourgeoisie.
Le père, Edward, est banquier dans la City.
Il est marié à Caroline avec qui il a eu trois filles devenues de jeunes adultes.
Les femmes vivent sous le bon vouloir de ces messieurs qui, sous le couvert de fréquenter leurs clubs, ne se gênent pas pour avoir une vie parallèle à leurs mariages.
Ces dames se consacrent aux oeuvres de charité, se rencontrent pour papoter. On y retrouve d'ailleurs une ambiance aussi savoureuse et agréable que dans les romans de Jane Austen .
Au deuxième meurtre, la police, en la personne de l'inspecteur Pitt, débarque dans la famille Ellison et c'est à ce moment que naît progressivement la complicité entre l'inspecteur et Charlotte.
Tous ces meurtres vont amener un climat de méfiance et d'hostilité entre les membres de la famille.
L'enquête piétine jusqu'aux toutes dernières pages où la surprise est quand même de taille.
Une belle découverte pour moi. Je tenais absolument à commencer par le premier livre de la série et c'est avec plaisir que je me replongerai de temps à autre dans cette ambiance très anglaise de la fin du 19ème siècle.

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Il m' a semblé logique de découvrir l'oeuvre d'Anne Perry avec le premier roman de la série. Un étrangleur utilisant un fil à couper le beurre s'attaque à des jeunes filles sans liens entre elles, semant la terreur dans le quartier habituellement calme. L'inspecteur Pitt mène l'enquête : la piste de brigands professionnels est vite écartée, car le vol n'est pas le mobile. Il s'agit donc de repérer au sein de cette société bien pensante qui est le pervers capable de tels méfaits. Il s'en suit une ambiance extrêmement lourde, de méfiance, de suspicions, enfants soupçonnant leur père, femmes soupçonnant leur mari, ce qui amène inévitablement à des règlements de compte pour des histoires sans rapport avec les crimes. Personne n'en sort indemne. Jusqu'à ce que la pugnacité de notre inspecteur, et
la mise en danger de Charlotte, l'héroïne, permette de révéler l'identité du tueur en série

La mise en place est très longue et laborieuse avec de nombreuses redites quant aux convictions sociologiques des différents protagonistes. Il faut avoir parcouru presque 200 pages sur les 350 et quelques pour que l'action démarre. Certes je suis friande des écrits concernant l'Angleterre victorienne, mais là, c'est tout de même un peu lassant, et surtout en raison des répétitions nombreuses

Quant à l'intrigue policière, une fois que l'on a éliminé tous les suspects trop évidents, il y a trop peu de personnes insoupçonnables et donc coupables pour que l'on ne se doute pas rapidement de la solution. C'est là que l'intérêt se réveille, pour aller vérifier son postulat

Le point fort du roman tient à mon avis dans l'analyse des conséquences induites par l'enquête au sein de cette famille au fonctionnement huilé, prisonnière du carcan des conventions, et qui va être amenée à ébranler ses convictions. Pour se disculper d'un acte grave, les hommes devront aussi mettre en lumière des agissements dont ils auraient préféré qu'ils restent tus.

Bien entendu, on n'échappe pas au franc parler de Charlotte, dont le raisonnement et la vivacité la mettent à l'écart des standards de la féminité, pour rallier le féminisme avant l'heure. En cela on retrouve des schémas très inspirés de Jane Austen : deux filles à marier, une frivole et ambitieuse, une trop indisciplinée pour faire l'objet d'une demande en mariage, but ultime et consécration pour toute jeune fille de bonne famille. Jusqu'à la jeune femme jouant (mal) du piano pour animer une réception.

Un peu déçue par la construction, je poursuivrai cependant l'exploration de cet univers, espérant que les longueurs signalées ne se retrouveront pas dans les romans suivants.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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1880, Londres. En général, on pense à Jack l'Eventreur. Mais ici, il s'agit « simplement » d'un étrangleur de jeunes femmes.

Ceci est le premier tome d'une série de policiers où Charlotte Ellison, une jeune fille de bonne famille mais au caractère fort et spontané aidera le policier Pitt à démêler les affaires criminelles. Comme c'est le tome d'introduction, nous assistons à la rencontre de Pitt et Charlotte, car dans la rue de celle-ci ont lieu des crimes rapprochés, le soir, dans le brouillard.

C'est l'occasion pour Anne Perry de décrire dans le menu les moeurs des gens bien nés, où les femmes n'avaient pas l'occasion de travailler ni de se distraire seules. La visite aux pauvres, l'office du dimanche, la préparation de la vente de charité étaient les seules distractions. Aux hommes les soirées à leur club, les fréquentations des femmes de toutes sortes, les beuveries, les parties de cartes, mais aussi la mainmise sur leurs femmes – soeurs, filles, bonnes-.

C'est aussi l'occasion pour nous de côtoyer les différents membres de la famille, qui me font penser personnellement à ceux de Jane Austen. Dominic le beau et romantique beau-fils, Emily la petite jeune fille ambitieuse, Sarah l'épouse fragile et vite névrosée de Dominic, Caroline la mère de famille coincée par l'autorité de son mari, Edouard le pater familias omnipotent, et la grand-mère infecte. N'oublions pas le pasteur rigide et sa pauvre épouse, et surtout Charlotte, celle qui n'a pas sa langue en poche et qui se fiche des conventions.

Difficile pour cette famille d'accepter l'irruption d'un policier « de la classe sociale d'un commerçant » dans leur salon pour les cuisiner. J'ai été à vrai dire horrifiée par les réactions abominables de ces gens face aux personnes de moins haute extraction ! Ne parlons même pas des pauvres, totalement inconnus des riches…

Bref, l'étrangleur, s'il fait partie du titre, n'est pas le plus important dans ce roman, du moins selon moi. L'auteure s'amuse davantage à reproduire les dialogues collet monté, et à insister de nombreuses fois sur la condition des femmes.

J'ai assez aimé ce roman, mais ai été contente de le refermer, car cette vie plan-plan est vite agaçante. Heureusement que l'étrangleur est là pour remuer un peu cette vie rigide et guindée.
Vais-je poursuivre l'exploration d'Anne Perry ? Je n'en sais rien du tout…

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En 1881, dans un quartier de Londres, des femmes sont successivement retrouvées étranglées et défigurées sur les pavés de Cater Street. Charlotte et ses soeurs, Sarah et Emily, mènent une existence confortable jusqu'au jour où, leur jeune bonne Lily est elle aussi victime de l'étrangleur. A partir de ce jour, l'inspecteur Pitt, pour les besoins de son enquête, leur rend visite régulièrement, ce qui n'est pas du goût du maître de maison qui semble avoir des secrets à préserver...
Une très belle découverte pour moi ! Ce roman avait tout pour me plaire puisque je suis une adepte de l'époque victorienne, que j'aime les romans policiers et qu'une histoire sentimentale pimente le tout !
Vous l'aurez compris, je lirai la suite des aventures de l'inspecteur Pitt avec beaucoup de plaisir.

CHALLENGE ABC 2014 2015
Lien : http://uneautrelecture.blogs..
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Il y a quelques jours, en allant à la bibliothèque, j'ai pris la décision de déroger à mes habitudes et de sélectionner mes livres en fonction de mes envies du moment. Quand j'ai vu les innombrables romans d'Anne Perry dans les étagères de la bibliothèque municipale, je me suis rappelée les nombreuses critiques enthousiastes que j'ai lues depuis des années et j'ai décidé qu'il était temps de m'y attaquer. Bien m'en a pris.
Quand des filles de son quartier sont tuées par un étrangleur mystérieux, l'attention de Charlotte est immédiatement retenue. Contrairement aux jeunes filles de son âge et de son niveau social, celle-ci n'a pas froid aux yeux et n'hésite pas à donner son opinion envers et contre tout, ce qui nuit grandement à ses chances de se marier convenablement un jour. Quand la bonne de la famille est tuée, l'inspecteur Thomas Pitt entre en scène, suscitant d'abord le dédain de la jeune fille avec ses questions insistantes et apparemment parfois hors sujet, puis des sentiments de plus en plus ambivalents... (évidemment).
Pendant ce temps, on assiste aux diverses intrigues amoureuses d'une bonne famille de Londres à l'époque victorienne. Il est question de robes, d'amants, de maisons closes, de clubs, de bals et d'apparences, ce qui n'est pas sans rappeler les romans de Jane Austen. En parallèle, on lit et relit les sermons du pasteur qui réduisent les femmes à des créatures du diable tentées par la chair... ce qui est révoltant. On se plaît à le détester, ce Prebble...
J'ai énormément apprécié l'ambiance de ce roman, entremêlant avec beaucoup de succès l'époque victorienne, l'humour à la Jane Austen, une intrigue policière rappelant vaguement l'histoire de Jack l'Éventreur et quelques histoires d'amour, certaines plus sérieuses que d'autres.
Malheureusement pour moi, j'ai deviné bien avant la fin l'identité du meurtrier (comme beaucoup d'autres, apparemment). Mais après tout, ce n'est pas si important, car ce qui compte le plus à mon avis, c'est le plaisir que j'ai eu à suivre Charlotte et les autres personnages que j'ai aimés ou détestés avec autant de passion.
C'est donc avec grand plaisir que je me plongerai dans la suite, le mystère de Callender Square, dès que l'occasion me sera donnée.
Lien : http://lecturesdisabelle.blo..
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L'étrangleur de Cater Street est le premier roman de la série "Charlotte et Thomas Pitt" d'Anne Perry, qui en compte aujourd'hui plus d'une vingtaine.

Cater Street est un quartier huppé de la Londres victorienne mais il se retrouve vite en émoi lorsque des jeunes filles issues de maisons respectables sont découvertes étranglées et mutilées. La famille Ellison ne tarde pas à se retrouver au coeur de cette affaire : leur bonne Lily fait partie des victimes. L'une des filles Ellison, Charlotte, par son caractère impétueux et curieux, détone au sein de la bonne société mais suscite l'intérêt de l'Inspecteur Pitt, chargé de l'enquête.

Les amateurs de polar risquent d'être déçus en lisant ce roman car l'enquête policière en elle-même est très peu prégnante sur l'intrigue. En effet, l'auteur met peu l'accent sur le déroulement des investigations. Sans les entrevues entre l'Inspecteur Pitt et Charlotte Ellison ainsi que les meurtres, on oublierait presque qu'il s'agit d'un roman policier. Néanmoins, le suspense est particulièrement bien maintenu car l'identité du coupable n'est révélé qu'aux toutes dernières pages et pour ma part, je n'avais rien soupçonné.
Enfin, j'ai beaucoup apprécié la retranscription de la société victorienne. J'ai senti que l'auteur maîtrisait son sujet et avait particulièrement bien réussi à dépeindre cette société étriquée au travers de la rigidité de ses moeurs et du carcan imposée par l'église anglicane.

En conclusion, L'étrangleur de Cater Street est une lecture agréable et divertissante mais sans se montrer inoubliable.

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