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John Krassner s'est a priori suicidé. Sauf que dans une de ses chaussures l'adresse d'un policier est retrouvée.
Je suis mitigée par cette lecture. C'est le premier roman de cet auteur que je lis.
Que de lenteur !!!
Ça manque de rythme. Beaucoup de passages auraient pu être supprimés. C'est long, trop long. Il y a un moment où je me suis posée la question abandonner ou pas ?
J'ai eu beaucoup de mal avec les personnages. Il y a très peu de personnages féminins et souvent un rôle réducteur. La majorité des personnages masculins donnent d'eux une image souvent négative
Pendant une bonne partie du livre, je me suis posée la question de la temporalité, je me demandais dans quelle décennie se passait l'histoire - j'avais la réf pour Olof Palme mais pas celle pour la date.
Le point que j'ai aimé, c'est le côté historique.
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Il y a plusieurs personnages anonymes dans ce quatrième roman de Leif GW Persson : le premier ministre, le ou les ministres, l'expert sécurité du premier ministre. Pas de noms mais la chronologie qui défile renvoie inéluctablement à la nuit du 28 février ( titre de l'édition des Presses de la cité – le titre des Édition Rivages est tout aussi bien choisi ). L'année 1986 n'est jamais citée mais le lecteur ne peux que penser au 28 février 1986 date à laquelle toute la Suède a été ébranlée par l'assassinat du premier ministre Olof Palme, tué d'une balle de pistolet dans le dos, en soirée, alors qu'avec son épouse il regagnait, sans protection, son domicile après une soirée cinéma. Ce tragique évènement est relaté dans le détail à la fin du roman même si c'est le premier ministre qui est assassiné son nom n'est pas révélé. La plus grande partie de ce roman s'attache à relater et décrire l'avant 28 février.

Leif GW Persson axe son récit dans deux directions. La première apparait suite au décès le 22 novembre de John P. Krassner d'une chute du 15ème étage de l'immeuble où il vivait à Stockholm. Accident, meurtre ou suicide ? le suicide fait vite l'unanimité d'autant plus que cette piste a fait l'objet d'une enquête menée par l'inspecteur Bäckström, sa conclusion est expéditive mais non dénuée de logique. L'inspecteur Bo Jarnebring de la brigade centrale d'intervention de Stockholm qui occupe par intérim le poste de commissaire et de chef de la criminelle d'Östermalm ( quartier central de la capital ) n'est pas loin de penser la même chose. Un mot a été découvert dans la modeste chambre de la victime, des phrases énigmatiques «J'ai passé ma vie entre le désir de l'été et le froid de l'hiver … Et ce n'était pas la vie que j'avais imaginée» ne manquent pas de renforcer la thèse du suicide. Mais Krassner a aussi expédié une lettre à l'attention personnelle de Johansson qui va alors de fouiller son passé jusqu'aux Etats-Unis où il séjourne lors d'un stage au FBI à Quantico.

Dans l'autre direction, l'auteur offre une immersion au sein de la police de sécurité intérieure et service de renseignement, plus connue de nos jours sous le nom de Säpo après s'être appelée Säk. le récit commence dans les années 1970 et se confond avec le parcourt professionnel du sous-directeur Berg. A l'époque les investigations menées sont multiples comme par exemple la surveillance de réfugiés yougoslaves et kurdes soupçonnés de préparer des attentats et plus généralement surveillance et fichage de nombreux suédois, simples citoyens mais aussi personnalités politiques. En 1986 cela avait abouti à mettre en évidence, après l'arrivée de la gauche au gouvernement, d'extrémistes de droite ( jusqu'à des néonazis) haïssant le premier ministre. Cet état d'esprit se rencontrait chez les simples citoyens mais aussi dans l'armée et la police. le lecteur est interpelé par l'absence de décisions et d'anticipation autant du côté de la police de sécurité que du côté de l'expert sécurité du premier ministre. Berg ne veut pas rendre de comptes, il est persuadé de la pertinence et de la validité de son opinion. Dans ce contexte Jan Guillou journaliste d'investigation et écrivain franco-norvégien est cité. A cela s'ajoute un personnel parfois tenté de se placer au-dessus des lois sous couvert du secret soit disant indispensable à la sécurité de l'Etat ou pour assouvir des ambitions et satisfaire à des intérêts personnels. le décès du citoyen américain Krassner n'a pas échappé à la vigilance de la police de sécurité.

Une des habitudes narratives de LGW Persson est de consacrer une part de ses récits à la vie privée de ses protagonistes, ce titre n'échappe pas à la règle. L'ensemble enquête – vie privée forme un tout cohérent, bien raconté, non dénué d'humour et bienvenu pour le lecteur qui souhaite approfondir ses connaissances sur la mode de vie suédois. Ce titre est le quatrième publié par Leif GW Persson et son univers littéraire prend forme. Il y a en toile de fond la police suédoise avec ses multiples services et brigades que le lecteur voit évoluer ( tout a commencé en 1977, dans ce roman nous sommes en 1986 ). Pas étonnant d'y retrouver d'assez nombreux personnages récurrents. Johansson bien sûr, mais aussi Jarnebring et d'autres noms, d'hommes et de femmes, du haut de la hiérarchie jusqu'en bas de l'échelle, une diversité indispensable pour mieux décrire la réalité policière de la Suède. le lecteur aura l'occasion de revoir Bäckström, policier misogyne, réputé pour sa paresse et amateur d'alcools.

Leif GW Persson prend parti. Il propose un coupable pour l'assassinat du premier ministre. Johansson va élucider la mort de Krassner mais ses recherches sont surtout l'occasion pour l'auteur de dresser un portrait du premier ministre ( que je qualifie de susceptible d'être controversé ) assez loin des clichés connus et dont la carrière a été beaucoup influencée par la guerre froide dont il a été le contemporain. le récit de l'auteur est agrémenté d'une habile et réussie ambiance d'espionnage.

Les premiers jours d'enquête après la mort du premier ministre sont autant d'échecs et conséquences de toute une institution absolument pas préparée à gérer une telle catastrophe et d'une hiérarchie parsemée d'incompétents. Quant à Lars Martin Johansson en début d'année 1986, il est nommé chef du service du personnel de la police nationale et cela l'éloigne de la mobilisation des enquêteurs après la nuit du 28 février ( 1986 ).

Exemplaire lu : Leif GW PERSSON – Entre le désir de l'été et le froid de l'hiver. Titre original « Mellan sommarens längstan och vinterns köld » ( Suède – 2002 ) traduit du suédois par Philippe Bouquet, Éditions Rivages novembre 2012, ISBN 978-2-7436-2430-9.

Première édition en 2005, Éditions Presses de la cité, collection Sang d'encre, sous le titre « La nuit du 28 février », traduction de Philippe Bouquet. ISBN 9782258062306. Réédition en poche, LGF « le Livre de Poche » n°37189, ISBN 9782253116318 .
Lien : http://cercle-du-polar-polai..
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L'assassinat d'Olof Palme le 28 Février 1986, jamais élucidé, a inspiré de nombreux auteurs de polars suédois, de Maj Sjowall et Per Wahloo à Stieg Larsson en passant par Jan Stocklassa et Leif Persson. Dans ‘La nuit du 28 Février', Leif Persson mêle des éléments réels de cette affaire (les circonstances de l'assassinat, la piste du PKK ou les relations d'Olof Palme avec la CIA et la Russie, par exemple) avec de la pure fiction.


En commençant la lecture du roman, on est d'abord surpris par tous ces policiers peu compétents, alcooliques, obsédés sexuels et au langage extrêmement vulgaire. du jamais vu dans un polar nordique! Ensuite, on découvre un récit assez décousu avec de longs moments qui cassent l'action. En particulier, la technique qui consiste à décrire ce que chacun des nombreux policiers fait à un moment donné, lasse vite. A tout instant, on se demande si on va laisser tomber le roman. Surtout qu'aucun des personnages ne semble particulièrement sympathique. Visiblement l'auteur ne cherche ni à plaire, ni à accrocher le lecteur. Le seul point positif est une touche d'humour qui fait surface par moment, du moins au début.


L'action se passe à Stockholm dans le milieu de la police, mais aussi dans celui de la sécurité intérieure. On s'ennuie ferme en lisant les chapitres relatifs à la sécurité intérieure. Vers le milieu du roman, l'intrigue prend forme (enfin!). John Krassner, journaliste américain, mort défenestré, faisait l'objet d'une recherche de renseignements de la part des services de sécurité intérieure. Pourquoi? Sa mort parait suspecte au commissaire Lars Martin Johansson qui décide de mener l'enquête sur ce qui n'est peut être pas un suicide. Mais qui est Krassner? Un journaliste d'investigation? Un romancier ou un activiste? Que va révéler cette enquête? Et quel est le lien avec Olof Palme?


Les changements de style d'un chapitre à l'autre, les redites, pas toujours identiques, font penser à un livre écrit à quatre mains, ou alors sur une période assez longue. L'éditeur a de toute évidence sauté l'étape de la relecture et de la correction. Il aurait dû faire supprimer un tiers du texte pour rendre moins pénible la lecture. Quant au traducteur, il aurait pu trouver des synonymes à ‘bites' et ‘grosses miches' mots qu'on retrouve de façon assez récurrente au fil des chapitres. Finalement, c'est un roman d'espionnage, plus qu'un roman policier. Je ne l'ai pas aimé. Mais raccourci et réécrit, et en gardant la même intrigue, c'aurait été un très bon roman.


Pour la petite histoire, ce jour mercredi 10 juin 2020, la justice suédoise a décidé de clore (enfin!) l'enquête sur l'assassinat d'Olof Palme. Donc, l'affaire restera à jamais non élucidée.
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Stockholm, novembre 1985 - mars 1986
Le premier ministre suédois, Olof Palme a été assassiné, en pleine rue,
sortant du cinéma avec son épouse, sans escorte, le 28 février 1986.
Quel lien peut-il y avoir entre un premier ministre suédois, assassiné et un
journaliste américain défenestré ? C'est ce que Persson, avec un énorme
courage, essaie de nous expliquer et de démontrer, pour le moins de
donner une explication vraisemblable.
Krassner est tombé, loupant de peu un badaud qui promenait son chien, lequel a eu moins de chance,
récoltant la chaussure gauche du tombant, arrachée lors de la chute, sur
le crâne, le tuant sur le coup. Pôv chien ! C'est lui qui donna
l'alerte, pas le chien, le badaud.
Porte fermée de l'intérieur, fenêtre à entrebâillement forcée, lettre d'adieu, c'est sûr c'est un
suicide conclut la police de Stockholm.
Sauf que le légiste découvre un talon creux dans ladite godasse contenant outre une clé, assurément
de coffre-fort, un billet sur lequel figure le nom du directeur de la criminelle, Lars Martin Johansson, qualifié de An honest policeman*,
l'adresse de son domicile personnel et ses différents numéros de téléphone. Intrigant, d'autant que Johansson ne connait pas cet homme et
ne le reconnait pas plus en regardant son portrait !
Piqué au vif, Johansson, fera tout ce qui est en son pouvoir pour connaitre les
tenants et aboutissants de cette histoire. Après bien des vicissitudes,
des interrogatoires, des déplacements, des rencontres et pas mal de
matière grise, il construira le puzzle jusqu'à la dernière pièce avant
de se débarrasser de la patate chaude qu'il aura mise à jour et qui,
finalement, ne le concerne pas directement, du moins dans l'exercice de
sa fonction car, en tant que citoyen, c'est une autre paire de manches.
Du fait que les événements se précipiteront, l'application de la sage
formule des singes de Menarès, je ne vois rien, n'entends rien, ne dis
rien, ne sera même pas applicable.
Des embrouillaminis résultant d'une certaine politique politicienne et des cadavres dans les placards
que trainent, plus ou moins, certains gouvernants, je ne dirai rien,
laissant aux intéressés par cet excellent livre, de les découvrir par
eux mêmes. Ceci pour bien marquer que je ne suis ni un simple espion, ni
un agent double et encore moins triple. Humour ! Pas sûr, Persson
assume et bien, qu'il continue. Oh, je mentirais en écrivant que j'ai
découvert des choses que j'ignorais sur un homme dont le nom fleurit sur
les endroits les mieux ombragés de nos villes et ce à l'échelon
international, mais lecteur il ne m'incombe qu'à apprécier la prose d'un
auteur non dénué de talent. Plus serait de la gourmandise. Je ne peux
m'empêcher de citer Brassens dans son très bon : les morts sont tous des
braves types !
Pour ceux qui aiment les similitudes, je conseille,
en parallèle à cette lecture, le fameux American Tabloïd du non moins
fameux James Ellroy, livre dans lequel il est question d'un certain
président des Etats-Unis, également assassiné, grand ami d'une
comédienne de toute beauté...
C'est avec une plume trempé dans le vinaigre que Persson a écrit son bouquin, n'épargnant personne, en
rajoutant, même, certainement. C'est, effectivement, quelquefois, un peu
épais, mais allez savoir, la réalité dépasse bien souvent la fiction et
c'est la raison pour laquelle je parlais de courage en début de
chapitre, pour ceux qui ont suivi. Ecriture redoutable de justesse,
dialogues de faux-culs, ministres de pacotille, sourires entendus, flics
pourris et flics honnêtes mais désabusés, enfoncement politique d'une
nation déjà malade de son passé récent le tout enrobé dans un papier
mi-cynique, mi-désinvoltement ironique, voguant sur un rafiot coulant
entre l'historico-romancé et le romanesque historique. Ajoutez à cela
des chapitres courts mais jamais inutiles, un bon ordonnancement de
l'histoire pour la comprenette et vous aurez un roman ni thriller, ni
polar, ni historique, non le tout en un s'il vous plait.


Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Il n'est pas nécessaire d'être suédois pour apprécier la virtuosité de l'auteur, Leif GW Persson. En 653 pages, en partant d'un fait divers, le suicide d'un Américain à Stockholm, l'auteur nous entraîne dans une intrigue policière, puis dans un roman d'espionnage, et enfin dans une radioscopie de l'arrière-cour (peu ragoûtante) de la police et des services secrets. Il faut attendre les dernières pages pour que toutes les pièces – savamment façonnées – du puzzle s'assemblent.
Le roman suit un mécanisme complexe : histoires parallèles, flash-back, multiplication des personnages. Qui trop embrasse mal étreint ! On se perd parfois au milieu de tous les noms suédois qu'il faut mémoriser. Mais l'auteur tient l'enquête initiale comme fil directeur. Outre l'intrigue elle-même, le roman vaut peut-être surtout par la distance critique que l'auteur met vis-à-vis de ses personnages, les petitesses, les lâchetés, les rivalités, les déviances sont scrutées. On a ainsi un va-et-vient entre le déroulement de l'intrigue et la lumière projetée sur les comportements les plus intimes et les plus quotidiens des personnages.
Si l'on accepte une certaine lenteur et une complexité, on vient à bout des 653 pages, et on a l'illusion d'avoir percé les mystères de la face cachée de la société suédoise.
Enfin il faut noter qu'une nouvelle traduction de l'ouvrage de 2002 a été publiée par les éditions Rivages, dont le niveau d'exigence est connu, en 2012.
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Non mais c'est quoi ce bouquin ?

En furetant dans une bibliothèque amie, truffée de polars, ce qui n'est pas mon genre de prédilection, je tombe sur un scandinave inconnu.
Je suis embêté par le polar scandinave, car il me laisse froid. Normal c'est le grand nord ;)

Mais encore ? Si je n'ai pas lu Millenium, je me suis énervé sur un Camilla Läckberg (Le Prédicateur pour ne pas le citer) tant l'intrigue est mauvaise, et je me suis profondément ennuyé dans La cité des Jarres d'Analdur Indridason. Pour le première avec des personnages totalement inintéressants et le deuxième avec un inspecteur ectoplasmique et une intrigue dont je ne me rappelle pas le plus petit bout de queue de souvenir, c'est dire. Je passe sur le meurtrier sans visage d'Henning Mankel totalement oublié ainsi que sur un islandais prêté de chez Babel Noir dont je ne ne rappelle ni le nom ni le titre, c'est dire...
L'enthousiasme pour le meurtre chez ces parangons de civilisation autoproclamés que sont nos voisins nordiques me laisse sans voix et reste un mystère insondable pour moi.
Mais bon, l'homme est faillible et la 4° de couv' aguicheuse. On ne se refait pas, j'ai plongé.

L'histoire : John Kassner, journaliste américain un peu miteux est retrouvé mort au pied d'un immeuble. Suicide, conclut l'inspecteur de garde qui grelotte dans sa voiture et ne rêve que d'aller s'en jeter un derrière la cravate. Pourtant, celui qui a manqué de se prendre le corps sur le coin du nez l'atteste : l'homme est tombé, puis, quelques secondes plus tard, sa botte (tuant en même temps le clebs du témoin). Et ça, ça titille Lars Martin Johansson, policier qui ne devrait même pas être concerné par l'affaire, mais dont le nom se retrouve dans les affaires du "suicidé".

J'ai passé mon temps à changer d'avis sur ce livre.
L'histoire se déroule et multiplie les points de vue ce qui en rend la lecture attrayante. L'auteur passe d'un personnage à l'autre avec une technique assez intéressante : on est au coeur des ruminations et pensées intérieures (pas très glorieuses, on y reviendra) d'un personnage, il pense à un autre personnage, et hop ! la focalisation bascule et on est dans l'esprit du deuxième personnage et ainsi de suite. La progression narrative est plutôt intéressante de ce point de vue là. Et comme pour L'incroyable histoire de Wheeler Burden, des faits anodins décrits à un moment de la narration sont revisités 50 ou 150 pages plus loin selon un tout autre angle. le lecteur est alors obligé de revisiter ce qu'il croit savoir. C'est plutôt bien fichu pour cette raison.

Et c'est tout.

Mais sinon, qu'est-ce qui a pris à l'auteur d'inventer des personnages pareils ? Jamais je n'ai vu une telle collection d'abrutis réunis en un même ouvrage. On y croise d'incroyables incompétents affublés d'une médiocrité intellectuelle abyssale, d'autres sont stupides à manger du foin, enfermés dans un esprit de clocher misérable. Tous ont atteint un degré d'alcoolisme qui renvoie nos buveurs d'anisette dominicaux au rang de petits joueurs.
Moi, ce que j'aimerais savoir savoir, c'est si l'auteur s'est rendu compte de ce qu'il écrivait. Parce que si c'est le cas, il faut lui offrir l'asile politique aux côtés de Snowden.
Si j'étais suédois, j'aurais honte du portrait que fait Persson de la police de mon pays (non pas que je sois particulièrement fier de la mienne). Je dis ça je dis rien, hein.
Ce qui fait qu'il est difficile de s'attacher à un seul des personnages, d'éprouver de l'empathie, voire de les comprendre, et c'est là où cela pêche le plus, parce que les personnages semblent, en plus, manquer de cohérence envers eux-mêmes, comme si le livre avait été écrit à plusieurs mains sans relecture commune. Même les vingts dernières pages, qui relient le fil narratif principal à l'assassinat d'Olof Palme (sans qu'il soit jamais nommé) et qui livrent le fin mot de l'histoire, sont bâclées et expédiées avec le même j'menfoutisme qui encombre tous les personnages, comme si Personn était rattrapé par sa "suédité".

Bref on ne m'y reprendra plus, comme dirait Roger Murtaugh "Je suis trop vieux pour ces conneries là". Il y a trop de bons bouquins qui m'attendent.
Lien : http://leslecturesdecyril.bl..
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Une critique sur un livre lu il y a quelques semaines déjà...Un livre foisonnant, long parfois, mais riche sur la Suède de la fin de la Guerre Froide, Etat coincé entre les EUA qui pourraient protéger et l'URSS qui peut envahir ce petit Etat, tout en longueur. L'auteur par le truchement d'un journaliste américain assassiné/suicidé, revient sur le rôle des services secrets suédois depuis la fin de la seconde guerre mondiale, mais aussi sur une démocratie qui donne beaucoup de pouvoirs à des policiers incapables, dont on ne se débarrasse jamais. Beaucoup de métaphores sur les citoyens/jeune policière qui subit une violence sexuelle d'un supérieur...
Bref, un livre qui se lit quand on a le temps plus que quand on raffole des polars scandinaves, contrairement aux bandeaux posés sur les jaquettes!
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J'aime beaucoup le titre de ce roman mais je reste indécise quant à savoir si je l'apprécie ou non. Je ne connais pas trop les polars scandinaves. Il y a beaucoup trop de personnages et pas assez de descriptions de la Suède. Les liens entre les acteurs se tissent au fil du roman. C'est subtilement écrit. Pour la notation, je dirai 2/5.
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Une trame romanesque imparable qui aboutit aux évènements réels qui ont sans doute le plus marqué la Suède depuis la fin de la IIème Guerre Mondiale. Avant "Millénium", un auteur suédois se posait déjà beaucoup de questions sur son pays et sa société. Et c'est tout aussi réussi.
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Mi polar mi espionnage sur fond de Suède des 80's .... cela fait Sweedish Tabloïd !!
On retrouve ce qui fait la spécificité des polars scandinaves et notamment le questionnement existentiel des personnages. Bref super.
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