Terres d'Ogon, tome 3 : Ma'a-kuru

BANDE DESSINEE / DARK FANTASY.
Dans ce 3e tome des "Terres d'Ogon", nous suivons Juka'eyo, chef des Imbokallé, seigneur de Setanka, le plus grand guerrier du Kwalundia qui n'a jamais connu la défaite. Il sauve sa communauté d'une invasion de ma'akuru = morts-vivants, mais à un prix très élevé pour les guerriers de sa cité…
Fier et orgueilleux, il est un parangon du héros mythologique : chacune de ses actions et chacune de ses réflexions vise à augmenter sa propre gloire. Privé de son armée, Juka'eyo sonne le ban et l'arrière-ban de ses alliés et de ses vassaux pour détruire le mal à sa source. Mais il se méfie de tout le monde car ce sont tous d'anciens ennemis vaincus obligés de rallier sa cause. Et ce n'est pas son commandement brutal et sans concession qui arrange les choses durant cette expédition punitive visant à retrouver le nécromant à l'origine des ma'akuru qui ont dévasté son royaume…

On est bien plus que dans une énième histoire d'apocalypse zombie, on est dans une histoire de vengeance. Mais pas d'une vengeance que l'on exerce, mais d'une vengeance que l'on subit. Juka'eyo est définitivement un héros maudit : noir c'est noir, il n'y plus d'espoir… Nous sommes donc bien dans un récit d'Olivier Peru !

Graphiquement les dessins de Benoit et les couleurs de Zaro donne vie aux lumières et aux ombres de cette Afrique fantasy. Pas de reproches à faire à ce niveau, c'est du travail plutôt bien fait.

Juka'Eyo n'aspire qu'à une chose:devenir roi de Kwalundia. Alors que so, peuple est décimé par des morts vivants, il remonte la piste jusqu'au royaume voisin afin d'y débusquer celui qui en est à l'origine. Mais son voyage va le mener bien plus loin que ce à quoi il aspirait et surtout dans une direction bien différente.
Olivier Péru nous conte l'histoire de ce guerrier sans défaite, qui ne parle que par la force et son arme, qui perd tout ce qu'il a pour un un objectif qui finira de forger sa légende. Alors qu'il cherchait un adversaire à abattre, il trouvera son destin, et le ton est assez ironique lorsqu'on sait de quoi il retourne et ce qui attend le grand guerrier.
Il faudra noter les quelques formidables planches de Bertrand Benoît, qui illustre ici avec brio la grandeur des immensités désertiques des royaumes du Kwalundia et Akarda, le pays des morts.
C'est globalement un bon tome qui met bien en valeur les nouveaux territoires des Terres d'Ogon, mais qui ne restera pas dans les annales.
On retiendra le personnage de Juka'Eyo devenu roi tout de même, mais pas de la manière attendue. La conclusion est on ne peut plus logique au regard de toutes les morts qu'il a causé...

Juka'Eyo est un chef valeureux qui ne rêve que de gloire au combat et ne supporte pas qu'on mette en doute sa puissance guerrière. Quand son village se fait attaquer par des ma'a-kuru, des morts-vivants, il n'hésite pas à se lancer dans une quête pour détruire cette nuisance.

Au départ, j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire. Je trouvais le personnage principal très désagréable. Violent, imbu de lui même, ne souffrant aucune contestation même motivée, il est de prime abord franchement antipathique.
Sa quête est justifiée, et honorable, et pourtant il ne semble que mu par un désir de gloire, de puissance, et motivé par l'envie d'être le roi incontesté. Pendant son voyage il enchaine les coup de force, les bagarres et les meurtres avec des personnes qui devraient être ses alliés.
Heureusement la fin est un peu plus à la hauteur de la série, avec un retournement de situation assez inattendu et un sacrifice tout à fait larmoyant.

Juka Eyo est un combattant et un chef qui s'est fait respecté par la terreur. Son clan a été décimé par une attaque de zombies/goules. Il décide de partir à la rencontre des responsables des clans rivaux pour s'allier contre ces hordes. Mais sa volonté d'être à la tête des troupes nécessaires pour lutter contre les Ma'a Kuru va lui jouer des tours car sa réputation ne plaide pas en sa faveur.
Une histoire qui commence par une traque et se dénoue en vengeance alambiquée. Graphisme et intrigue sont suffisamment prenant pour un bon opus. 3eme tomes des Terres d'Ogon qui pour l'instant semble se cantonner à des intrigues limitées à une région et des clans spécifiques sans rapport les uns avec les autres ni la guerre qui fait rage sur le continent d'Arran.

Cette nouvelle saga consacrée à la Fantasy africaine continue sur sa dynamique positive. Ce numéro est centré sur Juka'Eyo, le chef guerrier le plus craint du Kwalundia. Après l'attaque de sa cité par une horde de morts-vivants, les Ma'a Kuru, ce dernier va se lancer dans une traque qui le mènera jusqu'au pays des morts.

Même si j'ai moins accroché au personnage principal, la faute à son caractère souvent détestable, j'ai été tenu en haleine du début à la fin. le récit commence doucement et ne cesse de faire progresser l'intérêt du lecteur jusqu'au final que je trouve très bon.

Même si j'ai légèrement moins aimé ce 3ème tome en comparaison des deux premiers, cette nouvelle saga du monde d'Aquilon continue sur sa belle lancée.