Aussi loin que possible

Sans préméditation, Antoine et Tony décident de se mettre à courir un matin plutôt que d'aller à l'école. Ils vont courir des jours entiers pour oublier leur quotidien fait de coups de son père pour l'un et de menace d'expulsion dans son pays d'origine pour l'autre.

Un court roman assez bien construit qui dépeint la course de deux ados pour : aller loin, fuir quoi... toutes les questions que se posent les ados ayant une situation plus ou moins facile.

Un très beau roman sur adolescence, le besoin de partir loin, tout plaquer comme ça. Parce que c'est possible et ils le font. Bien sur cette fuite aura une fin mais quel parcours sur le bitume et dans les esprits.
La fin peur paraître mièvre, mais j'aimé, séduite par la fait que nos deux jeunes en fasse quelques chose, que ce ne soit pas pour rien.

Antoine et Tony courent ensemble, un défi comme s'en lancent les ados pour voir qui va le plus vite. Mais ils ne s'arrêtent pas : ils courent pendant plusieurs jours, en direction de la mer, éliminant les toxines ou plutôt les angoisses. N'ayant rien préparé, ils s'arrêtent et volent dans les épiceries, leur course décourageant une poursuite pour quelques tranches de jambon et une bouteille d'eau. La nuit, ils s'arrêtent dans des maisons de villégiature laissées vides hors-saison. Conscients d'enfreindre les règles, ces pauses leur sont cependant nécessaires. Et puis la course fait réfléchir : Antoine nous raconte des bribes de vie, des souvenirs, surtout son père qui le frappe et sa mère qui sort de la pièce à ce moment. Il nous raconte Tony, qui a quitté l'Ukraine mais dont les parents viennent de recevoir l'OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français).
Et la course devient une façon de braver la peur .
On comprend alors que cette course de plusieurs jours devient un exutoire, pas une fuite mais une prise de conscience de la vie et de son corps qui vit, qui souffre au présent.
Et c'est superbe. On court avec eux, on sent les muscles des jambes, le cœur qui se régule.
S'il se termine par une note citoyenne puisque Tony et Antoine se rendent dans un grand journal régional et donnent un sens à une course qui n'en avait aucun à l'origine, ce roman n'est pas didactique.
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Incroyable roman ados ! Totalement engagé(s) et si captivant(s).
Dans ce livre « Aussi loin que possible » nous suivons l'aventure improbable que vont vivre 2 adolescents, 2 collégiens de cités : une course interminable alors que ce ne devait être qu'un simple jeu…

Un roman court, écrit à la première personne, qui va très vite happer le lecteur.
Dans un style fluide, ce texte initiatique et singulier encourage l'action, le désir « d'aller aussi loin que possible ».
Ces deux jeunes de 13 ans, Antoine et Tony, ont débuté une course sans rien préméditer. Puis cela se poursuit plus loin que prévu !

Une fuite improvisée qui prendra au fur et à mesure l'allure « d'une course de guérison ».

Liés l'un à l'autre par une forte amitié, une connivence silencieuse, ils ne s'attendaient pas à ce que cet acte prenne une telle valeur, que cela devienne politique. L'un subit de la maltraitante et l'autre est menacé d'expulsion. On découvre au travers de ce témoignage que cette fuite en avant devient soudain une course au bout de soi, un acte de courage et de persévérance. Comment survivre ? Comment cela peut-il se terminer ?
À vous de vous lancer dans ce roman, et de vivre l'aventure à leur côté !
Bravo et merci Mr Pessan pour ce texte magnifique ;)

Aussi loin que possible est un roman assez particulier. le lecteur suit deux adolescents qui courent. Ils n'ont pas d'objectif, pas de but à atteindre ou de raison particulière de le faire. Un matin, au lieu d'aller au collège, ils se sont mis à courir, sans se concerter, juste comme ça. Ils ne savent plus s'arrêter, à part pour manger et dormir. Ils courent, pendant des jours, sans donner de nouvelles.

Et puis un fil des pages et des pensées d'Antoine, on comprend que même s'ils n'ont pas de raison particulière de courir, même si rien n'a déclenché leur départ, ils ne courent quand même pas pour rien. Tous deux fuient des situations familiales compliquées.

Tony vit dans une famille aimante menacée d'expulsion. Ils semblent avoir utilisé tous les recours possibles et seront probablement envoyés bientôt en Ukraine. "Envoyés" et non pas "renvoyés", car Tony n'a jamais mis les pieds en Ukraine. Il ne parle pas la langue et ne connaît (presque) rien de ce pays.

Antoine, lui, vit dans une famille difficile. Son père est le centre de cette famille de trois. Antoine ne sait pas pourquoi, mais quand il a a besoin de passer ces nerfs, c'est toujours Antoine qui en fait les frais : les coups pleuvent régulièrement. Pourtant, Antoine ne cherche pas les problèmes. Il est bon élève, il se comporte correctement. Sa mère quant à elle se tait et change de pièce lorsque cela arrive.

Alors finalement, au fur et à mesure de ces révélations, pendant que les deux garçons courent, le lecteur comprend que si, ils ont toutes les raisons de courir ! Ce moment hors du temps leur permettra de tester leurs limites, physiques et psychologiques.

J'ai bien aimé cette lecture, même si certains passages étaient plus prenants que d'autres. Je sais que l'auteur habite très proche de chez mes parents, en Loire-Atlantique, du coup la description du parcours des deux garçons m'a paru assez claire et j'ai cru reconnaître un certain nombre de lieux même si aucune ville n'est mentionnée (j'ai peut-être tout faux d'ailleurs !), et c'est quelque chose que j'aime bien dans mes lectures.

Un roman très sympathique, qui change beaucoup de ce que j'ai l'habitude de lire !
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Une histoire de 2 ados de 14 qui se mette à courir sans savoir pourquoi. Ce n'est pas une fuge, mais juste au départ une course, pour savoir qui cour le plus vite, qui ne se finit jamais. Ils courent tant qu'il ont encore de la force.
Pendant la course on y apprend la vie des personnages qui les rends attachants et une belle description qui rends tout plus magique.
Même si il ne se passe pas grand chose, ça ma donné envie de recourir.

Arrivé un peu par un heureux hasard dans ma PAL, ce roman s'est révélé être un petit bijou de la littérature jeunesse.

Ce livre est un hymne à la liberté. Mais attention, il n'aborde pas seulement le côté grisant de celle-ci, mais aussi ses difficultés et les dangers inhérents à une liberté extrême totalement affranchie des règles de la société.

Les deux personnages principaux sont attachants, sans pour autant être éloignés des ados lambda. Bien que j'aurais aimé les voir être un peu plus développés dans le récit, ils restent vrais.
À travers ses deux héros, l'auteur va aborder différents sujets de société assez brûlants : l'immigration, la violence, les partis pris de l'État, etc.

Néanmoins, aucune lourdeur n'est à signaler !
La lecture demeure fluide et agréable, j'ai même été emportée par ce vent de liberté qui m'a grisée tout le long du récit.

Une très bonne découverte à laquelle je ne m'attendais pas vraiment en commençant cette lecture.
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« - C'est quoi, la folie ?
- Faire quelque chose que les autres ne font pas ? » .
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« Antoine et Tony n'ont rien prémédité, rien comploté. Ce matin là, ils ont fait la course sur le chemin du collège. Comme ça, pour s'amuser, pour savoir qui des deux courait le plus vite. Mais au bout du parking, ils n'ont pas ralenti, ni rebroussé chemin, ils ont continué à petites foulées, sans se concerter. »
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Encore une fois il s'agit d'un livre sur deux jeunes de treize ans qui veulent fuir leurs problèmes familiaux, les menaces de coups et d'expulsion. Puis un jour ils décident de se mettre à courir, sans jamais s'arrêter. J'ai adoré ce roman qui m'a parfois fait perdre haleine comme à Antoine et Tony. J'ai fuit avec eux, j'ai eu des courbatures et des sourires quand ils en avaient. Ces deux jeunes, bien courageux pour leur bas âge parcourent pourtant plusieurs centaines de kilomètres. C'est un roman très court, aussi rapide qu'un coup de poing, et quel sacré coup de poing. Je ne peux que vous recommander ce roman magnifique et touchant et de venir soutenir Tony et Antoine dans leur course contre la montre.
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Un roman qu'on lit d'une traite, pas de superflu le narrateur va à l'essentiel tout en faisant passer des messages forts sur les immigrés, les quartiers, l'amitié, la peur et le courage... A recommander aux jeunes ados et aux adultes.