Certes, elle est plus qu'une collaboratrice, une amie. Mais c'est de son écriture que je voudrais vous parler. J'hésite entre l'éloge, le dithyrambe et le panégyrique...
Restons-en aux mots à ma portée ; simples comme des coups de pinceaux aux couleurs d'une large palette, aux courbes tantôt énergiques, tantôt délicates. Comme des compositions fantastiques dans nos décors quotidiens, comme des portraits vibrants. Comme les mots de Joëlle Pétillot. Des mots qui enchantent, surprennent ou envoûtent. C'est aussi pour cela que je suis tombé en amitié.
Et pour son humour décapant.
Le docteur Brillet traversa le couloir de son service comme il traversait la vie : encombré d'hommages.Sa panoplie naturelle de baroudeur, cheveux-gris-oeil-vert-jade induisait chez le personnel féminin un frisson dont il se foutait, conscient de son homosexualité depuis l'âge de 15 ans.
Pour l'heure, il rassemblait son maigre courage pour entrer dans la chambre numéro vingt-quatre.
Victoire n'eut pas le temps de chercher à comprendre. La lumière revint brusquement, et un soupir d'aise monta de la rue entière. Tout le monde a peur du noir qu'il ne choisit pas.
Joëlle Pétillot présente son roman "La belle ogresse", novembre 2011.