Le fils de l'Ursari

Lu en 2019. Un très bon roman jeunesse à mettre entre les mains d'adolescents, dès 13 ans. (il avait remporté le prix Sorcières 2017 - dans la catégorie adolescents).
Un récit oscillant entre conte moderne et réalité, qui m'avait vraiment captivée et touchée. Bien que l'on n'ait pas la même appréhension du texte lorsqu'on est un adulte, et j'avais bien noté quelques facilités dans le scénario, cela n'enlève rien à la force émotionnelle et indéniable du roman !

C'est l'histoire d'un garçon nommé Ciprian, qui a un père qui est un urisari (un montreur d'ours). À cause de ce métier la famille de Ciprian ne doit jamais rester au même endroit car il se font chasser.
Alors ils décide de relâcher l'ours et d'aller à Paris pour gagner de l'argent et c'est là ou ils doivent trouver de nouveaux "métiers" (mendiants, faiseurs de poches, ...).
Mais Ciprian qui lui ne gagne pas beaucoup d'argent, il découvre sa passion pour les échecs.

Je n'ai pas beaucoup aimé ce livre car ça m'a pris du temps à comprendre.
Mais j'ai aimé que Ciprian a suivi sa passion des échecs et que l'histoire est représentée dans notre univers et que ça montre qu'il y a tous types de problèmes.

Je le conseille à des personnes qui aiment les livres sur les problèmes que des personnages ont sur notre planète.

Maya

un très bon moment de lecture. Encore une fois Xavier Laurent Petit offre une découverte, un voyage, un point de vue original. On suit les aventures de Ciprian et de sa famille, des roms arrivés en France par les filières d'immigration clandestines. l'arrivée en France est source de désenchantement...il faut d'abord rembourser les passeurs malhonnêtes et le montant du remboursement ne cesse d'augmenter au gré des retards de paiement. l'univers est dur, violent mais le regard de Ciprian nous apprend à voir au delà des faits.

Un "ursari" est un montreur d'ours chez les Roms. Ciprian et sa famille sont des nomades plus ou moins chassés de ville en ville par la police et les habitants. Ils vivent de peu et chapardent beaucoup. Ils vont être obligés de migrer et finiront par arriver dans un bidonville près de Paris. Ils ont une dette énorme à rembourser aux passeurs. Chaque membre de la famille doit trouver un "travail"pour subsister et régler la dette. Ciprian est un garçon éveillé, curieux, différent. Un jour il est fasciné par des joueurs d'échecs qui jouent en extérieur, les observe longuement, souvent, et finit par apprendre le jeu et quelques mots de français.
Ce surdoué des échecs devra surmonter bien des obstacles pour s'adonner à sa passion.
C'est un très bon roman jeunesse où l'humour est présent, qui parle des Roms, des migrants, des passeurs, de la misère. Il a un côté positif qui fait du bien même si "c'est trop beau pour être vrai".

Ce livre est très bien car il nous fait découvrir le parcours d'une famille Roms soudée, mal acceptée des autres et chassée de son pays natal.

Il est écrit avec le pronom personnel "je" ce qui nous permet de vivre l'histoire à travers la lecture comme si on était à la place de Ciprian.
On y découvre la vie des Roms, la pauvreté, la misère car cette famille rejetée par les siens est obligée de quitter son pays. On leur vend une vie meilleure et plus riche à Paris. Mais ils y découvrent une vie bien miséreuse où le père devient ferrailleur, la mère et la fille mendiante et le fils aîné voleur.
La réalité de cette nouvelle vie est loin de tout ce qu'ils espéraient : la misère, la mendicité, la vie dans des camps de Rom, les trafics...
L'espoir vient avec le petit frère Ciprian qui va apprendre à jouer aux échecs grâce à des personnes âgées rencontrées dans les jardins du Luxembourg, aux tournois auxquels il va participer et dont il va ressortir vainqueur...

Le père de Ciprian est un montreur d'ours, un Ursari, mais chassés de partout, lui et sa famille échouent à Paris, où parait-il l'argent coule à flot. La réalité est tout autre : sans papiers, c'est dans un bidonville qu'ils sont envoyés et pour rembourser les passeurs, vol et mendicité deviennent leur quotidien. Jusqu'au jour où Ciprian est irrésistiblement attiré par des joueurs d'échecs au jardin du Luxembourg…
Pour moi, ce roman est une vraie découverte. Ciprian, le narrateur dans cette histoire, est plein d'humour et il nous ouvre les yeux sur la vie de ces familles coincées au bord du périphérique. Curieux, malin et d'une grande sagesse à la fois, ce petit homme nous embarque dans un monde si proche et pourtant si loin.

C'est un roman pour adolescents, mais les adultes y trouveront aussi matière à réflexion. L'auteur, c'est Xavier-Laurent PETIT. Ce roman date de 2017. Et ce roman a été mis en images en 2019 par Cyrille POMÈS pour l'adaptation, le scénario et le dessin et c'est Isabelle MERLET qui s'est occupée des couleurs. Une BD qui a obtenu le Prix Atomium de la BD Citoyenne, qui a pour objet de récompenser chaque année un ouvrage de bande dessinée qui suscite une réflexion éthique et sociétale ; qui aborde de manière positive, constructive et généreuse des enjeux de société contemporains ; et dont le sujet revêt une portée/résonance locale (locale, belge, européenne).

Ciprian est le fis d'un Ursari, c'est-à-dire d'un montreur d'ours. Rejeté partout en Roumanie, ils sont approchés par deux hommes qui proposent de leur avancer le voyage pour partir en France. C'est en réalité deux membres d'une mafia, une fois dans la banlieue parisienne celle-ci les gardera sous sa coupe via d'autres représentant et les obligera à tous travailler pour eux (vol, mendicité, etc). Mais au cours d'une de ses journées de travail Ciprian va tomber sur les joueurs d'échecs en plein air du jardin du Luxembourg et apprendre à jouer uniquement en les observant. Malheureusement cette nouvelle passion va vite être contrariée par Karoly, le chef de la mafia locale, qui s'inquiète qu'il ne rapporte plus d'argent. Il menace Ciprian de s'en prendre à sa famille et agresse sa grande soeur. Dès le lendemain Karoly est retrouvé assassiné ce qui attire la police sur le camp, entraîne son démantèlement et l'arrestation de son grand frère qui sera reconduit à la frontière. Cette disparition fera sombrer leur mère dans la folie. Ciprian de son côté fait de belles rencontres grâce aux échecs, elles seront même décisives, lui permettront d'aller à l'école, de s'entraîner aux échecs et même de participer à un tournoi.
Un roman bien écrit, prenant, fluide. le sujet est intéressant et les personnages attachants.

Bien que plutôt sympathique et agréable à lire, j'ai trouvé l'histoire peu originale. J'ai l'impression d'avoir lu et relu des histoires d'enfants sauvés par leur talent insoupçonné.
Les personnages sont tout de même bien campés et ce livre a le mérite de ne pas occulter la vie quotidienne de ces Roms : trafics, vols, bidonvilles, menaces... sans pour autant les dépeindre comme de dangereux délinquants.

Ce récit nous plonge dans l'univers précaire d'une famille Rom. Après un jeu de circonstances, le cadet, Ciprian, se révèle être un génie du jeu des échecs. Mais un Rom a-t-il le droit de faire partie d'un univers d'intellectuels privilégiés? Un chouette roman qui interroge sur les stéréotypes et les préjugés sociaux. A lire!

le Fils de l'ursari
Cyprian est issu d'une famille de montreurs d'ours, (Les ursaris) de génération en génération. Et il ne reste jamais au même endroit car sa famille et lui sont chassés. Jusqu'au jour où deux hommes richement habillés, costumes chics s'arrêtent devant leur vieille caravane et proposent de payer un voyage pour toute la famille, c'est-à-dire une avance d'argent pour payer le transport. En contre partie, Cyprian et sa famille doivent les rembourser. Arrivés à Paris, la famille doit se loger dans un campement. Elle se reconvertit dans de nouveaux métiers. Un jour, en « travaillant » Cyprian passe dans le jardin du Luxembourg à Paris, et se trouve stupéfait en voyant deux personnes joué aux « zéchecs ». Il va se lier d'amitié avec un des deux joueurs et va lui-même se mettre à jouer. Est-ce qu'il va réussir à sortir sa famille de la misère ?

J'adore ce livre et l'histoire qu'elle raconte, car nous, personnes plutôt aisées, qui peuvent avoir un toit et tout ce que nous désirons ne nous rendons pas compte de la chance que nous avons. Dès le livre lu, mon opinion sur les personnes réfugiées qui fuient leur pays est devenu plus importante. Notre regard ne change pas uniquement sur les migrants. Il change aussi beaucoup sur les gens qui vivent dans la rue et qui essaient de s'en sortir, en vain. J'apprécie beaucoup le passage où Cyprian commence à apprendre tout seul aux échecs, même si il ne connaît pas toutes les règles. le livre est simple à lire et on y est plongé tout de suite, on ne peut plus arrêter la lecture. Je pense qu'il est adapté à tous types de personnes.
Noélie