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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Gus est un trentenaire adepte de plans foireux. Ce loser a tout raté, n'a plus un sou en poche et vient de perdre la garde de sa fille de 14 ans, sa "petiote". Il se retrouve au RSA dans un hôtel de passe à Chalon. Dans sa tête surgit alors une idée à son image: profondément débile et génialement foireuse. Il décide de prendre le propriétaire, les clients de l'hôtel miteux et sa fille en otage. Cerné par la police, il exige un avion pour fuir au Venezuela avec la conviction qu'il va pouvoir créer des liens avec son adolescente revêche.

L'action se passe en moins de 24 heures: Gus n'a rien organisé et kalachnikov sous le bras, il s'associe avec Cerise (la prostituée rencontrée dans le roman Mamie Luger) dans l'espoir d'être entendu.... Dans cet hôtel, des personnages haut en couleur. Un vrai casting de comédie un peu lourdingue: un trafiquant d'armes serbe, un SDF bourru et alcoolique, un livreur accro à la fumette, une migrante enceinte, un couple illégitime, une femme battue et un généreux tenant d'hôtel. Sans oublier une négociatrice au caractère bien trempée et un journaliste sans scrupule. Des personnages sur-caractérisés comme dans une fable humoristique où l'on suit un homme qui cherche la rédemption.

L'auteur remplace la caméra par le stylo et réussit à donner une sensation visuelle par les mots (d'ailleurs, Georges, le propriétaire de l'hôtel, apparaît dans Lullaby, un des films de Benoît Philippon).
Des rebondissements, des dialogues truculents, un texte drôle et attendrissant... mais un style dont je commence à me lasser. J'ai lu plusieurs ouvrages de Benoît Philippon et les répliques baroques et barrées deviennent redondantes. A ma première lecture (Mamie Luger), j'avais adoré la fraîcheur de son style et son humour truculent. Mais plus je lis d'ouvrages de cet auteur, moins je suis enthousiaste. Je pense que ce sont des lectures qu'il vaut mieux espacer... Je lirai sans doute un des autres ouvrages de cet auteur mais il va falloir que prenne un peu de recul avant...
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Avec son “Love/Lose Hotel” George est le grand saint des paumés. Entre Sergeï le marchand d'armes serbe, Cerise la pute aux yeux intelligents, Gwen qui vient tromper son mari en cachette (tout cela parce que ce salaud machiste et patriarcal refuse les relations libres), Boudu l'ex-SDF, Fatou l'immigrée clandestine, et Gus le Droopy désoeuvré prêt à tout pour récupérer sa fille, ce n'est pas l'action qui manque. L'argent, lui, en revanche, manque peut-être. Mais ça, c'est une autre histoire.
Si l'histoire est grotesque et edgy, elle peut au moins se targuer d'être sacrément bien rythmée et divertissante. Enfin, durant le premier tiers. On finit par s'embourber dans une prise d'otages guignolesque et bruyante, soutenue par des gentils qui sont gentils et des méchants qui sont méchants.
Un roman humoristique haut en couleur, qui m'a toutefois laissé une impression en demi-teinte.
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Une histoire de losers au pays de la Lose qui se veut drôle et décalée, au même titre que Mamie Luger, le précédent bouquin de l'auteur. J'ai passé le premier tiers du livre à m'ennuyer ferme, me demandant si je n'allais pas le fermer pour de bon au chapitre suivant. Malheureusement, je ne sais pas encore m'octroyer le droit d'abandonner un récit en cours de route. Il serait peut-être temps que je m'y autorise. Bref !

Finalement, je ne regrette pas d'avoir persévéré pour pouvoir en parler. le reste de l'histoire est un peu plus enlevé avec l'arrivée de Mia, la négociatrice à la personnalité particulière. Un coup de pied dans la fourmilière de pauvres hères qui ont toujours fait de mauvais choix de route. Finalement, j'ai trouvé l'ensemble très caricatural, bien trop pour pouvoir seulement esquisser quelques sourires. le trait est poussé à l'extrême. de ce fait, il manque de finesse, comme un clown forçant sur les grimaces sans amuser personne.

La détresse d'un père acculé par la vie est un vrai sujet. Il peut être traité sur un ton badin, à condition de ne pas en faire trop. L'humour de rime pas forcément avec mascarade. Les personnages peuplant le monde de "Petiote" sont très excessifs... en tout. La situation leur échappe, comme le récit à l'auteur, me semble-t-il. Je ne suis pas arrivée à me joindre à l'approbation générale. Pour moi, l'intérêt narratif s'est peu à peu estompé jusqu'à se perdre dans les redondances des aventures de Gus et de ses comparses d'infortune, à l'image des élucubrations improbables de Günther dans la cuisine de Charlotte. Une chute en chaîne de dominos jusqu'à la fin.

"Mamie Luger" m'avait surprise et amusée sans me convaincre tout à fait par sa répétition des faits. "Petiote" m'a semblé lourd malgré quelques passages plus frais. Cette lecture m'a tout de même rendu service, car je sais maintenant que je passerai mon tour lors du prochain Philippon.
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Je m'attendais à quelque chose d'un peu déjanté à la lecture du résumé (que je n'avais pas relu récemment), mais j'étais loin de la réalité.

Car oui ça l'est, tout est à l'excès dans ce roman. Autant j'avais adoré Mamie Luger, autant je me suis ennuyée avec Petiote. Lu en #lecturecommune, ça nous a motivées pour aller jusqu'à la fin mais j'avoue que je manquais d'enthousiasme à sa lecture. A tel point qu'on la lu sur 3 jours au lieu de 5 pour s'en débarrasser !

Pour récupérer la garde de sa fille, Gus, un père au bout du rouleau, se lance dans une prise d'otages dans l'hôtel de naufragés où il vit. Sa revendication ? Un Boeing pour fuir au Venezuela avec Émilie, sa petiote.

J'ai trouvé l'histoire plate, sans émotions et l'humour n'a pas pris cette fois. C'est loufoque, et l'histoire est une succession de facilités auxquelles je n'ai cru à aucun moment. C'est trop de tout en fait, rien n'est crédible. Même en le prenant au second degré, je n'ai même pas souri une seule fois et j'ai trouvé les situations grotesques.

A vrai dire je ne trouve rien de positif à dire, tant j'ai trouvé que le sujet n'était pas bien exploité.
Je ne vais donc pas m'étendre, c'est vous l'aurez compris une déception.

Si vous l'avez lu n'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé
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Voilà, la JAF a décidé de retirer ses droits à Gus. Il ne verra plus, ou presque sa fille, jeune ado matrixée au smartphone et aux réseaux sociaux qui trouve son père waouh trop relou t'façon. Et quelle bonne idée germe dans l'esprit de ce loser autoproclamé (avis partagé par son ex femme, la justice etc…)? Et bah, une prise d'otages tiens! Avec sa fille, bah oui, quelle bonne idée!!!! Dans le Love Hotel. Pas un love hotel (quoique), mais comme le gérant trouvait que c'est beau l'amour…Bref, on a un Gus, une Cerise péripatéticienne à perruque, un gang des pays de l'est, un vieux sdf, des amants, une sans papier enceinte et une négociatrice remontée comme un coucou suisse, forcément, c'est explosif!

Malgré tout la clique de personnages bien sympathiques, des rebondissements et évènements totalement invraisemblables, donc assez comiques, je ressors un peu déçue par cette lecture. J'avais adoré Mamie Luger du même auteur mais ici Gus le désespéré et sa prise d'otages qui n'a ni queue ni tête n'ont déclenché ni sourire ni empathie ni compassion. Je les ai trouvés tous un peu pathétiques ou au contraire trop survoltés et pas mal cliché. L'histoire en elle-même se résume au déroulé de la prise d'otages et à quelques évènements annexes. Rien de bien folichon ou qui donne envie de dévorer les pages. L'écriture sauve le tout car c'est fluide et comique tout de même : comique de situation s'entend, pas de gros gags ou de bons mots.

Je lirai tout de même “cabossé” du même auteur car les personnages font une petite apparition dans “Mamie Luger” et je voudrais en savoir plus!
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Je découvre Benoit Philippon et son style particulier avec ce livre.
Le personnage central, Gus, est un râté, (loser, désespéré, con -c'est son ex qui le dit-, mou, irresponsable , un "aimant à poisse"). En toute logique, il va perdre la garde de sa fille de 14 ans. Mais sa fille, sa petiote, il l'aime et il va donc se rebeller, s'armer d'une kalachnikov et échafauder un plan tordu de prise d'otage dans un hôtel minable. Dans cet hôtel, se trouve un échantillon de personnages abimés par la vie : une prostituée, un couple illégitime, une migrante enceinte, un SDF, un trafiquant, un livreur Uber camé...
On devine que l'auteur a de la tendresse pour ces personnages déglingués, ces laissés pour compte de la société impitoyable dans laquelle nous vivons. Malheureusement, je ne suis pas arrivée à éprouver d'empathie pour cette équipe de bras-cassés trop caricaturale, jamais crédible. Il faut dire que l'auteur ne fait pas dans la dentelle et j'ai trouvé le trait trop grossier, limite indigeste , j'ai été mal à l'aise pendant les deux premiers tiers du livre. Que penser de ce père qui n'hésite pas à ligoter et bâillonner sa fille et proclamer qu'il l'aime??? On se dit qu'il a bien mérité ce qui lui arrive et il semble difficile de le plaindre.
Sous couvert de l'humour, l'auteur fait un constat des travers de la société : sans-abris, prostituées, migrants, drogués, violences conjugales, journalisme à sensation, voyeurisme des réseaux sociaux, travailleurs précaires, exploités, difficultés d'avoir un enfant. C'est louable mais la forme, le ton ne m'ont pas touchée...dommage pour moi.
La fin m'a un peu plus accrochée même si j'ai trouvé peu crédible que le père passe d'abruti complet à une sorte de héros acclamé par la foule...Il y a quand même de jolis passages et de bonnes trouvailles.
Je vais attendre un peu et sortir Mamie Luger de ma pal, livre qui, je l'espère, me plaira plus.
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T'as décidé de faire péter le Love Hotel, lecteur ? Mets des bretelles, alors, parce que tu vas en perdre ton froc. Et c'est pas l'équipe de déglingos qui vont te servir d'otages qui te sera d'un grand secours : avec Benoît Philippon, on est looser de père en fils et cabossé à chaque chapitre, alors autant se marrer un peu et s'en mettre un coup derrière la cravate par la même occasion.

Mais sois pas dupe, hein : cette équipe de bras cassés, elle forme à elle seule un condensé de notre belle société. Parce qu'on en brasse, ici, des thématiques contemporaines : le diktat des réseaux sociaux, les violences faites aux femmes, la ghettoïsation sociale et la parentalité sous toutes ses formes, autant de sujets qui te pèteront à la tronche façon Mamie Luger.

T'en as pas assez et t'en redemandes ? Immigration, fric, drogue, sexe, alcool, tout y est dans des proportions plus ou moins avouables, à commencer par le rêve, qui nous habite tous, en réalité, de pouvoir se regarder en face au moins quelques secondes, chaque matin devant la glace… Mais de grâce, on s'apitoie pas, hein, et on se la fait en mode « circulez, y'a rien à voir »

Alors, voilà, lecteur, j'ai lu tout Philippon et je connais sur le bout des doigts la vie merdique des déchets de notre société : Luger, Maxine, Roy et, désormais, Gus sont devenus des potes desquels je t'interdis de dire du mal et, même si celui-ci me paraît un peu en-dessous des autres, ça reste un très bon cru signé Benoit Philippon.

Alors, et toi, lecteur, tu le braquerais, le Love Hotel pour ta petiote ?
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Et pour d'autres braquages pourris, rendez-vous aussi sur Instagram :
Lien : http://www.instagram.com/les..
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Je serai peu prolixe sur ce roman et je resterai sur une prudente réserve tant je me sens démuni d'arguments .J'ai essayé de trouver pour quelles raisons j'avais peiné sur cette lecture , moi qui suis pourtant plutôt friand du travail de Benoit Philippon .Le thème ? Bof , non . Une prise d'otage , il est vrai un peu particulière , c'est bien dans son registre ça .Un certain manque d'actions , peut -être , le lieu reste un peu " figé " trop longtemps . Des personnages caricaturaux , des situations improbables , oui , mais ça aussi , c'est lui , même que son outrance m'a toujours fait rire .Non , je ne sais pas ...Mais , oui , " Bon Dieu , mais c'est bien sûr ", la lecture trop proche d'un autre de ses romans , donc un manque " de fraîcheur " de ma part , c'est ça . Il faut le reconnaître , lire deux ouvrages de cet auteur à la suite , c'est peut -être un peu trop pour les apprécier comme il se doit car , au - delà de l'histoire, c'est plutôt les moyens d'expression qui constituent " le sel " des romans , d'où une certaine impression de redondance . Bref , j'aurais dû être patient , attendre le bon moment , un moment de déprime ou tout au moins de lassitude , par exemple , pour me " refaire une santé " avec " La Petiote ". Oui , je crois que l'auteur est toujours aussi bon et moi un lecteur moins disponible . Mais oui , les rencontres , c'est souvent un moment de disponibilités , non ? je vous le dis , moi , " La Petiote " et moi , on se retrouvera ...ou pas . Un nouveau rendez -vous , peut - être mais c'est ma PAL qui va " faire la gueule " ....Et ma PAL , c'est ma PAL , quoi .
A bientôt , chères amies et amis .
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J'avais été très agréablement surprise par la plume de Benoît Philippon avec "Mamie Luger", alors que ce roman ne m'attirait pas tellement. J'ai réitéré l'expérience : Cette fois, la sauce a moins bien pris. Si j'ai apprécié retrouver le côté loufoque et "grand bazar" que j'avais découvert dans Mamie Luger, je n'ai pas été séduite par les personnages ici, et par conséquent, beaucoup moins émue par leur sort. C'est étrange car dans cette histoire, tout va très vite, tout s'enchaîne, mais j'ai trouvé certains passages trop longs, à tel point que je me suis parfois ennuyée...3 étoiles malgré tout, parce que c'est bien écrit et que c'est un vrai page turner.
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J'ai déjà lu de B. Philippon le désormais incontournable "Mamie Luger, ainsi que "cabossé" et "Joueuse" , j'apprécie beaucoup l'auteur et son style.
Je me suis donc lancée avec beaucoup d'enthousiasme dans la lecture de "Petiote" emprunté à la médiathèque .

Et j'avoue avoir été un peu déçue: Gus et sa situation familiale et personnelle, son parcours de vie, ses "acolytes" tous abîmes par la vie mais qui gardent une humanité intense et généreuse, même ce lieu le Love-Hotel que George son propriétaire au grand coeur essaie de maintenir à flots ..tous les ingrédients "habituels" de B. Philippon sont réunis..mais je n'ai pas vraiment accroché..
La lecture est souple, on suit les péripéties judicaires de Gus et son "plan désespéré" afin de récupérer sa fille dont la garde vient de lui être enlevée. Mais cela paraissait, pour moi, un peu trop "beau", un peu caricatural, voire forcé par moments..je n'ai pas été vraiment embarquée.
Cela reste un livre bien écrit mais pas mon préféré de B. Philippon.
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