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Thierry Piélat (Traducteur)
EAN : 9782258069657
427 pages
Presses de la Cité (02/03/2007)
3.38/5   13 notes
Résumé :
Lorsqu'elle prend part à l'expédition qui doit conduire la sublime Maya, danseuse de temple, auprès du grand vizir de Bijapur à qui elle est offerte en présent, Lucinda sent enfin souffler un vent de liberté. Mais le périple n'est pas de tout repos et l'aventure tourne à la tragédie lorsque le cortège est attaqué par des bandits de grands chemins qui manquent de la violer. Sauvée in extremis par Pathan, un fier et mystérieux soldat indien, elle va connaître ses prem... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
1658, île de Goa. Pour tirer le meilleur parti de la succession du sultan défunt, Carlos Dasana décide d'offrir une superbe bayadère au grand vizir de Bijapur, Wali Khan. « C'est l'Hindoustan… les bakchichs sont plus importants que les armes. » (p. 51) Ce faisant, Carlos espère assurer l'avenir de sa jeune pupille, Lucinda Dasana, héritière d'une fortune colossale. Pour cette raison et bien d'autres, la jeune Portugaise accompagne la caravane qui emmène Maya, la danseuse, vers le grand vizir. Avec elles cheminent Geraldo, lointain cousin des Dasana qui rêve d'hériter de la fortune familiale, et Pathan, l'homme de confiance du vizir. Sur le chemin qui entraîne la caravane vers Bijapur, Lucinda se lie d'amitié avec la bayadère dont le passé est bien trouble. Ancienne danseuse pour la déesse, elle est devenue esclave après la disparition de sa gourou, mais elle ne comprend pas pourquoi la Fraternité, organisation qui rassemble les eunuques du pays tout entier, s'intéresse tellement à sa personne. « Les eunuques sont une véritable peste. Comme les ténias, ils s'attachent aux nobles et aux riches ; comme des tiques, ils se gorgent du sang d'autrui. » (p. 284) Parmi eux, Babouche est le plus enragé et le plus sournois.

Le chemin vers Bijapur est semé d'embûches et Lucinda est enlevée par des bandits cachés dans les montagnes. Sauvée par Pathan, elle développe à son égard des sentiments troubles et interdits. de son côté, Maya goûte le fruit défendu dans l'espoir d'échapper à son triste sort. Pour ces deux femmes à la beauté inestimable, la liberté est un rêve bien lointain. « Nous devons prendre la route qui nous a été préparée, aussi difficile soit-elle – il n'y a pas moyen de faire autrement. » (p. 392) Jouets ou objets entre les mains des hommes, Lucinda et Maya doivent trouver en elles-mêmes les ressources pour affronter leur destin la tête haute, quitte à envisager l'irréparable. « Avoir de l'arsenic, c'était avoir prise sur son destin. L'arsenic procurait la liberté, la liberté la plus cruelle. » (p. 440)

Je ne vais pas vous jeter de la poudre aux yeux : ce roman est une aventure follement romanesque et échevelée avec deux beautés qui se débattent dans un monde brutal et cruel. Ce n'est pas de la grande littérature, ce n'est même pas un bon roman historique même s'il y a un effort pour présenter le mélange des cultures propre à l'Hindoustan, avec des hindous, des chrétiens et des musulmans. Mais cette lecture est parfaite pour les vacances, au bord de la piscine avec un verre de jus de fruit à portée de main. En quelques 650 pages, l'intrigue se déroule sans temps mort, les méchants y sont clairement identifiables et les gentils y sont vachement gentils, et beaux en plus ! Entre poison, complots politiques et économiques, mystères, manipulations, mensonges et amours interdites, La danseuse du temple remplit parfaitement son office de divertissement et, rien que pour ça, il mérite toute votre attention si vous cherchez ce genre de détente.
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« Ça commençait si bien ! » Après un début plutôt emballant où l'on apprend à connaître les persos au cours d'un trajet loin d'être paisible, il faudra attendre la toute dernière partie du livre pour retrouver le même suspense, la même peur pour les personnages, la même incertitude concernant leur destin.
Parce que mine de rien, même si parfois, on leur donnerait volontiers des baffes (à tous sans exception, pas de jaloux !) on s'attache à ces paumés en puissance ; Lucinda qui découvre le monde et l'amour avec un beau ténébreux inaccessible, Maya qui cherche juste à sauver sa peau, Gama qui traîne sa crise de la ?taine... Clairement, les personnages, ce sont le point fort du livre, on aimerait qu'ils s'en sortent, mais on est pas plus optimistes qu'eux là-dessus. Il faut dire que ça déprime pas mal là-dedans.

Ce n'est pas comme s'il y avait grand-chose d'autre à faire au cours de la looooooooongue étape qui occupe la moitié centrale du livre donc les héroïnes deviennent supercopines grâce aux discussions suicide en toute décontraction, l'auteur fait une fixette répétée sur les parties intimes des eunuques, les très très méchants tissent des plans très très fourbes pour essayer d'atteindre leurs objectifs respectifs, bref, on s'ennuie quand même pas mal. Heureusement que la romance avance. Ah, en fait non, ça rétropédale on ne sait pas trop pourquoi, ça se dit « je t'aime » mais dans une langue que l'autre ne comprend pas histoire d'envenimer inutilement les choses, mais on découvre plus tard que sans ça, on aurait pas eu droit à une scène super classe à la fin. Bon, d'accord, maladroit mais pardonnable, Pathan cheveux détachés et mouillés, ça ne refuse jamais.

Moins pardonnable, la grossophobie qui suinte des pages dès qu'il est question de certains personnages, comme s'il était absolument indispensable de parler de graisse à tout moment et de la façon la plus dégoûtante possible, alors même que l'on ne s'attarde presque pas sur le physique des persos minces. En plus, ce n'est pas comme si la personnalité des gens en question ne les rendait pas naturellement détestables. Vous voyez où je veux en venir ? Même si ce sont les méchants, ça n'était pas nécessaire, quoi.

Bref, il y a quand même pas mal de choses qui, mises bout à bout, rendent ce voyage à travers l'Inde beaucoup moins plaisant que l'on ne s'y attendait, malgré une galerie de personnages vraiment très attachants et une fin réussie dans le genre doux-amer.
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Lucinda est née et a grandit à Goa mais elle n'est jamais sortie de cette enclave portugaise avant ce jour de 1658 pour se rendre à Bijapur.
Maya était danseuse dans un temple du Gujarat. Après des inondations, elle a été vendue afin d'être offerte en cadeau au vizir de Bijapur.
Lors d'expédition qui mènera Lucinda et Maya à Bijapur et escorté par un conciliateur Gama, un autre pour le compte du vizir Pathan et par le cousin à Lucinda Geraldo. Mais la traversée des terres et des Ghâts Occidentaux est semé d'embûches et de nombreux brigands n'hésitent pas à attaquer les convois. Malgré les précautions prises par les conciliateurs, le convoi n'échappera pas aux dangers et les plans se verront modifier.

"La Danseuse du Temple" est le premier opus d'une trilogie dont le second tome ne se verra pas traduit en français et le troisième n'est jamais paru. Pourtant, c'est un roman très intéressant et respectant scrupuleusement l'histoire. Il permet de découvrir une époque connue uniquement de par les histoires contées autour de la Cour Moghole mais ne tenant pas compte des autres histoires qui peuvent toucher les Indes.
Une très belle lecture.
Lien : http://atasi.over-blog.com/2..
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J'ai passé un très bon moment avec ce roman au rythme trépidant. le récit foisonne de détails sur l'Inde et on découvre toute une galerie de personnages très variés.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
« Avoir de l’arsenic, c’était avoir prise sur son destin. L’arsenic procurait la liberté, la liberté la plus cruelle. » (p. 440)
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« Nous devons prendre la route qui nous a été préparée, aussi difficile soit-elle – il n’y a pas moyen de faire autrement. » (p. 392)
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« Les eunuques sont une véritable peste. Comme les ténias, ils s’attachent aux nobles et aux riches ; comme des tiques, ils se gorgent du sang d’autrui. » (p. 284)
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« C’est l’Hindoustan… les bakchichs sont plus importants que les armes. » (p. 51)
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En Inde, tous les voyages transforment les voyageurs.
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