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Londres, 1963, Sylvia Plath tente de se suicider. Elle échoue et son mari découvre ce qu'elle projetait de faire. le roman raconte ainsi ce qu'il se serait passé si cette écrivaine et poète n'était pas morte. Après un début plutôt sombre, la vie du personnage principal reprend des couleurs progressivement. C'est original et plaisant à lire, comme toujours chez l'Iconoclaste.
Sylvia n'en peut plus de n'exister que comme la femme du grand poète Ted Hugues. Elle aussi écrit, enfin quand elle a le temps. Car elle se met beaucoup de pression pour tout faire, être une bonne maîtresse de maison, élever ses deux enfants en bas âge. Sauf que son mari l'a trompée et elle ne le supporte pas.
On la voit se démener avec sa maladie, la dépression. Avec l'aide de sa psy et d'Al, elle va reprendre goût à la vie, comprendre certaines choses et en faire le deuil. Elle se lance dans la création d'une comédie musicale avec Greta, pour laquelle elles doivent affronter un monde d'hommes. Les fins de mois sont parfois difficiles, alors elle fait des petits boulots et comprend qu'elle a toujours eu le choix contrairement à d'autres personnes. Au fond, elle est une bourgeoise.
Différents thèmes sont abordés : le féminisme, la maternité, la relation de couple, l'écriture.
Comme le dit très bien la quatrième de couverture, ce roman est optimiste et jubilatoire !
Il m'a surtout donné envie de lire les livres de Sylvia Plath. D'ailleurs Coline Pierré a mis à la fin toutes les références parsemés dans le roman. Merci !
Ce roman fait partie de la sélection pour le Prix Orange du Livre 2022 !
Lien : https://joellebooks.fr/2022/..
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Sylvia Plath, poétesse, s'est suicidée en mars 1963. Coline Pierré a fait le pari fou de lui dédier une fiction pour imaginer sa vie si elle ne s'était pas donné la mort.

Sylvia prépare son suicide, elle a pensé à tout, jusqu'à calfeutrer la chambre de ses enfants pour que le gaz ne les atteignent pas. Elle n'avait pas prévu un élément puissant qui corrompt tout, qui va réveiller son instinct maternel. Son plan échoue. Tout un groupuscule de proches vont s'affairer pour elle, en premier son ex mari Ted, LE grand poète du moment, celui à travers lequel elle a vécu pendant des années, ne trouvant pas sa légitimité de poétesse tant il est populaire. Elle l'a toujours perçu comme celui qui l'empêcherait de vaciller. Mais tout s'est pourtant effondré lorsqu'il l'a trompé.

Une rencontre va la réanimer, la faire sortir de son lit et de sa léthargie. Une rencontre qui la conduira sur un projet professionnel vivant ! Même si ses cauchemars sont plus faciles à vivre encore que sa propre existence, quelle oscille entre ses monstres intérieurs et l'appel de la vie à travers ses enfants, elle va se déployer. Elle va découvrir la difficulté et la jouissance d'être une femme, une mère, une poétesse.

Quand la vie se remet sur son chemin, elle est confrontée à sa profonde identité de poétesse : qui est-elle réellement ? Ses poèmes on toujours eu pour moteur la rage et la colère. Peut-elle écrire des poèmes en dehors de l'adversité et du désespoir ?
Elle va former un gynécée avec Greta et Simone, une bande d'amies que j'ai tant aimé ! Elles ont une capacité à se sentir libre à travers leurs actes et paroles, prêtes à se démarquer en tant que femme dans une société des années 1960 en pleine mouvance où la culture pop trouve son essor. Les paradigmes changent et les femmes s'affirment.

C'est une ôde à la vie, une fiction ancrée dans le réalisme, sur fond de Beatles. C'est la vie, les couleurs vives, l'espoir et l'envie d'être soi !
Une affirmation/question à émerger en moi tout au long de la lecture et je suis certaine que là réside une part de bonheur : l'Amour n'est-il pas accepter l'entièreté de la liberté de l'autre ?
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J'ai beaucoup aimé l'idée de l'autrice d'écrire l'histoire de cette poétesse sous un nouvel angle, avec une autre tournure. Cela aurait pu être sa vie même si au final, cela ne relève que de l'imagination. Je ne connaissais pas cette femme et ai découvert certes une vue particulière et folle mais aussi les souffrances d'une mère et d'une femme faisant de son mieux malgré une grande fragilité psychique. Lautrice nous montre toutes les étapes suite au suicide raté, la reconstruction difficile et progressive, le manque d'amour, de confiance, de stabilité de Sylvia. Personnellement, j'ai lu le roman sans passion, quelque chose m'a manqué. Je n'ai pas réussi à créer un lien avec l'histoire même si cela reste un bon récit.
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J'avoue qu'au début, le fait de s'approprier de la mort de quelqu'un pour en faire l'histoire d'une vie m'a paru un peu indécent. Et puis, me renseignant sur cette poétesse que je ne connaissais pas je me suis rendue compte que de nombreuses oeuvres (biographies, romans, films, chansons) inspirées par Sylvia Plath ainsi que du couple Plath/Hugues ont été publiés et que de nombreux débats ont eu et ont lieu sur la place publique suscitant passion (qui a vampirisé qui?) et actes de vandalisme.
Ceci étant établi j'ai pu mieux apprécier ma lecture qui m'a fait découvrir Sylvia Plath, que je ne connaissais pas n'étant pas très friande de poésie.

Pour en revenir au livre, je salue la méthode originale (l'uchronie) choisie pour nous faire connaître celle qui me semble occuper une place importante dans la vie de Coline Pierré. le style est fluide, et l'écriture empathique révèle bien la fébrilité de Sylvia, ses doutes, ses incertitudes, son immense passion, et surtout son mal-être d'être née à une époque où la féminité subit encore le joug du patriarcat. Coline Pierré n'a pas cherché à refaire, au gré de péripéties romanesques, une vie à Sylvia Plath. Au contraire elle a placé son roman au niveau du développement de ses pensées intimes, ce qui a le défaut d'être parfois un peu longuet, mais qui, ce faisant, a la qualité de tracer le parcours intemporel d'une ode à la vie, de l'amitié et du féminisme sur fond de la musique des années 60.


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Et si Sylvia Plath, la poétesse, ne s était pas suicidée ? Si son suicide avait raté et qu elle avait décidé dès lors de s en sortir, de vivre ?

C est sur cette réécriture de l histoire que l autrice, Coline Pierré signe un premier roman réussi.
Le titre l'annonçait, cet ouvrage est plein d'optimisme. Il nous plonge dans les sixties au coeur de Londres.

Sylvia est un personnage tourmenté, perdue quant à sa place dans la société. Être une femme et être artiste, cela n a rien de facile. Ajoutez à cela, être mère et c est toute une organisation à avoir pour parvenir à s'épanouir.

J'ai passé un très bon moment à la lecture de cet ouvrage. Je guetterai le prochain livre de l autrice et j'ai très envie maintenant de découvrir l oeuvre de Sylvia Plath.
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Et si Sylvia Plath ne s'était pas donnée la mort ce 11 février 1963 ? Si quelque chose avait empêché la poétesse de mettre un terme à sa vie, a à peine trente ans ? C'est ce postulat que Coline Pierré développe ici, dans ce roman qui met en scène une Sylvia Plath bien vivante et qui, si elle est sujette aux épisodes dépressifs, trouvera la force de poursuivre son oeuvre, tout en élevant ses enfants.

Ce roman est très intéressant, surtout dans ce qu'il raconte du féminisme dans les années 60, du combat des femmes pour trouver leur place au sein de la société et ne pas être définies uniquement par leur statut marital, de cette volonté de devenir une artiste reconnue et dont l'oeuvre compte au même titre que celle d'un homme. Plus largement, il raconte toutes les luttes de ceux qui appartiennent à ce qu'on a encore tendance à appeler les « minorités » et dont les années 60 ont été le théâtre.

C'est une radioscopie précise de la société britannique des ‘60's, et à travers le personnage de Sylvia Plath, on appréhende totalement ce que peut être cette société inégalitaire où seuls les hommes blancs détiennent le pouvoir et l'imposent à tous.

Ce destin totalement réinventé, donne une place de choix à Sylvia Plath et lui octroie le succès qu'elle méritait de connaître de son vivant. Dans ce Londres que les Beatles font chanter et alors qu'une véritable culture pop s'installe, la Sylvia Plath de Coline Pierré incarne cette soif de liberté, cette volonté d'émancipation, ce besoin de tout réussir : vie amoureuse, vie familiale, carrière… Une personnalité éminemment moderne à qui l'auteure autorise toutes les libertés. Coline Pierré réussit son pari de donner totalement corps à cette Sylvia Plath imaginaire.

On pourra peut-être reprocher à ce roman un trop grand optimisme. En effet, si Sylvia Plath s'est suicidée c'est parce qu'elle était habitée par un mal de vivre incurable. Mais Coline Pierré ne lui donne, dans ce roman, que des raisons de ne pas récidiver : des femmes bienveillantes qui l'entourent, un ami précieux, un éditeur à l'écoute et un ex-mari avec qui elle finirait par devenir amie malgré le lourd passif qu'il y a entre eux.

Mais l'ensemble donne indéniablement envie de découvrir ou de redécouvrir l'oeuvre de Sylvia Plath.
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En 1963 la jeune poétesse Sylvia Plath se suicide. Dans cette biographie fictive, Coline Pierré part de l'idée que son suicide échoue. Elle invente la vie qu'elle aurait pu avoir, avec ses rêves, ses projets, ses envies, ses enfants, son ex-mari, ses amis, des rencontres, des découvertes... Au coeur de l'Angleterre des années 60, l'écriture vive et habile de l'auteure nous décrit la dépression, mais surtout l'espoir et le désir de liberté d'une femme féministe qui ne voulait pas s'enfermer dans une vie trop étriquée pour elle. La renaissance d'une grande poétesse.

J'ai évidemment adoré l'idée, mais aussi l'écriture, les références à la culture pop et le désir de liberté. Les personnages secondaires sont tout aussi forts et inspirants. Oui, Sylvia Plath aurait dû vivre, et j'aime la façon dont Coline Pierré imagine la vie qu'elle aurait pu avoir.

C'est un roman résolument féministe, poétique et plein d'espoir, il faut le lire et il faut lire Sylvia Plath!
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Joli titre et couverture pop. 70's très réussie pour une biographie fictive de Sylvia Plath. Et si la poétesse n'avait pas mis fin à ses jours, mais avait retrouvé un nouvel élan à la trentaine, s'épanouissant en tant que femme, artiste, mère et amie, se libérant de sa relation toxique avec Ted Hugues ? Joyeux et féministe, un roman sur l'émancipation d'une femme, qui ne cache ni les obstacles du patriarcat, ni la difficulté de se relever après une dépression. Un roman qui fait la part belle à l'amitié entre femmes et qui m'a aussi touchée à ce titre. Une lecture dont on sort heureuse et pleine d'allant.
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Hiver 63.
Sylvia Plath se suicide. La tête dans le four. A l'étage, ses enfants dorment.

Fin.

...Et si Sylvia avait choisi la vie ?
Si ce jour-là, alors qu'elle agonise, les pleurs de sa fille l'avaient arrachée à la mort ?

C'est ce qu'imagine Coline Pierré.
L'autobiographie fictionnelle de Sylvia Plath. Sauvée in extremis.
Replongée tête la première, non plus dans le four, mais dans sa solitude de femme trompée, de mère célibataire, de petite chose fragile abandonnée par le grand et talentueux poète.

Et Sylvia Plath d'incarner un féminisme balbutiant, mais frétillant. Toute à l'excitation de la culture pop émergente, de son émancipation artistique.
Voici qu'elle écrit, écrit et écrit encore ! Qu'elle se paye le luxe d'une adaptation musicale ! Entourée d'une psy charismatique, d' amis bienveillants et d'un éditeur complice de sa liberté toute neuve.

On frôle parfois le monde merveilleux de Candy ?
Pas faux...

J'ai eu souvent du mal à reconnaître Sylvia Plath, mais comment en vouloir à l'auteure, puisque cette Sylvia Plath n'aura pas eu l'occasion d'être.

Voilà, Sylvia.
Tu as été l'héroïne tragique crucifiée sur l'autel du patriarcat. Bouffée par un mari-poète dont d'aucun s'arrache les cheveux aujourd'hui à se souvenir du nom.

En cette belle et pluvieuse journée de la femme, je t'ai choisie toi pour porter notre étendard.
C'est aujourd'hui que ta voix résonne comme elle le doit.
Libre et forte !
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Décidément je crois que je suis tombée amoureuse des romans d'iconoclaste, ils ont cette saveur toute particulière tant au niveau de l'histoire que de l'écriture et ce roman n' échappe pas à la règle.Il est délicatement bien écrit chaque dialogue est dépeint par des métaphore à la fois si originale et si vrai.
Je trouve la manière d'aborder l'histoire de cette poétesse vraiment originale et très bien expliqué dans la préface ça permet non seulement d'en apprendre plus sur cette femme mais aussi d'aborder son histoire sous un jour nouveau par le prisme de questionnement très actuelle,qu'est ce qu'il se serait passé pour cette femme si brillante si elle n'avait pas été écrasé par les exigences de son temps.
D'autant que l'autrice démêle le vrai du faux à la fin de notre lecture proposant ainsi un roman à portée autobiographique peu conventionnel pour notre plus grand bonheur.

Très contente d'avoir pu découvrir son histoire avec la plume d'une autrice si talentueuse.
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