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Rendez-vous manqué

Pourtant, Dieu sait que cette couv pétillante et les avis des copines m'avaient donné envie …

Peut-être en attendais-je trop ? Ou bien n'était-ce pas le bon moment ? Il faut dire que je venais de terminer Évidemment Martha qui m'avait particulièrement bouleversé et qui, d'une autre manière abordait déjà la thématique du mal-être au féminin.

Toutefois, si je n'ai pas eu le coup de coeur attendu, je dois reconnaître que l'idée de Coline Pierré était particulièrement audacieuse. Changer le destin de la poétesse Sylvia Plath en prenant le parti de lui faire louper son suicide ce fameux hiver 1963 était osé !

J'ai aimé ce sauvetage, cette réécriture de l'histoire, les choix pris par l'autrice pour amener cette jeune femme que plus rien ne retenait à reconsidérer priorités et choix de vie. C'était vraiment très bien joué.

Malheureusement, je dois avouer que je me suis ennuyée et qu'arriver à la fin a été laborieux 😞 Et j'en suis bien désolée.
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C'est une très belle surprise ! C'est un coup de coeur ! C'est un coup de maître !
(oui, c'est tout ça à la fois)

Il faut bien dire que je l'attendais ce roman, même si j'ai mis un temps fou à me lancer (je ne sais toujours pas trop pourquoi).
J'avais suivi le travail de recherches de Coline Pierré, régulièrement évoqué sur ses réseaux sociaux. C'est d'ailleurs grâce à elle que, l'année dernière, je me suis lancée dans La cloche de détresse ( ou La cloche de verre selon la traduction) (par ICI ).

C'est l'autrice de ce titre, Sylvia Plath, poétesse et autrice, ayant connu un destin tragique et une vie passionnante, qui a inspiré Coline Pierré pour ce nouveau roman que j'ai refermé avec le coeur serré de joie et de tristesse mêlées.

Coline Pierré s'est livrée à un exercice périlleux : réécrire le cours de l'histoire de Sylvia Plath qui dans la nuit du 10 au 11 février 1963 a mis fin à ses jours, laissant ses deux enfants orphelins, dormant dans l'appartement. La jeune femme avait déjà attenté à sa vie et souffrait de dépression.

Mais si cette nuit-là, Sylvia Plath n'avait pas pu réaliser son funeste plan? Et si elle avait survécu, quel chemin aurait-elle pu emprunter ?
C'est ce chemin, celui de la vie, plutôt que de la mort, que nous propose de suivre l'autrice. Dans cette version antithétique, si la vie a triomphé, tout n'est pas rose. Sylvia Plath n'en reste pas moins une femme fragilisée par des années de dépression mais aussi l'échec de son mariage (et la tromperie), par la si difficile combinaison des vies de mère, de femme et d'autrice (Coline Pierré le décrit très bien!!). Ses démons ne l'ont pas quitté. Mais la vie est ainsi et la jeune femme va faire de belles rencontres qui vont lui permettre d'avancer, pas à pas. Un travail de reconstruction, aidé par un soutien psychiatrique, la bienveillance de vieux amis et de nouveaux, l'innocence de ses enfants et l'implication dans de nouveaux projets vont lui permettre de trouver la force de se lever le matin.

Ce texte est d'une sensibilité folle. Il est aussi une belle réflexion sur le positionnement de la femme et plus globalement le féminisme. Coline Pierré a les mots justes et ouvre de nouvelles perspectives à son personnage. On aimerait tellement que pour Sylvia Plath, la vie ait pris le dessus ! Parce que même si ce texte est teinté de tristesse, il est aussi résolument optimiste. Et c'est assez fort puisqu'il offre un regard juste sur la dépression tout en nous montrant que même si c'est douloureux, même si cela semble impossible, la vie est là.

Il y est aussi question de création littéraire et plus largement artistique et de la place qu'avait la femme dans ce domaine dans la fin des années 60. Difficile de se faire entendre dans un univers très masculin. Mais là encore, Coline Pierré, par l'entremise du personnage de Greta (quelle femme !) mais aussi Sylvia, nous offre une vision juste et des propos toujours actuels. Ce texte est très engagé et percutant mais tout en rondeur, en douceur. C'est là tout le talent de l'autrice.

Bref, ce roman est passionnant aussi bien au niveau historique, social ou encore culturel (on y croise beaucoup de grands artistes et j'ai eu beaucoup de chansons en tête pendant ma lecture).

Et plus personnellement, il a fait vibrer des cordes sensibles abordant des thématiques qui me parlent. Re-Bref. Un immense coup de coeur pour ce roman singulier, touchant et malgré tout lumineux.
Lien : https://www.hashtagceline.co..
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Sylvia Plath, poétesse américaine mariée à Ted Hughes, poète anglais, se suicida en 1963 à trente ans en laissant un roman et des poèmes dont certains des plus beaux furent édités de manière posthume par son mari.
Coline Pierré prend le contrepoint de ce destin qui a fait de Sylvia Plath une icône pop de la poésie dépressive. Et si elle ne s'était pas donné la mort ? Et si elle avait ouvert les yeux sur les racines de l'échec de son couple avec Ted Hughes, de sa dépression, si elle avait décidé de balancer aux orties les idéaux compassés de famille traditionnelle, de poésie sérieuse ?
Ce destin réinventé, l'autrice l'écrit comme si la poétesse avait, en quelques mois, tout saisi des luttes qui seront à l'oeuvre dans les années 1970, certes en germe dans certains écrits féministes et anticolonialistes.
Ce qui m'a un peu gênée dans ce roman agréable par ailleurs, ce sont les petites invraisemblances sur cette prise de conscience potentiellement très en avance sur son temps, la charge mentale, la deconstruction de l'éducation féminine et masculine. La liberté de la fiction l'autorise, certes, et cela en fait aussi un roman jubilatoire par son parti pris lumineux et optimiste.
J'ai aimé les pointes glissées ici et là sur les doutes et les joies de l'écrivaine, sur les correspondances avec les écrits de Virginia Woolf. Et j'ai été charmée par Al, l'ami qui vous veut du bien… peut-être un peu trop parfait !
Il me reste à découvrir La Cloche de détresse ainsi que Trois Femmes, poème à trois voix, que je ne connais pas encore.
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Et si la poétesse américaine Sylvia Plath ne s'était pas donné la mort en hiver 1963 ?

Uchronie introspective qui bouscule les codes avec un récit intime et réflexif sur la détresse psychologique et la réconciliation avec son âme et son art.
Une plume vibrante et poétique comme je les aime, tout en pudeur et douceur. Une déclaration d'amour très juste et lumineuse à l'irrésistible Sylvia Plath.

Mon roman coup de coeur de 2022 !
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Esope disait que l'on ne peut rien changer à son destin. Coline Pierré, elle, est d'avis que l'on peut le réécrire. Simple moyen de relancer les dés d'une vie dramatique, fanfiction ou les deux réunis, Pourquoi pas la vie est une question qui mérite d'être posée dans ce premier roman de l'autrice publié aux éditions L'Iconoclaste.

Londres, Hiver 1963. La poétesse Sylvia Plath est âgée de trente ans lorsqu'elle décide de mettre fin à ses jours dans son nouvel appartement. Femme au foyer en phase de divorce avec Ted Hughes, le père de ses deux enfants, Sylvia écrit dans l'ombre d'un auteur qui prend toute la lumière. Si elle n'avait pas décidé de mettre sa tête dans le four de la gazinière tout en allumant le gaz ce matin de février, que serait devenue de son vivant cette figure féministe mondialement connue ? Aurait-elle pu se délier d'une société littéraire dominée par la gent masculine ?

« Réparer l'injustice » semble scander chaque page du roman de Coline Pierré. L'atmosphère des Swinging Sixties colorée et pleine de vitalité jure avec la dépression de Sylvia Plath, terrée dans son appartement londonien. Deux salles, deux ambiances, pourrait-on même dire. Alors qu'on la sait vouée au suicide, l'autrice alsacienne – et audacieuse, lui modèle un autre destin ; celui de survivre, d'oser et d'affronter le monde pour faire valoir ce talent d'écriture avorté.

Alors qu'un ultime but d'émancipation se trace au fil des pages loin d'une maternité anxiogène, le roman déroule l'esprit brillant de la poétesse, sa faculté à observer et ressentir les maux pour en décrire la teneur. En avance sur son temps, elle aura abordé le délicat sujet de la dépression dans La cloche de détresse, appel à l'aide et prémonition macabre que personne n'a vue comme autre chose qu'un acte littéraire. Personne n'aura réellement entendu les affres d'une vie régie par les conditions bienséantes imposées aux femmes de l'époque.

On a forcément envie de croire à ce roman qui fait renaître une autrice majeure partie trop tôt, lui donner une chance de briller enfin. Cependant, beaucoup de passages altèrent la lecture, passant de moments puissants et chahutés à d'autres où l'on peine à croire à ce deuxième destin parfois trop optimiste. On le referme mitigé par la narration mais terriblement heureux d'y trouver cette nécessité absolue de Coline Pierré à raconter jusqu'où le manque d'indépendance pouvait mener et la façon dont cela aurait pu être évité.
Lien : https://troublebibliomane.fr..
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Ce récit imagine ce qui aurait pu se passer si Sylvia Plath ne s'était pas suicidée. J'ai trouvé l'idée de départ très bonne, on sent le roman bien documenté et en même temps ça n'est pas trop artificiel non plus, la plume est fluide et le récit entraînant. Moi qui ne la connaissais que de nom j'ai été très intéressée par ce récit qui se découpe en quatre parties, comme les quatre saisons de l'année à partir de son suicide raté au coeur de l'hiver et jusqu'à reboucler la boucle presque un an après.
Le point de départ du roman, le suicide et la dépression, pourrait faire craindre un roman plombant, mais au contraire je l'ai trouvé plutôt léger et lumineux, car il est plutôt question pour l'héroïne de retrouver goût à la vie, même si ça ne se fait pas sans difficultés et que rien n'est jamais définitivement gagné. L'autrice nous fait bien partager les états d'âmes imaginaires de la poétesse, ce qui nous conduit à être en empathie avec celle-ci. Mais il est aussi et surtout question, au-delà de la dépression, de création mais aussi de liberté et de la condition féminine dans les années 1960.
L'autrice cite de nombreuses références à la fin du livre si on veut nous aussi aller plus loin sur le sujet, découvrir l'oeuvre de Sylvia Plath ou d'autres artistes cités dans le roman.
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Sylvia Plath, célèbre poétesse et auteure de "La cloche de la détresse" s'est suicidée le 11 février 1963.
Et si finalement elle était restée en vie?
C'est le point de départ de ce roman dont l'optimisme nous donne un coup de fouet !
Nous sommes au début des années soixante à Londres : le féminisme émerge, les Beatles et la pop apparaissent pour révolutionner les idées, les modes de vie et la culture.
Sylvia se débat pour conjuguer sa vie créative et professionnelle à celle de maman et de femme au foyer.
Les réflexions sur les envies des femmes de cette époque de changer les schémas traditionnels pour faire évoluer leur place la société contemporaine sont au coeur du roman et nous plongent dans ces années pleines d'espoir où des femmes emblématiques ont commencé à prendre la parole pour défendre leurs droits et leurs besoins, comme Betty Friedman dont Sylvia reçoit des Etats-Unis "La femme mystifiée", best-seller de l'époque sur le sujet.
Nous sommes entraînés dans ce tourbillon de renouveau et de combat intellectuel qui ont rendu cette époque si jubilatoire et symbolique.
La prouesse de l'auteure est de nous transporter dans une dimension parallèle, une distorsion de la réalité où la grande histoire poursuit son chemin dans une existence transversale.

Une couverture aux couleurs et motifs acidulés et psychédéliques très en vogue à cette époque contraste avec la sensation, à la lecture, d'évoluer dans un univers en noir et blanc à l'image des films de la Nouvelle Vague.
Nous sommes à la croisée de deux mondes, aux portes de la modernité, même chromatiquement parlant.

"La cloche de la détresse" est publiée chez Gallimard et permet de mieux connaître l'héroïne.

Un gros, surprenant et inattendu coup de coeur !
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La couverture m'avait séduite, à tel point, que je n'ai même pas lu la 4eme de couverture....j'ai été "cueillie" par les premières pages, et la décision de mourir, de l'auteure.
Si la réalité est moins optimiste, la suite de ce roman, est une ode à la vie, à la résilience, à l'amour des mots, des textes, aux femmes, et finalement à l'amour.
Les héroines de ce roman sont des femmes fortes qui s'assument, tracent leur route, malgré l'époque, les difficultés, leurs orientations sexuelles, et arrivent cependant à se faire une place dans le monde si masculin, des lettres.
Au delà, d'un manifeste féministe, c'est un joli roman, plein d'espoir, qui donne envie de se plonger dans les écrits de Sylvia Plath
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Et si ?
Et si Sylvia Plath ne s'était pas donné la mort cette nuit du 10 au 11 février 1963 ?
Et si, empêchée de mettre fin à ses jours, elle s'était accrochée à la vie ?

C'est le postulat de départ de ce roman de Coline Pierré, qui donne, comme un cadeau, une seconde vie à la poétesse américaine.
Qu'aurait-fait celle-ci ? Serait-elle allée de l'avant ? Quelles oeuvres nous aurait-elle léguées ?

On sent dans ces lignes une réelle connaissance de la vie de Sylvia Plath, le propos ne dénature pas l'image que l'on a d'elle.
Ce roman est un bonbon frais et joyeux que j'ai savouré avec plaisir.

J'ai trouvé par moments le récit un tantinet trop optimiste et le scénario peu envisageable mais c'est bien là la ligne directrice de Pourquoi pas la vie.
Une bouffée d'optimisme.
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En 1963, Sylvia Plath se suicide. Coline Pierré nous propose un roman où cette tentative échoue. Nous voyons alors évoluer la poétesse, elle reviens doucement à la vie, aux joies du quotidien, au plaisir de l'écriture.

Un bel hommage à cette femme qui s'est perdue en vouant être une bonne mère, une bonne femme et en s'oubliant. est-ce possible de tout conjuguer sans se perdre ? comment garder sa flamme d'artiste ? un roman féministe qui interroge avec bienveillance les coulisses de la création et l'émancipation pas toujours si facile pour les femmes.
Lien : http://lespapotisdesophie.ha..
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