Année 500.000

Deuxième livre que je lis de cet auteur (le 1er étant l'île des Bahalim) et encore une fois cela se passe sous la mer, mais cela n'a rien avoir.
Si dans le 1er le héros avait à faire à des extraterrestres, ici il s'agit bien d'humains, même si à l'arrivé ils semblent moins humanoïdes que les extraterrestres suce-cités.
En plus dans celui-ci il n'est pas question d'histoire d'amour, même si il y en a une, quoi que je ne suis pas sûr que l'on puisse vraiment appeler ça ainsi. J'ajouterais même que la manière dont est traité la seule femme de ce roman ferait grincer des dents les féministes., et même les plus modérées
Par contre il y a toujours un fond de critique sociale qui englobe le tout, mais elle se fait plus discrète, et certains passages amènent toujours à réfléchir, mais eux, à l'inverse, ils sont plus nombreux, pour ne pas dire omniprésents.
L'écriture est toujours aussi agréable et sans prétention et les personnages toujours aussi peu profonds mais plaisant à suivre.
L'univers, sous-marins donc, est bien détaillé et trouvé, et, comme l'histoire, assez original.
L'histoire, justement, est originale certes, mais surtout dans son scénario, pas vraiment dans son sujet qui est, en raccourcissant un peu, le danger du nucléaire et la déviance dictatoriale d'une société. Bon là où c'est vraiment intéressant c'est que ces dictateurs sont des mutants, mais j'en dirai pas plus. Hélas, là où ça l'est moins, c'est qu'encore une fois, dans cette collection, c'est un peu trop vite survolé.
J'ajouterai aussi que certains passages, certaines idées ne sont pas très sérieux, limites risibles, mais dans l'ensemble ça passe et donc on les oublie vite, voir on les pardonne.
Et pour finir, y a la fin qui arrive, comme souvent, trop vite et de manière trop simpliste. Malgré cela elle n'est pas mauvaise, plutôt classique, ne se forçant pas à faire de la fausse fin heureuse (comme c'était un peu le cas dans l'autre) et nous gratifie d'un épilogue qui, faute de nous surprendre par son originalité, a au moins l'avantage de nous faire rêver à la suite...

En conclusion : y a du bon, du moins bon, c'est pas très neuf, mais en même temps c'est de 1972, ça fait parfois grincer des dents et parfois réfléchir, bref, ça fait passer un bon moment, pas plus, mais au fond en attendions-nous autre chose ? Perso, je ne le pense pas et c'est dans cette optique que je le conseille, ni plus ni moins.

Roman sympathique. L'on se retrouve projeté quasi in medias res dans un monde futur ravagé (pour changer) des suites d'une guerre nucléaire. Si l'écriture des personnages manque de profondeur - et c'est bien un trait récurent de ce genre de roman - il permet de passer un agréable moment, pour celui qui voudra se plonger dans l'univers impitoyablement humain dépeint par l'auteur, marqué par un dogmatisme implacable.