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3,48

sur 89 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Notre civilisation a complétement disparu. Un nouveau monde s'est construit sur ses ruines. Il existe plusieurs royaumes. Tous ont la particularité d'être dirigés par des femmes, "Les Reines". Milo est un jeune homme qui fait partie de la tribu nomade de Brittania. Il est amoureux de Faith, une fille de son âge. Les deux tourtereaux entretiennent une relation en toute discrétion. Lorsque l'on découvre leur couple, Milo est chassé. On lui laisse des vivres pour trois jours. A lui de se débrouiller pour survivre seul. Milo se dirige alors vers les terres du Nord.

Sur sa route, il passe par une île où vit Alba, ancienne Reine de son royaume, aujourd'hui oublié. Elle est dorénavant seule avec ses souvenirs. Elle raconte son passé, les origines.


"Le Vieux Monde avait péri, gangrené par la tyrannie exercée par les hommes sur les femmes, les animaux, les enfants, sur d'autres hommes plus faibles ou moins orgueilleux. Après la Chute, l'humanité avait complétement disparu du monde connu, et cela était à mon sens une excellente nouvelle pour l'avenir du vivant."
Je remercie Babelio et les éditions Le Cherche Midi pour cette lecture.

Ce livre fait partie de la collection "Cobra" de la maison d'édition qui est une série de romans imaginaires et de récits d'aventures, une collection prônant "le fantasmé, l'irréel et l'allégorique". Et "Les Reines" répond parfaitement à cette définition. Dans cette histoire, on se trouve dans une dystopie dans laquelle la femme a une place centrale. L'homme ne dispose ainsi plus d'aucun privilèges sur cette terre. La femme de ce Nouveau Monde est devenue dure et sans état d'âme. Les Reines sont autoritaires. L'histoire alterne entre le récit d'Alba et l'épopée de Milo qui n'a qu'un seul objectif : retrouver Faith.

Le roman est parsemé de références à la mythologie et à la littérature classique. Emmanuelle Pirotte évoque "Antigone" (Sophocle), "Macbeth" et "Othello" (Shakespeare). Mais il y a aussi des passages qui m'ont fait pensé à "L'Odyssée" (Homère).

"Les Reines" est un roman dense dans lequel l'auteure parle d'amour, de trahisons, de jalousies mais aussi de vengeances et de manipulations. C'est une lecture que j'ai aimé et qui me sort de ma zone de confort. Je connaissais l'écriture de l'auteure grâce à son roman "Loup et les hommes" que j'avais adoré. Dans cet ouvrage, elle change complétement de registre pour nous conduire dans un monde dirigé par de femmes et dans lequel on assiste à des manipulations et des manigances politiques.

Un roman imaginaire, des personnages complexes, des femmes de caractère, un homme que nous suivons sur les chemins de ce Nouveau Monde.


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Notre mode de vie nous a conduit à « la Chute », et sur les cendres de notre civilisation naît une nouvelle humanité, étrangement proche de celle que nous avons laissée derrière nous après l'industrialisation, faite de royaumes et de guerres, de tribus nomades et de superstitions, de vie pastorale et de jeux sanguinolents. Seule différence : ce sont maintenant les femmes qui dominent le monde, condition sine qua non pour que l'humanité continue d'exister. Au milieu de tout ça, un homme, une femme, un amour interdit – une histoire comme il y en a mille, mais dans ce contexte, elle prend une toute autre tournure.

Dès le départ, l'autrice nous immerge dans ce monde, si différent du nôtre et pourtant si semblable – à croire que les Hommes n'ont rien appris de leur (presque) disparition. On est très vite entraînés par la poésie qui se dégage de cette compagnie de Gypsies dans laquelle ont grandi Milo et Faith, leurs voyages à travers l'Europe, leurs coutumes un peu trop traditionnelles, leurs veillées au coin du feu. Ce monde a un charme que le nôtre a perdu, ce que l'autrice nous souligne bien au fil des pages, nous ramenant sans cesse à tout ce que nous avons d'inutile voire de néfaste par rapport à eux.

Le récit est très addictif dans la première partie, tout se précipite avec le bannissement de Milo, les péripéties se succèdent, parfois de manière assez surprenantes, certaines n'étant pas du tout expliquées. On sent que le destin des personnages va entrer en collision à nouveau, on est dans l'expectative de ce moment, et puis quand il arrive, c'est le revirement de situation inattendu, on n'en croit pas nos yeux ! Un bon moment de lecture donc, même si la fin m'a semblé très lente, ça manque d'action soudainement après ces montagnes russes, et la fin semi-ouverte m'a laissée sur ma faim – on dirait bien qu'Emmanuelle Pirotte laisse la porte ouverte à une suite…
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Dans le monde d'après, alors que l'humanité telle qu'on la connait a connu "La Chute", un épisode dont on ne connaîtra que peu de choses, un nouveau modèle a vu le jour, dans lequel les femmes ont les pleins pouvoirs. Fini le patriarcat. Aussi, la technologie n'est plus et les peuples ont, semble-t-il, régressé.

C'est dans cet univers futuriste que l'on va rencontrer Milo et Faith, jeunes et fougueux membres de la communauté de Britannia. Ils s'aiment et pourtant leur amour est interdit, et cela va être le départ d'une épopée romanesque aux allures de tragédie antique. On suivra également Alba, une oracle vivant recluse sur une île, et dont les chapitres vont permettre d'en apprendre plus sur l'univers du récit.

Les personnages se croisent, se loupent, se déchirent sur fond d'intrigues amoureuses et malheureusement je suis passé un petit peu à côté du récit en raison d'un manque d'attachement aux personnages. J'imagine que c'est entièrement prévu et que les Reines du récit ont été écrites pour inspirer la peur et l'effroi mais en conséquence dur de s'y attacher.

J'aurai aimé en connaître plus sur l'histoire de cette nouvelle civilisation, ce qui a mené à la chute de l'ancien monde, ici j'ai été frustré de ne pas en voir plus alors que le potentiel est bien présent.

J'ai bien aimé la place du théâtre dans le récit, cela rappelle que celui-ci est une tragédie. J'ai un peu pensé à la mini-série Station Eleven, adaptée du roman de Emily St. John Mandel.

Un grand merci à Babelio et aux éditions le Cherche midi pour m'avoir envoyé ce livre dans le cadre de la Masse Critique sur la rentrée littéraire.
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Les reines - Emmanuelle Pirotte

Résumé :
Sur les ruines de nos civilisations, un nouveau monde s'est bâti. L'humanité a renoncé au progrès matériel et retiré au sexe masculin ses anciens privilèges. Les royaumes sont désormais gouvernés par des femmes, autant de Reines que l'épreuve du pouvoir révèle parfois autoritaires et souvent rivales.
Dans ce monde aux immenses espaces sauvages, des groupes de nomades, artisans, chasseurs et comédiens se croisent sur les vestiges des routes d'autrefois. Parmi ces communautés, celle des Britannia, où les jeunes Milo et Faith brûlent d'un désir réciproque et néanmoins interdit. Leur attirance va provoquer le bannissement de Milo. Commence alors pour le jeune homme une longue errance à travers les terres du Nord ; mais si Milo espère retrouver Faith, il n'imagine pas combien son voyage obéit aux lois de la destinée – ce grand compas qui, toujours, nous entraîne vers nos origines.
Merci pour cette masse critique.
Malheureusement ce livre n'était pas fait pour moi. J'ai n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire, je n'ai rien ressenti pour les personnages si ce n'est de l'agacement et je n'ai pas été emballée par ce "nouveau monde" bâti sur les ruines du nôtre et qui pourtant lui ressemble tellement. Alors certes on pourrait me répondre que l'humanité est ce qu'elle est et qu'elle est vouée à répéter ses erreurs sous une forme ou une autre, cependant j'aurai préféré une variante plus originale que ce monde médiéval commandé par des femmes.
Je pense tout simplement ne pas être la bonne lectrice pour se laisser emporter par ce type de roman où il est question d'amours contrariés, de destinées, de questionnements sans fin sur ce que nous sommes ou ne sommes pas amené à être, malheureusement cela m'ennuie voire m'agace assez vite.
J'ai lu des critiques beaucoup plus enthousiastes que la mienne alors je ne doute pas que ce roman trouvera ses lecteurs même si je n'en fait pas parti. Si vous aimez les drames Shakespeariens, les amours contrariés, les errances et les destinées ce livre est pour vous.
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Les Reines situe son action dans un monde de « l'après ». Des royaumes gouvernés exclusivement par des reines ont succédé à des siècles de domination masculine et
cette rupture avec le passé se caractérise par un retour à des coutumes anciennes. Dans ce cadre, on suit d'une part Alba, sorte de sibylle recluse sur une île où elle ressasse son passé, et d'autre part Milo et Faith, deux adolescents de la tribu nomade des Britannia, qui s'aiment passionnément mais ne peuvent consommer leur amour. Désir, violence et trahisons façonnent ces personnages et ceux qui les entourent, se jouent de leurs vies et les entraînent inéluctablement vers une destinée qu'aucun-e n'aurait pu prévoir.

Ce qui m'a frappée en premier lieu dans ma lecture, c'est le style de l'autrice. le récit est porté par un souffle épique et un travail de la langue qui le rendent très imagé. La description des caravanes des Britannia, des sentiers escarpés de l'île de la sibylle ou des murs froids de la reine scandinave sont toujours très évocatrices et vives malgré leurs différences, ce qui offre une galerie d'atmosphères riche. Je ressors de ma lecture avec des images nettes qui me donnent l'impression d'avoir voyagé.
Les personnages m'ont également marquée. Très caractérisés, ils évoquent des héros et héroïnes tragiques, contraint-e-s de se battre à tout moment contre la fatalité. La tonalité dramatique de l'ensemble et le pouvoir d'attraction qu'exercent les trois protagonistes sur leur entourage donnent à ce roman des allures de saga. J'ai particulièrement apprécié la diversité des personnages féminins représentés. Certaines sont entourées de mysticisme, d'autres rongées par leur goût du pouvoir, d'autres démontrent de bout en bout une grande loyauté pour leurs proches. Mon seul regret à cet endroit est que j'aurais aimé plus de développement sur les relations entre ces reines, notamment pour leurs rivalités. J'attendais avec beaucoup de curiosité la confrontation entre deux personnages, et elle n'est finalement pas venue.
Les touches de fantastique m'ont intriguée. On comprend que la sibylle est réellement investie de pouvoirs, et que la place de son fidèle serviteur à ses côtés est essentiel, mais le tout reste imprégné de mystère jusqu'à la fin. J'aurais aimé plus de détails sur leur mode de vie et sur le fonctionnement des visions.
L'univers des Reines m'a plu. Il est discrètement post-apocalyptique, dans la mesure où on y fait des allusions au monde d'avant, à ses technologies et à son système patriarcal, a priori révolu. J'ai toutefois regretté que les principales antagonistes soit présentées comme tyranniques, misandres et secrètement travaillées par leur désir pour les hommes. J'ai trouvé ce portrait d'autant plus dérangeant qu'il s'oppose à celui d'autres reines ou diplomates qui semblent, elles, déplorer la perte de la virilité des hommes et vouer une fascination à ces-derniers, et sont dans le même temps présentées comme des personnes mesurées par rapport à leurs rivales. Il m'a semblé sur la fin du récit qu'on se dirigeait vers une lente réhabilitation du modèle patriarcal, comme s'il s'agissait là d'un juste retour à la norme, sans que soient questionnées les leçons tirées des deux modèles de gouvernance. Cette analyse n'engage que moi et n'enlève rien à la force des portraits de personnages féminins riches et complexes qu'offre le récit.
Mes réserves pour cette lecture tiennent au regret de voir un cadre intéressant finalement trop peu exploité à mon goût, aux quelques longueurs dont souffre le récit, et aux points soulevés dans le dernier paragraphe. Au demeurant, Les Reines reste pour moi un tragique et beau roman sur les passions humaines, le pouvoir, la filiation et la destinée. Il est frappant pour son style et ses personnages et trouvera sans mal son public parmi les amatrices et amateurs de sublime et de fresques héroïques.
Merci à NetGalley et aux éditions du Cherche-Midi de m'avoir permis de découvrir ce titre ! J'irai avec plaisir découvrir d'autres romans d'Emmanuelle Pirotte, dont l'écriture m'a beaucoup parlé.
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Un peu déçue de voir la tournure que prend la société matriarcale des Reines, où forcément les femmes reproduisent les erreurs des hommes du Vieux Monde, forcément... Oui oui tout est question de pouvoir, mais tout de même... L'ensemble m'a paru un peu trop long, le rythme aurait gagné en vigueur avec quelques pages ou chapitres de moins. Mais je dois reconnaître qu'Emmanuelle Pirotte nous fait voyager, des steppes aux contrées battues par le vent du nord, des campements gypsies aux châteaux en passant par les arènes, le souffle romanesque promis par la collection Cobra est au rendez vous.
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Le résumé m'avait tout de suite attiré avec son côté dystopique. En effet, l'autrice nous projette dans un futur post-apocalyptique où le monde moderne avec ses technologies avancées n'est plus. Les femmes sont au pouvoirs et sont des despotes autant que les hommes ont pu l'être au fil des générations. Ces derniers ne sont d'ailleurs plus vraiment libres hormis les gypsies qui ont un statut particulier grâce à leur lien avec mère nature. Parmi eux, on rencontre Faith et Milo, 2 êtres qui semblent autant s'aimer que se haïr et vont être séparés par le destin. Je dois dire que cette mise en bouche sur fond d'amour maudit avait tout pour me plaire. Néanmoins, j'ai eu du mal à aller au bout de ce roman car bien qu'il soit intéressant et fasse réfléchir sur divers sujets tels que la place de l'homme et de la femme, il est extrêmement dense.
On suit les points de vue et péripéties de ses 2 personnages mais j'ai eu du mal à m'attacher à eux. le pire c'était Faith, que je n'ai eu cesse de trouver égoïste et imbuvable ! Elle n'en fait qu'à sa tête et ne se remet jamais en question.
En parallèle, on a Milo qui est son opposé. Il m'a permis de rendre cette lecture plus abordable ! Au fil des pages, on a l'impression qu'il vit plusieurs vies et franchement, j'ai trouvé que cela permettait d'avoir un aperçu de plusieurs facettes de l'univers !

Pour conclure, je ressors mitigée de cette lecture car j'ai parfois trouvé cette lecture fastidieuse à cause du style d'écriture. Pourtant, l'intrigue vaut largement le détour ! J'ai vu des avis très positifs concernant ce roman alors même s'il n'était pas forcément fait pour moi, peut-être qu'il vous plaira ?
Lien : https://fantasybooksaddict.b..
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J'ai beaucoup aimé la façon dont l'autrice reprend les codes de la tragédie pour les appliquer à son récit mais pourquoi faire des femmes des tyrans sanguinaires et des assoiffées de sexe? Pourquoi les faire reproduire toutes les erreurs du patriarcat dénoncées par l'autrice? de plus, certaines pistes très intéressantes sont évoquées mais pas exploitées. Un travail intéressant mais pas abouti
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J'ai découvert ce titre grâce à la sélection du Plib2023 et aussi par ce que j'avais un crédit gratuit sur Lizzie. Sinon jamais je ne me serai retournée sur le livre en librairie ou décidée de le prendre en audio. La couverture ne me parle pas. Et d'ailleurs même maintenant je ne comprends pas ce choix.
2 événements qui m'ont permis de découvrir cet ovni. Pourquoi je le qualifie de la sorte ? Par ce que je n'ai jamais lu un livre construit comme celui-ci. Je m'explique. Ce n'est pas un livre post-apocalyptique, ni un livre fantastique, ni un livre mythologique ou onirique. Il est tout à la fois. Il est original du fait de ce monde post-apocalyptique d'inspiration antique et non moyenâgeux comme on le voit très souvent.
L'écriture est proche d'une littérature blanche avec des références métaphoriques à Otello et Antigone par exemple, très tragédie grecque.
L'époque moderne a été détruite sans que nous sachions pourquoi. Les humains ont quasiment disparu. Mais la Terre a fait renaître l'humanité grâce aux femmes. Elles ont le pouvoir, la domination et le respect. Elles décident, elles dirigent et elles prouvent qu'elles ne sont pas mieux que les hommes dans cette position. A ces reinomes, s'oppose un peuple resté fidèle à lui même : les gypses qui suivent les mêmes croyances, superstitions et soumit au patriarcat.

Un mélange des genres interessant.
Très peu de dialogues. Beaucoup d'introspection des personnages. Je ne sais pas dire si j'ai aimé ou detesté. J'ai été prise dans mon écoute (surtout grâce aux 2 narrateurs qui portent l'histoire). J'ai été porté par le voyage de Milo. Et à l'opposé j'ai détesté Faith qui je trouve est une gamine capricieuse. Je n'ai d'ailleurs pas compris pourquoi tout le monde tombe en pâmoison devant elle.

Par contre j'ai détesté la fin. ça en devenait physique et il était temps que cela se termine.
Mon conseil serait de vous faire votre propre opinion. Non je ne le relirai pas, mais en même temps je ne regrette pas d'avoir fait cette découverte. Un style de lecture que je fais peu.

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Un livre assez perturbant de part son sujet que de part sont style d'écriture.
Nous sommes plongés au coeur d'une ère nouvelle où la gouvernance a été reprogrammée !

Un livre écrit avec une plume incroyablement poétique et délicate. Un enchaînement de phrase enchanteresse qui nous berce et nous transporte.
un sujet riche et inédit, je n'avais encore jamais lu de livre aussi diversifié (et pourtant j'en ai lu pas mal des livres) et c'était extrêmement plaisant !

Personnellement, j'ai eu un petit hic avec la fin qui est, à mon goût, un petit peu trop porté féministe mais cela ne gâche en rien la poétique de ce roman !
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