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EAN : 978B004TVRL8A
267 pages
(25/03/2011)
4/5   2 notes
Résumé :
Ce livre est une oeuvre du domaine public éditée au format numérique par Ebooks libres et gratuits. L'achat de l'édition Kindle inclut le téléchargement via un réseau sans fil sur votre liseuse et vos applications de lecture Kindle.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Traduction en français moderne de cette autre
ballade VIII, par Jeanine Moulin,
éditions Seghers, 1962


Dieu! on se plaint trop durement
Des maris. Trop ouïs médire
D'eux, et qu'ils sont communément
Jaloux, rechigneux et pleins d'ire.
Mais moi, je ne puis pas le dire
Car j'ai mari tout à mon voeu,
Bel et bon. Sans me contredire,
Il veut bien tout ce que je veux.

Ne désire qu'amusement ;
Me tance lorsque je soupire.
Beaucoup lui plaît – s'il ne me ment –
Que j'aie ami pour me déduire
Quand autre que lui pense élire ;
De ce que je fais est heureux.
Tout lui va et sans se dédire,
Il veut bien tout ce que je veux.

Je peux donc vivre gaiement
Car tel époux doit me suffire
Qui à tout mon comportement
Ne trouve jamais à redire.
Et quand vers mon ami m'attire,
Et que lui montre accueil joyeux,
Mon mari s'en rit, le doux sire,
Il veut bien tout ce que je veux.

Dieu me le sauve, s'il n'empire,
Comme lui, on n'en voit pas deux :
Que veuille chanter, danser, rire,
Il veut bien tout ce que je veux.
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C'est un vase réalisé par Émile Galle inspiré de son poème Seulette suis qui me la fit découvrir.
Douce dans ses chagrins (les amours comblés ont toujours eu la cote) Dame de Trèfle au coeur d'or, elle sait consoler et émerveiller. Ciao Cristina da Pizanno.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
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VIII

DIEUX ! on se plaint trop durement
De ces marys, trop oy mesdire
D’eux, et qu’ilz sont communement
Jaloux, rechignez et pleins d’yre.
Mais ce ne puis je mie dire,
Car j’ay mary tout a mon vueil,
Bel et bon, et, sanz moy desdiie,
Il veult trestout quanque je vueil.

Il ne veult fors esbatement
Et me tance quant je souspire,
Et bien lui plaist, s’il ne me ment,
Qu’ami aye pour moy deduire,
S’aultre que lui je vueil eslire ;
De riens que je face il n’a dueil,
Tout lui plaist, sanz moy contredire,
Il veult trestout quanque je vueil.

Si doy bien vivre liement ;
Car tel mary me doit souffire
Qui en tout mon gouvernement
Nulle riens ne treuve a redire,
Et quant vers mon ami me tire
Et je lui monstre bel accueil,
Mon mary s’en rit, le doulz sire,
Il veult trestout quanque je vueil.

Dieu le me sauve, s’il n’empire,
Ce mary : il n’a nul pareil,
Car chanter, dancier vueil’ ou rire,
Il veult trestout quanque je vueil.

p.216-217

Voir, si vous le souhaitez, la version français moderne par JEANINE MOULIN dans la critique jointe.
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