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EAN : 9781090137203
Du Preau (19/05/2014)
3.75/5   4 notes
Résumé :
De la Normandie à Port-au-Prince, d'Haïti à Paris, de l'enfance à l'âge adulte, la vie et les routes de Camille sont jonchées de cadavres. La jeune femme pourrait n'y voir qu'une fatalité, s'y soumettre. Mais elle décide de contrer le sort, de feinter avec la mort. tricher, mentir, usurper...c'est peut être ce qui est nécessaire pour doubler la faucheuse, gâter son oeuvre, suspendre la sinistre hécatombe. A l'origine de cette rébellion, rien de prémédite pourtant. J... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Autour du fantasme moderne de l'usurpation d'identité, une quête résolue des formes de la violence en des terrains trop ignorés.

Désormais sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2014/06/24/note-de-lecture-usurpation-jean-marc-pitte/
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Le petit avis de Kris
Entre la Normandie et Haïti, le parcours de Camille est parsemé de cadavres. La jeune femme, loin de se soumettre à la fatalité, décide de contrer le sort en feintant avec la mort, afin de stopper cette sinistre hécatombe.
J'ai bien cru abandonner … En effet, je trouvais que le vécu (je suppose) de l'homme de terrain prenait le pas sur l'intrigue ! Puis tout se complique et se dénoue subtilement ! Une fois de plus une belle découverte !!
Lien : https://collectifpolar.com/
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Je me sens inutile. J’étais toute fière ce matin d’arriver ici avec mes cartons d’antibiotiques et de médicaments en tous genres que j’étais enfin parvenue, après de longues mésaventures, à dédouaner et à faire sortir de la zone de transit du port où ils risquaient, à force de tracasseries administratives, de rester un bon moment, jusqu’à se périmer avant d’avoir pu être utilisés. Encore une fois, Richard a été prodigieux. La logisticienne en titre, c’est moi. C’est moi qui ai la signature, c’est mon nom qui figure sur les bons de livraison mais c’est lui qui sait comment agir. Difficile pour MSF de rentrer dans le jeu de la corruption. Bien sûr, nous savons qu’il faut "arroser" pour accélérer la procédure et récupérer le matériel dont nous avons absolument besoin, mais nous savons aussi qu’en tant qu’organisation humanitaire il nous est impossible de le faire avec autant de légèreté et de décontraction que les entrepreneurs privés. Si cela venait à se savoir, nos interlocuteurs locaux : gouvernement, opposition, ONG concurrentes, auraient tôt fait d’utiliser l’argument contre nous. Et c’est là que Richard intervient. Il sait exactement à quel moment et auprès de qui il faut se montrer généreux pour conjuguer efficacité et discrétion.
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Les goûters de Paulette étaient célèbres chez tous les mômes des Petites Dalles, qu’ils fassent partie des rares résidents permanents ou des nombreux vacanciers réguliers. Elle adorait improviser en fonction du nombre d’amis que j’avais conviés à venir jouer, que j’avais ramenés de façon impromptue ; improviser aussi selon ce qu’elle avait en réserve. Si le pain n’était pas suffisant pour un goûter "tartines", elle n’hésitait pas à sortir la farine et les œufs pour nous régaler de crêpes au sucre au léger goût de rhum. Si la huche contenait une baguette ou un parisien trop ancien et trop dur, elle nous concoctait un "pain perdu" à se damner. Si ses placards étaient vraiment vides, nous nous contentions de fruits de saison ou de compote de pomme stérilisée qu’elle sortait, selon son expression, "de derrière les fagots". Mais elle répugnait à nous servir des gâteaux tout faits, bourrés de sucre et "inventés par quelques industriels de l’agro-alimentaire plus dans le but, prétendait-elle, de faire du profit et de vendre de l’emballage que dans celui de faire grandir les enfants et de leur apprendre à éveiller leurs papilles".
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Je ne ressentais aucune crainte, rien que de la colère. La peur avait totalement disparu de moi le jour où l’on m’avait enlevée à Paulette et à Lucien. Depuis cet instant, ma haine était devenue incandescente à chaque fois que quelqu’un avait prétendu décider à ma place de ce que je devais faire, de l’endroit où je devais me rendre, de ce qui était bon pour moi, de ce que devait être mon destin… Ti’Bob ne pouvait qu’ignorer cette disposition d’esprit qui faisait qu’à mes yeux, il était désormais condamné à plus ou moins long terme. Il devait me croire terrorisée, inquiète pour ma survie, pour mon intégrité physique. Il se sentait bien évidemment dans une position de force et ne pouvait imaginer que je le voyais déjà comme une proie, pas comme un prédateur.
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Je ne ressentais aucune crainte, rien que de la colère. La peur avait totalement disparu de moi le jour où l’on m’avait enlevée à Paulette et à Lucien. Depuis cet instant, ma haine était devenue incandescente à chaque fois que quelqu’un avait prétendu décider à ma place de ce que je devais faire, de l’endroit où je devais me rendre, de ce qui était bon pour moi, de ce que devait être mon destin… Ti’Bob ne pouvait qu’ignorer cette disposition d’esprit qui faisait qu’à mes yeux, il était désormais condamné à plus ou moins long terme. Il devait me croire terrorisée, inquiète pour ma survie, pour mon intégrité physique. Il se sentait bien évidemment dans une position de force et ne pouvait imaginer que je le voyais déjà comme une proie, pas comme un prédateur.
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Je me sens inutile. J’étais toute fière ce matin d’arriver ici avec mes cartons d’antibiotiques et de médicaments en tous genres que j’étais enfin parvenue, après de longues mésaventures, à dédouaner et à faire sortir de la zone de transit du port où ils risquaient, à force de tracasseries administratives, de rester un bon moment, jusqu’à se périmer avant d’avoir pu être utilisés. Encore une fois, Richard a été prodigieux. La logisticienne en titre, c’est moi. C’est moi qui ai la signature, c’est mon nom qui figure sur les bons de livraison mais c’est lui qui sait comment agir. Difficile pour MSF de rentrer dans le jeu de la corruption.
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Video de Jean-Marc Pitte (1) Voir plusAjouter une vidéo

Liban : banlieue chiite
Au 9ème jour de l'opération "Raisins de la colère", et au lendemain des bombardements israéliens à Cana et à Nabatiyeh au Sud Liban, les envoyés spéciaux au Liban Jean Marc PITTE et Pierre Dick se sont rendus dans les quartiers chiites du sud de Beyrouth, fief du Hezbollah.
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