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Il s'agit définitivement d'une lecture hors norme, c'est simplement énorme pour tout dire.
"Les sentiers des astres" c'est un univers particulier et original, Stephan Platteau en plus d'être un conteur fabuleux sort résolument des sentiers battus avec un contexte assez unique.
Pour avoir lu plus que ma part dans le genre fantasy (entre 500 et 600 livres) je pense pouvoir affirmer que l'auteur a une imagination au-dessus de la moyenne, je ne peux m'empêcher de faire un parallèle avec "La horde du contrevent" de Damasio qui lui aussi nous avait proposé un contexte nouveau doublé d'un scénario hallucinant.
Pour ce qui me concerne et après trois tomes je suis captif et admiratif, deux premiers tomes au top et il réussit à monter encore d'un cran, non mais quel scénario !
j'adore cette recette et cet équilibre entre l'action et l'avancée dans l'histoire, les personnages ont tellement d'épaisseur qu'on les connaît comme si on les côtoyaient, et bien qu'ils soient assez nombreux l'auteur ne nous perd à aucun moment.
Le style narratif est toujours le même avec le barde Fintan Calathynn en conteur principal et le "dit" de la courtisane qui poursuit et complète son récit, la pression qui était déjà maximale va, au gré des révélations et des rebondissements, devenir carrément insoutenable.
Nous ferons connaissance avec le peuple des teules, proche de la nature et des esprits de la forêt, c'est un pur régal de découvrir une telle osmose avec le vivant, il s'agit aussi d'une chance pour nos survivants.
Nous découvrirons aussi l'Outre-monde et sa véritable nature, omniprésent dans cette forêt du Vyanthryr, ainsi que ses hôtes qu'il vaut mieux ne pas rencontrer...
A ce stade du récit nous en avons appris beaucoup, il y a eu des révélations stupéfiantes et les apparences seront souvent trompeuses, cela-dit on pressent que le meilleur reste à venir.
J'ai rarement été bluffé avec cette intensité, vivement le tome quatre en espérant que le cinquième (et dernier ?) ne tardera pas trop ?
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Je lis ce troisième tome bien après la lecture du précèdent mais heureusement il y a un petit résumé . Car l'histoire est riche, de noms, de lieux et de retournements de situation. Je reprends donc alors que notre Barbe, devenu le capitaine et sa petite troupe sont réfugiés chez les Teules, le peuple de la forêt . L'ennemi , les hermines et les horribles dieux ventous bloquent l'accès vers le Diseur-roi . Mais ils doivent avancer et avec l'aide des Teules , ils reprennent la route . Une avancée dangereuse, difficile , qui sera ponctuée du récit de Shakti la courtisane, qui n'a pas terminé le récit de sa vie avant sa rencontre le capitaine Rana. Sa nouvelle vie avec Meijo , loin de sa contrée familiale…
J'ai adoré, une fois de plus, je suis complétement emportée par les deux histoires ,celle de Shakti et celle de l'équipage . Les deux sont captivantes mais j'avoue avoir beaucoup frissonné pour Fintan, Manesh et leurs compagnons. L'univers est tellement bien décrit que l'on s'imagine parfaitement leurs terreurs et leurs difficultés dans les marais ou les sombres forêts à traverser. Toute la mythologie est fascinante et ajoute à l'ambiance sombre et un peu angoissante du roman.
J'ai hâte de lire le tome suivant !
Challenge séries 2019
Challenge Mauvais genres
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Il s'en est passé des événements depuis le départ du capitaine Rana et de ses compagnons, envoyés en ambassade auprès du Roi-Diseur. Mal en point après avoir subi plusieurs attaques et perdus certains des leurs, les membres restant de l'expédition cherchent à tout prix le moyen d'atteindre les sources du Framar, dernier refuge de l'Oracle. Mais l'ennemi est partout et leur bloque le chemin vers leurs objectif. Pour les contourner, Fintan et les autres vont devoir s'aventurer dans des régions dangereuses, à la frontière de l'Outre-songe, où nombreux sont ceux qui cherchent à leur barrer la route. C'est avec grand plaisir que l'on renoue avec le dit de Fintan Calathynn, le barde de l'expédition qui officie une fois encore en tant que narrateur. le rythme de ce troisième opus est toutefois légèrement différent de celui des précédents tomes. L'auteur opte à nouveau ici pour une double narration, le récit du barde étant toujours entrecoupé de celui de la Courtisane évoquant son passé, mais l'alternance entre les deux se fait bien plus fréquente que dans les précédents volumes. L'urgence de la menace que font peser les enfants de l'Hermine sur nos aventuriers les oblige en effet à se mettre en mouvement plus fréquemment afin d'échapper à leurs adversaires, ce qui laisse moins de temps disponible pour les veillées au coin du feu, propices à évoquer les souvenirs des uns et des autres. le récit de la Courtisane se fait ainsi plus morcelé, ce qui a ses avantages et ses inconvénients. D'un côté, cela permet d'entretenir le suspens, l'auteur s'arrangeant évidemment pour couper la courtisane à des moments marquants de son parcours. Mais de l'autre, on ne peut s'empêcher de s'impatienter de voir la jeune femme perdre ce temps si précieux à rallonger ses confessions par des digressions qui, pour passionnantes qu'elles soient, ne font que retarder la révélation d'éléments déterminants pour l'intrigue. En dépit de ce léger bémol, le récit de Shakti reste malgré tout captivant, et nous permet de mieux appréhender le monde dont les membres de l'expédition sont issus. Monde à propos duquel on ne savait jusqu'à présent que ce que le barde voulait bien laisser échapper concernant la guerre civile opposant Solaires et Lunaires.

Étrangère à ces terres très éloignées de son île natale, Shakti se montre plus volubile concernant les spécificités des villes et des habitants de l'Héritage. Les endroits les plus misérables de la cité d'Hekarling, la beauté de la cité sainte de Mystan, la ville d'Andristar : autant d'étapes qui jalonnent le parcours malheureux de celle qui n'est encore pour le moment que la jeune Nisu et non la Courtisane Shakti. Les paysages et les coutumes dépeintes provoquent un véritable dépaysement, l'auteur allant puiser dans de nombreuses influences (indienne, notamment) et révèlent un monde d'une richesse jusqu'à présent seulement entre-aperçue. Il est d'ailleurs intéressant de constater que cet univers que l'on associait jusqu'à présent plus volontiers à la période médiévale possède en fait un degré de technologie plus avancée que ce qu'on pouvait croire : on entend parler d'appareils photo, des prémices de l'imprimerie, ou encore d'artillerie. le contraste est énorme entre ce royaume de l'Héritage, plein de monde, de vie et de merveilles, tel qu'il nous apparaît dans le récit de la Courtisane, et l'épaisse forêt des rives du Vyanhtryr dans laquelle évoluent les membres de l'expédition, complètement isolés du reste du monde. le récit du barde est tout aussi immersif que celui de Shakti et permet de bien s'imprégner de l'étrangeté et du caractère sacré des lieux visités par la petite troupe. le sentiment d'angoisse et d'insécurité qui étreint le lecteur ne naît pas seulement de l'étrangeté du paysage mais aussi de sa faune et de sa flore. Nos héros font en effet tout au long de leur périple la rencontre de créatures étonnantes et plus ou moins bien disposées à leur égard. Les immenses brochets espions du fleuve ; le poix-poisson ; les Titiwai ; les chauves-souris chamanes des Teules... : autant de rencontres qui marqueront durablement l'esprit du lecteur qui a l'impression d'être embarqué dans une formidable geste aux dimensions mythiques. A ces deux ambiances très différentes s'ajoute une troisième, celle de l'Outre-songe, cet espèce de monde parallèle dans lequel seuls les chamanes ou les sorciers les plus habiles parviennent à se repérer, et où réside des créatures encore plus anciennes et plus puissantes que celles qui arpentent les rives du Vyanhtryr.

Si l'atmosphère dans laquelle baigne le roman est aussi immersive, c'est aussi et surtout grâce à la plume de l'auteur qui demeure toujours aussi élégante et propre à enflammer l'imagination du lecteur. L'auteur a le souci du mot juste et s'applique à tourner ses phrases de belle manière, ce qui, loin de gêner la fluidité du récit, rehaussent au contraire bien souvent la portée dramatique de telle ou telle scène. Certaines ne sont ainsi pas prêtes de s'effacer de ma mémoire, qu'il s'agisse de la rencontre de Shakti avec la Confrérie des Oiseliers, du magnifique combat du Brun de Dhuan avec l'effrayante Kourlepteth, ou encore de l'exploration des ruines lunaires. A tous ces atouts s'ajoute également la qualité des personnages qui demeurent toujours aussi complexes et attachants. On se prend sans mal d'affection pour l'ensemble des membres de l'expédition, chacun d'ôté d'une histoire et d'une personnalité qui lui est propre, ce qui n'est pas toujours le cas lorsqu'on a affaire à une troupe aussi nombreuse (même si leur nombre s'est considérablement réduit). L'auteur s'attache également à dépeindre les tensions et les changements d'alliances qui traverse le petit groupe, évoquant ici et là la relation conflictuelle entre Manesh et le Brun de Dhuan, l'amitié unissant le barde à Perdouan ou au batelier, ou bien l'attachement profond de tous les membres de l'expédition pour la petite Kunti. Seule figure féminine adulte du lot, la Courtisane apporte un contrepoint bienvenu au récit de Fintan et la triste histoire de sa vie permet d'aborder la question de la condition des femmes dans le royaume de l'Héritage. Difficile de ne pas s'émouvoir du récit de la jeune femme qui entend ne rien épargner de ses tourments aux hommes qui l'écoutent et se montrent si prompts à la juger. Les affres de la misère et les extrémités auxquels elle nous pousse, le caractère sordide des étreintes avec ses premiers clients, l'étiolement de son amour pour l'homme pour qui elle a tout sacrifié... : la Courtisane se livre toute entière, sans pudeur et sans honte. le personnage le plus ambigu de ce troisième tome reste cela dit celui qui donne son nom au roman, Meijo, dont l'auteur dépeint la lente transformation vers un être de plus en plus abjecte. La Courtisane est toutefois loin d'avoir terminé son récit, si bien qu'on peut s'attendre dans le tome suivant à d'encore plus terribles révélations.

Stefan Platteau signe avec ce troisième tome des « Sentiers des Astres » un roman solide, qui séduit aussi bien par la qualité de la plume de l'auteur que l'originalité de son univers ou la profondeur de ses personnages. Certes, on s'impatiente un peu de voir la rencontre avec le Roi-Diseur sans cesse repoussée et le récit de la Shakti sans cesse s'allonger, mais le récit du barde et de la Courtisane se révèlent tellement passionnants qu'on pardonne bien vite à l'auteur ces quelques longueurs. Après tout la destination compte moins que le voyage.
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Fidèle à Stefan Platteau, j'ai entrepris la lecture de ce troisième tome des "Sentiers des astres", "Meijo", du nom d'un des personnages de ces récits enchâssés l'un dans l'autre auxquels l'auteur nous a habitués. Mon impression personnelle est bien moins bonne qu'à la lecture des deux volumes précédents, soit que les particularités du style de l'auteur tournent au procédé, soit lassitude de ma part. Son verbe riche paraît parfois inutilement chargé, cette recherche du mot rare n'évite pas des fautes de langue élémentaire ou des maladresses, et les éditeurs, "Les moutons électriques", malgré tous les encouragements qu'ils méritent, feraient bien d'engager de meilleurs correcteurs : il y a trop de coquilles par endroits.

L'histoire n'est pas sans moments forts, bien racontés et bien imaginés. Les combats m'ont vite lassé (sauf un ou deux), mais les souvenirs de misère de la Courtisane, par exemple, sont remarquables. Ce peuple teule, ce peuple des bois qu'on a rencontré au tome II et que l'on quitte à la fin du III, est une excellente trouvaille. Mais j'avoue que j'ai lu en diagonale bien des pages. Reste à savoir si c'est ma propre lassitude, ou bien un essoufflement de l'auteur. D'autres en décideront.
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Préambule avisesque
Je trouvais que le précédent tome ne nous avait pas beaucoup avancé (faut dire que la jeunesse-tête-à-claques de la Courtisane ne m'avait pas plus emballée que ça) (heureusement que les Teules sont là pour rattraper le coup et hacuner matater yolo carpe la vie) .

Tome 3
On retrouve dès le début de ce tome la troupe de notre barde conteur qui ne va pas rester longtemps au même endroit, de fuite dramatique mais poétique quand elle arpente les chemins entre-mondes, visites de vieilles ruines pleines encore de ce que fut la magie d'antan et poursuite malgré tout de sa quête. Il me semble qu'on en apprend un peu plus sur nos personnages et leurs univers et donc leurs motivations. Manesh reste quant à lui flamboyant et superbe en toute circonstance, haters'gonna hate, moi, comme il me plaît depuis toujours, j'ai poursuivi ce récit joyeusement. Et puis on retrouve de la poésie du premier livre, on se balade donc entre enchantements et barbarie.

Oui mais. J'avais oublié qui était le Meijo éponyme en titre. le djeuns-amant-tête-à-claques de djeuns-courtisane-tete-à-claques du précédent livre. Vous voyez ? Ben moi quand j'ai vu j'ai pesté velu. Je me suis dit que ça allait encore traîner cette histoire, et quitte à traîner, je préfère suivre l'aurore des cîmes des arbres suite au passage d'un demi-géant. C'est tout autant inutile mais c'est beau (et bizarrement, même si aucun des personnages n'est manichéen, je préfère leurs incomplétudes).

C'est dommage d'ailleurs, oui je digresse, mais moi j'aurais bien vu une évolution du personnage de la Courtisane semblable à Madame de la Compagnie Noire de Glenn Cook. Peut-être est-ce pour cela que je ne l'aime pas vraiment. Ce qui ne veut pas dire que le personnage n'a pas sa place dans l'univers. Mais il n'est pas Madame.

Postface
Ouidoncbref passé cette part du récit qui pour moi meuble l'histoire (on sautait l'histoire de Shakti, on réunissait les tomes 2 et 3 en un seul et c'était parfait !) ladite histoire avance au travers dudit de Fintan. Je retiens de plus l'onirisme du sentier des astres, la beauté des mots et des images que nous offre l'auteur en hommage à son livre-fée, son merveilleux premier tome, Manesh, pour notre plus grand bonheur.

[Pour finir je ne sais comment noter cette lecture. Je loue cette plume magique, moins ces écarts du sentier principal, et puis... J'ai du mal à lire en ce moment. Ô enfant des fées, pardonne moi si je ne te donne pas toutes les étoiles que ton univers mériterait.]
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Avant la sortie du très attendu quatrième tome du cycle de Stefan Platteau, Les Sentiers des Astres chez Les Moutons électriques, je me mets à jour en enchaînant avec Meijo.

Ayant un réel attachement pour cette saga de fantasy, je ne me suis clairement pas faite priée pour poursuivre ma lecture.

Réfugiés auprès des Teules, notre poignée de rescapés poursuit péniblement sa quête du Roi-Diseur tout en tentant d'échapper coûte que coûte aux terrifiants Nendous. Parallèlement, Shakti continue, lorsque la situation le permet, de conter sa tragique et émouvante histoire. Un destin qui s'est écrit dans les larmes et le sang que tous se languissent de connaître.

Meijo marque un tournant dans ce cycle des Sentiers des Astres. En effet, des éléments importants sont révélés et l'intrigue prend pleinement corps. Stefan Platteau continue d'y explorer la vie tourmentée de son héroïne Shakti. A travers ses souvenirs, l'auteur nous brosse le portrait d'un personnage absent de la communauté mais pourtant si essentiel à l'histoire. Pour preuve, il en a même fait le héros de ce tome 3, ce qui lui donne l'occasion de s'intéresser de près à cette figure masculine en opposant les attentes d'une jeune femme vivant son premier amour et la désillusion d'une relation tronquée. Meijo est un homme capricieux et colérique qui passe bien souvent ses humeurs sur la douce Shakti. Il use et abuse de son influence sur cette dernière pour lui faire faire ce qu'il veut. Elle est clairement sa chose et se retrouve complètement sous sa coupe.

En mettant en lumière les liens nocifs qui les unissent, Stefan Platteau dévoile une nouvelle facette de son héroïne. Petit à petit, on prend la mesure de la force de cette femme qui est sortie grandie de sa relation toxique qui l'a emmenée sur les chemins tortueux et glauques de la vie. Entre instants cruels et moments de grâce qui nous nouent bien souvent les tripes, on tombe totalement sous le charme de la charismatique Shakti.

De même que ses souvenirs nous font quitter la luxuriante Vyanthryn pour rejoindre les contrées les plus citadines de L'héritage. Pour Shakti, ce changement de décors s'accompagne d'un sentiment diffus d'oppression. Bien loin de la nature vaste et sauvage qui lui est familière, elle se retrouve claquemurée dans des lieux insalubres, à côtoyer la misère et la violence. Aussi, dans Meijo, Stefan Platteau impute à son texte une toute autre ambiance foncièrement plus inquiétante. Cela vient d'ailleurs faire écho à l'urgence de la mission menée par l'expédition du capitaine Rana. Ici, les enjeux ne sont pas des moindres puisqu'il s'agit, ni plus ni moins, de mettre un terme à la guerre civile qui oppose les Luari et les Souarès. Alors que les premiers dont l'équipage de la gabare en sont les dignes représentants, cherchent à comprendre l'usage de l'Astra que Maroué a trouvé, les seconds, de leurs côtés, espèrent également mettre la main sur l'une de ses armes célestes pour remporter la victoire.

Dans ce troisième opus, les deux récits entrent donc parfaitement en résonance en exhalant cette même atmosphère lourde et accablante.

Les Sentiers des Astres est une saga remarquable à plus d'un titre. Déjà, Stefan Platteau s'y fait l'inventeur d'un univers détaillé et fascinant, ensuite il brosse le portrait de personnages complexes et profonds, sans parler de son formidable talent de conteur émérite.

Clairement, Stefan Platteau appartient à cette caste d'auteurs qui vous embarquent et vous font pleinement adhérer à leur univers si tôt les premières pages de leur livre dévorées.

Lire son cycle devient très vite une addiction alors il me tarde déjà de poursuivre avec Jaunes Yeux qui paraîtra le 20 août prochain aux éditions Les Moutons électriques. A très vite !

Fantasy à la Carte
Lien : https://fantasyalacarte.blog..
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Je termine ce troisième tome des Sentiers des Astres très mitigée.
D'un côté j'ai découvert un auteur, Stefan Platteau, qui possède de réelles qualités de conteur, qui manie le français avec beaucoup d'originalité et nous livre un récit chatoyant, imaginatif et truffé de détails.
Le récit est également original. même si le thème de départ, une quête vers un oracle, peut paraître banal.
Les personnages sont particulièrement intéressants, ils évoluent au fil du récit de façon prévisible ou non, ce qui ajoute à l'intérêt de l'histoire. Quant à l'histoire en question. elle est riche en rebondissements et les ambiances sont très bien rendues, en particulier quand le danger est là (les passages des cornes par exemple sont dignes d'un Stephen King).
Ce qui m'a gênée dans ma lecture, c'est la double narration, et même si les récits de Manesh, Shakti et Meijo sont passionnants, ils ont l'inconvénient de reléguer la quête au second plan et de détourner l'attention de la trame principale.
Et même si tout cela est superbement écrit, il y a de nouveaux des longueurs et des profusions de détails totalement inutiles, qui alourdissent le récit et finissent par lasser.
Pour finir, j'ai beaucoup aimé ce récit, mais je l'aurais préféré avec plus de rigueur dans les descriptions et le scénario. Il n'empêche, bravo Mr Platteau, j'ai passé un très bon moment dans l'Héritage!
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En Résumé : Je ressors moins convaincu de ma lecture de ce Meijo que les premiers tomes. Attention ce troisième volume reste sympathique à lire, retrouvant de nombreuses qualités des précédents, mais certains points ont un peu impacté mon plaisir de lecture. Concernant les points positifs il y a toujours cet univers qui nous est présenté qui s'avère fascinant à découvrir. On est vraiment emporté par le talent de conteur de l'auteur qui nous transporte littéralement dans ce monde, offrant dépaysement, merveilleux, étrange, sombre ou bien encore son éclat. le récit de la courtisane vient aussi apporter une impression de renouvellement, nous faisant quitter la forêt pour nous faire découvrir d'autres lieux. Un monde qui donne envie d'en apprendre plus, d'en découvrir plus. L'autre point fort vient des personnages toujours aussi attachants, marquants, charismatiques et entraînants. Surtout dans ce troisième tome c'est l'évolution des liens qui unissent les uns les autres qui marque, les changements qu'ils subissent et la façon dont ils réagissent que j'ai trouvé très intéressant, sonnant juste et de façon efficace. Pourtant comme je l'ai dit certains points m'ont dérangé. le premier vient qu'il s'agit d'un second livre d'un second tome découpé en trois, ce qui donne un sentiment de stagnation, de ne pas trop avancer je trouve. Les péripéties restent percutantes, mais s'avèrent un peu répétitives dans la construction. le second point vient de l'importance que commence à prendre le récit de Shakti la courtisane qui ne me paraît pas toujours justifié ici, d'une s'avérant ici cyclique, et surtout donnant aussi l'impression que sa vie aurait peut-être mérité un roman à part entière. Ce qui était initialement un conte dans le conte donne l'impression que l'un étouffe un peu l'autre. Maintenant je peux me tromper et le prochain tome, le dernier normalement sur la vie de Shakti, pourrait me faire changer d'avis, mais là on en revient sur les soucis de découpage. La plume de l'auteur est toujours aussi riche, soignée, envoutante, même si parfois elle cherche à en faire trop. Même si ce tome était moins prenant, il reste sympathique et je lirai la suite sans soucis.


Retrouvez la chronique complète sur le blog.
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Quel bonheur de retrouver Fintan et ses compagnons mais quelle tristesse de les laisser de nouveau, une fois la lecture achevée! Avec ce troisième tome, Stefan Platteau nous offre un roman d'une maturité incroyable et d'une richesse infini. Je crois que c'est avec ce tome 3 que je me rends enfin compte que cet auteur a toute sa place aux côtés des grands auteurs de fantasy tel Tolkien.

Le Sentier des Astres c'est la quête d'une dizaine de guerriers qui cherchent à rencontrer le Roi-Diseur. Mais rien ne se passe comme prévu à commencer par le sauvetage du Bâtard, Manesh, qui se révélera bien utile dans la suite du récit. Stefan Platteau plonge son lecteur dans un univers de fantasy construit et riche. Il créé une mythologie aux accents hindous et celtes d'une précision géniale.

Le récit s'articule principalement autour du Dit de Fintan, le Barde de l'équipage. L'histoire est racontée de son point de vue mais cette narration est entrecoupée par celle de Shakti, la courtisane, qui dévoile enfin son passé. Ce récit enchâssé participe ainsi à la dynamique de l'intrigue sans jamais lasser le lecteur!

Pour rencontrer ce fameux Roi-Diseur, Fintan et ses compagnons doivent ruser et s'enfoncer dans les marécages pour échapper aux redoutables Nendous, des guerriers terrifiants et sanguinaires. Leur présence est souvent suggérée et j'ai eu bien des sueurs froides à les imaginer. Stefan Platteau parvient à créer un climat angoissant reposant sur nos peurs enfantines: des monstres étranges et difformes, le vent qui devient un ennemi en colportant la nouvelle de la présence de Fintan et des siens, les oiseaux eux-mêmes qui se comportent comme des espions à la solde des horribles Nendous. Et que dire de la confrontation entre les guerriers et la déesse Nendou? Je peux vous assurer qu'elle me hante encore l'esprit…

A côté de ce récit d'aventures, Shakti est contrainte de se livrer sur son passé. Là aussi, j'ai complètement adhéré. Elle nous entraîne dans d'autres contrées, d'autres villes et nous laisse constater toute l'ampleur de la lâcheté de Meijo. Ce dernier est un personnage d'une antipathie rare. J'avais subodoré dans le deuxième tome qu'il cachait bien son jeu et qu'il pouvait s'avérer filou, roublard et lâche. Je ne suis pas déçue ici! Elle nous décrit sa misère, ses espoirs et son récit permet de comprendre comment est elle devenue celle qu'elle est. Ce récit enchâssé et entrecoupé pourra peut-être en rebuter certains. Je trouve pour ma part qu'il fait tout le sel de ce roman grandiose, captivant le lecteur, laissant planer le doute et le suspens.

Avec ce troisième tome, Stefan Platteau entraîne son lecteur toujours plus loin dans la quête de ses personnages. Je conseillerais cependant cette saga aux amateurs de fantasy, pas forcément aux novices car la langue de l'auteur est extrêmement riche tout comme l'univers décrit. Il manie le verbe à la perfection, perdant parfois son lecteur dans une langue contemplative et magique, créant ainsi un monde mythique digne des plus grands auteurs de fantasy.
Lien : https://carolivre.wordpress...
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Moi je suis addict et vous ?

Véritable page turner dans lequel on poursuit la suite du périple dans ces sombres forêts tout en poursuivant l'histoire de la Courtisane.

De révélations en impasses, il semblerait que la quête de l'équipage menée par le Barde s'enlise dans le bourbier fétide des redoutables chemins du Vyranthyr...

Et pourtant, la "Boussole étrange" continue d'éclairer leurs pas motivée par des buts flous dictés par une présence étrange.

Je vous ai dit il me semble que j'étais accroc ?
Bon, je suis vraiment mordue et continue avec délectation le tome 4
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