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4,11

sur 2512 notes
J'ai voulu découvrir ce fameux Edgar Poe par ce livre trouvé au hasard et je ne fus pas déçu. Par ces nouvelles, Poe nous emmène dans les entrailles de notre âme par le thème de la mort. Très bon ouvrage, il nous embarque, non pas d'une façon morbide et glauque mais avec poésie et élégance. D'ailleurs, ces récits sont comparables à des sortes de fables ; l'auteur écrit avec une double sens quand on arrive à le comprendre. "Discours avec une momie" parodie la mode du 19ème siècle pour l'Egypte antique par exemple.
Le thème de la mort est récurrent mais l'humour gravite autour de certains de ses textes. de petits détails qui allègent le style souvent lourd de Poe. On peut citer le nom de la ville dans "le diable dans le beffroi : "Vondervotteimittiss" (je vous le garantis sans faute) signifiant "wonder what time it is". Un autre exemple dans "le roi Peste" avec les jeux de mots autour du mot "peste". Cette humour autour du thème macabre de la mort donne à Poe, je pense, tout son génie. Poe réussit l'exercice d'être capable de se moquer de ses contemporains tout en faisant rire (oui oui, j'ai rigolé) et faire réfléchir les lecteurs sur la folie et les "perversités" qui nous habitent.
Mais je ne vais pas jouer le bobo intellectuel, le style est lourd et j'ai ramé en essayant de décrire ce fameux double sens dans certains récits. Je finis certaines nouvelles mais je ne vois pas où il a voulu en venir. Je m'attendais à une chute, une morale, une leçon mais non. L'exemple type est Hop-Frog. Poe ne les a pas écrites sans raisons quand même! La préface et le dossier de l'éditeur sont très utiles pour débriefer toutes ces nouvelles. Au passage, j'ai adoré "Le système du docteur Goudron et du professeur Plume".
Trois nouvelles m'ont surpris dans l'enchaînement des textes : "Puissance de la parole", "Colloque entre Monos et Una" et "Dialogue entre Eiros et Charmion". L'esprit sordide marque une pause dans l'enchaînement des nouvelles en laissant le côté métaphysique prendre le relaie. Comme dit dans le dossier à la fin livre : "c'est une leçon de sagesse[…]". Je pense les relire un peu plus tard pour mieux les comprendre.
Le style lourd, un double sens pas très clair sont des défauts très vite effacés face aux situations dans lesquelles nous invite Poe. Par les nouvelles, on passe d'époques en époques, de personnages en personnages mais on remarque très vite les liens qui se tissent entre tous ces protagonistes : la peur et le frisson pour notre plus grand bonheur.
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De bon texte avec "Le chat noir", "William Wilson", "L'homme des foules", "La chute de la maison Usher". Mais le reste est fade et sans grand intérêt. Pour moi, décevant.
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La persévérance aura payé ! Ces nouvelles histoires extraordinaires sont nettement plus digestes que les anciennes ! Déjà, les thématiques sont clairement plus orientées surnaturelles, macabres et sombres : tout pour me plaire. Me plaire, certes, mais il faut bien avouer que c'est un peu pesant. Surtout si vous y rajoutez un style d'écriture particulièrement lourd avec des phrases à rallonges et à tiroirs. Par moments, j'ai presque frôlé l'indigestion. J'ai donc pris mon temps pour lire ce petit recueil, j'ai dû y intercaler une autre lecture beaucoup plus légère afin de ne pas finir submergé.

Mélancolie, torpeur, horreur, fantastique, ironie : l'univers de ces nouvelles histoires extraordinaires ne sera définitivement pas fait pour tout le monde. Cependant, j'estime qu'il vaut absolument le coup d'oeil.
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Dans ces nouvelles il y a beaucoup plus d'unité que dans les Histoires extraordinaires. Elles relèvent toutes du romantisme noir, gothique. Il est possible que la traduction de Charles Baudelaire ait magnifié les qualités de ces textes. Ces histoires sont toutes aussi fantastiques, sombres, malignes les unes que les autres. L'humour noir, jusqu'au macabre, n'est pas en reste. Et que dire des jeux sur le narrateur dans William Wilson (le double du narrateur est-il dans sa tête ou existe-t-il vraiment?) ou dans La chute de la maison Usher (le narrateur n'est-il pas en train de s'observer lui-même quand il observe la famille Usher?). Avec ce livre on entre dans des univers de cauchemars, tout au plus pourrait-on lui reprocher quelques similitudes entre certains cauchemars, mais cet univers cauchemardesque est à chaque fois crédible, on y croit comme y croit le dormeur qui s'éveille en hurlant. C'est encore plus réussi que Les histoires extraordinaires. Une réussite magistrale qui préfigure les littératures de l'imaginaire.
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L'homme est lui-même et ce qu'il se cache. Ce secret hanta Edgar Poe. le descendant de la maison Usher qui croit sa soeur morte, l'assassin du chat noir et William Wilson sont victimes de leur double, le cousin de Bérénice l'est de sa névrose obsessionnelle, le peintre du portrait ovale, de son art. Dans ces nouvelles fantastiques, prolongement des Histoires extraordinaires, les cadavres se promènent, un sourire ironique aux lèvres, les femmes sont « belles comme un rêve de pierre », et la mort clôt chaque récit. L'envoûtement est total, et pourtant la réalité est là, tangible, pour chasser l'irrationnel. Fasciné par cette oeuvre, Baudelaire l'a traduite admirablement et rendue célèbre dans le monde entier.
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Le maître des nouvelles d'horreur et de suspense. La nouvelle du "Le coeur révélateur", très appréciée aux Etats-Unis à "Le chat" au gibet menaçant, Poe nous balade dans des univers sombres et envoûtants dans ces 23 nouvelles qui vous feront sûrement frissonner. On peut aussi noter que la traduction est de Charles Baudelaire.
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Ces "Nouvelles histoires extraordinaires" happent le lecteur dans les tréfonds de l'horreur et du fantastique. En quelques phrases, une atmosphère lourde et étrange s'installe, l'étau du mal se resserre. Parfois pleines d'humour, les nouvelles d'Edgar Poe ne cessent de nous surprendre (Le roi Peste, Petite discussion avec une momie). Il en va de même de l'onirisme de certains textes qui sont l'oeuvre d'un visionnaire (Conversation d'Eiros avec Charmion, Colloque entre Monos et Una). Absolument génial!
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Mon dieu, c'est incroyable le temps que j'ai mis à (re)lire ces nouvelles histoires extraordinaires! Commencées en décembre, j'en viens péniblement à bout quelques trois semaines plus tard. Et si j'ai retrouvé la maison Usher ou le masque de la mort rouge avec beaucoup de plaisir, j'ai de nouveau peiné sur certaines autres nouvelles.
Et moi qui suis une grande admiratrice de Baudelaire en tant que poète, j'ai eu beaucoup de mal avec sa traduction de ces histoires, j'en ai même fini quelques unes en néerlandais, en empruntant le livre de mon homme, où je dois le dire, le texte était beaucoup plus abordable, ce qui m'a permis d'admirer l'esprit sombre, gothique et macabre de Poe, sans buter sur des tournures de phrases ou un choix de mots qui me laissaient perplexe. (Je précise que je ne suis pas traductrice professionnelle, je ne donne ici que mon ressenti personnel).


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Lire les « Nouvelles histoires extraordinaires » après les « Histoires extraordinaires », a été pour moi comme de déguster un plat succulent après un appétissant hors d'oeuvre…L'ambiance à la fois fantastique et morbide que j'ai appréciée dans des nouvelles comme « Ligeia » et « Morella » est ici quasiment omniprésente, du « Chat noir » à « La chute de la maison Usher », en passant par « le coeur révélateur », « Bérénice » ou « William Wilson ». Poe y instille en plus l'expression d'une folie des plus effrayantes, celle qui pousse les individus à accomplir malgré eux des actes insensés et nuisibles, comme de commettre un meurtre, puis de se dénoncer, ou de profaner une tombe pour en mutiler le cadavre…

Serait-ce révélateur d'une angoisse de l'auteur ? Question que l'on pourrait se poser également en ce qui concerne le fait d'être enterré vivant, thème qui revient dans 3 des récits (« La maison Usher », « La barrique d'amontillado » et « le puits et la pendule »).
En tout cas, il excelle dans ce domaine du macabre surnaturel, notamment par ses descriptions : les décors de ses histoires sont baroques à souhait, les lieux choisis pour inspirer l'angoisse (caves, catacombes,…).

Mais j'ai découvert en plus dans ces « Nouvelles histoires » une autre facette du talent de Poe : l'humour –même si, j'en conviens, il n'a pas vraiment un physique de joyeux drille ! C'est vrai que « le canard au ballon » par exemple (cf. « Histoires extraordinaires ») prouvait déjà que nous avions affaire à un farceur…il fait preuve ici d'un sens du burlesque mortel –dans tous les sens du terme-, mettant en scène des cadavres complètement loufoques ou une vengeance qui tourne à un assassinat multiple (« le roi peste » et « Hop Frog ») mais s'essaie aussi à l'art de la satire, se moquant de ses adversaires politiques que sont les démocrates (« le diable dans le beffroi ») et fustigeant le sacro saint progrès, qu'il oppose à la poésie dont il est un ardent défenseur (« Colloque entre Monos et Una », « Dialogue avec une momie »). Il va jusqu'à écrire que « la science est un mal » et que « le progrès détruit la nature ». Alors…
Poe précurseur du roman policier ET de la défense de l'environnement ?!
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Ce recueil regroupe une vingtaine de nouvelles écrite par Poe tournant autour du fantastique. Je dois avouer, pour être honnête, que j'ai une très nette préférence pour le roman par rapport à la nouvelle. Lorsque je lis des nouvelles je suis souvent frustré de devoir quitter si rapidement une histoire qui me plait. J'aime prendre mon temps. J'aime m'imprégner d'une histoire, des personnages, apprendre à les connaitre. Et ce recueil de nouvelle n'a malheureusement pas dérogé à la règle.

Durant 250 pages, Edgar Allan Poe nous raconte une vingtaine d'histoires qui tournent toutes un peu autour des même thèmes. A chaque fois, Poe part d'une situation très ordinaire et petit à petit vire dans le fantastique. Poe manie l'art du sous entendu, du non dit, de l'ambiguïté. Chacune de ces histoires est l'occasion pour Poe d'explorer les obsessions et les psychoses de ses personnages, de gratter le vernis des apparences et de la respectabilité pour nous montrer le coté noir de l'âme humaine.

Mais, pour moi, le gros problème c'est que toutes ces nouvelles se ressemblent trop. Ça tourne toujours autour des trois ou quatre même thèmes : le double, la culpabilité, l'obsession. Les nouvelles sont souvent construites sur le même modèle. J'ai eu l'impression de lire plusieurs fois la même histoire et j'ai laissé tomber à la moitié du livre. Reste que j'ai beaucoup aimé certaines histoires comme le chat noir ou William Wilson. C'est brillamment écrit. Il faut dire que les textes ont été traduit par Charles Baudelaire. Mais c'est un texte exigeant et le dictionnaire est souvent utile.
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