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3,88

sur 207 notes
Ce court roman met en scène le tableau de van Eyck telle une enquête afin d'identifier les personnages, de comprendre la construction du tableau et l'objectif recherché par le peintre.
Si l'idée de faire une enquête au départ de ce tableau me paraît bonne, sa réalisation est, toutefois, assez lourde et relève plus d'une étude sur le sujet que d'un roman.
L'auteur a choisi de recenser une multitude d'éléments afin d'étayer les différentes thèses quant à l'identification des personnages représentés, la motivation de ces personnages à se retrouver là, etc.
Encore une fois, si les diverses alternatives présentées convainquent le lecteur, la forme est pesante et très lente. Heureusement, le livre ne compte que 135 pages.
Lien : https://letempslibredenath.w..
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Intéressant...mais desservi par des photos en noir et blanc et floues dans lesquelles nous sommes censés découvrir d'infimes détails du tableau de van Eyck. Comment un éditeur de qualité comme ACTES SUD a-t-il pu sortir ce livre sans photos nettes et en couleurs? Dommage pour l'écrivain dont le travail n'est pas valorisé.
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« L'Affaire Arnolfini » est un roman d'investigation. Ce détail a son importance : ce genre permet en effet de prendre certaines libertés dans l'analyse et le développement de la théorie, chose impossible (au risque de se voir refoulé) dans un écrit universitaire ou scientifique.
Pourtant, Jean-Philippe Postel entoure son roman de tous les oripeaux de l'analyse la plus minutieuse, références sur plusieurs pages et nombreuses illustrations comprises. Alors pourquoi cette frilosité ? Pourquoi ne pas prendre le risque d'avancer auprès des experts sa théorie sur ce couple flamand ?
Ancien médecin, l'auteur donne dans cet ouvrage (le seul à son actif) une quasi-autopsie du tableau : de la vue d'ensemble aux moindres détails, tous les éléments sont passés au crible de « l'observation clinique attentive ». Évidemment, ils concordent avec la théorie de l'auteur… enfin presque…
Et c'est dans ce presque que réside la déception, dans ce petit détail qui ne colle pas que l'analyse se révèle roman. du coup, le lecteur se trouve dans un entre-deux étrange : trop littéraire pour être totalement crédible ; trop référencé pour se lire comme un roman.
Cependant, malgré cette critique sévère, ce livre n'est pas inintéressant : il affûte le regard, donne à regarder, encore et encore. Reste qu'à force de chercher, on trouve ce que l'on a envie de trouver. Sans fondement vérifiable, le château de cartes s'effondre, et les hypothèses, bien qu'alléchantes, s'avèrent fumeuses.
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Au départ : un essai ambitieux qui promet au lecteur un voyage inédit au coeur d'un des tableaux les plus connus de l'histoire de l'art.
Au final : un livre dont la lecture fut intéressante, mais en partie décevante. Car plus proche du dossier d'oeuvre muséal que du roman d'investigation, comme mentionné sur la 1ère de couverture.
Là où le bât blesse : le style et l'extrapolation du moindre détail. Certains postulats avancés par l'auteur peinent à me convaincre.
A trop vouloir décrypter une oeuvre d'art, ne finit-on pas par la démystifier ? Et lui faire perdre de son aura ?
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Passionnée par l'art pictural et l'interprétation des détails ; c'est tout naturellement que la couverture de cet ouvrage attira mon attention. « L'affaire Arnolfini » de Jean-Philippe Postel, c'est un roman d'investigation, au coeur d'un tableau dont les interprétations et mystères bousculent encore l'Histoire de l'Art : « Les Époux Arnolfini » de Jan van Eyck, peint aux environs de 1434. « Un chef d'oeuvre est aussi comparable à un bulbe dont les uns se contentent d'enlever la pelure superficielle tandis que d'autres, moins nombreux, l'épluchent pellicule par pellicule : bref, un chef-d'oeuvre est comparable à un oignon », disait Raymond Queneau. Phrase citée par l'auteur en amont de l'un de ses chapitres…
Cette comparaison incarne à la perfection ce roman : une véritable quête de la Vérité, avec une écriture addictive et mordante !
De plus, sur les rabats des couvertures figurent des éléments du tableau en couleurs et d'autres en noir et blanc, qui permettent d'en observer les détails au fil de la lecture.
Que se cache t'il derrière ce couple si mystérieux ? Que signifient leurs gestes ? Que cachent les reflets du miroir ?
Dans cette chambre, sous ces couleurs, devant ce chien, à côté de cette fenêtre ouverte, au coeur de ces détails que notre regard du XXIème siècle voit, mais n'observe pas?
Que se cache-t-il ? de la mort ? de l'amour ? de la vie ? Peut-être rien de cela, ou tout à la fois…
Il est là, tout le génie de Postel. Il crée en nous une fougue qui petit à petit nous envahit. Notre curiosité s'amplifie, les secrets se révèlent, comme des évidences…
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Si vous habitez Londres ou que vous avez l'occasion de vous y rendre, lisez cet essai, munissez-vous d'une loupe, partez à la National Gallery et arrêtez-vous salle 56. C'est là que se trouve The Arnolfini Portrait, le Portrait des époux Arnolfini. Peint en 1434 par Jan van Eyck, ce tableau singulier est sans doute l'un des plus célèbres du monde et parmi les plus commentés.
Jean-Philippe Postel n'est pas historien de l'art, ce qui explique peut-être l'originalité de sa démarche. Puisque cette oeuvre est une énigme, il va mener une enquête « scientifique » : il écarte les fausses pistes, souligne les ambiguïtés, trouve des indices.
Nous ne dirons rien ici de la révélation finale.
N'allez pas imaginer que ce livre érudit est réservé aux spécialistes : il se lit comme un roman d'investigation et sitôt fini donne l'envie irrépressible d'aller « mieux regarder », comme nous y invite l'auteur.

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De mémoire, c'est dans un des numéros de Lire que j'ai vu ce petit livre. Il a attiré mon attention puisque, il y a maintenant quelques années, alors que je passais ma licence de lettres, j'ai passé un examen sur un autre tableau de van Eyck, La Vierge du chancelier Rolin, dont je vous ai déjà parlé sur ce blog. Et c'est avec envie de retomber dans cet univers, ainsi qu'un peu d'appréhension sur le côté ardu que peut souvent avoir ce type d'ouvrage, que j'ai entamé ma lecture. Appréhension totalement inutile puisque j'ai vraiment adoré ces 135 pages, qui se dévorent comme une enquête picturale. Jean-Philippe Postel dissèque littéralement le tableau pour nous exposer sa théorie. Les mystères sont presque tous levés un à un.

Comme précisé plus haut, Jean-Philippe Postel n'est pas historien de l'art, ni spécialiste, mais médecin. C'est donc de façon chirurgicale qu'il analyse la toile, se basant sur les différentes études d'experts, ainsi que leurs différentes théories, pour nous proposer la sienne. Car bien sûr, rien n'est prouvable. On ne sait quasi rien de van Eyck, et si peu de ce tableau, même en ce qui concerne ses propriétaires. Et même si parfois Jean-Philippe Postel force un peu le trait, manipulant (à ce qu'il m'a semblé, mais je ne suis pas experte non plus) les éléments pour les faire coïncider avec la thèse choisie, cela reste fascinant à lire. Car d'autres trouvent enfin une explication là où le mystère planait. Qu'on adhère ou non à la proposition de l'auteur, le lecteur passe un excellent moment, scrutant les moindres détails.

La bonne idée aussi est d'avoir, dans les rabats du livre, ajouter des visuels en couleur des détails que l'auteur évoque dans le corps du texte. A défaut d'avoir l'original sous les yeux, puisqu'il faut aller à la National Gallery de Londres pour le voir, c'est vraiment très utile.
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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C'est l'histoire d'un tableau. Un tableau qui fascine depuis des siècles ceux qui le contemplent : Les époux Arnolfini par Jan van Eyck. Outre sa remarquable exécution et sa lumière particulière, ce tableau frappe le spectateur par les multiples questions qu'il soulève. Pourquoi les deux époux ne se regardent-ils pas ? Sont-ils vraiment mari et femme ? Qui sont les mystérieux personnages qui se reflètent dans le miroir à l'arrière plan ? Décryptant centimètre par centimètre les symboles cachés de la toile, ce livre très érudit se lit comme une enquête policière à travers le temps.
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Jean-Philippe Postel n'est pas historien de l'art, il est médecin. Il nous propose ici un livre captivant, admirablement documenté sans être pour autant hermétique ni destiné aux seuls érudits. Le protagoniste de ce « roman d’investigation » est la fameuse peinture de Jan Van Eyck, Les Epoux Arnolfini, que la première description connue, en 1516, nommait Hernoult-le-Fin avec sa femme, et qui demeure l'un des tableaux les plus commentés de l'histoire de la peinture.

Peint probablement en 1434, ce tableau énigmatique représente un couple à la posture étonnante, se tenant la main à distance et sans se regarder. L'homme se tient raide, le regard sombre et hagard, tandis que la femme fixe la main droite de l'homme, dressée dans un geste de serment. Qui sont-ils ? Que font-ils ? Un homme faisant une promesse de mariage à une jeune fille ? Un mari cocu et sa jeune épousée infidèle ? Sont-ils les époux Arnolfini ? Est-ce un autoportrait déguisé de Van Eyck et de sa femme ? Nombreux sont les chercheurs, « hantés » par ce tableau mystérieux qui, à l'instar du grand historien d'art Erwin Panofsky, s'essayèrent à en proposer une interprétation, à percer le secret de ce couple intriguant. Décryptant les symboles picturaux du Moyen-age et de la Renaissance et les leurres glissés par le peintre, avec une méthode rigoureuse et une documentation fournie, Jean-Philippe Postel démontre la volonté de dissimulation, de double lecture inscrite par Van Eyck dans ce portrait.

Certains de ses arguments sont convaincants ; d'autres, bien que cohérents, laissent dubitatif. Mais le principal intérêt de ce livre n'est pas d'accéder à LA vérité, qui restera à jamais inaccessible par manque d'informations vérifiables et de faits établis sur la vie de Van Eyck ou sur le commanditaire du tableau. Sa force, c'est de susciter une vive curiosité, une soif d'investigation, de recherche, d'analyse. Sa force, c'est de pousser à imaginer quelle histoire nous raconte ce tableau, quelles histoires nous pouvons inventer à partir de ses éléments, visibles ou soigneusement cachés. Quoi de plus plaisant que de se promener à travers l'histoire de la peinture en menant l'enquête, en regardant ses œuvres à la loupe, comme le propose aussi Daniel Arasse dans Le détail : pour une histoire rapprochée de la peinture. Quel délice, quelle jubilation de se voir dévoiler un secret ardemment recherché depuis le XIXe siècle !

Lien : http://5emedecouverture.blog..
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Très bon moment de lecture, mais au final, et mis à part le plaisir intense, l'éditeur fait bien de préciser qu'il s'agit d'un roman d'investigation.

L'analyse et ses conclusions sont cohérentes, c'est très bien documenté, c'est passionnant, mais la théorie de la revenante me semble toutefois interrogée par l'ombre de la femme qui s'étale sur le lit derrière elle : les revenants n'ont pas d'ombre puis qu'ils sont immatériels et ne font pas obstacle à la lumière. van Eyck ne pouvait l'ignorer.

Postel considère d'autre part significatif que les personnages aient une taille disproportionnée par rapport au décor, mais tous les primitifs flamands, qui pratiquent une perspective intuitive, adoptent des points de distance extrêmement rapprochés qui donnent l'impression de surplomber le premier plan ; la perspective de leurs intérieurs est "outrée", ce qui a pour effet de grossir le premier plan et d'éloigner le second. Je suis surpris que l'auteur, qui semble par ailleurs bien connaître leur peinture, n'ait pas remarqué ça.

D'autres remarques me semblent aussi un peu aléatoires : la fraîcheur de la boue sur les socques dont il conclut que l'homme vient de rentrer... Il ne note pas non plus, mais cela ne ferait par contre que confirmer sa proposition selon laquelle l'extérieur symbolise le Paradis et, plus généralement, la nécessité d'une lecture symbolique, que la croisée de la fenêtre forme une Croix : il faut en passer par la Croix, ou au moins par le Christ, pour accéder au Paradis. On rencontre le même motif symbolique chez le Maître de Flémalle. Enfin, Postel me semble tirer des conclusions un peu rapides des ressemblances entre les visages féminins : on peint alors souvent des "types", pas très individualisés, le genre du portrait émerge à peine.

Malgré ces détails, la lecture est très séduisante et très enrichissante. C'est un livre difficile à refermer avant de l'avoir terminé, et j'ai appris plein de choses. Leçons d'humilité et de méthodologie aussi, et elles sont toujours bonnes à prendre : je croyais très bien connaître le tableau, notamment pour avoir lu ce qu'en écrit Panofsky, et j'étais un grand ignorant. D'autre part, Postel me rappelle qu'il faut toujours regarder encore et encore, inlassablement et en changeant de point de vue, si l'on a quelque prétention à traverser 'l'écran de la représentation". Un grand merci à lui, et à sa messagère ("angelos"), ALIAS vb.
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