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Equal Rites, c'est ma deuxième entrée timide dans le monde de Terry Pratchett (après Mort, car pourquoi faire les choses dans l'ordre ?), qui semble pourtant déjà si familier. Ce sont ces sourires en coin toutes les deux pages au tournant d'une phrase truculente, d'un trait d'humour inattendu, d'une situation absurde et qui fait pourtant tellement sens dans l'univers du Discworld qui se dévoile pan par pan.

Dans ce volume, Terry Pratchett joue avec les clichés sur les sorcières et les magiciens, le sexisme sous-jacent de bien des romans de fantasy (à l'époque... mais cela reste parlant encore aujourd'hui) en nous offrant des personnages féminins explosifs et irrévérencieux. le scénario est un peu plus convenu, mais la magie opère malgré au bout de seulement quelques lignes, nous plongeant dans cette atmosphère si particulière.

Visiblement, la saga des sorcières ne fait que se bonifier (il ne s'agit après tout ici que du troisième roman de Pratchett dans le Discworld) et il me tarde donc de dévorer la suite du travail d'un auteur plein d'esprit, qui a su nous offrir une fantasy qui ne se prend pas au sérieux, aussi malicieuse que réconfortante.

(Lu en Anglais)
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Des trois sorcières qui formeront plus tard le coven le plus célèbre du Disque-Monde, on ne rencontre ici que Mémé Ciredutemps, attachante acariâtre, qui pose sur le monde une vision très personnelle. Dans cet univers, elle représente la sorcellerie, ce pouvoir qui repose avant tout sur une bonne dose d'un sens pratique à toute épreuve, y compris parfois celle de la logique elle-même. À cette sorcellerie s'oppose la magie, science occulte et complexe qui s'étudie avec une longue barbe, un chapeau pointu et un certain attachement pour les rituels impressionnants et la tradition administrative. Sur le Disque-Monde, les sorcières sont des femmes, et les mages sont des hommes. Et c'est bien sûr l'occasion ici de questionner le rapport à l'égalité femmes-hommes, et aux conceptions genrées de certaines professions.

J'ai beaucoup aimé la manière dont Pratchett aborde cette thématique : lorsque la jeune Eskarina hérite d'un pouvoir de mage, ce sont non seulement ces mages qui tentent de la remettre dans une « place de femme », mais aussi Mémé Ciredutemps elle-même, qui dans un premier temps considère elle aussi qu'il s'agit là d'une frontière à ne pas franchir. À cela, Pratchett pose un point final : les choses sont comme elles sont, il ne reste plus qu'à s'y adapter au mieux.

Au-delà de cette thématique forte, j'ai une fois de plus apprécié de simplement replonger dans cet univers ! On explore le Disque-Monde au travers d'une autre perspective que lors des deux premiers tomes : on accompagne ici une jeune fille qui ne connaît que les montagnes du Bélier, et une sorcière qui sait très bien pourquoi elle préfère ne pas en sortir. Entre narration burlesque et péripéties toujours plus loufoques, j'y passe à chaque fois un excellent moment, et cette relecture a été un véritable bonheur !
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8/100 Terry Pratchett, « La huitième fille » - Les annales du disque-monde. Tome 3 »
J'ai décidé l'an dernier de lire entièrement les Annales du disque Monde, ayant beaucoup apprécié la lecture aléatoire de quelques tomes. J'ai donc évidemment repris au début et voici le 3ème tome que j'ai adoré !
La tradition veut que juste avant sa mort, un mage en intronise un autre : le huitième fils d'un huitième fils. Sauf que le mage Tambour Billette commet une erreur : le bébé est une fille ! C'est trop tard ! La transmission a eu lieu ! le père demande de l'aide à la sorcière du village : Mémé Ciredutemps. Celle-ci est catégorique : on n'a jamais vu ça : une fille peut être sorcière, mais pas mage ! Peu importe, elle prend l'enfant sous son aile et l'initie à la sorcellerie. Mais bientôt, les catastrophes s'enchainent et le grand voyage jusqu'à l'Université des mages débute avec son lot d'aventures !
Tout est génial dans les romans de Pratchett : la richesse de cet univers créé, la truculence des personnages - j'adore particulièrement Mémé Ciredutemps -, les noms des lieux et des personnages, les rebondissements et évidemment l'humour. Je suis admirative aussi de la beauté de la langue et on comprend que le traducteur de Pratchett, Patrick Couton, ait obtenu le Grand Prix de l'Imagination 1998. Bref, c'est très rapidement que je vais lire le tome suivant : « Mortimer ».
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Que dire ? Encore un excellent moment passé avec sir Terry Pratchett. Des éclats de rire tout au long de la lecture, la découverte de nouveaux personnages hauts en couleurs. J'avais peur que Rincevent et Deuxfleurs me manquent...et puis j'ai découvert Même Ciredutemps et Esc qui sont des ravissements ! Une nouvelle aventure détonante et féministe ! Yes !
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Pour l'auteur Terry Pratchett, créateur de l'univers de fantasy le plus barré, le plus absurde, et le plus satirique de l'histoire de la littérature fantasy contemporaine, le genre même avait besoin d'un dépoussiérage. Étouffée par ses codes, par son sérieux et ses quêtes épiques bardées à ras bord de morales, la fantasy avait besoin de Pratchett, d'une certaine manière. Elle avait besoin d'un anti-Tolkien, d'un anti-CS Lewis... D'une oeuvre anti-fantasy, en somme.

En lui adressant la plus grande et la plus belle des lettres d'amour et de moquerie qu'est le Disque Monde, Pratchett offre en parallèle une immense satire de notre monde moderne via une galerie fabuleuse de personnages hauts en couleurs qui, par certaines facettes de leur personnalité, dévoile aussi celles de notre société. du féminisme qu'offre la Huitième Fille, en passant par la censure médiatique avec Vérité, l'univers du Disque est, malgré son aspect absurde et barge, bien réaliste par de multiples aspects.

Car il est essentiel de comprendre qu'un des éléments clés du génie de Pratchet repose dans sa faculté à rendre intrigant et compréhensif un univers qui est régi par de multiples règles chaotiques. On en redemande en permanence, on dévore chaque cycle avec une contenance risible, on étouffe de rire à chaque digressions improbables, à chaque jeu de mots... Et on observe un moment de silence en respect au travail monumentale de Patrick Couton, qui rejoint le panthéon des plus grands traducteurs français, et aura permis à un profane comme moi d'accéder à un univers d'une richesse insoupçonné.

La huitième fille d'un huitième fils. Un bourdon
magique. Un destin épique. Un lot d'aventures et d'initiation pour une fille cloisonnée par le simple fait qu'elle soit une fille. Voici ce qui attends le lecteur dans ce troisième opus.

Force est de constater que si les deux premiers volumes des Annales furent un immense plaisir de lecture, celui ci m'a vu emmêtre une certaine réserve dans sa deuxième partie un brin lente et alliée à une fin assez classique. Pour autant, l'imbrication de thématiques moderne comme l'égalité des sexes est traitée avec une certaine dose d'humour absurde propre à l'auteur que l'on commence à bien connaître, et l'arrivée de personnages récurrents comme Mamie CireduTemps commence à voir lentement mais sûrement se cimentier un univers aux multiples facettes et protagoniste.
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J'espérais que l'intrigue porterait principalement sur l'éducation de la jeune Eskarina, première fille mage, au sein de la prestigieuse Université Invisible ; bref, une sorte de Harry Potter ! Malheureusement, l'intrigue est bien différente. le livre reste plaisant à lire, mais la succession de scènes d'action m'a un peu lassée, comme souvent avec Pratchett.
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Eskarina est destinée à devenir mage. Mais Eskarina est une fille, hors l'Université de l'Invisible n'a toujours accueilli que des garçons et la tradition est coriace… Aidée par Mémé Ciredutemps, la sorcière qui la prendra sous son aile, Esk vivra évidemment des aventures rocambolesques tout au long de son voyage.

Comme dans les autres tomes, le bout de papier qui me sert de marque-page se réduit au fur et à mesure de ma lecture, laissant derrière lui de minuscules morceaux indiquant les pages où je me suis délecter de phrases ou idées. Si je ne prenais pas garde, je laisserais une marque à chaque page, je dois donc me contenir et ne sélectionner que les meilleures. Notons que je passe aussi mon temps à lire des passages à haute voix, après une introduction du genre « Ce chapitre de 2 ou 3 pages est excellent, il faut que tu entendes ça, mon coeur… ». Citons au hasard, un exemple de passage où j'ai laissé une marque : « le silence tomba comme du velours épais, par vagues successives. Un silence pesant, qui se répétait en écho. »
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Troisième tome de cette série toujours aussi loufoque mais tellement bien tournée que je sens que je vais m'empresser d'obtenir le tome 4 au CDI de mon lycée pour le lire... Ce troisième tome est cette fois centré sur un nouveau personnage, Eskarina (même si d'après ce que j'ai lu c'est plus sur Mémé Ciredutemps mais tant pis). Personnage que j'ai totalement adoré. Parce que ce n'est qu'une enfant et qu'elle a déjà un sacré caractère (en même temps grandir parmi sept frères...), de plus, c'est une mage. Sauf que dans le Disque Monde....Une fille mage ce n'est pas possible, ça ne s'est jamais vu et c'est pas bien. du coup on sens que le tome est surtout centré sur cette inégalité, et on sens aussi que les gens qui disent "une femme peut pas être mage" n'ont d'autres arguments que "ça ne s'est jamais vu", on sens que l'auteur se moque de ce genre de chose et de principe, et ça m'a fait vraiment sourire et rire. Esk' était tout à fait adorable, et la magie qu'elle a en elle également. Je trouve ce principe de magie vivante, tellement joli que ça me charme à chaque coup. Mémé Ciredutemps est un personnage plutôt sympathique, mais qui n'arrive pas à le cheville de "sa petite fille" (même si c'est pas réellement le cas) et j'ai beaucoup aimé Simon. Ce qui ce passe vers la fin m'a paru un peu incompréhensible et j'ai eut du mal à m'y retrouver mais tant pis, j'ai quand même adoré la relation entre Esk et Simon. Je trouve que l'univers de Pratchett est vraiment un délice à chaque fois, et on découvre sans cesse de nouvelles choses alors ça fait plaisir.
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Terry Pratchett a écrit un livre très amusant, on ne peut s'empêcher de pouffer ou du moins sourire à la lecture de certains passages.

Bon parlons du contexte : qu'est-ce que le Disque-Monde ? Comme son nom l'indique, le Disque-Monde est plat, ce qui entraîne une géographie assez délirante, puisque Pratchett a voulu clairement ancrer son monde en imaginant toutes les conséquences de ce monde (comment se lève le soleil, où va l'eau…). Ce n'est pas juste un univers pour faire un joli décor comme on pourrait parfois le déplorer dans certains livres. Mais revenons-en à notre disque. Celui-ci est porté par quatre éléphants et le tout est porté par une tortue géante qui nage dans l'espace. Donc quelque chose à la fois d'assez délirant mais aussi complètement tributaire des anciennes cartes du monde.

Je vous ai planté le décor, voyons maintenant un brin de quoi ça parle. La huitième fille est le premier tome du cycle des sorcières du Disque-Monde donc on nous parle ici de magie. La notion de magie qui doit être contrôlée sous peine de problèmes est aussi dans la lignée de la fantasy classique. Mais ici le fait que les personnages soient étranges ajoute un caractère inédit à l'intrigue. Ici pas de morts (enfin il y la Mort un de mes personnages préférés mais elle ne tue pas grand monde) et la violence tient plus de la farce que de la tragédie. On passe donc un très bon moment en compagnie des deux personnages principaux.

Le style de Pratchett n'est absolument pas linéaire, dans le sens où il y a énormément de digressions dans l'histoire, principalement pour placer un bon mot. Cela déroute au début car il faut absolument resté très concentré si on ne veut pas décrocher de l'histoire, mais heureusement au troisième tome on s'est habitué. Mais je pense que cela peut perturber la lecture de bon nombre nombres de gens et je le déconseille en période de fatigue intellectuelle. Mais essayez et persistez vous ne le regretterez pas, je vous assure !
Lien : http://arieste.wordpress.com..
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Troisième tome des annales du Disque-Monde, la huitième fille est néanmoins mon quatrième Pratchett.

Fidèle à lui-même, Pratchett nous présente une jeune fille têtue et singulière qui, huitième fille d'un huitième fils et ayant reçu un "bourdon" à sa naissance, va tout faire pour devenir mage, appellation pourtant réservée aux hommes. Accompagnée par "Mémé", la sorcière, Esk tente de trouver l'université invisible où sont formés les mages.

Mélange d'absurde et de malice, ce livre est semblable aux autres par son ton; les jeux de mots et autres tournures coquines sont tout aussi nombreuses, et tout aussi agréable à découvrir au fil du texte. le scénario est diablement amusant, accompagné comme toujours de nombreux clichés réduits à un ridicule hilarant par Pratchett. Je noterai tout de même une légère baisse de rythme vers la fin du roman, au moment où Esk tente d'échapper aux "Choses".
Malgré une petite longueur, le roman se lit bien et vite, et on passe un agréable moment même si je n'ai pas retrouvé la transe délirante dans laquelle m'avait plongée Procrastination.
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