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Le jeune Mortimer est un brave garçon, mais sans beaucoup de perspectives d'avenir. Son père l'amène à la foire aux apprentis et c'est là que sa carrière se trouve toute tracée quand la Mort décide de l'embaucher.

Après le cycle de Rincevent et celui des Sorcières, c'est par Mortimer que celui dédié à la Mort débute.
Et c'est une très bonne entrée en matière tant ce personnage est excellent !

Fatigué de faire toujours le même boulot, il a donc décidé de déléguer un peu son travail et son choix s'est porté sur Mortimer, que j'ai adoré, à la fois parce qu'il a un côté innocent mais aussi parce que ce brave garçon a du coeur et est terriblement têtu.
Pendant que la Mort profite de la vie, il a décidé qu'il ne comprendrait pas pourquoi tuer la princesse héritière d'une des villes du Disque-Monde.
Et à partir de là, les catastrophes s'enchainent à toute vitesse, toujours avec cet humour si propre à Pratchett, mais en n'oubliant quand même pas, sous couvert de loufoqueries, de lancer quelques réflexions sur la destinée et autres thèmes sérieux.

Si la deuxième partie s'éternise légèrement et que la conclusion est, comme d'habitude, un peu facile, c'est vraiment par ses personnages que cette aventure des Annales brille.
La Mort est touchant, Morty est adorable, Ysabell est très réussie, Coupefin m'a beaucoup plu et, en prime, Rincevent vient faire un petit coucou, ce qui me met en joie, comme à chaque fois que je le vois.

C'est toujours aussi passionnant et enthousiasmant et j'ai hâte de me plonger dans le tome suivant.
(Spoiler : Rincevent sera de retour !)
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Même si le cycle des sorcières garde ma préférence, celui de la Mort n'est pas loin derrière. Ce personnage universel et intemporel y est confronté à la vie, à l'existence, à l'humanité, et à ce qui les rendent intéressantes et importantes (ou non). Sans cesse en décalage avec les codes de la société, la Mort est l'occasion idéale pour l'auteur de mettre le doigt sur les absurdités de notre monde ; tout en rappelant que, même si elle ne fait pas toujours sens et si elle prendra fin un jour, la vie a toujours quelque chose à apporter.

C'est cette double inéluctabilité qui est au centre de l'intrigue de Mortimer : celle de la mort et celle de la vie. Est-elle menée par nos choix ou pré-écrite dans notre destinée ? Peut-on la modifier, et quelles en seront les conséquences ? Au-delà de ces vastes questionnements existentiels, le roman aborde aussi le notion de morale et, en quelque sorte, de la conscience professionnelle : faire son travail, dont l'importance est primordiale à l'équilibre du monde ? Ou faire ce qui nous semble juste ? Peut-être est-ce la mission confiée qui est la plus juste, même si elle n'en a pas l'air au premier abord ?

Au-delà de ces thématiques passionnantes, j'ai adoré retrouver la narration si particulière et si délectable de Pratchett. Mortimer est un personnage attachant, qui évolue énormément au fil du récit et qu'il est plaisant de voir se développer et prendre de l'assurance. Les événements finaux promettent de grandes choses d'ailleurs, que j'ai hâte de retrouver dans les tomes suivants !
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A force de lire des avis dithyrambiques et enflammés de babéliotes sur cette saga de Pratchett… étant à la recherche d'un roman de heroic fantasy (pas du tout mon genre habituel) pour le challenge multi-défis 2021… me voilà lancée dans l'univers du Disque-Monde ! Suivant les avis des amateurs chevronnés, j'ai choisi Mortimer pour découvrir la série. Eh bien, cette première incursion fût plutôt réussie. Les aventures de Morty sont tellement imagées, pleines de gags et de rebondissements, qu'on les verrait aisément adaptées à l'écran. A maintes reprises au cours de la lecture, je n'ai pu m'empêcher d'imaginer les scènes se dérouler sous mes yeux, les rendant encore plus hilarantes. Néanmoins, je n'ai pas été emballée, comme d'autres, au point de me précipiter pour dévorer toute la série. Mais j'y reviendrai, c'est sûr. D'ailleurs, si certains ont des conseils sur quel tome privilégier pour une seconde lecture, je suis preneuse !
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Exercer un métier crevant engendre souvent du vague à l'âme, une remise en question personnelle ou des envies légitimes de décompression...C'est le cas ici de la Grande Faucheuse en personne dont la motivation s'est émoussée! Par conséquent, elle juge bon de s'octroyer un peu de répit en déléguant une partie de son labeur : elle formera donc un apprenti. Place qui reviendra à Mortimer ( Morty pour les intimes) qui trépigne depuis des plombes justement sur l'esplanade du village dans le cadre de la foire à l'embauche...Malgré un vêtement ostentatoire chamarré sur les épaules en guise de CV pour se démarquer, il reste amarré lamentablement parmi la liste des recalés : la faute, certainement , à sa gestuelle empotée puissance 10 et son air rêveur...En gros, il n'a pas le physique de l'emploi ! Mais pour la Mort, aucun profil idéal n'est exigé , et Morty fera ainsi l'affaire pour débuter comme croque-mort novice dans la grande Entreprise de pompes funèbres détenant le monopole du marché sur le Disque-Monde. Bienvenue dans le monde merveilleux du travail, Morty ! Un logement (une chambre dans la maison de la Mort) et une monture de fonction (le cheval Bigadin) lui sont attribués. Toutefois surviendra un os dans ce beau plan de carrière ! Certains argueront que la Mort, dont les aptitudes didactiques sont discutables, a légèrement bâclé la formation du garçon; d'autres avanceront que les propensions naturelles de Morty pour la boulette ont pris le dessus, quoi qu'il en soit il va merdé pour sa première mission en solo, détraquant ainsi les rouages de l'Histoire qui est déjà écrite...
Voilà l'idée de base séduisante de ce succulent livre abordant avec un humour pratchettien (calembours à gogo, comparaisons pas piquées des hannetons, situations cocasses) des thèmes sérieux comme la mort ou encore l'aliénation du travail (le labeur métamorphose l'individu...) ! On y découvre d'autres personnages comme Ysabell la "fille" de la Mort, Albert le mystérieux cuisinier officiant aux fourneaux de la Mort, la princesse Kéli, un Duc gravitant voracement autour du trône et des mages qui devraient satisfaire votre appétit insatiable de lecteur... Moult passages désopilants m'ont plu surtout celui sur Albert dans la cité d'Ankh-Morpork ! A noter également les clins d'oeil lancés par l'auteur à ses futurs livres en énonçant des éléments ou thèmes constituant les trames d'oeuvres prochaines (comme "Trois soeurcières" et "Pyramides"). La saga arachnéenne de Pratchett est donc très plaisante pour ses liens tissés entre les différents bouquins...
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Alors que dire sur ce roman de Terry Pratchett ... ? Un vrai régal ! Pour l'instant, c'est le roman de cet auteur qui m'a donné le plus de plaisir.

Ce tome est le premier tome où la Mort apparaît. Ce personnage est une figure emblématique du Disque-Monde. Il (oui, pour la dernière fois, la Mort est un homme) n'avait fait jusqu'à présent que de courtes apparitions. Mais bien que très présent, la Mort n'est pas le personnage principal de ce tome.

En effet, nous y suivons Mortimer, jeune apprenti recruté par la Mort. Celui-ci va lui apprendre petit à petit le métier afin de découvrir de son côté la liberté ! Et cette liberté, la Mort va l'utiliser pour mieux comprendre les hommes. Et c'est là que la Mort, personnalité implacable quand il s'agit de son travail, se révéle très naïf face aux hommes ! Cela donne lieu à des moments très comiques.

"Un état où l'on se livre à des actes dont on se souviendra plus tard le rouge au front, comme souffler dans une langue de belle-mère et rire à s'en rendre malade."

Une certaine complicité entre la Mort et Mortimer, cet apprenti gauche et maladroit, s'installe.

"Il vint à l'esprit de l'apprenti que, non sans un certain embarras et un manque total de pratique, la Mort essayait de cligner de l'oeil."

Ce livre fut un véritable régal et l'évolution des personnages a été très plaisante. On y voit cet apprenti maladroit se transformer en homme assumant pleinement les conséquences de ces actes.

On y croise également un jeune mage (et oui, ils ne sont pas tous vieux) qui m'a beaucoup plus !

"- A quelle heure vous avez votre coucher de soleil par ici ?

- En général, on arrive à le caser entre le jour et la nuit."

En bref, un moment vraiment très agréable ! Et j'ai adoré lire ce tome ! Vivement le prochain.
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Un excellent moment.

Et pourtant la lecture n'a pas démarré sans préjugé: il y a environ trois ans j'achevais ma lecture de The color of magic sur une immense déception: l'humour légendaire de Terry Pratchett que j'espérais découvrir m'avais laissé de marbre: tout juste si une des blagues m'avais arraché un bref sourire.. la lecture a trainé sur plus de deux mois pour s'achever comme on achève d'arracher une dent qui nous taquine le fond de la bouche.

Et là dès les premières pages le sourire, et tout aussi rapidement le fou rire.
Certes le fou rire n'a pas été permanent, mais tout de même deux ou trois scènes m'ont laissée à ricaner comme une idiote sur mon lit et à peine gênée tant je trouvais justification à cela.

L'histoire est moins décousue que dans The Color of Magic ce qui a pu aider, et mon niveau d'anglais peut-être meilleur qu'à l'époque... mais je pense toutefois que hors ces éléments personnels, la qualité de ce tome est bien meilleure.

Aussi si vous avez été déçue comme moi par le premier volume de Terry Pratchett, ne baissez pas les bras et tentez le coup. Peut-être aurez vous une bonne surprise. ;)
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Le 4ème volet des annales du disque monde est consacré à la mort.
Il nous conte l'histoire de Mortimer, un jeune garçon embauché par la Mort en tant qu'apprentie, histoire de laisser du temps libre à la Mort. Mais bien sur ça ne pouvait pas se passer aussi facilement.
Dans ce tome nous avons le droit a une Mort dépressive, à Mortimer qui ne fait pas son boulot correctement et qui ne prend pas ses responsabilité, et à Albert un magicien à la retraite.
A noter que dans ce tome apparaît, Rincevent qui est toujours aussi peu puissant !
Comme toujours chez Pratchett ce tome des annales du disque monde, est très drôle, tant par la parodie, que par les personnages décalés.
Je vous le conseil fortement !
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Une merveilleuse découverte du personnage de la Mort, touchant et drôle.
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Après un coup de coeur pour Procrastination, j'avais décidé de reprendre la série à son début et de la lire dans l'ordre chronologique de sortie ; si les deux premiers tomes m'avaient bien fait rigoler, le troisième m'avait un peu laissée sur ma faim...

Mais je ne voulais pas laisser passer les vacances sans un petit retour au disque-monde de Pratchett, direction donc le quatième tome...Qui annonce la venue d'un nouveau héros, Mortimer, apprenti de LA MORT, qui décide lui (oui, oui, la Mort est de genre masculin) de prendre des vacances pour apprendre ce qu'est...la vie.

L'idée de base est déjà hilarante, les dialogues décoiffent, et les personnages sont tous plus fous les uns que les autres.
Entre sauvetage de princesses assassinées, lecture de biographie des vivants pour prévoir leur mort et tentatives de la Mort pour vivre, Terry Pratchett nous offre encore une fois un texte foisonnant de références culturelles et folkloriques parodiées et tournées en ridicule, et une histoire tenant le lecteur en haleine du début à la fin, que ce soit pour voir arriver la conclusion ou sans souffle à force d'avoir ri !
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Mort
Traduction : Patrick Couton

"Mortimer", tel est le prénom prédestiné du fils du père Lezek, cultivateur rétroannuel des Monts du Bélier. (Un cultivateur rétroannuel récolte avant d'avoir semé. le père Lezek est un spécialiste du raisin rétroannuel dont la distillation permet d'avoir la gueule de bois la veille du jour où l'on s'enivre. Pour de plus amples renseignements, voyez Terry Pratchett. )

Pourquoi prédestiné ? Parce que le diminutif de "Mortimer", c'est "Mort" - titre original du livre - ou Morty en français. Morty est un garçon gentil, sympa, non pas simplet mais un peu ... ma foi, un peu naïf, et qu'"on aurait dit uniquement formé de genoux." Son père souhaite qu'il se trouve une situation, comme apprenti. Mais qui voudra d'un apprenti aussi maladroit que Morty ? ...

Adoncques, la Veille des Porchers, le père Lezek et son fils se rendent à la foire de Montmouton où se tient traditionnellement depuis des lustres une sorte de marché aux apprentis. Evidemment, comme Pratchett est aux commandes du destin de Mortimer, le jeune homme est encore là, tout seul et quasi gelé, à minuit moins le quart.

N'ayons pas peur des mots : c'est un échec.

Lamentable, même.

Ou plutôt, ça pourrait être un échec si un mystérieux cavalier, dont le père Lezek entrevoit mal les traits et qu'il finit par prendre pour un entrepreneur de Pompes funèbres (bon métier, ça, les Pompes funèbres : jamais de chômage ! ) ne se présentait pour embaucher Morty.

C'est ainsi que Mortimer Lezek devient l'apprenti de la Mort.*

Au contraire de son père, Morty comprend très vite qui est son employeur et, assez curieusement, il s'y fait très vite. Oh ! c'est vrai que, chez la Mort, tout est bizarre : une grande horloge sans aiguilles, des milliards de sabliers où le sable s'écoule à l'envers (vous voyez l'implacable logique pratchesque ?), un parc aménagé où les arbres, les allées, etc ... tout est noir, un serviteur, prénommé Albert, qui doit avoir connu le Mathusalem du Disque-Monde (on en saura un peu plus sur ce personnage, qui deviendra, au même titre que la Mort, un habitué de la saga, mais un peu plus tard et inutile de chercher à me corrompre : je ne vous en dirai pas plus !) et même une fille, la fille de la Mort, une jeune fille qui a seize ans depuis trente-cinq ans car, chez la Mort, le Temps n'existe pas.

"Une fille ? ... La Mort a une fille ?" me direz-vous. "Mais alors, la Mort a une femme ? ..."

Ben non, Pratchett n'est pas allé jusque là. Il a imaginé une Mort qui recueille un bébé orphelin et l'élève après l'avoir prénommé Ysabell.

Car la Mort, tel** que le voit Pratchett, est une Mort qui se pose des questions sur les humains - pratiquement autant de questions que les humains se posent à son sujet, c'est vous dire. La Mort veut comprendre ce que signifient des mots comme "sentiment, émotion, temps, peur ..." etc ... La Mort créé*** par Terry Pratchett est l'un des personnages les plus achevés de toute l'histoire du Roman. Il est si crédible qu'il se permet - parfois - des privautés avec les sabliers dont il a la charge et qu'il fait - parfois - des erreurs ...

L'une d'entre elles, c'est d'avoir embauché un apprenti qui, s'imaginant être tombé amoureux de la princesse Kelirehenna (dite plus simplement Keli) de Sto Lat, pourtant promise à une mort certaine de la main d'un assassin commandité par son oncle, lequel a déjà fait tuer son frère, le roi Olerve (dit, très simplement aussi, le Bâtard), se met en tête de contrarier le Destin. A partir de là, les dés sont jetés et les fous sont lâchés.

A savoir, plus ou moins dans l'ordre d'entrée en scène : le mage Igné Coupefin, "Charmes en tous genres" à Ankh-Morporkh ; le heurtoir magique et plus ou moins obsédé par le sexe qui garde la maison où il exerce ; les membres de l'Université de l'Invisible, que l'épouvante submerge lorsqu'ils croient voir s'animer la statue du grand Alberto Malik, fondateur de l'auguste faculté ; l'irremplaçable bibliothécaire de l'Université et quelques seconds rôles tels le tout jeune monarque de l'Empire agatéen et son grand vizir.

Sans oublier Bigadin, le cheval tous terrains de la Mort et la population ankh-morporkhienne. (Difficile à dire, celui-là : essayez pour voir ... )

Alors, évidemment, on rit pas mal dans "Mortimer." Ce qui n'empêche pas que, de temps à autre, ne pointent çà et là des éclats de tristesse et même d'angoisse. Avec ses mages déjantés, ses politiciens toujours occupés à comploter l'assassinat de leur prochain, ses monarques cruels, ses fanatiques religieux (il y en aura toute une palanquée dans "Les Petits Dieux", ne vous inquiétez pas) qui crient au blasphème pour un oui pour un non, ses Guildes arrogantes, ses sorcières à cheval sur le Bien et le Mal, ses fées, ses elfes et monstres en tous genres, ses "créatures de la Basse-Fosse" (merci, Lovecraft !) et bien entendu sa Mort qui cherche obstinément à comprendre, le Disque-Monde de Pratchett n'est que le reflet du nôtre avec ses richesses et ses misères.

Mais c'est un reflet qui remonte drôlement le moral comme ne le fera jamais n'importe quel journal télévisé !

* : la Mort du Disque-Monde est de se ... de genre masculin.

** : oui, et après ???

*** : non, ce n'est pas une faute d'orthographe : il faudra vous y faire. ;o)
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