Jamais je n'aurais imaginé faire une critique sur le dernier volume de la série signée Preston & Child. Que de chemin parcouru depuis « Relic ». Et c'est à vos avis que je le dois, lecteurs de Babelio. Je n'avais vraiment pas aimé ce thriller en huis-clos et ce héros pseudo-holmésien. Mais je semblais être la seule. J'ai donc donné une seconde chance à la série et me suis prise au jeu. J'ai fini par enchainer les tomes jusqu'à «
tempête blanche », dernier en date. Ils ne sont pas tous de qualité égale mais c'est devenu un plaisir de retrouver cet inspecteur ambigu.
Dans les épisodes précédents, l'inspecteur Pendergast doit faire face à de graves problèmes familiaux. Alors qu'il se remet difficilement de ses épreuves, il reçoit une lettre de sa protégée, Corrie Swanson. Désormais élève de police, section anthropologie, elle décide de préparer une thèse sur le corps de mineurs attaqués par un ours en 1876. Arrivée sur les lieux, elle n'obtient pas les autorisations pour les prélèvements. Corrie décide de revenir à ses anciennes méthodes peu recommandables. Mais elle apprend vite qu'il est imprudent de se heurter aux décisions des notables de la plus importante et la plus huppée station de ski du pays. Sans l'intervention de l'inspecteur Perdergast, elle écopait de 10 ans de prison ! Toutefois, la ville a bientôt d'autres préoccupations : une série d'incendies meurtriers dévastent les belles propriétés. Perdergast met en garde Corrie. Mais en pleine rébellion contre son autorité, elle n'en tient pas compte. Après tout, que peut-il y avoir en commun entre des corps mutilés au XIXe siècle et ces assassinats au coeur de l'hiver ? Et pourquoi l'inspecteur insiste t'il tant pour qu'elle relise
Arthur Conan Doyle ?
Après les péripéties familiales de Pendergast, nous retrouvons ici une aventure classique. Tous les ingrédients sont là : les bons qui ne sont pas si bons, les méchants qui ne sont pas forcement coupables, les courses-poursuites, le mystère. Et pourtant, il manque quelque chose. C'est ce petit détail que j'ai eu du mal à identifier mais qui m'a manqué. Est-ce parce que le héros est un peu en retrait par rapport à Corry ? Est-ce l'absence du duo Pendergast d'Agosta ? Pas sûr. Je crois plutôt que c'est la surenchère d'enquêtes ! Trois d'un coup, ça fait un peu beaucoup. Je veux bien qu'elles aient un lien entre elles. Mais justement, ce lien est trop visible dès le départ et ça gâche le plaisir de la découverte.. Je ne dis pas que c'est un mauvais thriller. J'ai passé un bon moment et j'ai eu plaisir à retrouver Corrie, personnage que j'avais apprécié dans « le cri du corbeau ». Mais cela ne sera pas mon préféré. Par contre, j'ai bien aimé la partie se passant à Londres, y compris lorsqu'il rend visite à la vieille conservatrice. Personnellement, c'est ce Pendergast que j'attends. Puisqu'il n'était pas assez présent dans ce livre, et bien j'attendrai le suivant….