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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je viens de terminer la lecture de ce roman et mon avis est assez partagé.

D'un côté, j'ai beaucoup aimé toutes les réflexions autour de la mémoire, des souvenirs et de leur importance dans la construction d'une personne. Il y a aussi le thème de l'écriture pour se trouver, se comprendre. Je pense aussi à ce bouquin de Visker Deloinne que j'ai trop envie de lire (oui je sais que « Renonciation » est un livre fictif) sur le refus de l'athanasie, sur la vie et la mort. En bref, j'ai noté une bonne dizaine de citations. C'est un fait, Christopher Priest écrit des phrases sublimes.

D'un autre côté, l'histoire en elle-même m'a profondément ennuyée. Les trois premiers chapitres m'avaient bien embarquée mais dès le quatrième, je suis restée sur le quai. Un petit sursaut d'intérêt à partir du chapitre 20 mais… oui je l'avoue, je n'ai rien compris. Quoi que peut-être qu'à la fin tout s'explique… Sauf que la fin

Retour sur l'Archipel du Rêve… je n'avais pas trop accroché à cet univers. Je crois que ce cycle n'est pas pour moi.

Ne jugez surtout pas ce livre sur mon avis car c'est un bouquin vraiment à part dans lequel il est littéralement possible de perdre pied. C'est juste que moi, ce n'est pas mon truc.




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Il est un peu paradoxal de trouver autant de qualités à un livre qu'on n'a pas trop aimé ! Dans ce roman de Christopher Priest, il est question d'autobiographie, de mémoire, d'imagination et d'imaginaire, du réel, de métaphore, de la mort, de mélanges de tout cela, avec quelques échappées vers la folie. Et fondamentalement, de dualités. Il n'y a guère que le thème, permanent, de l'insularité qui ne fonctionne pas en miroir. Et ce jeu de miroir renvoie à quelques autres oeuvres anglaises telles "Le Faiseur d'histoire" de Stephen Fry ou, au cinéma, "Pile et Face/Sliding Doors" de Peter Howitt. Autant de thèmes fascinants, autant de raisons qui auraient pu me faire adhérer, de la part de l'auteur déjà apprécié du "Monde inverti" et surtout du "Prestige".

Dans la première partie du "Monde inverti", on suivant poliment une histoire dont les ressorts finissaient par apparaître et nous happer, voire nous fasciner. Il en est un peu de même ici, d'autant que le livre débute de manière presque précieuse (très bien rendue, comme tout du long, par l'excellente traduction de Jacques Chambon), puis s'installe dans discours lent, très analytique et autocentré, plein de digressions, en lien avec les thèmes, mais qui alourdissent la lecture. Tout aussi poliment, par respect, par curiosité et espoir, on s'accroche donc à l'histoire. Une première bascule intervient, qui introduit une certaine action, qui anime un peu la lecture, mais celle-ci conserve foncièrement la même lenteur, les mêmes auto-analyses, rapidement pesantes.

Plusieurs ressorts, dans les situations, dans l'opposition des argumentations, éveillent suffisamment l'attention pour éviter de refermer le livre. Qui plus est, Sur la promesse d'une fin réussie (comme l'étaient celles des précédents), je me suis donc accroché. Et si la toute fin ne peut s'empêcher de décocher un sourire complice, elle vient conclure une séquence finale qui n'est pas un aboutissement. La relecture du premier chapitre confirme bien que celui-ci contenait bien les avertissements et les clés du livre, mais il n'empêche : je n'ai donc pas eu grand plaisir à le lire. Sa construction est soignée, ses thèmes sont majeurs, et j'ai trouvé dans ce travail sur les dualités une illustration intéressante sur celle de la littérature et de la vie. Mais le ton du livre nécessite une humeur, dégage un genre de poésie auxquelles je n'ai pas été suffisamment sensible, et dans un sens je le regrette.

PS: Les deux titres, aussi bien l'anglais (The Affirmation) que le français (la Fontaine pétrifiante) sont un autre sujet de conjecture, tant ils semblent mal contenir l'étendu du propos du livre.
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Christopher Priest se lance avec «L’Affirmation» (le titre anglais) dans un exercice de style assez énigmatique du moins quant à sa finalité. Il y a deux histoires qui semblent miroirs l’une de l’autre. D’un côté, une histoire qui serait dans la réalité et de l’autre, une histoire rêvée ou écrite. Rapidement le doute s’installe, quelle est la vraie réalité? C’est un des thèmes favori de Priest, un jeu de miroir affole les tentatives de compréhension :
Y-a-t-il un récit vrai et un affabulé? Dans un récit il y a un livre réel dans l’autre il semble fictif? Le personnage principal est-il l’auteur ou le lecteur ? Est-ce que l’on se joue de nous lecteur réel de ce livre irréel? Si l’on admet que l’on est dans le fonctionnement du rêve, on se réassure un peu mais pas longtemps… La femme qui est aimée a-t-elle une ou deux identités? Pour un homme, qui est celle qui est vraiment aimée celle que l’on connait ou l’anima qui est en nous? Paradoxalement se présente dans l’histoire une possibilité d’immortalité dont la condition est la perte de la mémoire, est-ce à dire que c’est l’image de l’immortalité littéraire ou l’écrivain survivra au prix de la négation de sa mémoire personnelle d’auteur? C’est le genre de spéculation que l’on peut faire au cours de cette lecture, sans jamais avoir de confirmation franche.
Dans tous les récits de Priest, il y a toujours des points d’intensité qui se superposent à sa déconstruction du réel. Il arrive à faire passer dans quelques scènes de rares paroxysmes émotionnels qui font écho à la puissance de certains rêves.
Le comble de la manière de Priest s’illustre dans un autre de ses livres prolongeant celui-ci : «L’Archipel du Rêve» où il nous donne une nouvelle qui s’intitule «La Négation»! Et qui parle d’un livre... «L’Affirmation »! Là vous serez perdu dans cette mise en abime et vous pourrez vous posez tout à loisir au cœur du labyrinthe cette question : Qu’est-ce que la négation de la négation??

Un auteur qui renverse les perspectives et vous fait douter de vous-même…
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dans ce roman après une rupture amoureuse le narrateur traverse une crise et se décide à écrire son autobiographie.
Peu satisfait des premiers jets il décide de romancer le récit de sa vie, pour mieux dire sa vérité par la fiction. Dans une mise en abyme, le roman alterne le récit du narrateur initial et celui du narrateur autofictif puis tout se complique comme deux miroirs mis face à face.
Malgré de grandes qualités de construction du récit et un questionnement intéressant sur le pouvoir de la littérature, je ne suis pas arrivé à bien apprécier ce livre, peut-être la raison en est le style très introspectif faisant la part belle aux états d'âme et donne un rythme très lent.
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Roman à entrées multiples: des difficultés de l'écriture, de la solitude, la projection dans un monde imaginaire (?), dans un ailleurs (un réel vrai ?), le dédoublement, ...
Priest tel qu'en lui même: un auteur précieux à savourer lentement pour apprécier la force de son imagination.
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