Ce traité, écrit en grec, sans doute à la fin du IIème ou au début du IIIème siècle de notre ère, et que l'on désigne généralement sous le titre de "De fluviis", a longtemps été attribué à
Plutarque et incorporé à ses oeuvres complètes. Il paraît aujourd'hui difficile d'identifier son auteur avec exactitude. Celui-ci explique en plusieurs notices le nom qu'on attribue à certains fleuves alors connus, de l'Inde à la Gaule, de la Scythie à l'Afrique, tels que le Gange ou le Nil. Ces noms renvoient à des faits le plus souvent tragiques, des meurtres, des viols, voire des incestes, et qui impliquent, dans une société dominée par la divination et de nombreux cultes, autant les Dieux que les hommes. Chaque fleuve est associé à une montagne, des pierres et des plantes dont l'auteur nous décrit les pouvoirs et les usages étonnants. Celui-ci s'appuie sur de nombreuses sources, des ouvrages qui pour la plupart nous sont désormais inconnus. Ce traité est donc un témoignage précieux sur le foisonnement des mythes et les représentations géographiques de l'antiquité.