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4,2

sur 733 notes
Une découverte prise au hasard dans une bibliothèque - enfin pas trop de hasard quand même, je craque dès que je vois quelque chose qui se réfère à l'Italie!
Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce polar se lit à toute allure, et qu'il sait manier toutes les recettes du succès. Cliffhanger, personnages typés et intenses, trio de choc, sujet dans l'air du temps, etc. On se laisse donc facilement prendre au jeu de l'écrivain, et on y prend plaisir. Ainsi qu'aux abdos de Strega (pardon, à son flegme) et à sa chatte très déesse égyptienne 😊
L'intérêt principal reste les questions posées, car si l'intrigue se situe en Sardaigne/Italie, et que l'on connaît les dérives du système dans ce pays, on peut facilement les transposer dans le nôtre. La justice aveugle prend tout son sens ici, avec les erreurs inhérentes à n'importe quel système. le postulat de départ, de la rendre "populaire" n'en est que plus intéressant, surtout avec le côté voyeurisme et délétère des émissions de télé réalité et des réseaux sociaux.
Les dialogues en plusieurs dialectes apportent un plus amusant, et un rythme supplémentaire.
Par contre, la fin en plusieurs étapes m'a un peu déçue par sa facilité - très "télévisuelle" et sans grande surprise. Avec ce choix, elle souligne, et rappelle, la simplicité à la lecture, et gâche mon ressenti final.
Cela reste tout de même une belle découverte et un bon "page turner". Et puis quand on aime l'Italie...
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Attitré comme une mouche vers l'agréable illustration en couverture et la mention « coup de coeur » de mon libraire, je me suis laissé tenter par ce « thriller psychologique » qui devait se révéler, me promettait-t-on, un « véritable page turner ».

Je n'ai pas eu besoin de beaucoup de chapitres pour m'avouer que je m'étais fait berner.

Pourtant, je me suis efforcé d'aller jusqu'au bout. D'abord parce que les critiques paraissaient unanimement positives sur cet ouvrage et son auteur, multirécompensé et loué pour son sens de la mise en scène. Ensuite pour comprendre.

Comprendre comment on pouvait autant s'enthousiasmer pour un récit qui ne cesse de devenir décevant, allant d'intrigues claquées en intrigues claquées, pour des personnages désincarnés et aux interactions artificielles, pour un propos superficiel qui était pourtant supposé être le coeur de ce policier sombre aux accents psycho-sociétaux d'envergure, et enfin, pour ce style emprunté.

Jusqu'au bout j'ai attendu le propos profond qu'on m'avait promis. Puis j'ai réalisé qu'il se limiterait à sa simple accroche, et ne dépasserait jamais le stade de la tentative de mêler complotisme, policier sans suspense et pseudo réflexions moralisantes sur l'institution judiciaire et le rôle des médias.

Le pari est louable sur le papier. L'idée d'un criminel justicier cherchant à flatter les bas-instincts des foules numériques anonymes est intéressante.

Cependant, cette tentative m'est apparue à la fois manquée et gâchée.

Manquée car selon moi, les dimensions politique, sociale et psychologique ne sont pas réellement abordées. Il y a les méchants. Il y a une justice inefficace à les punir, trop occupée à protéger l'Ordre établi. Il y a les gens qui trouvent ça dégueulasse (c'est vrai quoi, merde, la prescription, c'est vraiment un concept juridique injuste). Et il y a un gars qui veut remédier à cela en manipulant la haine. L'ouvrage semble se borner à ce constat, illustré par des dents arrachées et quelques saillies sur les médias racoleurs, mais reste dans la surface, sans proposer d'approfondissement.

Gâchée essentiellement par l'écriture, les personnages et le style.

Les personnages n'existent pas. Ce sont des descriptions stéréotypées et monolithiques à qui des fonctions sont attribuées. Par exemple, Mara Rais est la femme policière, « Quadragénaire élégante et soignée », classe dans la nippe, vulgaire dans la langue, et faut pas l'embêter. Comme si cet oxymore mâtiné d'accent sarde suffisait à nous livrer une âme. Eva Croce est la punk rêveuse aux blessures secrètes dont l'enquête est la catharsis. Et le meilleur, Vito Strega, le criminologue, un sacré bonhomme décidemment pas comme les autres. Un cliché ambulant : intelligent, taciturne, vivant seul avec son chat, écoutant du Jazz « old school » dans son loft à intérieur vintage, sirotant un bon scotch, distillant ses sages leçons de vie. On doit le sentir protecteur, et surtout, irrésistible.

Le style d'écriture est quant à lui impardonnable à ce niveau d'ambition. Pour les dialogues, par exemple, on s'interroge un moment sur leur nature ironique ou leur premier degré. le texte est bourré d'expressions toutes faites : « beau comme un dieu grec », « beau gosse de l'espace » ainsi que de vers poétiques : « ses oestrogènes faisaient des sauts périlleux à la vue de ce dos sculpté » qui coupent la lecture.

Certes, je reconnais une certaine sévérité de ma part, mais cette exigence me semble méritée face à la suffisance que l'on ressent dans le ton employé par l'auteur. Suffisant car ampoulé, voire clinquant. Par exemple dans la façon d'enchainer les phrases comme si l'on était en train de nous révéler les secrets de l'univers et de nous raconter l'âme humaine à chaque page. Ou alors quand la surenchère s'invite dans une scène sans intérêt, alourdissant un propos futile (il s'agit en l'occurrence d'une scène où l'une des protagonistes pratique le surf pour s'évader de ses pensées noires : « elle goûta cette harmonie parfaite, cet instant de poésie pure où tous les éléments naturels semblent coexister dans un équilibre absolu ». de quoi donner le mal de mer…

En définitive, ce serait mentir que de dire que ce livre m'a laissé indifférent. Il me fait me questionner sur la valeur de mes gouts face à la valeur des gouts de celles et ceux dont le métier en dépend.
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Un criminel enlève un pédophile ayant échappé à la justice, avant d'envoyer ses dents à sa victime et de demander l'avis de la population pour sa mise à mort. Une investigation qui s'annonce difficile pour les enquêtrices sardes.
Excellent policier, bien rythmé dès le début et qui peut se lire sans avoir lu le premier. La justice doit elle être populaire ?
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« La loi, c'est toi! »
Telle est la légende d'une vidéo adressée simultanément à des dizaines de milliers d'italien , et qui rapidement devient virale.
A l'écran, un homme masqué' qui en appelle à la vindicte populaire en dénonçant le laxisme et la corruption du monde judiciaire face aux criminels. Pour illustrer son propos, il laisse trois heures au public pour statuer sur la mise à mort d'un pédophile récemment relâché qu'il détient et à qui il a préalablement arraché toutes les dents. Surnommé rapidement « Le dentiste », ce sinistre chevalier blanc suscite fascination et répulsion et réveille un débat de société sur l'intégrité de la justice italienne. Une affaire délicate confie au duo Mara Rais et Eva Croce, aidée par Vito Strega, un criminologue milanais aussi sulfureux que charmeur. Ensemble, ils se lancent dans une course contre la montre qui les confrontera aux fondements même de la notion de justice.
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Quel bonheur de retrouver ce savoureux duo découvert dans « L'île des âmes ». Cette fois ci elles quittent les traditions sardes pour se frotter aux fléaux de l'époque. La perte de crédibilité dans les institutions, personnalisées ici par la justice et la police, les travers de réseaux sociaux et le journalisme trash, dont l'Italie peut s'enorgueillir d'être en pointe. Face aux manquements du système judiciaire, la tentation est grande de recourir à la loi du Talion, de faire sa propre vendetta, et c'est en surfant sur les instincts primaires des hommes cachés derrière l'anonymat de leurs écrans de téléphone que le mystérieux « Dentiste » commence son oeuvre de vengeance. Impossible de ne pas se poser la question de notre réaction face à pareil suffrage, en se demandant si la justice des hommes doit primer sur celle des juges. Passionnant postulat qui nous conduira au cours d'une enquête semée d'embûches dans une intrigue parfaite aux rebondissements nombreux et parfaitement orchestrés.
J'ai adore enfin l'évolution de nos deux enquêtrices et j'espère retrouver à leur côtés le beau Strega dans la suite qui paraît dans quelques jours chez Galmeister.
Sans nul doute je ne tarderai pas à la savourer. D'autres fans parmi vous?
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"Ce n'est pas une question de justice ou d'injustice. Seulement de pouvoir.
Qui détient le pouvoir détient aussi la justice."

N'avez-vous jamais eu envie de vous faire justice vous-même ?

Dans ce roman, Piergiorgio Pulixi met en exergue les failles de la justice, l'influence néfaste des médias et des réseaux sociaux. de manière très habile, il fera participer le lecteur en le forçant presque à prendre parti. Quand la victime est également bourreau, la frontière entre le bien et le mal est ténue.

"On a la lumière et les ténèbres qui dansent ensemble, échangeant les rôles. La lutte éternelle entre le bien et le mal."

L'injustice rassemble les gens et quand on lui en donne la possibilité, le peuple est prêt à rendre son verdict. Tout n'est pas blanc ou noir, l'auteur explore les nombreuses zones grises.

J'ai retrouvé avec plaisir notre duo d'enquêtrices détonant. Elles seront épaulées par un nouveau personnage très charismatique, le criminologue milanais Vita Strega. La dynamique de ce trio fonctionne plutôt bien. Mara n'est pas insensible au charme du beau gosse mais l'auteur nous épargne la romance. Les répliques cinglantes de part et d'autre sont toujours de mise. Grâce au langage très fleuri de tout ce petit monde, je peux maintenant jurer dans trois dialectes italiens.
Pulixi maintient le voile de mystère sur ses personnages tout en les faisant gagner en profondeur. Il nous révèle par petites bribes leur passé. Vito est également hanté par de vieux démons et traîne lui aussi de vieilles casseroles. C'est un personnage très empathique, observateur et avec un grand pouvoir de déduction. Il est un véritable atout pour l'équipe.

J'ai regretté que, pour ce second opus, Piergiorgio Pulixi délaisse le roman d'ambiance au profit du polar pur et dur. Il est efficace et très bien construit, mais l'atmosphère envoûtante de la Sardaigne m'a manqué.
Ca ne m'a pas empêchée de savourer ce roman de bout en bout. Beaucoup de dialogues, un rythme trépidant, je n'ai pas vu défiler les 600 pages.

Ce second roman est peu moins original que le premier, un peu moins ensorcelant, mais il reste cependant un excellent polar qui vous embarque d'entrée et ne vous laisse que peu de répit. Je l'ai dévoré et adoré !

Alors convaincu ? Tu vas le lire ? "La loi, c'est toi." À toi de choisir, tu as trois heures...
Lien : https://www.facebook.com/lec..
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J'ai rencontré Eva Croce et Mara Raïs, les enquêtrices de Cagliari, lors d'un  précédent épisode, L'Île des Âmes, lu au début de nos vacances sardes en juin dernier qui m'avait servi de guide de voyage sur la côte sud aux environs de Cagliari. Entre meurtres rituels, archéologie nuragique,  vie rurale, gastronomie, j'avais bien aimé ce roman, même un peu  gore pour moi. Dans un polar, il faut ce qu'il faut de sang!

Envie de soleil et d'Italie, au coeur de l'hiver, envie d'un polar distrayant après des lectures plus sérieuses. J'ai eu envie de continuer la série, de retrouver les enquêtrices et Cagliari.

L'Illusion du Mal pose son intrigue dans un sujet très actuel : le populisme et l'exploitation par une certaine télévision trash, des faits divers :

" Quand certains directeurs d'antenne flairent une affaire atypique qui pourrait provoquer une flambée des parts d'audience, la justice est contournée sans scrupule et les procès se tiennent dans un studio de télévision, sans garantie de sécurité ni d'anonymat des témoins et des accusés, et sans aucun critère objectif autre que l'indignation personnelle. La priorité est alors d'alimenter la curiosité morbide et compulsive du public, qui de simple spectateur se mue en juge.."

Il joue aussi sur la frustration devant les injustices de la vie et reproche à la justice d'être inefficace. Spectacle des injustices, désirs de vengeance, défiance des institutions et de l'Etat de Droit. Ignorance du Droit aussi. Refrains que distillent aussi les médias populistes chez nous.

En effet, le Dentiste a choisi une cible hautement symbolique et représentative d'un dysfonctionnement de l'institution judiciaire, déclara-t-il. Ce n'est pas tant un assassin que nous cherchons, qu'un semeur de colère
sociale. Il veut faire monter la haine parmi la population, et l'utiliser pour renverser le système. — Une sorte de justice poétique, quoi.

[..].
....avec le côté émotionnel de son “spectacle”, il paralyse le sens critique des gens, et plus généralement leur sens
de la réalité. le public n'a plus l'impression de participer à quelque chose de réel. C'est comme si les gens scellaient avec lui un pacte de suspension de l'incrédulité et devenaient parties prenantes de ce théâtre virtuel.
Pour que l'effet fonctionne à plein, il a recours au masque le plus populaire de la commedia dell'arte... —
Arlequin. L'esclave rebelle."

Qui est ce Dentiste qui arrache les dents à des personnages peu recommandables et pourtant impunis et qui remet le sachet de dents aux victimes? Qui est ce personnage qui utilise  à merveille les médias et les réseaux sociaux? Comment sera-t-il démasqué?

A vous de lire cette intrigue captivante. En prime, vous allez enrichir votre vocabulaire d'insultes en sarde,  sicilien et même  vénitien.
Lien : https://netsdevoyages.car.bl..
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Ce roman policier peut être lu comme une dénonciation des réseaux sociaux où chacun peut juger n'importe quel sujet et surtout n'importe qui.

Nous avons ici un justicier masqué qui se fait appeler "le Dentiste" et dont la motivation est de juger les criminels (injustement) impunis par la Loi. A la manière d'un jeu télévisé, ce justicier envoie une vidéo où tout un chacun peut voter et choisir si le criminel présenté mérite d'être tué ou si on lui laisse la vie sauve. Ce Robin des Bois virtuel compte rendre justice à ceux qui ne l'ont pas été par les voies légales.

L'intrigue est bien menée surtout pour comprendre l'identité du Dentiste et ses motivations à arracher les dents des cibles choisies. le compte à rebours donné par le temps du vote et la résolution de l'affaire sont très bien construits. Par contre, du côté des enquêteurs, on ne retrouve pas le dynamisme attendu malgré un trio prometteur avec des personnalités intéressantes. Certains passages sont très lents voire ennuyeux même s'il est toujours intéressant d'en connaitre un peu plus sur les personnages.

Cette enquête est le deuxième tome de l'auteur pour le duo d'inspectrices Eva Croce / Mara Rais et la fin nous laisse deviner que ce ne sera pas la dernière.


Lien : https://delivresendecouverte..
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Quelle déception que ce livre.
Je n'avais pas lu le premier livre de cet auteur, qui a reçu tant d'avis positifs. C'est en voyant son second livre à la médiathèque que je me suis lancée, très optimiste et j'avais hâte d'être prise dans un bon polar.

Et bien c'est raté!

Le début pourtant commence bien. La scène d'accroche nous intrigue, nous pousse à continuer. Quand le Dentiste s'empare de sa première victime, j'ai trouvé le traitement original: Justice numérique, le peuple livre justice, etc.

Mais ensuite..; quel dommage! Ca s'enlise. Ca patine. Et je me suis ennuyée.... Jusqu'à me ficher complètement de savoir qui se cachait derrière le Dentiste. Et quand je l'ai su, ça ne m'a fait ni chaud ni froid.
Donc pour le bon polar, je repasserai !

Le problème selon moi: l'écriture. Baclée, minimaliste. Qui m'a fait penser à du Dicker dans ses derniers livres...
Les insultes en dialecte... une ou deux, ok. Mais à chaque page... quel interêt?

Et les personnages... mais enfin! Caricaturaux au possible. On n'y croit plus. 2 policières, pourtant avec des caractères et personnalités qui auraient pu aboutir à quelque chose de génial! Eh bien non. Voila qu'on tombe dans le cliché, quand le troisième enqueteur, homme forcément super intelligent, fort, beau, musclé comme un Dieu, arrive. Et voila qu'on se pame devant lui.

Le bras droit du beau gosse, forcément gros, avachi, qui mange tout le temps (??!!). Et la scène où le beau gosse invite la policière à diner, en lui faisant d'abord croire que c'est le "gros lard" qui parle.... Mais quelle horreur cette scène, où la policière se lance pour insulter le "gros lard" qui se permet de l'inviter, pour finalement se rendre compte que c'est le beau gosse, et qui lui dit "oh mais oui, bien sur, je vais me faire belle pour toi".

Bref. Tous les ingrédients étaient la. Une histoire. Une vraie question pour réflechir sur la justice. Des personnages.
Et pfiou.
Rien!
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Celui-là je l'attendais avec impatience. « L'île des âmes » avait été un de mes gros coups coeur de l'année 2021 et j'étais pressé de lire le deuxième roman de l'auteur italien Piergiorgio Pulixi traduit en France.

C'est d'abord un plaisir de retrouver les deux enquêtrices Eva Croce et Mara Rais. Aussi différentes que l'eau et le feu, leur duo est le fil rouge de la série. du moins le pensais-je… mais Pulixi a trouvé bon de nous lancer un nouveau personnage principal, le vice-questeur Vito Strega.

Ils sont tous les trois plongés dans une enquête tout à fait dans l'air du temps, à la recherche du Dentiste. Ce drôle de tueur veut faire la loi, là où elle n'est pas passée. C'est-à-dire punir les individus trop vite relâchés par la justice, innocentés… Il va jusqu'à faire appel au vote des gens pour décider de la mort de ses accusés.

Le récit est emballant mais moins original à mon sens que le premier. Il faut bien reconnaître que Strega apporte un petit plus mais j'ai presque l'impression de commencer une nouvelle série avec ce deuxième tome. Pulixi n'oublie pas toutefois de satisfaire notre curiosité en nous livrant quelques infos sur le passé de nos deux enquêtrices de choc.

Si « L'illusion du mal » est un peu moins marquant que « L'île des âmes », ça n'en reste pas moins un coup de coeur. Chers amis de Gallmeister, il faut vite traduire la suite car me voilà accroc à Croce et Rais, pour Strega, j'attends de voir !
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Mara et Eva sont de retour! Un mystérieux justicier a décidé de pallier aux manques de la justice italienne. Il a enlevé un pédophile qui a été acquitté pour prescription, lui a enlevé ses dents sans anesthésie et sans douceur, puis a envoyé un message sur les réseaux : votez pour la vie ou pour la mort de cet homme, j'exécuterai la sentence. Comme l'homme enlevé l'a été en Sardaigne, les deux jeunes femmes sont saisies de l'affaire. L'emballement médiatique est tel qu'un autre homme est saisi de l'enquête, Vito Strega, expert de ce type d'affaires. Il décide de conserver les deux jeunes femmes dans son équipe.
Très vite ils comprennent que ce n'est que la première victime du meurtrier justicier et que l'emballement médiatique ne sera pas facile à canaliser.
Attaque en règle des réseaux sociaux, des émissions de téléréalité, de la justice elle même; ce roman foisonnant qui met en scène des enquêteurs sympathiques, avec des félures, de l'humour et beaucoup de sensibilité.
Contrairement au précédent opus, la Sardaigne et ses coutumes n'est pas du tout exploité ici. Les enquêtrices, et leurs fichus caractères, sont toujours agréablement présentes. le nouveau personnage, Vito, est bien caractérisé et très (trop?) séduisant. On sent le montage de la future équipe venir de très loin.Seul bémol de cette enquête qui sinon est particulierement intéressante en pointant les paradoxes de la justice des hommes et celles de l'état, en mélant le petit jeu de séduction entre Mara, Eva et Vito, et des personnages qui se sont dévoyées. Un excellent suspens, agréablement écrit.
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