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3,56

sur 131 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ai découvert Barbara Pym dans le cadre du challenge solidaire.
Côté plume, j'ai été plutôt charmée. C'est un peu vieillot, avec un petit côté très british, une narratrice, Mildred, un peu coincée et en même temps non dénuée d'humour. Il y a un bon équilibre entre narration et dialogues.
Cette écriture est très efficace pour recréer l'atmosphère du Londres d'après-guerre. le milieu dans lequel évolue Mildred, vieille fille, cernée de femmes vivant dans l'entourage de pasteurs, est tout à fait bien rendu : train-train quotidien, ventes de charité, nombreuses tasses de thé … C'est souvent un peu tristounet, guindé, d'autant que Mildred, au demeurant assez attachante, est elle-même fille de pasteur.
Le gros problème, c'est que tout cela est aussi insipide et linéaire que le journal intime d'une ado lambda. L'écriture a du rythme mais le roman n'en a aucun, il ne se passe rien, ou si peu : de minuscules événements tiennent lieu d'actions et de rebondissements. Aucune intrigue digne de ce nom, une histoire plate, oubliée aussitôt lue.
Une lecture pas désagréable sur le moment, une jolie plume, mais ça m'étonnerait que je relise du Barbara Pym, sauf peut-être si elle a aussi écrit des nouvelles.
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Lecture dans le cadre du challenge solidaire, une auteur méconnue pour une description de la vie douce amère d'une de ces femmes remarquables, ces femmes célibataires dans l'Angleterre d'après guerre.
Ce roman ne plaira pas à tout le monde. Exit les rebondissements, une histoire prenante. Ici il s'agit plus d'un portrait de la vie de femmes toute ordinaires, dévouées à autrui. Mildred, fille de pasteur, a un emploi à mi temps pour aider les défavorisés et consacre le reste de son temps aux bonnes oeuvres de sa communauté religieuse. Elle fait partie de ces femmes effacées, que personne ne remarque mais confidente incontestable des petits malheurs de chacun. Au détour d'une sempiternelle tasse de thé, elle propose une oreille attentive et complaisante sans attendre ou n'avoir aucun retour. L'arrivée d'un couple atypique dont elle devra partager la salle de bains vient perturber sa vie très routinière. Helena est anthropologue et semble bien attirée par un de ses collègues, jugé arrogant par notre Mildred. Rocky est un militaire beau gosse, usant de son charme à chaque occasion.
Le roman est purement vintage et offre une image très surannée d'une époque très guindée , de la condition de la femme anglaise dans les années 50, dévouée et sans réel espoir pour elle. C'est une autre époque, transposée actuellement on aurait envie de la secouer. Autre époque autres moeurs. Vous prendrez bien une tasse de thé ?



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Barbara Pym est souvent vue comme une écrivaine n'ayant pas été considérée à sa juste valeur. En effet, alors qu'elle connaissait un certain succès, elle ne trouva plus d'éditeur pour ses histoires jugées probablement comme peu dignes d'intérêt. Ben oui, des histoires de « bonnes femmes » écrites pour des femmes, cela ne fait pas se déplacer les foules. Et ce roman ne déroge certainement pas à la règle.

Mildred est une de ces « bonnes femmes » de la middle-class britannique de l'après-guerre. Fille de pasteur, elle a été élevée avec certaines valeurs, et, surtout, une certaine idée de la place de la femme dans la société. Trentenaire, célibataire, elle est déjà classée comme « vieille fille », son rôle principal étant de participer aux bonnes oeuvres, d'aider son prochain et de réconforter les uns et les autres avec une bonne tasse de thé. L'arrivée de nouveaux voisins, un couple non conventionnel, pour ne pas dire excentrique, va peu à peu bousculer la pauvre Mildred.

Pour ma part, je n'avais jamais entendu parler de Barbara Pym avant le challenge solidaire, Barbara Pym qui est une auteure ayant eu apparemment son petit succès de ce côté de la Manche. D'autant plus étonnant puisque j'aime assez la littérature britannique.
Je suis contente d'avoir découvert sa plume même si mon avis, au final, sera en demi-teinte.

Commençons déjà par l'écriture. Elle est datée, un peu surannée, on peut dire qu'elle s'inscrit bien dans son époque. J'ai trouvé la narration très linéaire et manquant de rythme. L'histoire en elle-même n'est pas en reste. Je me suis ennuyée à certains moments, trouvant ce quotidien de la femme célibataire des années 50 morne et triste. Mais, heureusement, il y a ce personnage de Mildred auquel, j'en suis la première surprise, je me suis attachée au fil de ma lecture. Alors que je la voyais comme une femme rigide, sans folie, prompte à juger rapidement, j'ai beaucoup aimé l'évolution que lui donnait l'auteure, soit une femme de son temps, certes, mais faisant preuve d'empathie et, surtout, capable d'évoluer et d'acquérir une forme de modernité. Car si elle peut désapprouver certains comportements de ses semblables, elle sait aussi balayer devant sa porte, ce qui fait, au final, que je la trouvais plutôt dure envers elle-même. Quant aux personnages secondaires, dont certains sont détestables, je ne peux qu'imaginer Barbara Pym en train de sourire en les dépeignant, sachant bien que son lectorat saurait y déceler une pointe d'ironie.

En bref, un roman qui offre un portrait de femme emprisonnée dans le carcan de la société de l'époque mais qui réussit peu à peu à s'en détacher. Un roman-témoignage de l'immédiat après-guerre, à travers le regard d'une femme célibataire. Une lecture qui m'a quelque peu rebutée dans sa première moitié mais qui gagne en profondeur et en intérêt dans la seconde grâce à une narration un peu plus enlevée. Une auteure à découvrir pour ce qu'elle est, soit un témoin contemporain de la société anglaise des années 50.
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La lecture de ce roman de Barbara Pym (1e lecture de cette auteure pour ma part) me laisse une impression mitigée. Commençons par le positif. J'ai globalement apprécié la narratrice Mildred Lathbury et son côté pince-sans-rire, son sens de l'autocritique, son empathie même si elle la porte parfois comme un fardeau. J'ai également aimé cette immersion dans cette communauté de Londres (l'action se passant après-guerre), où tout est prétexte à une tasse de thé. J'ai moins aimé l'intrigue, ou plutôt le manque d'intrigue. C'est plutôt plat et, sans vouloir dévoiler quoi que ce soit, ça tourne autour de la séparation d'un couple, de la non concrétisation d'un mariage, et de la place des "femmes remarquables" (excellent women) dans cette société : femmes remarquables car toujours disposées à aider les autres et à ne pas faire de vagues. J'ai moins aimé également certaines attitudes d'un autre siècle, telles que Mildred qui nettoie la vaisselle de son voisin alors que celui-ci est présent mais que ce n'est pas son rôle, Mildred qui est invitée à dîner chez un homme mais s'imagine devoir faire cuire la viande, préparer les accompagnements, en gros gérer tout le dîner chez cet homme, Mildred qui se blâme de ne pas avoir de collants pour aller dîner chez quelqu'un... L'action se passe vraiment à une autre époque, et tant mieux !
Néanmoins je me replongerai peut-être dans un autre roman de Barbara Pym lorsque je sentirai le besoin intense d'une tasse de thé :-)
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Mildred Lathbury, fille de pasteur, vit seule, travaille à mi-temps dans un centre d'aide aux femmes en difficultés, et oeuvre pour sa paroisse. Vous la voyez déjà vieille et aigrie ? Pas du tout elle n'a que trente an Mildred mais faute de mari c'est déjà aux yeux de tous une vieille fille. Elle visite les vieilles dames, elle s'occupe de fleurir l'église et organise thés et ventes de charité et s'intéresse de près au Révérend Julian Mallory.

Ce qui va bousculer sa vie c'est l'arrivée de nouveaux voisins.
Imaginez un peu, lui, Rockingham Napier est officier de marine et sa femme est une belle et élégante anthropologue, de quoi faire rêver Mildred.

A partir de là je dirais que tout dérape un peu, Mildred va être le témoin des joies et problèmes de la vie de couple. Or le quotidien des époux n'est pas vraiment réjouissant et fait douter Mildred, le célibat n'aurait-il pas du bon en fait ?
Comme toujours avec Barbara Pym, il y a dans ce roman à la fois un humour grinçant mais aussi beaucoup de tendresse pour les personnages et une belle dose de mélancolie.

La lucidité l'emporte dans les portraits, la dérision et le burlesque ne sont jamais absents. Les analyses de situations sont sans concession et très méchamment ironiques.
Un roman de Barbara Pym comme je les aime.
Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Un charme suranné mais le roman date de 1952 et décrit fabuleusement bien l'atmosphère so british de cette époque encore vraiment guindée un peu ridicule des milieux de la classe moyenne et supérieure. de plus notre héroïne est fille de pasteur, évoluant depuis son enfance dans ce milieu très austère et effectivement porté sur l'aide à son prochain. Elle a peur des hommes, se préoccupe peu de son apparence car cela est inconvenant et à force de se négliger, elle se condamne au célibat tout en réalisant que les femmes mariées de son époque ne sont guère plus épanouies. Elle est "remarquable" malgré elle en quelque sorte.
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La guerre est à peine finie, Londres se relève tout doucement de ses ruines…grâce aux femmes remarquables. Vous savez, ces femmes tout entières dévouées à leur paroisse, leurs bonnes oeuvres, leurs ventes de charité, leurs hommes (du pasteur au bedeau).

Mildred en est une. Célibataire, ayant déjà dépassé de peu la trentaine, on peut donc l'appeler « vieille fille ». Dévouée, elle l'est, quitte à négliger sa propre vie. Toujours à préparer une bonne tasse de thé bouillant, ou de faire la médiatrice entre les membres d'un couple en dérive, ou encore de recueillir des bonnes âmes en déroute.

Voilà. Ma patience a été mise à rude épreuve, j'ai trouvé cette vie insipide, ou du moins les personnes entourant Mildred insipides. Car je ne pense pas que Mildred le soit, elle est même spirituelle et pleine d'humour à certains moments. Mais bon, ceci n'excuse pas l'ennui abyssal que j'ai ressenti face aux conversations nombreuses émaillant ce livre, dont je ne pourrais même plus donner les sujets. Ah si : la prochaine vente de charité, les petits-fours sur lesquels les hommes se jettent les premiers, le pasteur qui va se fiancer, les voisins qui se disputent, les humeurs du pasteur…

Une petite tasse de thé, peut-être ? Ce n'est pas moi qui vous l'offrirai, je ne suis pas une femme remarquable, moi.
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Cette fois-ci le hasard a jeté son dévolu sur un court roman téléchargé cet été. Un roman de littérature anglaise, avec ce petit je ne sais quoi de tellement adorable. Un tantinet vintage et pourtant sous certains aspects très contemporain ce roman plonge le lecteur dans le Londres des années 50. Mildred Lathbury, s'épuise elle-même par son excès de vertu et contemple avec consternation les reflets gris et ternes que lui renvoient les miroirs du presbytère trop assidûment fréquenté.
Son drame ? Être une chic fille qui sait prêter aux autres une oreille trop aisément compatissante et qui a toujours une bouilloire sur le feu pour le thé quand on sonne à sa porte mais qui ne trouve pas l'amour. Oh ce n'est pas qu'elle le cherche vraiment d'ailleurs. Elle s'est faite à l'idée qu'elle ne se marierait pas mais l'arrivée d'un couple bien plus dévergondé qu'elle dans son immeuble va quelque peu chambouler sa manière de voir les choses. Cela se lit très bien, comme on siroterait une bonne tasse de thé en caressant un gros chat. Un doux mélange de Virginia Woolf et de Jane Austen, l'humour (bristish) en plus !
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La finesse et la malice de l'humour anglais dans les livres de Barbara Pym ! Délicieusement "vintage" comme le dit la couverture, ce texte se lit un sourire aux lèvres...

Miss Mildred Lathbury, "vieille fille" d'une bonne trentaine d'années et grande coupeuse de cheveux en quatre, partage sa vie entre la paroisse dont le pasteur Julian Mallory et sa soeur sont ses amis, quelques connaissances et un petit travail au centre d'aide sociale le matin. Elle s'occupe beaucoup des autres, mariages et autres problèmes de couple ou de famille semblent être de son ressort ; elle est pleine de bonté, rend service et sert des tasses de thé pour réconforter son prochain.
Fille de pasteur, de son propre avis physiquement plutôt quelconque, cette femme "ordinaire" a ce regard distancié sur les choses de la vie quotidienne qui donne du sel à leur description ; c'est piquant, amusant, plein de petites remarques qui tapent dans le mille !

L'histoire se déroule sur quelques mois, entre l'arrivée et le départ des voisins de Mildred, les Napier ; Mrs Napier est anthropologue, tient mal sa maison et n'a pas le temps de faire à manger à son mari, au grand étonnement de Mildred. D'autre part, une femme encore assez jeune, veuve de pasteur, va venir séduire Julian Mallory et toute la paroisse craint alors que Mildred ne se sente mal à l'annonce de leurs fiançailles. Mais, en fait, il semble qu'elle aime être spectatrice plutôt qu'actrice, et qu'elle ait elle aussi, comme Barbara Pym des dons pour les études anthropologiques...

A lire entre deux bouquins très (trop ?) sérieux, pour un bon moment de détente avec une littérature subtile et charmante.

Extrait (p 275) : "... Je sais combien vous aimez résoudre les problèmes, remarqua-t-il en souriant. Les naissances, les mariages, et tout le reste. Peut-être était-ce vrai puisque je me retrouvais en permanence dans de telles situations, pensai-je, résignée. Se pouvait-il que la vie des autres m'intéressât plus que la mienne ?"
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Mildred est une jeune femme célibataire, à la limite de devenir vieille fille, même si elle n'a pas quarante ans. Sa vie est réglée comme du papier à musique, entre les oeuvres de charité, le thé avec les amies, les voisins, les commérages et tout ce qui s'en suit. On pourrait penser qu'elle s'ennuie... jusqu'au jour où un couple au bord de la rupture vient s'installer dans l'appartement du dessous.

Au travers d'un roman de moeurs so british datant de 1952, Barbara Pym met dans la balance la vie bien réglée d'une célibataire endurcie et celle d'un couple un brin malheureux. Mildred est une femme tout à fait quelconque ni belle, ni laide, ni intelligente, ni bête, ni populaire ni inconnue... Middle pour tout dire. D'ailleurs tout le roman repose sur cette impression de normalité, rien n'est trop ni trop peu.

En ouvrant ce roman, il ne faut pas s'attendre à de fulgurants rebondissements, ou à de l'action en veux-tu en voilà. Il ne se passe pas grand chose de nouveauté dans la vie morne de notre narratrice. A part le fait de partager sa salle de bains avec des gens qui correspondent absolument pas aux critères habituels des gens qu'elle côtoie, il ne se passe pas grand chose, tout au long de ces 320 pages.

La plume de Barbara Pym est pétillante d'humour et de cynisme, et le lecteur se retrouve aisément avec une bref sourire sur les lèvres. Un brin décalé, avec des personnages un peu atypiques, et quelques dialogues assez piquants, c'est un roman qui se déguste au rythme d'une longue tasse de thé. L'auteure y dépeint la société de la classes moyenne des 50's d'après-guerre, et ça vaut le détour. Elle y parle de ces femmes remarquables au coeur de la normalité de la vie. (...)
Lien : http://lillyterrature.canalb..
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