Quand je vaincrai l'hostilité…
Quand je vaincrai l'hostilité sans autre dessein que
celui de vivre plus amplement. j'apaiserai.
Sûrement que les arbres pousseront sans se soucier
du ciel. Et que sous leurs feuillages il me sera facile
d'attraper les nuages. Comme on fait son dernier lit.
Y aura-t-il si peu de misère que je ressente l'envie de
rester debout. Et piétiner
Je peux porter toutes sortes de choses sur ma tête. Lourdes et encombrantes.
Entre mes cheveux et tout ça. Un chiffon plié et replié. Les yeux droits.
Je peux porter autant. Parce qu'il s'agit de vivre.
Je suis de ces femmes noires. De cette terre qui fut la mienne.
De cette force sans choix.
Je suis de ces pieds nus qui ne se chaussent que le dimanche.
Voyage au cœur du moi
Je connais les jours de poissons, les jours de lessive.
Les jours de marmite sur trépied. Que l'on gratte.
Dans ma hâte de me sortir d'ici.
Je peux prétendre connaître encore plus.